Vous trouverez sur cette page l’actualité des musées lorrains, sauf celle du Centre Pompidou-Metz qui a déjà sa page réservée. Qu’ils soient reconstruis, flambant neufs ou remis en valeur, les musées de Lorraine connaissent d’important travaux, à la hauteur de la richesse de leurs collections. Que de bonnes nouvelles pour le développement touristique de notre belle province !
Gravelotte : un nouveau musée sur la Guerre de 1870 et la première Annexion
Le nouveau Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion a dernièrement ouvert ses portes à Gravelotte, près de Metz.
Le nouveau musée de Gravelotte présente une architecture soignée (Crédits photo : Raoul GILIBERT pour le Groupe BLE Lorraine)
La structure fait revivre sur 900 mètres carrés l’atmosphère de l’époque à travers le regard des peintres, des uniformes et des accessoires restaurés, ainsi que des témoignages et des journaux des deux camps, français et allemand. Deux canons et les neuf panneaux du Panorama de Rezonville d’Edouard Detaille font partie des pièces maîtresses du musée. En présentant les dates des affrontements et les mouvements de troupes, ce denier permet de comprendre que les victoires et les défaites se sont parfois jouées à rien : un manque de munitions ou d’hommes ou encore un défaut d’initiative et d’analyse du terrain ont pu faire pencher la balance d’un côté comme de l’autre.
Les visiteurs peuvent s’imprégner de l’atmosphère de la Guerre de 1870-1871 à travers les uniformes et les chronologies des batailles (Crédits photo : Raoul GILIBERT pour le Groupe BLE Lorraine)
Le nouveau musée de Gravelotte a représenté un investissement de 12 millions d’euros. Il a été très grande partie financé par le Conseil Général de la Moselle. Promis à grand renfort de communication fin 2012, le fameux Mur des noms, qui devait être édifié dans l’ancien Musée de Gravelotte, à 100 mètres du nouveau, s’est malheureusement transformé en une banale borne interactive qui renferme les noms des 27 000 Mosellans morts durant les conflits depuis 1870. L’abandon du monument avec ses petits rectangles transparents, son long couloir d’entrée et ses jardins du souvenir a permis de réaliser 2,5 millions d’euros d’économie. Mais du coup l’ensemble perd énormément en puissance émotionnelle et en symbole. Si bien que les 1 000 morts de 1870, les 16 000 de 1914-1918, les 9 000 de 1939-1945 et le millier de soldats tombés depuis au combat, de l’Indochine au Mali, figurent simplement sur une colonne de la mémoire à l’entrée du musée. Le seul avantage de cette consultation virtuelle est que beaucoup plus d’informations personnelles sont accessibles sur le destin de ces soldats. A noter que les archivistes n’ont pas retenu les morts après 1920 pour la Première Guerre mondiale et après 1951 pour la Seconde, y compris pour les 7 000 Malgré-Nous mosellans.
Ecomusée des Mines de Fer de Lorraine à Aumetz
Trente ans après la fermeture définitive de l’exploitation du puits de Bassompierre, la mine de fer d’Aumetz est devenue un écomusée dédié à la mémoire ouvrière des 35 000 mineurs du bassin ferrifère lorrain.
Au point d’attente de la cage, au pied du chevalement de la mine, un petit escalier s’enfonce dans le sol. Cinq mètres plus bas, il mène à un tunnel qui reliait directement les vestiaires et la célèbre salle des pendus au quai d’embarquement, direction le fond. Les outils ont à nouveau été accrochés. Le « baromètre des accidents » s’affiche au mur. Quatre coups de sonnerie réglementaires, le panneau « permissif » s’allume. Les hommes sont prêts à descendre 160 mètres plus bas. Une quinzaine de mineurs pouvait remonter ensemble des entrailles de la Terre. Ils se connaissaient tous. Ils discutaient. C’est cette aventure humaine et technique hors norme qui est racontée aux visiteurs d’Aumetz.
