Musées de Lorraine (Archives)

Vous trouverez sur cette page l’actualité des musées lorrains, sauf celle du Centre Pompidou-Metz qui a déjà sa page réservée. Qu’ils soient reconstruis, flambant neufs ou remis en valeur, les musées de Lorraine connaissent d’important travaux, à la hauteur de la richesse de leurs collections. Que de bonnes nouvelles pour le développement touristique de notre belle province !

Une bière lorraine à savourer

Le Musée Européen de la Bière, situé à Stenay, dans la Meuse, propose son propre breuvage issu d’une tradition ancestrale. Brune, ambrée et lorraine, avec un col juste comme il faut, voici la bière du plus grand musée du genre en Europe. C’est un brasseur qui l’a confectionnée uniquement pour le musée de Stenay, selon une recette aux secrets bien gardés. L’histoire de la bière remonte à l’âge du Fer et correspond à la découverte de l’agriculture. Le pain était alors confectionné à partir d’épeautre sous forme de galette. Mais il était dur et il était mis à tremper dans l’eau. Le principe de fermentation était né. Plus tard, les Égyptiens y ajoutèrent du sucre sous forme de dattes, tandis que les Celtes perpétuèrent ce savoir-faire avec du miel. Au VIème siècle, les moines trappistes améliorèrent la recette en ajoutant diverses plantes aromatiques, ce qui fit le secret de fabrication des brasseurs. Cette bière lorraine titrant 8 ° offre au palais une note étonnante et subtile. A noter enfin que le Musée Européen de la Bière propose des dégustations de plus de 100 produits différents. La visite vaut donc le détour, mais les boissons sont à consommer avec modération.

Le Musée du costume militaire de Thiaucourt

Unique en Lorraine, le musée du costume militaire de Thiaucourt, en Meurthe-et-Moselle, propose au visiteur de parcourir un demi-siècle d’histoire. Les collections couvrent en effet la période 1900-1950. Plus d’une centaine de mannequins portent des tenues et des uniformes d’époque. Un fabuleux voyage dans le temps et l’apparence lors des combats. La visite commence ainsi avec des personnages hauts en couleurs du début du siècle dernier : tirailleurs sénégalais et autres zouaves, dragons, officiers français et allemands, ainsi qu’un modeste pioupiou de 1914 avec son pantalon garance tristement célèbre. La Grande Guerre est comme vous l’aurez compris largement évoquée, à travers notamment une collection impressionnante de souvenirs, parfois rares ou insolites : coiffures, uniformes, équipements, engins d’artillerie de tranchée… De nombreux objets sont également à découvrir dans les vitrines du musée, comme une collection unique de porcelaines patriotiques allemandes. On trouve aussi de l’artisanat de tranchée et des décorations militaires. De même, les années 1920-1930 sont également présentées. Elles ont vu le retour des uniformes aux couleurs d’avant-guerre pour les militaires de carrière. Le musée présente enfin toute une panoplie d’uniformes et de souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. Un lieu et une atmosphère à qui ne laissent personne indifférent.

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Collections du Musée du costume militaire de Thiaucourt en Lorraine (Crédit photo: Musée du costume militaire)

A noter que le musée se visite tous les seconds dimanches du mois, de mars à novembre. Des visites sont également proposées tout au long de l’année sur réservation. 

Quand le Graoully s’expose aux musées de Metz 

Monstre légendaire gravé dans la mémoire collective messine, le Graoully hante encore et toujours notre imaginaire, notre inconscient et nos rêves. « Effigie monstrueuse, ridicule, hideuse et terrible », comme l’écrivait Rabelais en 1552 dans Pantagruel, le dragon messin tué par Saint Clément symbolise le passage du paganisme au christianisme. La légende veut qu’à la fin des années 900, Saint Clément se rendit à Metz afin d’évangéliser ses habitants. Il passa un pacte avec le peuple. S’il le débarrassait du monstre qui hantait les ruines de l’ancien amphithéâtre gallo-romain, tous les Messins devaient promettre de se faire baptiser. Ce qui fut le cas après que Saint Clément ait noyé le Graoully dans la Seille.

