La Lorraine semble avoir bien négocié le virage du développement durable et des énergies renouvelables en ce début de millénaire. En témoignent, la multiplication des éco-parcs et des éco-quartiers dans notre belle province, ainsi que l’implantation de nombreux parcs éoliens et les initiatives en matière de photovoltaïque et de géothermie. Il est plus que certain que ce domaine sera l’une des grandes forces de la Lorraine de demain, une province qui se veut pionnière et exemplaire pour ce qui est de la protection de l’environnement.
Les villes de Lorraine misent sur le développement durable
Metz, Nancy et le Pays Haut Val d’Alzette font partie des heureux lauréats du concours EcoCité/EcoQuartier qui découle du « Grenelle de l’Environnement ». La liste a dernièrement été dévoilée à Paris. Rappelons qu’au total, 160 projets avaient répondu à l’appel de la démarche EcoQuartier et 19 pour obtenir le label EcoCité. Au final, 28 projets ont été sélectionnés dans la première catégorie, avec parmi eux, la refonte du quartier de la gare de Nancy, baptisé « Nancy Grand Cœur », qui a ainsi particulièrement convaincu le jury en matière de mobilité, et 13 pour la seconde, dont les projets « Metz Eco Cité 128 », en référence à la base aérienne vouée à disparaître, et celui du Pays Haut Val d’Alzette.
Cette annonce constitue une excellente nouvelle pour la Lorraine, qui devrait se voir d’ici peu estampillée « territoire du développement durable », tant les actions et les projets allant dans ce sens y sont nombreux. Revenons plus en détail sur les différents lauréats lorrains ainsi que sur les autres candidats non sélectionnés.
Le projet Metz Eco Cité vise tout d’abord à renforcer l’attractivité de l’agglomération, afin de pallier les effets pervers des iniques et odieuses restructurations militaires. Il s’inscrit par ailleurs dans la continuité de l’écologie urbaine initiée par Jean-Marie Pelt et l’Institut Européen d’Ecologie créé par ce dernier. Pour cela, il réintègrera les 350 hectares de la base aérienne, qui seront libérés par les militaires d’ici 2012. Même si aucune enveloppe financière n’a été fixée de manière générale pour les différents lauréats, l’agglomération messine devrait apparaître comme prioritaire dans les montants attribués en matière de développement durable pour justement tenter de compenser le départ des militaires.
Le Pays Haut Val d’Alzette, autre lauréat lorrain du label d’EcoCité, est quant à lui dopé par l’aménagement luxembourgeois à la frontière de notre territoire. Son principal défi résidera dans l’accueil d’une population nouvelle en vue de lui proposer une ville où il fait bon vivre et de mettre en œuvre les actions nécessaires afin d’y parvenir.
A noter que la ville de Montigny-lès-Metz concourait également dans cette catégorie. Elle n’a cela dit malheureusement pas été sélectionnée. Cette dernière avait en effet acquis en 2007, après deux ans d’âpres négociations avec l’armée, une partie des casernes du quartier Reymond, dans l’optique d’y implanter son futur quartier écologique conçu sur le modèle de celui de Fribourg. Cette ville allemande a fait du développement durable la base même de la construction. A Montigny, l’armée devait alors conserver les bâtiments de la rue de Nomeny et ceux au fond de la rue Franiatte. De son côté, la ville mosellane devait restaurer au moins trois bâtiments, qui comprendraient notamment une salle de 800 mètres carrés dévolue à la maison de la solidarité, ainsi qu’un grand espace vert comme cadre naturel.
Mais depuis l’annonce des restructurations militaires, le dossier a pris une nouvelle configuration, dans la mesure où les surfaces libérables se sont multipliées. La ville s’est alors penchée sur un projet d’une toute autre envergure, puisque c’est désormais l’ensemble du quartier qui va devoir être repensé. Néanmoins, quelle que soit sa configuration et sa superficie, le quartier Reymond se transformera en éco-quartier. Restera encore à régler les détails financiers des acquisitions foncières avec l’armée, même si Montigny entend s’appuyer sur la promesse faite par Nicolas Sarkozy de céder les terrains militaires pour l’euro symbolique.