L’Ecomusée des Mines de Fer de Lorraine à Aumetz (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Le petit groupe de passionnés qui gère le site a dernièrement réalisé un travail remarquable en dégageant une partie du puits et en réaménageant le quai d’embarquement des mineurs avant la descente au fond. Ils ont pour cela « foncer » pendant plusieurs mois le puits de mine qui avait été comblé jusqu’à la surface après le démantèlement du site en 1984. Dix tonnes de gravats ont été extraites à la pelle et remontées au seau pour dégager le puits jusqu’au niveau du quai d’embarquement des hommes, soit une hauteur de 5 mètres pour un diamètre de 6,50 mètres. Une fois ce dur labeur accompli, les bénévoles ont remis en état et à l’identique les équipements électriques dans la galerie, le quai et le puits.
Le quai d’embarquement des mineurs a été dégagé par les bénévoles (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
Après la découverte du chevalement, de l’impressionnante machine d’extraction, de la forge et des énormes compresseurs, les touristes peuvent désormais s’arrêter au pied de la cage, à cet endroit où l’on bavardait autrefois, pour s’imprégner de l’ambiance qui régnait dans cette partie de l’exploitation, quand les hommes attendaient le skip pour descendre au fond, mais aussi quand ils débarquaient une fois leur poste terminé. Les mineurs ont emprunté ce quai à partir de 1964. Ils évitaient ainsi d’attendre dehors, par n’importe quel temps.
La 95ème Division d’Infanterie américaine en quête d’un musée à Metz
Depuis qu’il a 16 ans, Pascal Goergen a amassé des quantités d’objets en rapport avec la 95ème Division d’Infanterie américaine, qui libéra Metz en novembre 1944. Casques, rations, raquettes, pigeon voyageur, paquets de cigarettes et de chewing-gums, peignes, armes, obus, etc. : sa collection est impressionnante. C’est en écumant les brocantes et autres bourses aux armes qu’il l’a constituée. Aujourd’hui, il cherche un local adapté d’au moins 200 mètres carrés pour l’exposer et la présenter au public. L’ancien bâtiment de la DDE (Direction Départementale de l’Equipement), situé au Ban-Saint-Martin, qui a servi d’infirmerie militaire en 1944, pourrait accueillir ce nouveau musée.
Pascal Goergen est en relation depuis plusieurs années avec des vétérans américains de la 95ème DI. Ces derniers, qui le sollicitent régulièrement, sont prêts à l’épauler moralement et financièrement pour voir aboutir le musée. Du matériel supplémentaire pourrait également être envoyé.
Le Groupe BLE Lorraine soutien le projet de Pascal Goergen. La création de ce musée renforcerait en effet l’attractivité touristique et économique de la commune disposée à l’accueillir. Il est par ailleurs important que cette page de la Seconde Guerre Mondiale soit présentée et expliquée. Un parcours historique pourrait alors voir le jour dans les environs de Metz.
Museum Aquarium de Nancy
Le Museum Aquarium de Nancy est le seul musée d’histoire naturelle de Lorraine. Il abrite dans ses vitrines et ses réserves plus de 8 000 animaux naturalisés et 137 000 spécimens, en comptant les insectes et les coquillages. Cette importante collection a été accumulée depuis le XIXème siècle. Le Museum est installé dans un majestueux bâtiment Art déco Rue Sainte-Catherine, à quelques pas de la Place Stanislas. Celui-ci a été construit en 1933 pour accueillir le musée naissant. C’est sous l’égide du biologiste Lucien Cuénot que furent réunies les collections de zoologie de la faculté des Sciences de Nancy, fondée un siècle plus tôt et héritière du Collège royal de Médecine créé par Stanislas Leszczinski en 1752.
Le Museum Aquarium de Nancy abrite des collections remarquables (Crédits photo : destination-lorraine.com)
Aujourd’hui, le Museum Aquarium de Nancy est le second musée de Lorraine en termes de fréquentation, derrière le Centre Pompidou-Metz. Il n’a pourtant attiré que 90 000 visiteurs en 2011. Le public scolaire est généralement impressionné par la girafe, l’autruche, l’ours brun, le gorille, l’anaconda, le guépard, le phacochère, le lama ou encore le fourmilier. Jojo, le chimpanzé vedette du Parc de la Pépinière, mort en février 2012 à l’âge de 60 ans, rejoindra bientôt les collections du musée. C’est au rez-de-chaussée de ce dernier que sont enfin installés 60 aquariums de 200 à 15 000 litres. Ils présentent 500 espèces des régions tropicales : des poissons, mais aussi des coraux, des mollusques, des crustacés ou encore des échinodermes.
