Vous trouverez sur cette page tous les articles faisant référence aux différents projets de rénovation, d’agrandissement ou de construction de nouvelles enceintes sportives en Lorraine, notamment à Metz et Nancy, en vue d’accueillir des matchs de l’Euro 2016. Autant d’infrastructures qui ne verront finalement jamais le jour …
Pas d’Euro 2016 à Strasbourg
La ville de Strasbourg a dernièrement retiré sa candidature pour accueillir des matchs de l’Euro 2016. Pourtant, lors du lancement de cette dernière en juillet 2009, le maire et le président de la communauté urbaine avaient proclamé qu’il n’était « pas concevable que Strasbourg […] n’accueille pas l’Euro 2016 ». Cependant, ces dernières semaines, depuis que le Racing Club de Strasbourg a été relégué en National (troisième division), la municipalité alsacienne semblait de plus en plus réticente à accueillir cette compétition majeure. Après avoir vainement demandé l’aide financière de l’Etat français, la municipalité a décidé de retirer sa candidature. Ce renoncement n’est pas sans rappeler le retrait de la ville dans la course à la Coupe du monde 1998. Même s’il ne faut jamais se réjouir du malheur des autres, le désistement alsacien semble bon pour la Lorraine et Nancy.
Euro 2016 : quid de Nancy ?
La France accueillera l’Euro 2016. C’est désormais officiel et clair. Reste désormais à savoir, en ce qui nous concerne, si Nancy sera un site choisi ou une ville suppléante parmi les 12 agglomérations sélectionnées. Nous avons certaines craintes par rapport à cette décision. Pourquoi ? Tout simplement parce que la désignation des 9 villes organisatrices et des 3 suppléantes aurait déjà du se faire au plus tard le 15 février 2010. Il n’en a rien était malheureusement. A cette époque-là, l’ombre d’un certain Michel Platini, président de l’UEFA, planait au-dessus du stade Marcel Picot, tout comme sur la candidature de
la France. Cette dernière aurait-elle pu accueillir la prestigieuse compétition européenne sans Nancy, c’est-à-dire sans la ville de cœur du Lorrain qui est à la tête de l’UEFA ?
En ne sélectionnant aucune ville « titulaire » pour recevoir des matchs de l’Euro 2016, la France entretenait tous les espoirs de la cité ducale. Un mirage en fait. Car si la France avait présenté sa candidature en déclarant que Nancy ne serait qu’une ville suppléante, quelle aurait été la réaction de Platini ? Son soutient aurait-il été le même ? Maintenant que la France a obtenu ce qu’elle voulait, c’est-à-dire l’organisation de l’Euro 2016, elle peut bien évincer la cité ducale et qu’importe l’avis de Platini puisque la décision est désormais prise. C’est pour cela que le fait de ne pas avoir dévoilé les villes sélectionnées et les villes suppléantes n’est pas bon signe pour Nancy, à notre humble avis.
Nous ne vous cacherons pas bien entendu que l’élimination de Nancy nous mettrait dans une colère noire après celle de Metz, dans la mesure où le dossier technique est solide, le projet structuré et le mode opératoire bien réparti entre l’ASNL et la Communauté urbaine. Mais ne nous sommes pas à l’abri d’un coup vicieux et sournois de la part de la France et de la Fédération Française de Football. Car même si des stades sont encore plus virtuels que concrets comme à Lille, Lyon, Bordeaux ou Nice, et même si des solutions sont plus coûteuses et difficiles à financer que celle proposée par Nancy, il n’est pas exclu qu’au moment du sprint final un lobbying politique et économique agressif fasse pencher la balance du mauvais côté. Auquel cas la défaite serait injuste et la déception immense.
Et dans ce domaine attention à nos voisins alsaciens qui n’en manquent d’ordinaire pas une pour supplanter les Lorrains sur le fil. Alors exit Nancy parce que Strasbourg ? Rappelons que la candidature alsacienne, qui prévoie une rénovation particulièrement onéreuse du vieux stade de La Meinau et non plus la construction aussi utopiste que disproportionnée d’un Eurostaduim, faute de financement suffisant, n’avait alors pas plus de légitimité que celle des deux métropoles lorraines. Pourtant Strasbourg est toujours là, bien que son club est depuis sombré corps et âme en National, soit la troisième division française.
