Les nouvelles technologies constituent un élément clé pour une reconversion réussie des anciens bassins sidérurgiques et miniers de Lorraine. A l’image du développement de certains Länder allemands comme la Bavière ou la Bade-Wurtemberg, la Lorraine doit résolument poursuivre ses efforts en matière d’installation d’équipements et d’industries de pointe afin de relever les défis qui s’offrent à elle en ce début de millénaire. Que ce soit par la création de nouveaux parcs technologiques, de centres de recherche ou par le regroupement de compétences et de savoir-faire en pôle de compétitivité, la Lorraine a, comme dans bien des domaines, une formidable carte à jouer.
Création du cluster logistique Nov@flux en Lorraine
Un cluster logistique a dernièrement vu le jour en Lorraine. Baptisé Nov@flux, il a été créé le 13 janvier 2015 à Nancy par le Groupement Interprofessionnel des Activités du Transport et de la Logistique (GIATEL) et l’Université de Lorraine (UL). La structure vise à stimuler l’innovation technologique des entreprises de ce secteur et la coopération de ces dernières avec le monde académique. Dans cette optique, Nov@flux travaillera en étroite collaboration avec le Laboratoire de Génie Industriel, de Production et de Maintenance (LGIPM) de Metz, qui associe l’UL, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz (ENIM) et l’Institut Commercial de Nancy (ICN) Business School. Des partenariats devraient également être noués avec des clusters similaires en Wallonie, au Luxembourg et en Sarre, afin d’aborder les thématiques du transport transfrontalier, du e-commerce, de la logistique urbaine ou encore de la circulation des voyageurs.
Nov@flux entend enfin repositionner la Lorraine, qui dispose à Ennery de la plus importante zone logistique du Nord-Est de la France, avec près de 400 000 mètres carrés d’entrepôts, comme une terre logistique au rayonnement international.
Metz : installation de Vulcain, la forge de demain
Dernier-né des plateformes matériaux, Vulcain a été installé dans les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM) située sur le Technopôle de Metz. L’outil doit servir de passerelle entre les chercheurs et l’industrie des forges.
Vulcain est composé d’une machine hydraulique de 600 tonnes, d’une presse à vis de 32 kilojoules, d’une presse mécanique de 50 tonnes et d’un robot polyarticulé six axes. Cette plateforme unique analyse la mise en forme des matériaux et leur caractérisation en termes d’emboutissage, de forgeage et de matriçage. Elle doit permettre de rendre les procédés de fabrication plus souples, plus rapides et plus simples.
Du nom du dieu romain du feu, de la forge, des volcans et des métaux, Vulcain a représenté un investissement de quatre millions d’euros. La plateforme est désormais amenée à s’autofinancer via des programmes industriels. Neuf ingénieurs, cinq maîtres de conférences et six doctorants y travaillent.
Installation du CEA Tech à Metz
Après Saclay, Grenoble, Nantes, Toulouse et Bordeaux, Metz aura également son CEA Tech (Commissariat à l’Energie Atomique). Celui-ci s’installera dans l’ancienne bibliothèque universitaire de Metz-Technopôle. Il sera ainsi à proximité immédiate des grandes écoles d’ingénieurs comme Georgia Tech, l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieur d’Arts et Métiers), Supélec et l’ENIM (Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz), ainsi que de l’IRT M2P (Institut de Recherche Technologique Métallurgie, Matériaux et Procédés). Un showroom sur le modèle de celui de Grenoble sera aménagé. Il permettra de mieux cerner l’étendue des technologies développées par le CEA Tech.
Plusieurs contrats ont d’ores et déjà été signés, dont un avec Aston, une PME basée à Nancy spécialisée dans les logiciels de finance d’entreprise. D’autres devraient suivre dans les secteurs des revêtements, des canalisations, des systèmes frigorifiques ou encore du traitement du bois. Une idée de start-up devrait également démarrer en partenariat avec l’ENSAM. Les différents projets seront dans un premier temps développés sur les plateformes existantes du CEA Tech à Saclay et à Grenoble en attendant l’aménagement de celles de Metz.
