Priorité numéro un de Jacques Rousselot et grand favori des pronostics, Jean Fernandez s’est engagé avec l’AS Nancy Lorraine. Le mercato nancéien débute sur beaucoup de promesses.
Après cinq saisons passées en Bourgogne et à 57 ans, Jean Fernandez remplacera donc Pablo Correa à la tête de l’équipe. Même si Nancy a sauvé sa place parmi l’élite in extremis grâce à une fin de saison incroyable, le technicien franco-uruguayen avait offert à son président une longueur d’avance pour préparer sa succession en annonçant son départ dès la fin du mois de mars.
Jean Fernandez, nouvel entraîneur de Nancy (Crédits photo: Maxifoot)
Le discours de Jacques Rousselot a finalement réussi à convaincre ce technicien chevronné qui se voit confier les clefs d’un club où il aura toute latitude sportive. L’ancien entraineur d’Auxerre a également choisi de privilégier les rapports humains. Il pense d’ailleurs qu’il partage les mêmes valeurs que l’ASNL.
En se dirigeant vers Nancy, Jean Fernandez rejoint en outre une province qui lui est chère. En effet, l’entraîneur a conservé certaines attaches avec la Lorraine depuis son passage à Metz (2002-2005). Rappelons que Fernandez est également passé par Cannes, Nice, Marseille, Al Nasr, Lille, Al Wahda, l’Etoile du Sahel, Sochaux et Auxerre. Au cours de cette période, Jean Fernandez a réussi à faire remonter Metz en Ligue 1 en 2003 tout en parvenant à l’y maintenir l’année suivante et à emmener l’AJ Auxerre à nouveau en Ligue des Champions en 2010. A Nancy, il compte s’inscrire dans la lignée de Pablo Correa et le respect du travail accompli.
Après la prolongation de contrat d’André Luiz pour donner une assise à sa défense, l’AS Nancy Lorraine a donc trouvé un autre chaînon manquant, si ce n’est le rouage essentiel de son contingent sportif pour l’exercice 2011-2012. Cette arrivée préfigure enfin une réelle progression pour le club au chardon. En termes d’image notamment, puisque médiatiquement, il n’est pas anodin d’attirer dans ses filets celui qui a remporté le trophée UNFP 2009-2010 du meilleur entraîneur de Ligue 1. Auxerre et son nouveau président Gérard Bourgoin avaient pourtant fait de son maintien au poste une de leurs priorités. Valenciennes, Sochaux et surtout Lyon avaient également glissé son nom sur leurs tablettes. En vain. Jean Fernandez poursuivra sa carrière sur un terrain synthétique et dans le calme de la Forêt de Haye, loin du tumulte qu’il avait pu connaître à Marseille.
L’idée de cette union est d’autant plus pertinente que l’ASNL aspire à renforcer sa dimension de club formateur. Jean Fernandez a justement cette fibre d’éducateur, une réputation de proximité avec les joueurs et cette heureuse manie de lancer de jeunes éléments comme Franck Ribéry (Metz), Mamadou Niang ou encore Zinedine Zidane (Cannes).
Beaucoup de détracteurs considèrent l’arrivée de Jean Fernandez à Nancy comme une régression dans sa carrière. Ainsi, le lavage de cerveaux des télévisions semble marcher à merveille. Au contraire, Jean Fernandez aime le foot tout simplement, le vrai, pas son coté « bling bling ». Travailleur de l’ombre, le challenge de Nancy, avec la perspective d’un nouveau stade, et où il devra sortir des jeunes et jouer peut-être le maintien tous les ans, l’intéresse plus que d’être invité au Canal Football Club tous les dimanches pour y entendre les « footix » débattre de la nullité de la L1 qui les fait vivre.
A noter enfin que s’il a paraphé un contrat de deux ans avec l’AS Nancy Lorraine, Jean Fernandez sait qu’il pourra s’inscrire dans la durée dans la cité ducale. Jacques Rousselot a en effet d’ores et déjà prévenu qu’il avait l’intention de conserver son technicien beaucoup plus longtemps.
bloggerslorrainsengages
8 juin, 2011 à 22:01
Nous souhaitons une bonne réussite à Jean Fernandez dans son nouveau club.
bloggerslorrainsengages
25 juillet, 2011 à 12:14
Après l’euphorie du maintien obtenu à Picot lors du dernier match de la saison et depuis la signature de Jean Fernandez au poste d’entraîneur, on constate un engouement populaire plus important autour de l’AS Nancy Lorraine. L’effet Jean Fernandez tourbe à plein, si bien que la campagne de réabonnements marche fort et les partenaires se font de plus en plus nombreux. Par ailleurs, cela fait bien longtemps que les 17 loges du stade Marcel Picot sont réservées pour la saison à venir. Les supporters sont en effet heureux et fiers que le club ait pu attirer un entraîneur d’une telle qualité.
Enfin, le partenariat entre Umbro et l’ASNL, qui courre jusqu’en 2013, a été étendu pour trois saisons supplémentaires. Il y a de fortes chances que la marque italienne soit l’équipementier de Nancy pour inaugurer le nouveau stade Marcel Picot de 32 000 places qui accueillera l’Euro 2016.
bloggerslorrainsengages
22 septembre, 2012 à 15:13
Joueur, ce milieu défensif avait moins de qualités mais plus d’envie que les autres. Il est fier de sa carrière car il partait de nulle part. Entraîneur, Jean Fernandez est devenu un garant du maintien (aucune relégation) et un chantre de l’ordre et du travail. L’homme scrute tout, ne tolère ni relâchement ni boucle d’oreille. Il invita même un joueur à troquer sa Porsche pour un volant plus modeste. Question d’humilité.
Avant de réaliser des miracles à Nancy, Fernandez a titularisé un garçon nommé Zidane, révélé Ribéry, ramené Sochaux (2001) et Metz (2003) dans l’élite et reçu le titre de meilleur entraîneur de Ligue 1 en 2010. C’est une mémoire vivante du foot.
bloggerslorrainsengages
11 janvier, 2013 à 23:52
Arrivé en 2011 et sous contrat jusqu’en 2015, Jean Fernandez a décidé de quitter l’AS Nancy Lorraine à 48 heures de la reprise du championnat contre Lille. Il laisse un groupe en plein doute, dernier de Ligue 1 avec une seule victoire en 19 journées et qui devrait beaucoup changer d’ici la fin du mercato en raison des difficultés financières du club. Fernandez cherchait un moyen honorable et rémunérateur de ne pas entacher son palmarès, il n’est en effet jamais descendu avec un club, et de se désengager d’une cause devenue complètement étrangère à sa motivation. Second entraîneur le mieux rémunéré de Ligue 1 avec un salaire mensuel estimé à plus de 110 000 euros par mois, Fernandez s’en va par la plus petite des portes.
De son côté, l’ASNL s’interrogeait sur l’adéquation entre une méthode figée, voire surannée, et une situation de plus en plus calamiteuse. Elle n’aura pas à se ruiner dans la mesure où l’initiative de ce départ reste d’abord l’apanage de son ex-coach.