Il n’en faut donc pas plus pour que des pronostics circulent déjà. Selon certaines sources, Nancy ne serait que ville suppléante en compagnie de Saint-Etienne et de Toulouse. Pour d’autres ce seraient le Parc des Princes, Lens et Strasbourg qui passeraient à la trappe.
Quoiqu’il arrive, Marcel Picot sera agrandi et doté d’un toit rétractable. Mais compte tenu des enjeux et des retombées qui en découlent, mieux vaudrait que l’Euro 2016 passe par Nancy et
la Lorraine.
Rappelons enfin que le Groupe BLE Lorraine est partenaire de la candidature de Nancy depuis le début de cette aventure.
Metz : au stade des balbutiements
C’est véritablement à ce stade que se trouve toujours le projet de nouveau stade du FC Metz. Financement public à confirmer, risques d’inondations … tout ou presque reste encore à faire.
Malgré l’échec de la candidature de Metz à l’organisation de l’Euro 2016, le résultat ne devait rien changer au projet de rénovation de Saint-Symphorien, prévoyant à la fin 2012 de porter la capacité du stade à 35 000 places, par la surélévation de la tribune Sud et la fermeture des angles. Le projet prévoit également de doter d’un toit unique la nouvelle enceinte ainsi créée. Par ailleurs, loin des projets plus ou moins pharaoniques recensés par exemple à Lille (320 millions d’euros), Strasbourg et Nice (160 millions d’euros), celui de Metz présente l’avantage de la modestie, c’est-à-dire environ 45 millions d’euros, réunis par un montage public-privé. En ce qui concerne les partenaires privés, le business plan est actuellement en discussion avec des investisseurs potentiels et des banques. Des sources de financement moins locales sont également sollicitées. Reste donc la partie publique. Et sur ce point, le dossier semble se trouver à peu près aussi avancé aujourd’hui qu’hier, dans la mesure où mairie et conseil général de la Moselle se renvoient toujours la balle sur le terrain encore virtuel du futur Saint-Symphorien !
Rappelons que l’engagement municipal était de 10 millions d’euros maximum. Celui du CG 57 dépend de celui … de la mairie de Metz, avec qui il doit normalement faire un tour de table qui n’a toujours pas commencé, puisque la collectivité estime que c’est à Metz de lancer les négociations. Bref, tout le monde s’attend. C’est marrant de jouer à essayer de faire de la politique et de se taquiner comme cela. Sauf que nous on veut du concret et que les choses avancent ! La phase la plus occulte du plan de rénovation de Saint-Symphorien relève comme d’habitude de procédures administratives à la françaises, c’est-à-dire longues et fastidieuses, entamées en novembre dernier et appelées à durer au moins jusqu’à la fin 2010. La première étape consiste à obtenir l’autorisation de construire ce projet dans le cadre du plan de prévention des risques, puisque l’île Saint-Symphorien est classée en zone inondable. Les premiers coups de pioche ne devraient donc pas intervenir avant début 2011, au mieux. On a failli attendre.
8 millions d’euros pour Marcel Picot
L’Etat français a dernièrement annoncé qu’il financerait 10 % du coût des projets de rénovation de stade déposés dans le cadre de la candidature à l’Euro 2016, et ce, même si la France n’obtenait pas l’organisation de cette compétition. Pour le stade Marcel Picot de Nancy, cela correspond donc à une subvention d’environ 8 millions d’euros. Toujours bon à prendre.