Musée virtuel de la photographie aérienne à Chambley
L’entreprise « L’Europe vu du ciel » a dernièrement créé un web-musée, c’est-à-dire une salle d’exposition virtuelle depuis la base aérienne de Chambley, où s’envolent tous les deux ans les montgolfières du Mondial Air Ballons. Plus de 30 000 photos de la Lorraine sont présentées. Cette véritable encyclopédie photographique en ligne permet aujourd’hui de préserver ce patrimoine vieux de 150 ans.
Le musée virtuel présente également l’histoire de la photographie aérienne avec une salle des portraits des pionniers, une salle des matériels et un hangar qui répertorie les machines volantes qui ont servi à la production de ces nombreux clichés. Une part importante de l’histoire de la photographie aérienne s’est d’ailleurs jouée en Lorraine lors de la Première Guerre mondiale. Les pages électroniques déjà disponibles permettent de mesurer les progrès réalisés depuis les premiers clichés pris en 1858.
Le web-musée devrait encore se développer. La société est en effet convaincue que des trésors dorment dans des armoires. L’objectif est d’inciter les gens à communiquer et de publier d’autres documents.
A noter enfin qu’une exposition réelle se tient sur l’aérodrome de Chambley Planet’Air tous les jours de 14h à 17h.
Dans le passé, il y a eu une source inépuisable d’innovations. « Se priver du passé, c’est se priver de futures bonnes idées ».
Le Musée Lorrain investit le Palais du Gouverneur
L’armée a quitté le Palais du Gouverneur de Nancy au début du mois de juillet 2010. Les lieux sont désormais placés sous la surveillance et la protection des équipes du prestigieux Musée Lorrain, qui en assurent également l’entretien. En changeant d’histoire, ce joyau de la place de la Carrière va aussi changer de tenue, puisqu’un sérieux coup de rénovation devrait l’embellir, le rendre plus fonctionnel mais aussi conforme aux normes et aux besoins d’un grand musée. On ne sait toujours pas cela dit ce qu’il adviendra du bureau du maréchal Foch que l’armée voulait emporter, demande à laquelle le maire de Nancy s’est fermement opposé.
Mais les collections du Musée Lorrain n’investiront pas concrètement les salles du Palais du Gouverneur avant 2013. La phase d’inventaire devra en effet être validée avant de passer à l’extension proprement dite du musée. Cette opération, qui devrait s’étalonner jusqu’en 2020, permettra d’offrir à l’un des plus beaux musées de la cité ducale 10 000 mètres carrés supplémentaires qui seront dédiés aux expositions. Un cadre somptueux qui permettra de mettre en valeur la richesse et la diversité des œuvres présentées par un musée qui ne cesse de s’agrandir et de s’embellir depuis quelques années.
A ces travaux s’ajoute également la construction des réserves communes à tous les musées de l’agglomération, dont la livraison est prévue pour 2013.
Avec ce nouvel écrin pour abriter ses trésors, le Musée Lorrain devrait prendre encore une nouvelle dimension. Occupant entre autres les bâtiments restants du Palais Ducal, le Musée Lorrain représente une sorte de transition entre la vieille ville et l’ensemble XVIIIème classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1983 et constitué par les Places de la Carrière, Stanislas et d’Alliance.
A Nancy, comme à Metz, l’armée s’en va, la culture prend la relève. Reste à savoir si des synergies pourront être véritablement développées entre les deux joyaux de Lorraine, en matière d’offre et de complémentarité culturelle et touristique.