Les visiteurs peuvent redécouvrir cette légende et tout ce qui l’entoure depuis le 9 décembre et jusqu’au 8 mars 2010 aux Musées de la Cours d’Or à Metz. Des pièces exceptionnelles, issues des fonds des Musées de la ville, mais aussi prêtées par les Bibliothèques-Médiathèques, l’évêché ou encore les archives de la Moselle et quelques particuliers sont exposées. Ne manquez pas la statue de Saint Clément et du Graoully en calcaire de Jaumont datant du XVIème siècle, les œuvres d’Auguste Migette et les manuscrits précieux. Des ex-voto, des articles de journaux, des pièces de théâtre fantaisistes et même un maillot du FC Metz sont présentés, preuve que le Graoully peuple encore tout le folklore messin. 

Ne reste plus maintenant qu’à ressusciter les processions au cours desquelles ce dragon menaçant était brandi telle une bannière, avant qu’il ne s’endorme dans la crypte de la cathédrale … Et si son réveil était proche ? 

Le Musée des Beaux-arts de Nancy primé

Le Musée des Beaux-arts de Nancy a dernièrement reçu le prix « musée pour tous ». Ce dernier distingue une réalisation d’excellence et de bonne pratique en matière d’accessibilité pour les visiteurs handicapés, quel que soit leur handicap, à savoir moteur, visuel, mental ou auditif. Doté d’une enveloppe de 50 000 euros, il récompense des aménagements durables en matière de scénographie, de muséographie et de présentation permanente, tout comme la réalisation de documents d’aide à la visite ou d’information en direction des publics handicapés.

Le monstrueux s’expose à Nancy

Une exposition exceptionnelle au Musée des Beaux-Arts de Nancy se plonge dans l’irrationnel et parcourt plusieurs siècles à la poursuite du monstrueux. Car le monstre et la beauté ont de tout temps inspiré les artistes. Jusqu’en janvier 2010, vous pourrez ainsi traverser une galerie peuplée de créatures bien étranges et fantasmagoriques. Intitulée « Beautés monstres, curiosités, prodiges et phénomènes », l’exposition se propose d’évoquer la figure du monstre à travers plus de 200 œuvres, allant de la Renaissance à nos jours : dessins, gravures, peintures, sculptures, objets d’art, photographies… autant de visions de créatures hybrides ou de dragons fabuleux, de petits êtres improbables et torturés. Il faut dire que le monstre fascine, effraye, inquiète et interroge. Il peuple notre imaginaire et nos plus sombres cauchemars. Il nous renvoie à nos peurs, à nos fantasmes. Ce n’est donc pas étonnant s’il fut pour les artistes une source inépuisable d’inspiration et d’interprétation, voire de projection personnelle. Cela dit, les monstres humains et autres bêtes de foires étaient aussi des objets de curiosité. Les souverains aimaient posséder, pour ne pas dire collectionner, de telles créatures extraordinaires, qui ne valaient pas plus que les animaux de leur ménagerie, malgré leurs habits de prince ou de princesse. La petite Antonietta en fut le témoin. Mi femme, mi bête, son visage était recouvert du pelage d’un animal. Son célèbre portrait fut peint par Lavina Fontana. Un tableau troublant, plein de grâce, qui dit toute la tristesse de cette petite fille et sa profonde solitude. Quelques portraits d’hommes et de femmes affligés de disgrâces physiques achèvent de donner à cette exposition pleine de surprises et de questionnements, une dimension terriblement humaine. 