Les raisons de la colère
Nous souhaitons revenir sur l’échec de la candidature de Metz pour accueillir l’Euro 2016. Comme nous vous l’annoncions il y a quelque temps, il est l’heure de régler les comptes sur les bords de la Moselle. Constatez, comme nous, l’irresponsabilité et l’incompétence de certaines des forces en présence. Ainsi, les gens de la mairie de Metz, comme l’adjoint aux finances en charge du dossier, ont eu la géniale idée de ne pas mettre le conseil général de la Moselle dans le coup. Alors là bravo, franchement chapeau, pour faire capoter la candidature messine, on ne pouvait pas s’y prendre mieux ! Incroyable. Inimaginable. Quand on défend un projet d’une telle envergure, surtout quand il peut y avoir quelques incertitudes par rapport au montage financier, on se doit absolument de faire participer tous les acteurs. Comment voulez-vous donc après sentir une réelle osmose, une unité et même une envie commune de voir cette ville choisie pour l’Euro ? C’est tout simplement impossible. De son côté, exaspéré par les reproches de certaines personnes malhonnêtes et bien mal avisées de la municipalité messine, le président du conseil général de la Moselle se défend en affirmant qu’il ne pouvait pas s’engager financièrement à 100 %, alors qu’aucun projet ne lui a jamais été présenté. On croît rêver. C’est vraiment lamentable. Un jour le projet de rénovation du stade Saint-Symphorien coûte 35 millions d’euros, le lendemain c’est 45 ! Ce n’est vraiment pas sérieux. Le CG 57 dit de même n’avoir jamais reçu le moindre document technique. En tout cas, il n’était pas convié à la présentation du projet messin à Paris et n’en savait par conséquent pas grand chose. S’il est vrai que celui-ci aurait du y être associé, n’oublions tout de même pas que l’ordinateur et le téléphone existent. On est quand même plus au XVème siècle ! Ce n’est pas possible de devoir constater de tels manques de synergie, de communication et d’interaction à ce niveau là ! Inadmissible.
Voilà à quoi la Lorraine en est réduite : à un « c’est pas moi la faute, c’est lui » de gamin. Le président de conseil général de la Moselle déplore enfin le fait que la mairie de Metz est juste venue lui réclamer 10 millions d’euros, sans même lui adresser un document complet et motivé présentant les conditions et les modalités juridiques et financières précises des engagements des différentes parties prenantes. Si c’est vraiment le cas, cette affaire ne fait que pointer au grand jour le manque de professionnalisme et de sérieux de la ville de Metz.
Certains aspects obscurs de la candidature mériteraient de même d’être éclaircis. Ainsi, il paraîtrait que le président de la fédération française de football aurait été mal accueilli. Le maire n’était pas présent, officiellement pour des « raisons d’agenda ». Cela dit, on ne peut pas reprocher à la municipalité d’avoir mis de la poudre aux yeux aux instances fédérales. Metz aurait ainsi pu mettre davantage d’argent sur la table, à l’instar de Bordeaux ou Lille, en incluant 45 ou 50 millions d’aides de l’Etat français, histoire de se défausser à la dernière minute s’il n’obtenait pas gain de cause.
Néanmoins à bien y regarder, un gouffre et un rien distinguent Metz et Nancy, Saint-Symphorien et Marcel-Picot, la Ligue 2 et la Ligue 1. 54 kilomètres séparent seulement les deux stades lorrains. Mais la distance entre leurs projets d’agrandissement se chiffre en dizaines de millions d’euros. Alors que les Nancéiens ambitionnent de rénover leur stade pour 80 millions, Metz veut un nouveau Saint-Symphorien pour 45 millions d’euros. Dans sa quête de l’Euro 2016, la cité ducale a su logiquement présenter une unité et une solidarité exemplaires. Metz a quant à lui désespérément sombré en se s’abordant. Globalement, au niveau de la politique sportive au sein d’une agglomération, Metz a 20 ans de retard. Ainsi, comme nous l’évoquions dans un précédent article, la municipalité a longtemps ignoré le FC Metz, avant une soudaine prise de conscience. Le conseil général a certes assuré son soutien, mais avec quelques réserves. Le FC Metz a enfin quelquefois semblé regarder tout ça de loin, de trop loin même. Voilà en quelques mots ce qui pourrait résumer la situation.
Si nous pouvons nous oser à expliquer les raisons de l’échec messin, nous y verrions essentiellement quatre facteurs : tout d’abord la désolidarisation des porteurs du projet, ensuite la mauvaise foi de la fédération française de football qui a bien évidemment pris en compte le critère géographique et non pas uniquement la qualité des projets présentés (le fameux « Metz aurait été choisi si la ville avait été capitale de la Bretagne »), puis la concurrence déloyale de villes comme Bordeaux et Lille, avec des projets aussi utopistes qu’irréalistes et qui pour voir le jour attendent des crédits de l’Etat français, enfin, le réalisme et l’honnêteté intellectuelle et économique de la rénovation du stade Saint-Symphorien. Il n’aurait donc pas été, en toute objectivité, injuste de voir figurer Metz dans la liste des 12 heureux présélectionnés. Ce qui est néanmoins encourageant, c’est que le dossier messin, qui vise à porter la capacité d’accueil du stade à 35 000 places tout en améliorant les espaces de réception, n’était heureusement pas lié à la seule perspective de l’Euro 2016. Le club entend ainsi plus que jamais se doter d’un outil capable de recevoir des formations de Ligue 1.