Construction de la plateforme d’innovation Inori à Saint-Dié-des-Vosges
Portée par le Cirtes, Centre Européen de Prototypage et d’Outillage Rapide, la plateforme d’innovation Inori SAS a été sélectionnée parmi 43 dossiers au terme d’un appel à projets lancé par l’Etat français, via le ministère de l’économie, de l’industrie et de la recherche, et la Caisse des Dépôts et Consignations. C’est la seule plateforme d’innovation de l’Est de la France. Comme huit autres structures, elle bénéficiera de 35 % d’aides publiques pour financer ses projets. Elle entend accélérer le passage de la R & D à l’industrialisation de nouveaux produits. Outre le Cirtes, elle associe les pôles de compétitivité lorrains Materalia et Fibres du Grand Est, ainsi qu’une vingtaine d’entreprises.
La future plateforme Inori fait partie du projet VirtuReal (Crédits photo : Ville de Saint-Dié-des-Vosges)
Cette plateforme, qui verra le jour d’ici quelques mois à Saint-Dié-des-Vosges, devrait être opérationnelle fin 2013. Elle permettra de faire des essais d’usinage et de développer et de moderniser de nouveaux outils de coupe dans le domaine mécanique.
Inori devrait faire entrer le Cirtes dans la cour des grands. Rappelons que ce dernier a été créé en 1991 dans une friche industrielle du textile vosgien en plein cœur de Saint-Dié. Le centre, qui affiche 2 millions de chiffre d’affaire et qui compte 25 permanents, dispose d’une certaine notoriété depuis que les recherches qui y sont menées ont abouti au procédé de Stratoconception. Ce dernier permet de concevoir des outillages de plus en plus performants. Ses équipes maîtrisent par ailleurs les technologies de numérisation 3D et de simulation numérique. L’Institut supérieur d’ingénierie de la conception fut créé au sein de la structure en 2000. 140 étudiants spécialisés dans l’ingénierie de la conception, qui dépendent de l’Ecole des Mines de Nancy, y sont actuellement en cours de formation. Deux start-up se sont également adossées au Cirtes, dont Actarus SAS qui développe et commercialise des produits et des services pour le contrôle d’usinage en temps réel. Inori constitue donc la quatrième brique de ce pôle d’excellence désormais appelé VirtuReal.
Le nouveau bâtiment de 1 200 mètres carrés comprendra 7 pilotes d’usinages et de mise en forme outillages rapides intelligents. La plateforme d’innovation prévoit de parvenir à l’équilibre au cours de sa quatrième année de fonctionnement. Une période pendant laquelle elle devrait générer une dizaine d’emplois et développer plus d’une soixantaine de projets. Son budget sera de 10 millions d’euros sur les trois premières années. Celui-ci comprend la construction du bâtiment (3 millions d’euros), son exploitation (2,9 millions d’euros) et l’investissement en équipements (4,15 millions d’euros).
Centre de R&D de Leach à Sarralbe
Sarralbe accueille depuis peu le centre d’excellence dédié à la recherche et au développement (R&D) de Leach International. Cette entreprise à la pointe de la technologie est spécialisée dans la distribution électrique en milieu sévère et sécuritaire. Afin de conquérir de nouveaux marchés et de trouver de nouveaux débouchés, la société avait besoin de s’étendre et de stimuler son innovation en se donnant les moyens de réaliser des tests en conditions réelles pour éprouver ses composants.