Thionville : de nouveaux objets au Musée

Un sarcophage monoxyle, mis au jour à Lommerange en 2008, lors de travaux visant la pose d’une citerne de fioul près de l’église, entrera bientôt dans l’enceinte du musée de la Tour aux puces, après un long travail de restauration. Selon les spécialistes, il s’agit d’un objet rarissime, dont la datation est comprise entre le IXème et le XIème siècle. Ce sarcophage constitue ainsi un témoignage unique des modes d’inhumation en vigueur au Moyen-âge. Le musée thionvillois, labellisée musée de France, devrait également présenter au public une collection d’objets découverts entre 1972 et 1986 à Cutry, dont une lance en argent, un taureau tricorne et des fibules digitées et ansées. 

Un musée du moule à chocolat en Moselle

Un musée du moule à chocolat, comme il en existe à Biarritz et en Allemagne, est en projet à Saint-Jean-Kourtzerode, près de Phalsbourg. L’artisan chocolatier Jean Plumerey possède en effet une exceptionnelle collection de centaines de moules anciens, datant des années 1840 à 1957, poinçonnés par des fabricants français et allemands et martelés à la main. Il compte mettre ce remarquable patrimoine en valeur dans ce musée de 110 mètres carrés, qu’il devrait ouvrir en octobre 2010. L’investissement est estimé entre 60 000 et 80 000 euros. L’univers du chocolat moulé est un monde d’art, d’histoire et de collectionneurs. Au XIXème siècle, les ferblantiers concevaient des formes variées, des sujets fantaisistes en lien avec le quotidien et les fêtes traditionnelles. Mais depuis le XVIIIème siècle, le moule à chocolat a traversé les modes et les époques. Aujourd’hui fait de plastique, il remplace les moules anciens en cuivre, étain, fer-blanc et acier. L’ouverture prochaine de ce nouveau musée en Lorraine devrait permettre au public de se familiariser avec cet univers fascinant.

Un nouveau musée à Etain

La communauté de communes du pays d’Etain, dans la Meuse, a inauguré fin juin son centre culturel et touristique, à deux pas de Petitcollin, la dernière usine de poupées de France. Un très bel équipement de 2 millions d’euros qui a permis de redonner vie à une ancienne halle SNCF. Cette dernière a ainsi été joliment rénovée et agrandie. Les lieux abritent l’office du tourisme, une galerie d’exposition, un auditorium de 155 places dans lequel pourront être programmés des spectacles et des conférences, une boutique et l’école de musique qui dispose maintenant de 5 salles d’instruments, d’une salle de danse et d’un studio d’enregistrement. A noter que le centre possède encore à l’étage 3 cellules d’espace économique qui sont mises à la disposition des chefs d’entreprise du coin dans l’attente d’avoir un lieu pérenne pour se développer. Une sorte de petite pépinière d’entreprises si vous voulez. Bientôt, un musée consacré à Petitcollin ouvrira à son tour. 

Pour le musée, Petitcollin mettra à disposition sa collection rassemblant des pièces depuis un siècle et demi. Un formidable trésor qui devrait émerveiller les grands comme les petits. En attendant, les vitrines sont prêtes. Le visiteur suivra un circuit afin de remonter le fil de l’histoire de la poupée, de 1860 à nos jours. Baigneurs, animaux, sujets religieux ou régionaux, hochets, animaux gonflables … Petitcollin y présentera toute sa production. Une projection vidéo complétera la visite tout comme une machine de l’usine. Cette dernière est d’ailleurs ouverte aux visiteurs tous les week-ends de l’année, autrement dit quand l’entreprise est fermée, afin de mieux leur faire comprendre le travail des ouvrières. A noter que des forfaits seront mis en place pour la visite de l’usine et du musée. La production traditionnelle des poupées Petitcollin est aujourd’hui devenue une véritable vitrine, qui vise le haut de gamme. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la magie opère … Puisse maintenant que la doyenne et la dernière usine de fabrication de poupées de France devienne l’un des moteurs du tourisme meusien. 