Le FC Metz va maintenant s’atteler à boucler définitivement le financement de la rénovation de Saint-Symphorien et les formalités administratives. Restera encore pour les dirigeants à tenir cet objectif dans le temps, c’est-à-dire pour la fin de l’année 2012.
(Extrait de l’article Et il y est où l’intérêt général là ?)
Nancy qui rit, Metz qui pleure
La cité ducale a été sélectionnée parmi les 12 villes susceptibles d’accueillir des matchs de l’Euro 2016 de football, si ce dernier venait à être organisé en France. Metz a de son côté été éliminé. Rappelons que 14 villes étaient encore en lice. La désignation des 9 villes organisatrices et des 3 suppléantes se fera au plus tard le 15 février 2010. Metz n’était pas dans le coup pour la Coupe du monde, il ne le sera malheureusement pas non plus pour l’Euro. Les raisons de ce nouvel échec avaient même été esquissées avant le verdict final. Nancy avait été plus fort dans la bataille de la communication. En effet, Jacques Rousselot, Bernard Désumer et André Rossinot étaient apparus unis au moment de porter leur projet. L’ombre d’un certain Michel Platini, président de l’UEFA, planait également au-dessus du stade Marcel Picot. Quoi qu’il en soit, bravo Nancy, car la Lorraine reste dans la compétition ! A Metz, il est à présent l’heure de régler les comptes.
Il faut dire c’était déjà plus compliqué dès le départ sur les bords de la Moselle, dans la mesure où il ne s’est jamais vraiment dégagé une réelle osmose autour de cette candidature, ni même une envie commune de voir la ville de Metz choisie pour l’Euro. La municipalité a en effet longtemps ignoré le FC Metz avant une soudaine mais trop tardive prise de conscience. Du grand art digne d’un parfait exercice de démagogie destiné à faire croire aux habitants une quelconque action engagée et surtout de se prémunir en avance de toute colère. De même, le conseil général de la Moselle avait assuré son soutien avec toutefois quelques réserves. Enfin, le FC Metz a souvent observé ces quelques gesticulations d’un peu trop loin. Même si le stade Saint-Symphorien sera bel et bien rénové, la première ville de Lorraine n’a pas été retenue. Le constat, lucide et implacable, est là. Il se dit dans les couloirs de la Fédération Française de Football (FFF), qu’il fallait faire un choix entre Metz et Nancy, dans la mesure où Strasbourg, capitale européenne, était pratiquement assuré d’être retenu. Oui mais alors pourquoi pas Metz et Nancy ? Parce que Strasbourg ? La candidature alsacienne, qui prévoit une coûteuse rénovation du stade actuel de La Meinau et non plus la construction aussi utopiste que disproportionnée d’un Eurostaduim, faute de financement suffisant, n’avait alors pas plus de légitimité que celle des deux métropoles lorraines. Elle avait même beaucoup moins de crédibilité. Pourtant, à en croire les propos du président de la FFF, le critère géographique n’a pas été considéré pour établir la sélection. Le même homme a cependant regretté l’absence de villes de l’Ouest. Il faudrait donc savoir, car dans tous les cas, il était inconcevable pour la fédération d’avoir trois villes de l’Est de la France dans la liste des 12 retenues. Néanmoins, il paraît tout-à-fait normal pour cette même entité d’avoir des villes aussi proches que Lens et Lille et que Lyon et Saint-Etienne. Absurde. C’est vraiment n’importe quoi. Car à vrai dire, si Metz avait été la capitale de la Bretagne, la ville aurait sans aucun doute été sélectionnée. Cherchez donc l’erreur !