Dans la catégorie Ecoquartier, celui du réaménagement de la gare de Nancy, baptisé « Nancy Grand Cœur » en raison de sa situation stratégique dans l’hyper-centre, c’est-à-dire dans un espace très dense où convergent tous les flux de communications, a donc été retenu. L’attractivité nécessaire au développement économique de l’agglomération devra y être maximale. Il s’agit pour cela d’harmoniser et d’articuler toutes les modalités de transports, à savoir train, TGV, tram, vélo, bus, voitures en auto partage … Le nouveau Centre des congrès sera le fer de lance de ce nouveau quartier écologique qui s’étendra de la place de la République, face à la gare, à l’avenue du général Leclerc, puisque l’ancienne prison Charles III a été rasée. Le futur centre d’affaires s’intègrera au centre de tri, bâtiment industriel conçu par Claude Prouvé et Jacques André qui a été sauvé des démolisseurs après une vive polémique. Les urbanistes s’attèleront ainsi à insérer cet ensemble entre le pôle gare et le nouveau quartier. Un quai vert planté d’arbres et de pelouses sera créé le long de la voie ferrée. Un système de récupération des eaux de pluie est également prévu.
Metz était aussi en lice dans cette même catégorie EcoQuartier avec son projet des Coteaux de la Seille. Ce dernier n’a cependant pas été sélectionné. La ville entend ainsi aménager ces 30 hectares de verdure entre le quartier de Queuleu et la Seille, affluent de la Moselle. Elle prévoit pour cela la construction d’un nouveau quartier de 1 600 logements entre la rue Maréchal au Nord et le parc du Pas-du-Loup au Sud. Il s’agit ainsi d’urbaniser la dernière « tâche » verte de Metz-ville, le tout à proximité immédiate du futur quartier de l’Amphithéâtre. Ce dernier sera un quartier dense, tandis que celui des Coteaux de la Seille le sera nettement moins. Le site sera aménagé de manière à offrir aux futurs locataires et propriétaire de nombreux espaces naturels. Des systèmes de récupération des eaux de pluie en bassin seront par ailleurs mis en place. De même, en matière de construction, des matériaux économes en énergie seront utilisés. La construction de l’écoquartier des Coteaux de la Seille devrait s’étaler sur une dizaine d’années. Parallèlement, la ligne de bus prévue devrait céder la place à une branche du futur busway. Ce nouveau quartier vise en outre à retenir à Metz-ville les primo-accédants et les jeunes couples avec enfants. De tels habitants sont en effet intéressants pour la démographie de la ville.
Enfin, un nouveau quartier devrait sortir de terre d’ici quelques années à Jœuf. Bien que candidat au label Ecoquartier, ce dernier n’a pas été retenu. 400 à 500 logements vont ainsi être construits le site d’Europipe dans le but d’en faire une véritable référence sur le plan du développement durable. Cet écoquartier, dans lequel seront amenées à vivre près de 1 300 personnes, offrira un habitat mixte avec des logements individuels pour propriétaires, des maisons en bandes et des petites résidences locatives n’excédant pas trois étages. Les travaux de démolition des bâtiments restant sur le site, ainsi que le processus de dépollution devraient débuter en février-mars 2010. Le coût du projet est estimé à environ 16 millions d’euros.
(Source : presse régionale)
Bataille au soleil
Plusieurs sites lorrains sont candidats à l’implantation d’une centrale photovoltaïque de 5 mégawatts, dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le ministère français de l’écologie et du fameux, mais néanmoins fumeux, grenelle de l’environnement. Selon ce dernier, il ne devrait y avoir qu’une seule centrale de ce type dans chacune des 22 provinces françaises. Avec un dossier bien ficelé, la ville d’Homécourt entend devenir le site pilote en Lorraine. L’emplacement choisi ici pour l’installation de la future centrale solaire n’a rien d’anecdotique et relève au contraire d’une stratégie pertinente. Il s’agit ni plus ni moins de la friche de l’ancienne cokerie.