(Source : presse régionale) 

Les Juifs et la Lorraine s’exposent au Musée Lorrain à Nancy

Le Musée Lorrain présente du 9 juin au 20 septembre 2009 une importante exposition consacrée au judaïsme lorrain. Intitulée « Les Juifs et la Lorraine, un millénaire d’Histoire partagée », celle-ci s’inscrit dans le cadre du programme des grandes expositions de préfiguration du nouveau musée en cours de rénovation. Attestée dès le VIe siècle à Metz, la présence juive en Lorraine s’inscrit depuis lors dans un dialogue continuel avec ce territoire, la Lorraine, ce pays d’Entre-deux, longtemps indépendant et à l’histoire complexe, marqué entre gloire et tragédie au fil des siècles. Notre belle province présente ainsi un patrimoine architectural et un mobilier diversifiés et souvent remarquables, comme l’attestent les collections exceptionnelles réunies au Musée Lorrain.

Rappelons que le musée de la cité ducale possède l’une des plus remarquables collections juives de France, riche de plus de 900 œuvres et de plusieurs milliers de documents iconographiques.

Un nouveau site muséographique à Gravelotte 

La commune de Gravelotte, près de Metz, accueillera bientôt un nouveau musée unique en son genre, entièrement dédié à la guerre de 1870 et à l’annexion d’une partie de la Lorraine au Reich allemand. Un lieu de mémoire, constitué d’un gigantesque mur où seront gravés les noms de 50 000 Mosellans morts au combat, verra également le jour. Il fallait bien un complexe muséographique de ce genre pour évoquer et traiter cette page décisive et particulièrement sombre de notre histoire. Après la défaite à Sedan et la chute de Napoléon III, la Lorraine se voyait déchirée en deux, coupée entre deux pays l’ayant choisie pour champs de bataille. 140 000 soldats tombèrent de part et d’autre du Rhin. Le but du musée de Gravelotte, qui s’étendra sur près de 2285 m², est non seulement  de relater les évènements de la guerre de 1870-1871, mais aussi d’évoquer la période de l’annexion allemande de 1870 à 1918 sous plusieurs angles, à savoir, militaires, culturels ou encore sociaux. Cette période a en effet marqué terriblement les consciences et la culture lorraine. Ainsi, quelques 900 objets, militaires et autres, des documents historiques, des œuvres d’art et des archives illustreront le propos de la muséographie qui se veut d’ores et déjà forte. Le multimédia et les supports audiovisuels occuperont une place prépondérante afin de faire comprendre cette histoire à la fois riche et complexe. 

A noter que l’ouverture de ce nouveau musée est prévue pour 2011. Juste à côté de ce futur complexe muséographique, à l’emplacement de l’ancien musée de Gravelotte, un lieu de mémoire sera érigé. Ce dernier comprendra entre autres un immense mur, sur lequel sera inscrit les noms de 50 000 Mosellans morts au combat, depuis 1870 jusqu’à la guerre d’Algérie. Pour cela, un travail colossal de recherche a débuté en 2008, afin de recenser l’ensemble des victimes. Il se poursuit encore cette année. 

L’inauguration du mur et de ce lieu de mémoire est prévue quant à elle en 2010.  

Nancy : les collections s’agrandissent 

Soigneusement installé dans la villa art nouveau d’un bienfaiteur de l’Ecole de Nancy, en la personne d’Eugène Corbin, le Musée de l’Ecole de Nancy poursuit activement sa politique d’enrichissement de ses collections par l’achat de certaines pièces ou grâce à des dons de particuliers et de mécènes, d’artistes ou encore d’associations. Certaines de ces dernières acquisitions proviennent d’ailleurs de la famille Gallé elle-même. C’est dire si leur intérêt patrimonial et scientifique est grand, du fait de leur rareté et de la technique employée. Il s’agit ici et plus précisément d’une lampe nénuphar, de trois plaques de lumière en verre émaillé, d’une petite bouteille avec effets de patine, de deux tasses à décors d’insectes en verre opalescent et d’un magnifique petit verre à liqueur. Enfin, une banquette créée en 1902 par Emile Gallé fait partie des 3 pièces acquises par le musée. Prix de la banquette : 24 000 euros. De même, une coupe de mariage aux tonalités jaune-doré et réalisée selon la technique de la patine de verre qui lui confère des reflets opalescents fait désormais parti des riches collections nancéennes pour la modique somme de 49 000 euros. 