Or, toute extension était impossible sur son site de Sarralbe qui était en concurrence avec les Etats-Unis et Niort. Comme la politique américaine en matière d’exportation est extrêmement stricte, notamment pour le matériel de guerre avec la réglementation ITAR (International Traffic in Arms Regulations), la solution française s’est rapidement imposée à Leach pour pouvoir vendre ses produits à Dassault et bénéficier du Crédit Impôt Recherche (CIR). Restait cependant à trouver des bâtiments. C’est ce qu’a fait la commune de Sarralbe en rachetant pour 260 000 euros l’ancien lycée professionnel fermé depuis la rentrée dernière pour accompagner le développement de l’entreprise. Cette dernière a investi 2,5 millions d’euros dans les locaux pour créer son centre de R&D, qui est entre autres doté d’une pièce avec une cage de Faraday pour les tests foudre et d’une vaste salle pour réaliser des tests d’intégration des composants et simuler toutes les fonctions d’un avion. C’est d’ailleurs l’obtention d’un marché pour le Skylander qui est à l’origine du projet de centre de R&D. La société teste de même actuellement le plus gros cœur primaire d’avion qu’elle n’ait jamais fabriqué, celui du transporteur militaire A400 M.
Avec ce centre, la société espère enfin s’ouvrir les marchés du nucléaire et du ferroviaire, en particulier des tramways, en proposant de plus en plus de systèmes complets.
A terme, 150 ingénieurs travailleront dans ce centre pour Leach Europe et Power Systems.
Un centre de recherche mondial sur les matériaux en Lorraine ?
La Lorraine est candidate pour accueillir l’un des 6 à 8 Instituts de Recherche Technologique (IRT) que l’Etat français compte développer grâce à une enveloppe de deux milliards d’euros. Notre province propose d’en créer un à Metz sur les matériaux. Il s’appellera IRT M2P.
Il s’agit plus concrètement d’un centre de recherche mixte public-privé, qui mobilisera 300 chercheurs afin d’avoir une taille critique. Soutenu par le pôle de compétitivité Matéralia et l’Université Lorraine, cet IRT sera localisé dans une métropole proche des universités et des laboratoires, mais aussi des activités industrielles. Il sera équipé de plateformes technologiques et adossé à un environnement scientifique d’excellence. Sa vocation sera de développer des projets de recherche-développement autour des matériaux. Pour cela, l’institut devra devenir un lieu d’échanges, dans le but de mutualiser les moyens et les compétences, ainsi que pour faire émerger des entreprises et du développement économique.
La Lorraine devrait déposer son dossier le 20 janvier. S’en suivront alors trois mois d’auditions pour convaincre les jurys internationaux et le commissariat général à l’investissement. La décision finale reviendra toutefois au premier ministre français en juin 2011.
Ce grand centre de recherche mondiale sur les matériaux est incontestablement une opportunité à ne pas manquer.
Précisions sur l’Institut Lafayette à Metz
Nous en savons désormais un peu plus sur le fameux Institut Lafayette, un projet d’envergure en matière d’innovation et de recherche qui devrait voir le jour d’ici trois ans aux abords de Georgia Tech Lorraine sur le Technopole de Metz.
Il est en effet question d’une plateforme technologique « à l’américaine ». Cette dernière sera ainsi calquée sur le modèle du Georgia Institute of Technology d’Atlanta qui en sera l’un de ses principaux partenaires. L’Institut Lafayette est un projet à forte valeur ajoutée qui devrait mobiliser plus de 23 millions d’euros.
La plateforme, qui sera l’interface entre recherche-université et industrie, devrait susciter la création de nouvelles entreprises high-tech et générer de nouveaux emplois dans le domaine des nanotechnologies pour l’optoélectronique, un secteur d’innovation technologique en forte croissance. Celui-ci trouve en effet des débouchés dans l’affichage électronique, l’optique, l’imagerie médicale, le photovoltaïque, les nouveaux éclairages ou encore les écrans plats.
Concrètement, le futur Institut messin se matérialisera par la construction d’un bâtiment de 2 300 mètres carrés, dont 500 mètres carrés de salle blanche équipée pour 8,9 millions d’euros de matériel scientifique. La plateforme devrait être achevée au premier semestre 2013 pour être opérationnelle un an après et financièrement indépendante en 2019.