La centrale solaire serait de même située au cœur du pôle du génie de l’environnement, c’est-à-dire une plateforme constituée d’entreprises et de laboratoires de recherche qui travaillent à la dépollution des sols. Un véritable partenariat pourrait ainsi être mené avec le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Friches Industrielles (GIFSI). Dans cette optique, la centrale photovoltaïque permettrait une imbrication tout à fait intéressante et cohérente de procédés éco-technologiques sur un même site et représenterait une certaine attractivité qui inciterait d’autres entreprises à venir s’installer. Un cercle vertueux en somme. Si le site d’Homécourt est retenu, la centrale photovoltaïque pourrait y être opérationnelle en 2011.
Le bassin de Landres est lui aussi un candidat sérieux à l’implantation d’un tel équipement. Les 22 hectares de l’ancien carreau de mine de Joudreville, situé à cheval entre la Meurthe-et-Moselle et la Meuse au niveau de Bouligny, sont proposés. Le principal avantage du dossier est d’être à proximité immédiate du centre de distribution d’électricité de Piennes.
La présence du lycée professionnel de Landres constitue par ailleurs un avantage indéniable. Un cycle de formations adaptées aux demandes des industriels pour ce qui est des métiers propres aux énergies renouvelables pourrait ainsi être mis en place. Une idée à creuser, là-aussi.
Lancement des travaux du projet Méthavalor
La construction d’une usine de méthanisation, qui verra le jour en 2011, va quelque peu révolutionner le traitement des déchets en Moselle-Est. Les travaux de ce que le Sydeme (Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est) appelle le projet Méthavalor ont récemment débuté dans le quartier de Marienau à Forbach, sur d’anciennes friches industrielles des Houillères du Bassin de Lorraine (HBL). La future usine, qui engloutira plus de 45 000 tonnes de bio-déchets chaque année, participera ainsi à la requalification de ces terrains.
Rappelons que ce complexe devrait produire à terme quelque 5,5 millions de mètres cubes de biogaz par an, soit l’équivalent de 3,8 millions de litres de gasoil chaque année. Le Sydeme a opté pour la mise en place d’une filière spécifique de valorisation de la fraction fermentescible des ordures ménagères, au travers d’une collecte à la source des biodéchets et d’une valorisation biologique par méthanisation. Sur le site, outre les digesteurs, les installations seront constituées d’un centre multi flux, dans lequel les poubelles seront triées selon leur couleur, ainsi que de deux unités de cogénération. Ces dernières seront chargées de brûler une partie du gaz de l’usine pour produire de l’électricité et de la chaleur.
Un modèle de hangar
Velaine-sous-Amance, village de 500 habitants à l’Est de l’agglomération nancéienne, est indéniablement le bon élève du département en matière de construction propre. Le nouveau hangar destiné aux services techniques en est le meilleur exemple. Un modèle du genre d’une superficie de 170 mètres carrés sur deux niveaux, avec parking. Le tout en bois de mélèze des Vosges. D’un point de vue logistique et de rejet de CO2, le bois n’a ainsi pas eu besoin de parcourir des milliers de kilomètres par bateau et n’a nécessité aucun entretient. De la laine de bois pour les murs et de la laine de roche sous la toiture ont été utilisées pour l’isolation du bâtiment, qui s’est par ailleurs vue doter d’une toiture végétalisée. Pour cela, du sedum a été planté. Cette petite plante rase garde la fraîcheur en été et retient la pluie. Avec ce système, pas besoin d’égout pour l’évacuation des eaux pluviales. Le chauffage est en outre fourni par un puits canadien qui joue le rôle d’une climatisation en été. Deux panneaux solaires ont de même été installés pour l’eau chaude. En tout, la commune aura investi 280 000 euros avec l’aide des collectivités locales pour son hangar écolo.