Toujours-est-il que la rénovation du stade Saint-Symphorien aura tout de même lieu. Qui plus est à un coût largement moindre mais avec une qualité similaire que nombres de projets candidats. Les Messins avaient ainsi misé sur la faisabilité technique et le réalisme économique pour défendre leur cause et non sur une ambition démesurée. Car en attendant, des villes comme Bordeaux, Lille et Toulouse sont dépendantes des crédits accordés par l’Etat français pour construire ou rénover leur stade. Malheureusement, l’argument développé par le club à la croix de Lorraine n’a pas encore paru assez solide pour concurrencer l’attractivité de ces nouveaux stades ou de ces rénovations de plus grande envergure qu’il reste à inventer.
La France a maintenant jusqu’au 15 février pour désigner les neuf villes titulaires de son dossier et les trois stades de réserve. Comme nous le disions plus haut, certaines villes, qui vivent au-dessus de leurs moyens, ont conditionné le maintien de leur candidature au montant de l’aide de Paris. Ainsi, Bordeaux a le toupet de revendiquer 50 millions d’euros, Lille 45 millions d’euros et Toulouse environ 10 à 11 millions d’euros. Des procédés déloyaux aussi lamentables que scandaleux. Bonne chance maintenant pour trouver l’argent et maintenir votre candidature. Parallèlement, l’AS Nancy Lorraine, elle, financera son stade avec ces propres deniers en réalisant un bail emphytéotique. Heureusement que certains ont les moyens de leur ambition. Bravo, c’est rare de nos jours, preuve que le club est solide. Alors que l’UEFA annoncera le nom de l’organisateur de l’Euro 2016 le 28 mai 2010, de tels désistements rendraient tout simplement ridicule et hilarant la candidature de la France. On n’en est pas encore là.
Toujours est-il que le permis de construire pour le stade Saint-Symphorien de Metz sera bientôt délivré pour un équipement opérationnel fin 2012. Rigolera bien qui rigolera le dernier !
bloggerslorrainsengages
13 octobre, 2010 à 15:30
Les neuf villes retenues et les deux sites suppléants devraient être connus d’ici mi-février 2011.
Le retrait de Strasbourg n’a pas réduit l’enveloppe financière prévue initialement par l’Etat français. Nous saurons dans les prochains mois comment et au bénéfice de quels stades seront ventilés ces deniers supplémentaires.
bloggerslorrainsengages
30 décembre, 2010 à 0:40
Le grand stade de Nancy en danger
Hervé Féron, le député-maire de Tomblaine, souhaite l’abandon de la candidature nancéienne pour l’Euro 2016 et l’arrêt du projet d’agrandissement de Marcel Picot, stade qui se situe pourtant sur le territoire de sa commune. Désespérant.
Rappelons que l’Association Sportive de Nancy Lorraine ambitionne de porter la capacité du stade Marcel Picot à 32 000 places et d’en faire un site multifonctions pour y accueillir concerts et spectacles. Le club tablait ainsi sur un financement essentiellement privé compris entre 55 et 63 millions d’euros. Le montage s’opérant sous la forme d’un bail emphytéotique administratif remboursable sur 30 ans et signé avec la Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN). A terme, la collectivité deviendrait propriétaire de l’enceinte.
Le problème, c’est que les banques ne jouent pas (comme d’habitude) leur rôle. Par ailleurs, la législation interdit à la CUGN de se porter caution pour le club et ne permet pas non plus le versement de la subvention de 8 millions d’euros de l’Etat français au titulaire d’un bail emphytéotique. Cela dit, la loi doit a priori évoluer en janvier 2011.
Quoiqu’il en soit, le toit amovible si séduisant et qui faisait la spécificité du projet en lui donnant plus de valeur ajoutée n’est désormais plus d’actualité. Comme à Lille, il n’était pas homologable par l’UEFA et coûtait trop cher. Cela dit en passant, on pouvait tout de même se demander l’intérêt d’un tel toit avec un équipement doté d’une pelouse synthétique. Un toit fixe devrait par conséquent être installé, ce qui représente une économie de 7 à 10 millions d’euros.