L’Institut Lafayette est enfin un projet visionnaire et une opportunité de diversification qui s’appuie sur les compétences lorraines en matière de matériaux. Il devrait par ailleurs booster Georgia Tech Lorraine, école américaine créée en 1988 à Metz.
Un Data Center pour le Pays-Haut ?
Le Conseil d’Etat a dernièrement donné son feu vert pour l’Opération d’Intérêt National (OIN) d’Alzette-Belval, promise par un certain Nicolas Sarkozy. Cet accord constituait un préalable indispensable à la création d’une gouvernance pour ce projet, avant d’entrer dans le contenu à proprement parlé de l’OIN.
Mais il se dit déjà qu’il serait intéressant de combiner un data center avec un centre hospitalier, comme il en est question à cet endroit, voire avec un centre d’imagerie médicale. Un tel centre de stockage de données informatiques, sur une friche industrielle du Pays-Haut, en face de Belval, serait un projet très structurant pour la Lorraine et changerait complètement l’image de notre pays. Concrètement, il s’agit de stocker physiquement les données informatiques que les entreprises auront à l’avenir de plus en plus de difficultés à gérer en interne, car cela est très coûteux.
PriceWaterhouse a dernièrement réalisé une étude stratégique sur la question. Cette dernière confirme l’intérêt du développement d’un tel équipement à cet endroit. Il s’agit de construire un bâtiment de plus de 5 000 mètres carres qui abriterait des baies contenant les racks avec les sous-ensembles électroniques.
Un data center est cela dit un équipement très énergivore et qui dégage beaucoup de chaleur. Celle-ci pourrait être récupérée pour chauffer des résidences. Il faut néanmoins pouvoir tempérer le centre, voire si besoin le refroidir, tout en disposant d’une alimentation en électricité fiable. En la matière, la Lorraine est particulièrement bien dotée avec la centrale nucléaire de Cattenom et d’autres structures de production. De même, le très haut débit qui irrigue cette zone transfrontalière constitue un atout majeur.
Reste alors à régler le financement d’un tel équipement qui coûterait entre cinquante et cent millions d’euros. L’investissement pourrait être effectué par datacentering en partenariat avec les collectivités locales.
En tout cas, la situation presse. Si ce data center lorrain doit se faire, il faut le faire immédiatement, dans la mesure où il répond à un véritable besoin. En effet, l’Ile de France sature et le Luxembourg est passé maître dans ces technologies de conservation des données. Certes, un data center ne génère que quelques dizaines d’emplois, des cadres informatiques et de la matière grise. Mais une telle structure attire forcément d’autres entreprises à forte technologie et à haute valeur ajoutée.
Il y a donc là une véritable opportunité à ne pas manquer.
Haute sécurité informatique à Nancy
Le premier Laboratoire de Haute Sécurité informatique a été dernièrement inauguré à Nancy. Une structure unique en France. Implantée dans les locaux de l’Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA), celle-ci vise à conduire des travaux de pointe dans le domaine de la recherche sur la sécurité informatique, ainsi qu’à assurer la fiabilité des logiciels et la sécurité des systèmes dans un cadre légal et éthiquement responsable. Le nouveau laboratoire nancéien conduira une recherche indépendante pour concevoir l’antivirus de demain, protéger les professionnels et les particuliers et neutraliser les réseaux cybercriminels. Il recevra à ce titre des modèles d’attaque qu’il va explorer in vitro, en créant un mini-internet pour infiltrer le réseau et le neutraliser. La structure lorraine dispose par ailleurs d’un million de virus distincts pour mener ses expériences. Un autre domaine de la recherche menée touche aux vulnérabilités dans les systèmes communicants. Les mauvaises configurations et les erreurs de programmation seront ainsi passées au crible grâce à un système de sondes qui recueillera ces informations à travers le monde.