Quand la Lorraine vivra Belval
En annonçant d’offrir à Esch-Belval, en gestation depuis cinq ans, une gouvernance d’Etat, la France a relancé la dynamique du projet, qui prévoit de transformer les friches post-industrielles en une véritable ville tertiaire et durable. A terme, l’éco-cité d’Esch-Belval devrait accueillir plus de 5 000 habitants et 20 000 utilisateurs quotidiens. Cela dit, le concept même d’éco-cité reste encore à inventer, car au-delà de l’excellence architecturale, il s’agit de promouvoir un modèle d’urbanisme vert et de transports doux. Ainsi, sur les 300 hectares de friches de Micheville, de l’habitat collectif et individuel soumis aux plus hauts standards de l’éco-construction sera intégré à un grand ensemble tertiaire, où les transports doux comme le train ou encore les vélos serviront de colonne vertébrale à une aire très dense, comprenant aussi bien des parcs urbains que des coulées vertes, des commerces et des entreprises, le tout en suivant une exigence de mixité urbaine et sociale.
En somme, le but est de créer une ville nouvelle axée sur le développement durable, où les lotissements seront des éco-quartiers, un espace agréable à vivre qui offrira une mixité de fonctions et de fonctionnalités. L’habitat y sera diversifié avec aussi bien des maisons individuelles que des logements collectifs et les différentes générations se mélangeront avec des résidences pour seniors, des écoles et une université. Vivre Belval, comme une sorte de nouvelle utopie.
En attendant, l’éco-agglomération transfrontalière, déjà bien arrimée au pôle majeur du développement du Luxembourg, avec le désormais célèbre projet Belval et son milliard d’euros injectés dans l’économie de la connaissance, a pris une nouvelle dimension côté lorrain en devenant une opération d’intérêt national. Il faut dire que ce n’était pas bien dur, puisque rien n’a encore démarré. Les élus comptent à plus court terme sur la réalisation du contournement d’Audun-le-Tiche et du futur boulevard urbain de Villerupt à Esch, à l’horizon 2012, pour donner le point de départ à cette formidable aventure. Une fois ceci fait, les rêves de développement durable et de renouveau économique de ces confins du Pays-Haut, dans le sillage de l’université, des centres de recherches et de la tour Dexia, pourront enfin devenir réalité. Car, passer du déclin de la mono-industrie et de ses friches post-sidérurgiques, à la ville modèle dynamique, tertiaire et durable du XXIème siècle, voilà tout l’intérêt de ce projet. Un pari un peu fou que la Lorraine compte bien réussir à tenir.
(Source : presse régionale)
Qui accueillera l’usine de panneaux solaires ?
L’entreprise First Solar recherche un site en France pour implanter une usine de fabrication de panneaux solaires. Plusieurs provinces sont en compétition pour accueillir un tel équipement, à savoir la Lorraine avec les sites de Micheville, de Toul et de la vallée de l’Orne, mais aussi les régions Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Aquitaine. Il faut dire que le projet a de quoi susciter toutes les convoitises puisqu’il générerait 400 emplois. L’entreprise a déjà procédé à plusieurs visites de sites, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur, région qui n’a pas été retenue par l’industriel, mais également à Saint-Avold, Lunéville, Dombasle et d’autres sites proches de Nancy, sans toutefois se prononcer. La Lorraine est tout-à-fait crédible pour être retenue par First Solar, dans la mesure où elle dispose d’un savoir-faire industriel indéniable. La proximité immédiate avec le marché allemand constitue également un atout. De plus, dans la vallée de l’Orne, il y a de la matière grise dans le domaine de la reconversion et de la dépollution. First Solar devrait enfin prendre sa décision début décembre, afin de faire débuter les travaux dès 2010. Les collectivités locales devraient a priori s’engager si notre belle province est sélectionnée.
Sarkosy se prononce en faveur d’ULCOS et de Belval
Lors de son bref déplacement en Moselle, le président français s’est engagé en faveur de la réalisation du Projet ULCOS à Florange, dans le but de pérenniser le haut fourneau P6. Une telle initiative « peut stabiliser la situation industrielle de Florange et répondre à une partie du problème de Gandrange ». Cette brève allusion fut d’ailleurs la seule que Sarkosy fit en public sur l’ancienne aciérie d’ArcelorMittal au cours de son déplacement mosellan. Rappelons que le Projet ULCOS consiste à séquestrer les rejets de dioxyde de carbone liés à la production de l’acier, de manière à réduire les émissions de ce gaz d’au moins 50%. Tous les experts s’accordent à dire que cette réalisation assurerait l’avenir à moyen terme de la filière chaude de la sidérurgie lorraine.