Le Musée de la Mine s’offre un cœur de projet
Au carreau Wendel à Petite-Rosselle, les choses ont été faites à l’envers. En effet, avant de solidifier le cœur du musée de la mine, les responsables ont d’abord réalisé les extensions, c’est-à-dire la représentation du fond, qui est néanmoins unique au monde. Mais, afin de profiter des aides et des matériels des Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) et surtout avant que tout cela ne disparaisse, la lampisterie et la célèbre salle des pendus vont enfin être réaménagées. Il faut dire que l’immense bâtiment qui renferme ces deux lieux emblématiques est dans un bien triste état et est fermé depuis trois ans aux visiteurs. Le début de ces travaux tant espérés devrait intervenir en octobre. Le projet prévoit de présenter un énorme bloc de charbon dans la grande salle du bâtiment principal, afin d’aborder la partie géologique de l’exploitation. Les visiteurs trouveront de même une boutique et une petite cafétéria d’une vingtaine de places dans ce hall. La billetterie s’installera quant à elle dans ce qui servait jusqu’alors de cantine pour les employés du musée de la mine. Des vitrines livreront le témoignage des mineurs lorrains au travers de 250 objets qui évoqueront cette fabuleuse aventure. Vidéos, photos et documents sonores ponctueront en outre le parcours dans lequel seront déclinés toutes les composantes de la mine, à savoir les différents métiers qui y étaient pratiqués, les méthodes d’exploitation, les industries liées aux houillères, les vagues de travailleurs immigrés, l’environnement social et la gestion de l’après-mine. Les visiteurs découvriront enfin la salle des pendus, les douches et la lampisterie, avant d’emprunter un petit train qui les emmènera vers la reconstitution du fond. A noter que certaines pièces seront rénovées à l’identique, d’autres resteront au contraire en l’état afin de garder leur authenticité et de créer une certaine ambiance et une atmosphère particulière. L’ouverture du musée dans sa nouvelle configuration est prévue pour le printemps 2012.
Le musée de l’Image d’Epinal agrandit sa collection
La collection Henri George, acquise pour 360 000 euros, est dernièrement venue tripler le fonds du Musée de l’image d’Epinal. L’institution vosgienne se trouve désormais à la tête du plus important fonds d’images populaires en France et en Europe ! Les 85 000 images d’Henri George s’ajoutent en effet aux 25 000 actuelles du musée. Parmi les nouvelles œuvres, on trouve 24 000 pièces d’imagerie traditionnelle, dont des canivets, des images pieuses, des vues d’optiques, 61 000 chromos et cartes commerciales, ainsi que 900 pièces de la littérature de colportage, dont des livrets de la bibliothèque bleue, des almanachs et des calendriers de la Poste. Du costaud. Voilà de quoi bonifier le tourisme spinalien !
Un nouveau musée à Joeuf !
Alors que son trésor inestimable dort dans les entrailles de sa maison depuis trente ans, la ville de Jœuf a enfin décidé, mieux vaut tard que jamais, de créer un musée pour accueillir l’impressionnante collection de fossiles et de minéraux de Serge Cialfi.
Trilobites, géodes, améthystes géantes, ammonites, défenses et tibias de mammouth, crevettes géantes fossilisées, cœlacanthe, naticas et même 60 statuettes de l’époque précolombiennes en provenance du Guatemala, ce sont plus de 7 000 pièces que notre homme a entassé, soit la seconde collection du genre en France selon un rapport de 1988. Aujourd’hui, elle s’est encore enrichie de nouvelles trouvailles exceptionnelles comme ces nautiles géants d’une circonférence de 1,70 m et pesant 250 kg chacun trouvés sur la zone de l’ancienne cokerie d’Homécourt. A Montois-la-Montagne, ce sont de splendides ammonites gisant à plus de 65 mètres de profondeurs qui ont été mises au jour et remontées avec l’aide de bulldozers. Il faut dire qu’il y a des millions et des millions d’années, la Lorraine était une mer chaude. C’est pour cela qu’on y découvre de nombreux fossiles marins. Des pièces aussi rares qu’exceptionnelles que Serge Cialfi a remisé jalousement dans son musée personnel. Afin de les présenter au public, un espace devrait être créé à Joeuf, dans les 500 mètres carrés des anciens ateliers de Graphie 3 après des travaux de rénovation. L’ouverture est envisagée pour la rentrée de septembre 2011. C’est à Serge Cialfi que reviendra le privilège d’organiser les collections et de plancher sur la conception de supports vidéo. Il en sera aussi le guide conférencier.
Ainsi, après son stade Platini, Jœuf pourra bientôt s’enorgueillir d’avoir son musée … Cialfi. Enfin !