De manière générale, il est tout de même franchement navrant que sur des enjeux essentiels comme celui-là, nous soyons obligés de mettre leur destin entre les mains de politiciens frileux et incompétents. Le pire, c’est que depuis la réunion de la communauté urbaine où de beaux numéros de contorsionnistes étaient au programme, tous les acteurs semblaient être sur la même longueur d’onde. Après les promesses caressantes d’élus tout feu tout flamme tant qu’il n’était pas question d’argent ou de garantie d’emprunt, ce revirement de situation inattendu traduit à la fois l’inconstance des hommes, ainsi que leur manque de courage et d’honnêteté. Si bien qu’à cause de vulgaires et malsaines manœuvres politiciennes qui vont à l’encontre de l’intérêt général, Nancy et la Lorraine n’iront jamais de l’avant et joueront définitivement dans la cour des petits. Un véritable gâchis alors même que Picot reste l’un des lieux les fréquentés du Grand Est et que l’Euro 2016 est un puissant facteur d’attractivité et de notoriété. Mais pour que la magie opère, il faut une vitrine, un grand stade. Avec une telle enceinte, la collectivité bénéficierait pourtant d’un équipement unique dans l’Est capable de proposer autre chose que du foot, comme en Allemagne. Ce qui est également unique, c’est que le club mettra la main à la poche pour porter le projet.
En attendant, il y a des postures qui au final sont des impostures. Car pendant deux ans les élus ont fait parler d’eux. Maintenant qu’il faut passer aux actes, il n’y a plus personne. Que penser alors du revirement d’Hervé Féron & Co., autant d’individus qui ont toujours été sur la photo et qui considèrent soudainement le projet comme impossible…
bloggerslorrainsengages
8 janvier, 2011 à 15:07
Le montage financier du stade Marcel-Picot pour l’Euro 2016 a finalement été bouclé dans le consensus politique. Les accords bancaires ont été obtenus sur la base d’un investissement privé-public financé à 50 % par chaque partie. La Communauté Urbaine du Grand Nancy emprunterait ainsi 25 millions d’euros, l’ASNL 30 millions d’euros et l’Etat français apporterait 8 millions d’euros. Reste désormais à attendre le vote parlementaire de la loi qui autorise les collectivités à investir et à garantir des emprunts dans le cadre d’un bail emphytéotique administratif. Il devrait intervenir dans les prochaines semaines.
bloggerslorrainsengages
6 mars, 2011 à 2:19
Stade Marcel Picot : stop aux atermoiements !
Le Groupe BLE Lorraine ne peut qu’être exaspéré devant les différents recours engagés en justice par Hervé Féron, maire de Tomblaine, qui peuvent sinon bloquer, du moins sérieusement retarder le projet d’agrandissement du stade Marcel Picot de Nancy, inscrit pourtant dans un calendrier très serré dans le cadre de le l’organisation de l’Euro 2016 en France.
Pourtant, si le permis de construire est conforme aux règlements en vigueur, le maire ne peut pas aller contre. Il doit le signer.
Rappelons qu’actuellement, le Grand Nancy paie chaque année environ 5,3 millions d’euros au profit du stade et de l’ASNL. Grâce au bail emphytéotique administratif, la communauté urbaine n’aura plus à sa charge les dépenses d’entretien du stade, soit 2,25 millions d’euros. Cette somme sera mobilisée pour rembourser l’emprunt qui lui permettra d’investir dans la rénovation-extension du stade.
En portant le stade à 32 000 places, on accueille plus de monde et dans de meilleures conditions. On peut mieux valoriser les places et développer les loges, tout en organisant trois ou quatre concerts par an, sources de revenus supplémentaires.
Partout en Espagne, en Allemagne, en Grèce, en Angleterre et en Italie, les stades offrent plus de 30 000 places. Les villes qui ne s’y mettent pas sont condamnées à perdre leur équipe de L1.
Un stade n’a enfin pas vocation à faire le plein en permanence.
bloggerslorrainsengages
9 mars, 2011 à 14:41
Le nouveau Saint-Symphorien avance
Le projet de rénovation, de réhabilitation et d’embellissement du stade Saint-Symphorien continue d’avancer au niveau des paperasseries administratives. Le club a ainsi dernièrement conclu un partenariat avec la Société d’Equipement du Bassin Lorrain (SEBL). Cette dernière est désormais chargée de la maîtrise d’ouvrage déléguée du projet.