Restera ensuite à définir une réponse et surtout concevoir une protection. Dans le même esprit, l’accès au laboratoire est extrêmement réglementé. Les machines ne peuvent en sortir et leurs utilisateurs sont tracés à chaque mouvement par un contrôle biométrique. Les chercheurs doivent aussi se protéger contre eux-mêmes, tellement les enjeux financiers et politiques qui en découlent sont énormes.
Plus que jamais la cité ducale justifie son statue de ville scientifique et de recherches en Lorraine.
Plasturgie : la Moselle et l’Inde main dans la main
Un secrétaire d’Etat indien est dernièrement venu signer un protocole d’accord entre Iseetech, le centre d’innovation porteur de plateformes technologiques et son homologue indien, le Cipet, afin de développer des échanges entre professeurs, étudiants, chercheurs mosellans et indiens de cette filière. Une évolution positive qui traduit le renforcement des liens dans la plasturgie entre la Moselle et le sous-continent. Des liens développés en novembre dernier dans le sillage du premier salon euro-indien EITS autour des transports et de la logistique. De quoi poursuivre le développement du Pôle de plasturgie de l’Est basé à Saint-Avold et du Composite Park implanté à De Vernejoul, sur un ancien site minier en reconversion. Cette coopération avec le sous-continent devrait de même profiter aux entreprises lorraines, mais aussi aux sociétés indiennes de la plasturgie désireuses de venir s’implanter en Moselle. Ainsi, Kineco, une grosse PME indienne spécialisée dans les composites, déjà présente en Angleterre, souhaiterait installer une structure légère en Moselle-Est, sur Composite Park, où commence à fonctionner une plateforme technologique sur le contrôle non destructif de composite.
Arcelor Research se renforce à Maizières-lès-Metz
Après les aciers de l’automobile, les emballages et les processus, ArcelorMittal Research, ex-Institut de Recherche de la Sidérurgie (IRSID), développe un nouveau centre d’études dédié au minerai et à la minéralurgie. Le groupe consolide un peu plus le site de Maizières-lès-Metz en investissement dans du matériel de pointe pour en faire la place forte de la recherche sur l’acier. La stratégie d’ArcelorMittal vise dans sa chaîne de production à l’autosuffisance de l’amont en matières premières, jusqu’en aval pour écouler ses produits. Il faut dire que la qualité du minerai et son traitement dans les usines d’agglomération a son importance dans la fabrication d’aciers de plus en plus complexes. Une qualité qu’exigent les constructeurs automobiles qui veulent des aciers plus légers mais aussi plus résistants et plus durs.
Rappelons que le site abrite également la cellule chargée de la nouvelle technologie du captage stockage du CO2 initié par le projet européen ULCOS qui sera appliquée sur le haut fourneau P6 de Florange. Maizières-lès-Metz constitue le centre de recherche et de développement le plus important du groupe ArcelorMittal avec plus de 545 employés de 26 nationalités différentes. La structure qui travaille sur les aciers du futur pèse de même près de 40 % du budget recherche du numéro un mondial qui s’établit autour de 180 millions d’euros.
A noter qu’ArcelorMittal Research consacre une bonne partie de ses activités aux technologies de rupture qui représentent 15 à 20 % des engagements et qui touchent aussi bien les processus que les nouveaux produits qui seront déployés dans le futur. Le site de Maizières-lès-Metz développe quatre centres d’études basés sur l’automobile, l’emballage, les processus et désormais le minerai.
Entre 2007 et 2008, près de 90 personnes ont rejoint le site. Le mouvement devrait continuer en 2010 avec le recrutement d’une cinquantaine de personnes qui passera soit par un appel d’offres en interne soit par un recrutement à l’extérieur. Le site pourra enfin s’appuyer sur les 60 apprentis du centre d’apprentissage de Yutz dédié aux métiers de la sidérurgie qui sera lancé dès septembre.