(Source : presse régionale)
Les travaux avancent au Musée Lorrain
Le Musée lorrain va enfin perdre ses vilains échafaudages qui défiguraient le Palais ducal de Nancy, côté rue. De quoi révéler la blancheur retrouvée et la splendeur d’un édifice rénové. Rappelons que ces travaux de restauration avaient débuté en janvier 2005. Le but étant de réaliser un musée-promenade au cœur de la vieille ville. Une démarche d’autant plus nécessaire que les marques du temps, du climat et surtout de l’incendie de juillet 1871 avaient terni l’esthétique du bâtiment. Désormais, la couverture est refaite et la façade sérieusement rafraîchie. Le montant total de cette rénovation s’élève à 3,7 millions d’euros. Gageons que cette beauté retrouvée incitera les passants comme les touristes à lever les yeux vers ce monument classé. Mais, si la rue est dégagée, le musée n’en a pas terminé avec son vaste lifting. En effet, à l’hiver 2011, les travaux vont se poursuivre pendant 15 mois sur les façades du bâtiment Morey, côté jardin, c’est-à-dire la partie la plus récente du musée. S’en suivra alors la restauration des différentes salles de collections. Cette dernière étape fera l’objet d’un appel d’offres qui sera lancé en 2011. A noter qu’un auditorium devrait également être ajouté à l’ensemble. A noter enfin que le Musée Lorrain, qui abrite plus de 70 000 œuvres, restera ouvert durant toute la période des travaux.
Réouverture du musée de Conflans-en-Jarnisy
En 2009, après huit années de fermeture, le musée de l’art forain et de la musique mécanique reprenait vie à Conflans-en-Jarnisy. Mais seulement a minima, les dimanches et jours fériés grâce à deux étudiants en quête de job d’été. Entre la mi-mai et la fin septembre, le site avait ainsi enregistré 452 visiteurs pour 23 après-midi d’ouverture. Aujourd’hui, Conflans entend lui donner les moyens de proposer une offre crédible. C’est pourquoi la municipalité envisage en 2010 sa collection sous un autre angle. En effet, le lieu dispose à présent d’un guide à temps complet, si bien qu’il peut maintenant accueillir des groupes du lundi au vendredi. Une initiative qui témoigne de la volonté des responsables d’offrir un véritable programme de relance à leur musée. Il était temps.
Ouverture du nouveau musée du sabot à Soucht
Après la mise en ligne d’un précédent article, nous tenions à revenir sur l’ouverture prochaine du nouveau Musée du sabot à Soucht, dans le Bitcherland.
Rappelons que l’ancien musée, installé dans l’atelier des sabotiers Besenwald-Guehl, avait été inauguré en 1985. Depuis, des dizaines de milliers de visiteurs ont pu découvrir ce savoir-faire unique qui constitue une caractéristique essentielle du patrimoine local. Mais la structure était devenue au fil du temps trop petite pour garantir des animations et des visites attrayantes et pour accueillir l’impressionnante collection de sabots de tous les pays et qui n’était que partiellement présentée au public. C’est pour ces raisons qu’un projet de nouveau musée a été lancé, dont les travaux ont commencé début 2009. Bientôt achevés, ces derniers permettront une ouverture des lieux le dimanche de Pâques. Le bâtiment a été conçu dans une architecture moderne et écologique où le bois est omniprésent. Il dispose par ailleurs de plusieurs salles et espaces pour la démonstration de la fabrication manuelle et mécanique des sabots. Les visiteurs pourront de même découvrir une salle d’exposition de sabots et d’outils des artisans. A l’extérieur, ils devraient apprécier la Holzplatz, cet espace couvert qui dévoilera les différentes étapes de la conception d’un sabot, de l’arbre de la forêt au quartier de bois. Il sera également proposé au public de réaliser la visite du musée avec des sabots aux pieds. Dans cette optique, des casiers et des vestiaires ont été aménagés. Enfin, un vélo d’époque chargé de dizaines de sabots qui permettait à nos ancêtres d’aller de village en village pour vendre leur production trônera au milieu du musée.
(Source : presse régionale)
Réaménagement du Musée du sel à Marsal
La Porte de France abrite les collections du musée du sel de Marsal. Mais les espaces proches, des anciennes casernes, seront bientôt utilisés pour les expositions. Le musée départemental poursuit donc sa mue.