Un petit goût de tropiques à Nancy 

Le muséum-aquarium de la ville a récemment mis en place une mangrove, un écosystème caractéristique des régions côtières intertropicales. Les 250 espèces de l’aquarium de Nancy doivent désormais composer avec de nouveaux voisins. En effet, un vaste aquaterrarium de 12 mètres carrés a émergé à côté de la soixantaine de bassins déjà existants. Sa mise en place et sa présentation ont duré un an. Une dizaine de personnes ont tout construit de leurs mains, sans aide extérieure ni financière. Cette initiative est d’autant plus salutaire qu’elle vise à la reconstitution d’un écosystème appelé mangrove, c’est-à-dire une interface naturelle entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, souvent située à l’embouchure des fleuves, où la terre laisse la place à la mer. Ce milieu fragile et indispensable a notamment empêché, en 2004, les vagues du tsunami d’atteindre certaines côtes et de les dévaster, comme elles l’ont fait ailleurs. Palétuviers et sables de Madagascar tapissent l’aquaterrarium. Le palétuvier, roi de la mangrove avec ses racines échasses, permet aux petits poissons de se protéger de presque tous les prédateurs. Il constitue également une nurserie et un refuge pour les différentes espèces de poissons qui peuplent l’eau saumâtre, mi-douce, mi-salée des mangroves. Cet arbre a aussi un rôle aérien : les oiseaux et insectes présents sur ses branches contribuent à faire vivre cet écosystème. Les quelques spécimens de palétuviers présents au muséum-aquarium ont été livrés par le jardin botanique de Villers-lès-Nancy.  

Six espèces de poissons sont présentes dans ce bassin où l’eau est constamment maintenue à 28°C. Parmi elles, vous pourrez observer le poisson archer, qui crache sur les insectes pour les assommer puis les déguster, ou encore le poisson à quatre yeux qui voit en dessous et au-dessus de l’eau. Des crabes et des huîtres ont aussi été introduits dans ce bassin pour récréer un milieu correspondant le plus possible à la réalité. Un système pluvial a même été mis en place pour reconstituer les conditions réelles et pour nettoyer les feuilles de palétuviers, qui exsudent le sel absorbé par les racines. Deux fois par jour, une légère bruine tombe sur le bassin et sur sa cinquantaine de pensionnaires. Un petit goût de tropiques en Lorraine, juste de quoi vous dépayser le temps d’une visite.  

La maison de Schuman ressuscitée 

L’ancienne demeure de Robert Schuman à Scy-Chazelle bénéficiera prochainement d’une extension muséographique de 1000 m². De nouvelles installations permettront de mettre en perspective la pensée et l’action du père de l’Europe moderne, depuis ses origines familiales jusqu’à son œuvre ultime. Ce projet de valorisation s’inscrit ainsi dans la continuité de la renaissance de la maison de Schuman. En effet, le jardin avait été agrandi et aménagé en 2002, avant la restauration de la maison et la reconstitution la plus fidèle possible de son intérieur d’origine en 2004. De même, la création d’un parking et l’installation d’un nouveau mobilier liturgique dans la chapelle Saint-Quentin s’inscrivaient également dans cette mise en valeur. Une action récompensée par la croissance de la fréquentation touristique du lieu, puisque le nombre de visiteurs s’éleva à 13 000 en 2008, contre seulement 3 500 en 2001.  