(Source : presse régionale)
La recherche lorraine plébiscitée par la NASA
La NASA reconnaît la qualité de la recherche lorraine. L’agence spatiale américaine a en effet confié à un des laboratoires du centre de recherches pétrographiques et géochimiques de Vandoeuvre-lès-Nancy la mission d’analyser un de ses échantillons de particules de vent solaire rapportées lors de la mission Genesis. Rappelons le laboratoire lorrain était déjà à l’origine de la mise au point d’une méthode, d’un protocole expérimental et d’outils allant dans ce sens.
Malzéville : un nouveau bâtiment pour le labo
De classe 3, sur une échelle qui va jusqu’à 4, les nouvelles installations du laboratoire confiné d’étude de la rage de Malzéville sont quasi uniques en France et constituent une référence en la matière au niveau européen. Le nouvel équipement de 450 mètres carrés a dernièrement été présenté à la communauté scientifique et aux financeurs. Il aura coûté 3,3 millions d’euros. Une telle construction était absolument nécessaire en raison des nombreuses missions du laboratoire. Les 44 personnes qui y travaillent surveillent entre autres la rage, en particulier chez les chauves-souris. L’équipement sert également pour l’élaboration des vaccins et leur contrôle. Depuis 2008, le laboratoire est la référence de l’Union Européenne. A ce titre, il sert à valider les méthodes de travail sur la rage dans les différents équipements européens. Ce nouvel investissement confirme enfin l’agglomération nancéienne dans ce rôle de vigie scientifique.
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15 avril, 2011 à 13:33
Organisé par le pôle de compétitivité lorrain Materalia et par l’Institut Jean-Lamour, le World Materials Perspectives (WMP) a dernièrement réuni à Nancy 240 acteurs influents de la recherche, de l’industrie et de la réglementation de 16 pays différents qui ont débattu des grandes thématiques autour des matériaux.
Véritable Davos du secteur, le World Materials Perspectives est le premier sommet international consacré aux défis énergétiques de l’industrie des matériaux.
Aux dires des organisateurs, le succès de cette première édition ouvre la voie à une édition 2013.
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15 avril, 2011 à 14:18
Le cluster lorrain Aériades labellisé !
Dans le cadre de la politique de soutien à la dynamique des grappes d’entreprises, un appel à projets mis en œuvre par la DATAR (Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à l’Attractivité Régionale) a été lancé il y a deux ans. Une première vague de dossiers a été retenue en 2010, puis une seconde cette année. Le cluster lorrain Aériades basé à Lunéville figure dans cette dernière liste.
Aériades regroupe un ensemble de compétences industrielles, de recherche et de formation à vocation aéronautique, spatiale et de défense. Plus de trente entreprises, centres de transfert de technologies, écoles et laboratoires y participent. Ce cluster a pour mission de coordonner, structurer et développer la filière aéronautique en Lorraine.
Grâce au label décroché dans le cadre de cet appel à projet, Aériades devrait disposer d’une enveloppe d’en 500 000 euros sur trois ans pour mettre en place des actions collectives. A noter que cette aide de la France vient s’ajouter au montant historique de 600 000 euros accordé par le Conseil Régional de Lorraine pour la période 2011-2013. Cette subvention avait par exemple permis au cluster d’être présent au dernier salon du Bourget à Paris.
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6 mai, 2011 à 20:05
Grand emprunt : c’est tout bon pour l’IRT Matériaux lorrain !
Excellente nouvelle. La Lorraine a récemment été désignée pour accueillir le futur grand centre de recherches sur les matériaux. Le projet lorrain, baptisé IRT M2P (Institut de Recherche Technologique Métallurgie, Matériaux et Procédés), a en effet été retenu dans le cadre des investissements d’avenir du grand emprunt. L’unité affichée a été l’une des clés de notre succès.