Par ailleurs, la modification du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) a été signée par le préfet, ce qui permet d’effectuer une augmentation de 65 % de la surface couverte de Saint-Symphorien. Cette démarche s’avérait nécessaire car le stade se trouve en zone rouge du PPRI, si bien que sa surface couverte ne pouvait croître que de 20 mètres carrés.
D’autres procédures sont actuellement en cours, comme la modification du Plan Local d’Urbanisme de la ville de Longeville-lès-Metz, commune où se trouve Saint-Symphorien, ou encore la déclaration d’intérêt général. Rédigée par la préfecture, celle-ci permet qu’une maîtrise d’ouvrage privée reçoive des subventions publiques, ici à hauteur de 49 %. Une fois ces étapes franchies, il restera alors à déposer le permis de construire et à entrer dans la phase purement opérationnelle par la pose de la première pierre du chantier. Cette dernière pourrait intervenir à la fin de la saison 2011-2012.
Les difficultés sportives actuellement rencontrées par le club à la croix de Lorraine ne remettent nullement en cause le projet, dans la mesure où les responsables s’engagent à construire un stade pour 50 ans.
Le projet initialement présenté a néanmoins subi une modification de taille. En effet, la tribune Sud ne sera finalement plus simplement rehaussée mais entièrement reconstruite, afin de faciliter l’écoulement des eaux par le dessous. Pour autant, le surcoût de l’opération sera minime, puisque des économies seront réalisées sur le montage des charges pour la construction de la toiture.
Rappelons que le coût total du projet de rénovation et d’agrandissement du stade Saint-Symphorien avoisine les 45 millions d’euros. La partie privée du financement pourrait être obtenue grâce au concours d’une société de travaux publics, comme ce fut le cas pour la construction du nouveau stade du Mans, avec remboursement ensuite par le biais de loyers ou d’exploitation des espaces immobiliers. Il faut dire que deux des angles du stade seront occupés par de l’investissement locatif.
Les travaux, prévus pour durer entre dix-huit et vingt-quatre mois, permettront enfin de livrer un stade presque neuf et répondant aux normes UEFA pour 2014, soit deux ans d’exercice avant l’Euro 2016 comme l’exige l’UEFA. Peut-être que d’autres candidats ne pourront pas tenir ce délai …
(Source : site officiel du FC Metz)
bloggerslorrainsengages
18 mars, 2011 à 18:05
Le Groupe BLE Lorraine ne comprend toujours pas pourquoi quelques irréductibles s’acharnent sur l’organisation de l’Euro 2016 à Nancy et plus généralement en Lorraine. Les projets d’agrandissement des stades de Nancy et de Metz ne sont en effet pas politiques, mais économiques.
Pour revenir à Nancy et à Picot, il faut savoir que l’ASNL fait vivre avec les vacataires plus de 500 personnes. Un stade de plus de 30 000 places représente un outil indispensable à la progression du club qui va générer des ressources supplémentaires en adéquation avec ses ambitions. Ce projet représente un moteur pour Nancy et toute son agglomération.
Afin de se développer de rayonner, une ville a besoin de structures différentes et complémentaires. C’est pourquoi il paraît complètement illusoire de parler de concurrence entre Picot et le Zénith, puisque ces enceintes n’accueillent ni le même public ni les mêmes événements. Le Zénith a une jauge plus petite. Il ne faut pas non plus perdre de vue qu’un équipement supplémentaire permettra de générer des emplois dans le commerce et l’hôtellerie. Il y aura plus de flux, plus de mouvements et plus d’activités. Il ne faut pas être un grand économiste pour comprendre ça.
bloggerslorrainsengages
6 mai, 2011 à 22:10
L’agrandissement du stade Marcel Picot est une opération privée à laquelle participe la collectivité, qui, au terme du bail emphytéotique, récupérera l’enceinte sportive. Cette extension représente un investissement de 70 millions d’euros, toiture comprise.
bloggerslorrainsengages
23 mai, 2011 à 21:19
Saint-Symphorien ne sera pas agrandi !
Dernièrement adoptée par le Sénat, la loi Depierre, du nom d’un élu dijonnais, porte un sérieux coup d’arrêt au projet d’agrandissement du stade Saint-Symphorien.