En attendant, plusieurs travaux ont d’ores et déjà été entrepris sur le site muséographique de l’ancien village fortifié situé dans la vallée de la Seille, avec notamment la rénovation d’une salle de sculpture et de la pièce consacrée au XVIIème siècle et dotée de maquettes. Il faut dire que des manifestations ont déjà été organisées dans les jardins et les bâtiments annexes de la magnifique Porte de France. Autrefois vouée à l‘accueil des soldats, l’ancienne caserne Gourieux a vu son rez-de-chaussée réaménagé en réserve. L’autre partie du bâtiment sera destinée aux expositions temporaires. La structure comprendra également une salle pédagogique et sera dotée de cinq sas dans son aménagement intérieur. Le musée de Marsal deviendra ainsi un lieu d’expositions temporaires et pourra accueillir les objets trouvés lors des fouilles archéologiques menées dans les environs.
A noter enfin, qu’outre le musée, la mare salée, site naturel unique en Lorraine et même en France, a fait également l’objet d’un réaménagement touristique.
Un futur musée pour l’Histoire à Gravelotte
Comme nous vous l’avions déjà annoncé, le futur Musée départemental de la guerre de 1870 et de l’Annexion, situé à Gravelotte, en Moselle, verra bel et bien le jour. Initialement prévue en 2007, puis en 2010, l’inauguration du site de mémoire n’interviendra finalement qu’en 2013 ou en 2014, en raison de retards dus à la conception intellectuelle du projet et de problèmes matériels. Cela dit, le futur musée en a profité pour s’enrichir.
Fermé depuis dix ans, l’ancien musée de Gravelotte, créé en 1875, s’apprête à revivre. A cette époque, il était appelé Kriegsmuseum. En 1908, l’association allemande pour l’entretien des tombes en devient propriétaire et en 1918, le musée est placé sous séquestre puis remis à la commune. En 1944, il fut touché par les bombes américaines. En partie détruit, il fut provisoirement aménagé avec ce qui reste des collections, puis déménagé dans de nouveaux locaux en 1958. Après de multiples vols, il fut placé sous le contrôle du Parc Naturel Régional de Lorraine qui mit alors sur pied un syndicat intercommunal permettant le recrutement d’un conservateur. En 2000, la commune de Gravelotte transféra la gestion des collections au département de la Moselle et le musée ferma ses portes. Puis, en 2006, les collections du musée de Mars-la-Tour (54) rejoignirent définitivement celle du musée de Gravelotte. Voilà pour l’historique de ce lieu emblématique.
Le nouveau site sera composé d’un musée, d’un lieu de mémoire qui sera élevé à place de l’ancien musée et d’un mémorial. Une exposition permanente se présentera sur 900 mètres carrés. Elle se situera à l’étage du bâtiment, dont les parois extérieures seront recouvertes de grandes lames de laiton surmontées de déchirures, afin de symboliser les conflits et les tiraillements. Véritable musée du souvenir et de la réconciliation, l’ensemble sera doté d’œuvres françaises et allemandes. Gravelotte présentera ainsi de nombreuses collections militaires, mais aussi des peintures, des caricatures, des éléments de monuments, des objets du quotidien et des photos souvent inédites. L’exposition se découpera en quatre espaces, allant de la situation de l’Europe avant 1870, au retour de la Moselle à la France en 1918, en passant bien entendu par le conflit et les rudes combats autour de Metz, du 14 au 18 août 1870. Situé en face du musée, de l’autre côté de la route nationale, le mémorial existe déjà. Il sera possible de visiter le bâtiment et le cimetière avec ses nombreux monuments. Ce lieu du souvenir est en effet attenant au futur parking, qui comportera 200 places de stationnement pour les voitures et 6 pour les bus, et dont le terrain reste encore à acquérir.
Enfin, le lieu de mémoire, qui consistera en la réalisation d’un grand mur de 200 mètres marqué de 30 à 40 000 noms, est un sujet délicat. Le projet vise à recenser tous les Mosellans morts ayant porté un uniforme au cours des différentes guerres depuis 1870, y compris les guerres de décolonisation. Une tâche à la fois gigantesque et risquée. Car le nom d’un Mosellan ayant délibérément porté l’uniforme de la Waffen SS durant la Seconde Guerre mondiale y serait malvenu. A noter que le coût total de ces travaux est estimé à 8,6 millions d’euros pour le musée et à 3 millions d’euros pour le mur des noms.