Rappelons que l’IRT M2P sera un grand centre de recherches mondial public-privé. Il devrait mobiliser jusqu’à 300 chercheurs à terme et sera équipé de plateformes technologiques. D’une surface de 15 000 mètres carrés, l’institut sera implanté sur le Technopôle de Metz, c’est-à-dire dans une métropole européenne proche des universités, des laboratoires et des activités industrielles. Le centre de recherche aura pour mission de développer et de porter des projets, notamment industriels, autour des matériaux. Une valeur ajoutée et une activité scientifique de haute technologique qui devraient faire naître startups, clusters et emplois.
A noter enfin que l’IRT M2P devrait mobiliser 120 millions d’euros, 100 pour le centre de recherches et 20 pour son fonds de roulement. Cet investissement devrait être à moitié financé par l’Etat français et des industriels implantés en Lorraine tels qu’ArcelorMittal, Saint-Gobain PAM, Mersen, Safran, Faurecia, Areva, Eramet ou encore PSA Peugeot Citroën.
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25 mai, 2011 à 21:39
PSA créé un Open Lab à Metz
Afin de rester à l’avant-garde des produits et des services automobiles, PSA Peugeot Citroën a décidé de renforcer ses partenariats scientifiques avec les laboratoires les plus en pointe dans le monde en créant un réseau d’Open Labs. Les Open Labs sont des structures qui mettent en commun des équipes de recherche et des moyens expérimentaux de PSA avec ceux de laboratoires partenaires au sein de structures de recherche mixtes. Ils permettront de traiter des thématiques majeures pour l’avenir de l’automobile et d’être au plus près des futures découvertes scientifiques pour imaginer les véhicules des années 2020 et 2030, mais aussi les usines du futur. Une de ces structures va donc être créée à Metz.
L’Open Lab de Metz sera un pôle de compétence basé sur les matériaux et les procédés qui réunira trois partenaires académiques d’envergure, à savoir l’Unité Mixte Internationale GeorgiaTech-CNRS (UMI 2958), les Arts et Métiers de Metz et le Centre de Recherche Publique (CRP) Henri Tudor du Luxembourg. L’ensemble sera coordonné par l’UMI et implanté au sein du bâtiment de Georgia Tech Lorraine situé sur le Technopole de Metz. PSA a retenu ces partenaires pour leurs compétences reconnues dans le domaine des matériaux et procédés innovants, ainsi que dans celui de la robotique. Le groupe prévoit d’y affecter 4 ou 5 ingénieurs dans un premier temps.
L’Open Lab de Metz se focalisera plus particulièrement sur les nanomatériaux, les matériaux composites et la robotique.
Alors que la Lorraine a dernièrement obtenu l’Institut de Recherche Technologique (IRT) sur les matériaux, cette nouvelle annonce constitue une occasion rêvée pour mettre en place un véritable cluster dans ce domaine de compétence et d’avenir.
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11 novembre, 2011 à 14:17
Fibrastal ou l’alchimie de polymères et de fibres naturelles
Fibrastral est un projet qui vise à créer une alternative écologique à la fibre de verre issue du pétrole par le mélange de matériaux composites et de fibres naturelles. Doté d’un budget de 3,6 millions d’euros, cette innovation devrait créer une quarantaine d’emplois.
Le projet regroupe des chercheurs de 5 laboratoires publics de Lorraine, à savoir le Cetelor d’Épinal, le laboratoire d’études et de recherches sur le matériau bois de l’Université Poincaré de Nancy, le laboratoire de réactions et de génie des procédés du CNRS de Nancy, l’Institut Jean-Lamour de Vandœuvre, ainsi que le laboratoire mécanique, biomécanique, polymères et structures de l’ENIM. Le Pôle de plasturgie de l’Est et la plateforme Plastinnov sont également concernés par l’opération, tout comme 5 PME lorraines : Trolitan à Bitche, A Composite à Faulquemont, PIP Médical à Senones dans les Vosges, les Chanvriers de l’Est à Coume et Fibrastral, société nouvellement créée qui sert de chef de file au projet.