Initié il y a deux ans à l’arrivée de Bernard Serin à la tête du club à la croix de Lorraine, le beau projet est donc aujourd’hui plus que jamais en péril.
Si le président du FC Metz s’était montré à un moment donné enthousiaste devant l’avancement du projet d’agrandissement de l’enceinte messine, l’adoption de la loi Depierre a vite refroidi ses ardeurs.
En effet, cette loi arbitraire et discriminatoire permet aux stades gérés dans le cadre d’un Bail Emphytéotique Administratif (BEA) de bénéficier d’aides publiques, chose interdite auparavant. Metz entrait alors dans ce cadre. Malheureusement, l’application de cette loi a été réduite aux seuls stades retenus dans le cadre de l’organisation de l’Euro 2016, compétition pour laquelle Metz a été exclu. Cette loi est également ambiguë, dans la mesure où on ne sait pas si elle concerne uniquement les neuf stades désignés pour accueillir l’Euro ou l’ensemble des stades en lice.
Le FC Metz considère par ailleurs qu’il devrait faire partie des stades de réserves en lieu et place de Strasbourg, qui s’était désisté en juillet dernier. Mais chacun des recours formulés par le club a été refusé. Pour des questions d’économies budgétaires, cela va sans dire. Par conséquent, l’éventuelle rénovation du stade Saint-Symphorien devra s’appuyer sur d’autres dispositifs de financement. Ce qui compromet évidemment le calendrier et la dimension du projet. Et peut-être le projet tout court.
A noter enfin que le club lorrain considère cette décision profondément scandaleuse tant il a livré d’efforts pour appuyer la candidature de la France, sans pour autant obtenir le moindre retour.
bloggerslorrainsengages
23 mai, 2011 à 22:05
Euro 2016 : Nancy retenu !
Nancy a dernièrement été retenu pour accueillir des matchs du Championnat d’Europe 2016, tout comme Paris, Saint-Denis, Marseille, Lyon, Nice, Bordeaux, Lille et Lens. Le Conseil Fédéral de la FFF a décidé de ne pas retenir Toulouse et Saint-Etienne. Ces deux villes sont donc réservistes pour le moment.
Contrairement à la Coupe du Monde 1998, un stade du Grand Est accueillera des rencontres de l’Euro 2016. Il ne serait cela dit pas faux de penser que la candidature de la cité ducale ait aussi été sélectionnée pour des raisons géographiques et territoriales. En effet, Nancy était la seule et unique ville du Grand Est en compétition. Par ailleurs, l’atout Platini, président de l’UEFA, a peut-être également pesé fans la balance.
Le nouveau stade Marcel Picot comptera 31 973 places. Ce sera le plus petit de toutes les enceintes retenues pourra accueillir des rencontres de la phase de poule et des huitièmes de finale de la compétition. Il ne pourra néanmoins pas s’y disputer de quart de finale, puisque l’UEFA impose une capacité supérieure à 40 000 places.
Rappelons que le Groupe BLE Lorraine a toujours soutenu les deux candidatures lorraines. Nous nous réjouissons donc pour Nancy et toute la Lorraine, même si nous estimons que Metz aurait du être réintégré après le désistement de Strasbourg.
bloggerslorrainsengages
24 juin, 2011 à 23:00
Le nouveau Picot avance
Après l’appel à candidatures au sujet de l’agrandissement du stade Marcel Picot, six entreprises de BTP ont été consultées. L’ASNL sera locataire d’une société de projets qui aura pour mission de construire le stade et d’en gérer l’exploitation avec notamment des concerts, des conventions ou encore des scénographies. Les travaux devraient débuter à la fin du 3ème trimestre 2012 ou au début du 4ème.
Les dirigeants nancéiens ne doutent pas un seul instant que leur nouveau stade sera rempli. Il faut dire que le passage d’un peu plus de 20 000 places à 32 000 créé un appel d’air. Par ailleurs, en Allemagne, cela a marché. Néanmoins, les villes de Bundesliga sont généralement plus peuplées.
Par ailleurs, le toit rétractable ne serait pas complètement abandonné.
A noter enfin que la future aréna lorraine devrait certainement constituer un nouvel exemple de naming. Autrement dit, porter le nom d’une entreprise ou d’un groupe, afin de bénéficier de revenus supplémentaires.