(Source : presse régionale)
bloggerslorrainsengages
29 mai, 2013 à 17:17
Le Centre Pompidou-Metz dans le Top 10 des musées les plus spectaculaires du monde
La société allemande Emporis, spécialisée dans le traitement de données concernant les bâtiments et l’architecture, a recensé les 10 musées les plus spectaculaires au monde. Le Centre Pompidou-Metz (CPM) figure dans cette sélection aux côtés du Musée Guggenheim de Bilbao, du Musée Royal de l’Ontario à Toronto ou encore du Musée d’Art Islamique du Qatar à Doha. Avant, les œuvres d’art étaient dans les musées. Aujourd’hui, les musées sont des œuvres d’art à part entière. Le design permet aux architectes de jouer avec des formes et des styles architecturaux très différents.
bloggerslorrainsengages
14 juin, 2013 à 15:35
A la découverte de l’école d’autrefois à Thionville
L’Ecole Poincaré a ouvert ses portes en 1928 à Thionville. 85 ans plus tard, les élèves de CM2 ont dernièrement redonné vie au matériel retrouvé dans les caves et les greniers de l’établissement pour en faire un musée.
Au XVIIème siècle, les élèves suivaient les cours directement chez le professeur. Mais seulement en hiver car en été, ils aidaient leurs parents aux travaux des champs. Le maître exerçait un autre métier à côté. Il était payé par les parents avec de la nourriture ou des animaux. Il avait une baguette pour frapper les élèves ou étendre le linge. L’histoire et l’évolution de l’école au cours des siècles précédents sont narrées au Musée de l’Ecole Poincaré. Lorsqu’on pénètre dans la salle de classe reconstituée, on se croirait revenu dans les années 1950. Tampons, écorchés, machine à écrire, machine à Stencil, l’ensemble des objets présentés va de la fin du XIXème siècle au début des années 1980. La magie opère instantanément.
Les lieux ont déjà été visités par les élèves de l’établissement. Ceux des autres écoles de la ville y feront certainement un tour. A noter que le musée sera ouvert au public lors de la Fête de l’Ecole Poincaré.
bloggerslorrainsengages
26 juin, 2013 à 17:55
Les Musées de la Cour d’Or enrichissent leurs collections consacrées à l’Ecole de Metz
La famille Hammen de Mey a dernièrement remis aux Musées de la Cour d’Or le fonds Knoepfler, du nom du membre de l’Ecole de Metz et disciple d’Eugène Delacroix.
C’est en acquérant après-guerre le château de Mey, occupé au XIXème siècle par le compositeur messin Camille Durutte et son neveu, le peintre Emile Knoepfler (1821-1879), que les époux Hammen ont découvert le fonds d’atelier de l’artiste, ainsi qu’une importante documentation, le tout en grande déshérence. Après avoir conservé cette collection pendant plusieurs décennies, la famille a décidé d’en faire don à l’institution messine en raison de sa fragilité et de son intérêt historique. Le fonds documentaire lié à Camille Durutte a été inventorié par une doctorante en musicologie et remis l’an dernier aux Bibliothèques-Médiathèques de Metz. Le fonds d’atelier de Knoepfler, l’un des derniers fonds privés liés à l’Ecole de Metz, a quant à lui rejoint les collections des Musées de la Cour d’Or. Sa toile intitulée Le désespoir de Judas, datant de 1851, a déjà été installée dans la salle consacrée au mouvement artistique messin qui fut emmené par Laurent-Charles Maréchal. Le public pourra apprécier le reste de la collection, composée de 44 peintures de petit format, de 22 dessins à la mine de plomb, de 136 estampes, de plusieurs photographies et d’images populaires, début 2014. En effet, les dessins ont besoin d’être restaurés pour être présentés par roulement.
Emile Knoepfler aimait les scènes mythologiques, historiques et bibliques avec une appétence, comme on le voit dans Le désespoir de Judas, pour l’état intérieur de ses personnages. D’inspiration romantique, c’est certainement l’artiste de l’Ecole de Metz qui a été le plus influencé par Eugène Delacroix, dans les couleurs et les techniques. Ce dernier voulait d’ailleurs qu’il réalise le décor de l’église Saint-Sulpice à Paris, mais la révolution de 1848 l’a contraint à repartir à Metz.
bloggerslorrainsengages
28 juillet, 2013 à 11:04
Meuse : Quand les fossiles racontent l’histoire de la vie dans nos régions
Un passionné a rassemblé une impressionnante collection de fossiles, constituée de milliers de pièces, dans un petit musée situé à Lisle-en-Rigault, près de Bar-le-Duc.