Pour poursuivre cette montée en puissance, 1000 mètres carrés d’espace muséographique supplémentaire sont actuellement en cours de réalisation. Ils se veulent être un complément historique  à l’atmosphère reposante et très intimiste de la maison, dans laquelle le visiteur peut aisément s’imprégner de l’esprit des lieux où Robert Schuman a vécu et pensé l’Europe. L’exposition permanente du nouvel espace s’articulera autour de trois éléments principaux : un mur vitrine où seront présentés les objets de la collection patrimoniale, une table ruban qui se veut résolument symbolique en évoquant la table familiale (origines du père de l’Europe), la table autel pour la foi chrétienne, la table de négociation faisant référence au plan Schuman de 1950 mais aussi la table bureau rappelant tout le travail de construction de l’Europe et la table lutrin pour l’écriture de l’unique œuvre de Schuman, Pour l’Europe en 1963. Enfin, un mur de médiation permettra, via divers supports audiovisuels et documentaires de découvrir la vie et l’œuvre de Robert Schuman. Ce dernier élément sera donc plus informatif et visera à mettre en perspective la pensée et l’action de ce père de l’Europe moderne, à travers un cheminement allant du ressenti vers la compréhension.  

A noter que l’inauguration du nouveau musée aura lieu le 9 mai. Un jour qui n’a pas été choisi au hasard. En effet, le 9 mai 1950, Robert Schuman présenta son projet d’Union douanière franco-allemande pour le charbon et l’acier. Une date qui marque depuis celle de la Journée de l’Europe. Le site de Scy-Chazelle deviendra bientôt le fer de lance du réseau des maisons des pères de l’Europe, avec celles de Jean Monnet dans les Yvelines, de Konrad Adenauer près de Bonn et de De Gasperi en Italie. La Lorraine touristique est en marche … 

Et la mine reprend vie ! 

L’Atelier Mémoire Ouvrière de Neuves-Maisons fait désormais visiter la mine aux curieux. Installé Place de la gare à Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), ce centre a pour but d’entretenir la mémoire de la mine de Maron – Val de fer. Ainsi ces passionnés ont entrepris de rendre accessible au public une partie de la mine, afin de la faire faire visiter par d’anciens mineurs reconvertis pour la plupart dans le tourisme. Ils font découvrir à des groupes de 12 à 25 personnes quelque 400 mètres de galeries. C’est l’occasion d’avoir un aperçu de ce à quoi pouvaient ressembler les conditions de travail des mineurs. L’humidité et la fraîcheur règnent. Le cadre est magique, dépaysant, presque surnaturel même dans ces entrailles de la terre.  

Pour le moment, l’éclairage se fait encore à l’aide d’un groupe électrogène, en attendant l’arrivée prochaine de la fée électricité dans les galeries. Mais la mine de Neuves-Maisons est un vaste chantier, car il faut solidifier certaines parties en vue de les sauvegarder et de les ouvrir aux visiteurs. D’ailleurs, des galeries ont déjà été refaites à l’identique, avec des piliers en bois. On peut même retrouver le coin casse-croûte des mineurs, fidèlement reconstitué. Enfin, au détour d’un couloir sont installées deux statues de Sainte-Barbe, la patronne des mineurs.

Comme quoi, le tourisme est vraiment la troisième voie de la Lorraine qui fera ressusciter sa mémoire et son histoire. Ou quand la mine devient musée … 

Un nouveau musée du sabot 

Le chantier de construction du nouveau Musée du sabot à Soucht (Moselle) a commencé en ce début d’année 2009. Il sera implanté à une centaine de mètres de l’ancien musée, en lisière de forêt. Il présentera selon une nouvelle scénographie 250 sortes de sabots et tout le travail du bois à travers expositions et démonstrations. Devant le nouveau musée, dont l’ouverture est espérée pour Noël 2009, sera aménagé un espace déjà baptisé « Holzplatz » ou place du bois, en référence à ce matériau roi dans le Pays de Bitche. C’est ici que seront reprises une à une les étapes de la fabrication d’un sabot, de l’arbre abattu jusqu’au produit fini. Toujours est-il que ce nouvel équipement, plus spacieux, ne pourra que conforter la vocation touristique de ce coin de Lorraine, après la récente ouverture du musée du verre et du cristal de Meisenthal.

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