D’ici trois ans, les applications industrielles de cette innovation écologique étonnante devraient voir le jour, notamment dans l’électroménager, l’industrie automobile et dans le domaine médical.
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20 novembre, 2011 à 23:26
Création d’un Pôle d’Excellence Rurale sur le bois dans les Vosges
Plus d’1,3 millions d’euros ont dernièrement été accordés par créer le Pôle d’Excellence Rurale (PER) « Bois feuillus des Vosges » et lancer la marque « Hêtre des Vosges ».
Le secteur d’Epinal connait les difficultés de la filière bois feuillus, avec notamment la disparition de marchés et le manque de valorisation des produits. Les activités de cette matière première, qui constitue pourtant une richesse, restent insuffisamment structurées, malgré la présence d’entreprises expérimentées, ainsi que de l’ENSTIB (Ecole Nationale Supérieure des Techniques et Industries du Bois), du CRITT Bois (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologies) et du CETIFAB (Centre des Techniques et Innovations de la Filière Artisanale Bois).
Tout l’enjeu de ce PER est de réorganiser la filière des feuillus et de tirer davantage profit de ses compétences. Et ce, d’autant plus que la couverture forestière exploitable du secteur d’Epinal dépasse les 40 % et que la ressource en hêtre représente 60 % de la ressource départementale. La création de la marque « Hêtre des Vosges » vise enfin à valoriser ce matériau de construction tendance et design.
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8 mars, 2013 à 23:47
Hydréos, le pôle de compétitivité de l’eau en Alsace-Lorraine créé en mai 2010, permet de fédérer les compétences. Il place l’eau comme une filière porteuse et innovante. Ses 75 adhérents travaillent dans différents domaines : pollution, matériaux en contact avec l’eau, écosystèmes et biodiversité, agriculture et qualité de l’eau.
En deux ans d’existence, le dynamisme du pôle commence à se faire remarquer. A ce jour, 13 projets ont obtenu un financement. Ils représentent 25 millions d’euros d’investissements et font intervenir 27 PME, 7 grands groupes, 29 laboratoires de recherche et 11 autres entités. On trouve notamment le programme Sirena plus qui vise à limiter la formation de tartre et de dépôts dans les canalisations d’eau potable. Ce projet est mené avec les pôles Plastipolis de Grenoble et Matéralia en Lorraine. La plateforme chimie-environnement-médecine-alimentaire constitue un autre programme scientifique de recherche emblématique et unique en France. Elle permet une mutualisation d’expertises et d’équipements.
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16 juin, 2013 à 12:39
Le pôle de compétitivité Materalia a déposé en 2012 35 projets, dont 12 ont été retenus par l’Agence Nationale de la Recherche. Son taux de réussite atteint 34 % quand il n’est que de 20 % pour l’ensemble des pôles français, ce qui le classe parmi les six premiers selon ce critère. Materalia dispose par ailleurs du 5ème budget le plus important. Ses projets associent des laboratoires de l’Université de Lorraine et de l’Institut Jean Lamour à de nombreux industriels, dont 14 PME, une ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) et sept 7 grands groupes. Entre 2006 et 2012, Materalia est parvenu à labelliser 263 projets, dont 158 sont déjà financés. Le pôle de compétitivité a au total activé plus de 306 millions d’euros de budget cumulé.
Son succès témoigne de l’excellence de la Lorraine dans le domaine des matériaux. Notre province a tout pour devenir une place forte en la matière, avec une compétence académique reconnue et une recherche dynamique. Materalia a également porté l’Institut de Recherche Technologique Matériaux qui a été sélectionné dans les investissements d’avenir du Grand Emprunt. Le centre a d’ores et déjà généré 25 projets industriels pour les trois prochaines années.