Ce paisible village de 537 habitants, perdu aux confins de la Meuse, à la limite de la Haute-Marne, est baigné par la Saulx. Le Musée est caché derrière un tas de bois, dans la cour de l’ancien château de Lisle. Pour l’atteindre, il faut d’ailleurs franchir le pont sur la Saulx et passer sous un porche du XIIème siècle. On pénètre alors dans un univers de pierres fossilisées qui racontent la vie dans nos régions, il y a plusieurs millions d’années. La collection, présentée de façon pédagogique, transporte le visiteur dans un voyage dans le temps, à une époque où il y avait la mer. Un campanile giganteum datant du tertiaire, des ammonites, des petites dents de requins, des oursins dénichés près de Neufchâteau, une molaire de mammouth, des fragments d’étoiles de mer, des huîtres, des carapaces de crabes, des crustacés, des bras de homard, des dents de poisson, des os de mosasaures, etc., toutes les pièces ont été retrouvées dans les carrières et les cours d’eau de la région, ainsi que sur des chantiers de TGV.
Groupe BLE Lorraine
29 novembre, 2013 à 19:09
Musée de la moto et du vélo d’Amnéville-les-Thermes
Situé juste à côté de la Taverne du Brasseur, le Musée de la moto et du vélo d’Amnéville-les-Thermes abrite, de par sa qualité et son ampleur, la première collection européenne de motos et de vélos. 170 motos de 1895 à 1930, ainsi que 60 vélos de 1818 à 1930 y sont présentés au gré d’un parcours muséographique original ponctué de saynètes et de magnifiques affiches d’époque qui ajoutent un cachet supplémentaire aux lieux. L’ensemble a été classé « Trésor national » par la Direction des Musées de France.
La structure a été inaugurée en 2002. La collection Chapleur, du nom de son ancien propriétaire, qui était exposée à Lunéville, devait initialement être transférée à Londres. Mais l’ancien maire d’Amnéville, Jean Kiffer, s’est battu pour qu’elle reste en Lorraine. C’est ainsi que le musée a été construit dès 2000.
Groupe BLE Lorraine
19 février, 2014 à 20:18
Ouverture du Musée de la 2 CV à Vallérysthal
L’association Musée de la 2 CV s’est installée en 2011 dans un bâtiment de l’ancienne cristallerie de Vallérysthal, commune de Troisfontaines, dans le Pays de Sarrebourg. Les bénévoles ont en effet dû quitter l’ancienne forge de Framont, dans la vallée de la Bruche, suite à l’effondrement d’une partie de la charpente. La municipalité de Troisfontaines a vu dans l’arrivée de cette collection de 80 modèles et de milliers de pièces détachées un attrait touristique. Une convention devrait prochainement être signée pour permettre l’ouverture du site au public dès le printemps, le samedi tous les quinze jours. Pour des raisons de sécurité, chaque groupe de visiteurs sera limité à 19 personnes.
La 2 CV a été fabriquée par Citroën de 1948 à 1990 à plus de cinq millions d’exemplaires. Parmi les modèles exposés à Vallérysthal, le public pourra découvrir une méhari glacière et une 2 CV d’Angleterre. Construite à mille exemplaires entre 1952 et 1958 outre-Manche, la 2 CV y a subi un échec commercial. Officiellement, il n’en reste que cinquante exemplaires, dont quinze roulants. Il y en a un au conservatoire Citroën à Aulnay-sous-Bois et une à Vallérysthal datant de 1954. Ses flèches de direction et son pare-brise démesuré en font une exception. La voiture appartenait à un major de l’armée britannique qui avait attrapé la tuberculose et qui souffrait de problèmes de dos. Comme il était grand, il ne voyait rien assis au volant de sa 2 CV. Il a alors demandé une modification du pare-brise. La collection comporte également une 2 CV sur chenilles adaptée par un Norvégien, une 2 CV volante unique qui a participé à des meetings aériens, une 2 CV Porsche, une 2 CV pompier, des Charleston, des Dolly bicolores, une 2 CV James Bond 007, une 2 CV auto-école avec des hublots à l’arrière pour réussir ses créneaux, des 2 CV cabriolets, une 2 CV montgolfière, une 2 CV parapente, ainsi qu’une citroneta aux allures de pick-up.