Le président français a de même décidé de hisser le projet d’aménagement des 800 hectares des anciennes friches industrielles de Micheville dans le Pays-Haut en « opération d’intérêt national ». Il a ainsi chargé son ministre de l’aménagement du territoire, à savoir Michel Mercier, de s’occuper de ce dossier qui ne date pas d’hier. Alors que les Luxembourgeois ont déjà fait sortir de terre toute une ville nouvelle du côté d’Esch-Belval, l’immobilisme des Français faisait véritablement figure d’une incapacité chronique à agir. Pour sortir ce bout de Lorraine de l’impasse, Paris a donc ressorti des cartons le projet d’une éco-cité. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs promis, il ne fait que cela mais bien souvent il n’y a rien derrière, qu’un programme et qu’un calendrier seraient annoncés dans les six prochains mois. Cette éco-cité, que d’autres appellent plus poétiquement « écopolis », garantirait les plus hautes normes de qualité écologique à un programme de logements et de bureaux qui seraient autant de vitrines de l’action publique dans le domaine environnemental. Notons que le principe figurait déjà dans le rapport Attali de janvier 2008. Cette décision a à la fois surpris et réjouit la Communauté de Communes du Pays-Haut-Val d’Alzette (CCPHVA) qui milite, depuis sa création en 2005, pour la réalisation d’une éco-agglomération transfrontalière, en proposant une certaine complémentarité avec ce qui se fait au Luxembourg. Reste maintenant à savoir si tout cela n’était encore une fois pas qu’un simple effet d’annonce …
(Extrait de l’article Bilan de la visite du président français en Moselle)
Un mégaparc photovoltaïque près de Lunéville ?
La société allemande Q-Cells, qui compte 2 500 salariés à travers le monde et qui a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 1,2 milliards d’euros, est spécialisée dans la fabrication de cellules solaires. Elle projette, en partenariat avec la jeune société M3Psolar, développeur de projets photovoltaïques à Sainte-Colombe dans le Rhône, de créer d’ici à 2011 un mégaparc de 35 hectares de panneaux photovoltaïques sur un terrain de 80 hectares près de Lunéville. Ce parc aurait une production annuelle de 33 000 MWh de courant par an, revendu 0,33 euros par kW à EDF dans le cadre du plan de soutien du gouvernement français à la filière photovoltaïque engagé en 2006. Cela dit, le projet est encore en phase d’études et de demandes d’autorisation. S’il aboutit, il nécessitera un investissement de 100 millions d’euros. Les sociétés partenaires sont donc à la recherche d’investisseurs. A noter pour les collectivités, que la réalisation de ce parc durera un an et générera de l’activité pour environ 250 salariés de diverses entreprises locales. Enfin, M3Psolar entend trouver d’autres sites d’implantation en Lorraine, afin de maintenir ce volant d’activité et permettre de former des poseurs de panneaux solaires, comme le fait déjà Q-Cells en Allemagne.
Tradition et culture du bois en Lorraine
La trentième édition du salon Habitat et Bois, qui s’est dernièrement tenue à Epinal, a permis de faire le point sur le secteur de la construction en bois dans notre belle province. Les organisateurs du salon se sont ainsi efforcés de mettre en avant les nombreux avantages de ce type de construction et l’exemplarité de la Lorraine dans ce domaine. Notre belle province est ainsi un territoire pionnier et en pointe dans ce secteur. Avec 12,7 % des maisons individuelles construites en bois contre 4 % en moyenne en France, la Lorraine s’illustre en effet comme étant le principal vivier d’emplois du secteur. La construction constituant ainsi le principal débouché des produits à base de bois.
Généreusement boisée, la Lorraine peut compter sur d’immenses massifs, comme celui des Vosges et ses 280 000 hectares de forêts. Avec une récolte de 1 300 000 mètres cubes de bois, les Vosges se classent d’ailleurs au second rang en France pour l’exploitation des richesses de la forêt. La Lorraine s’inscrit donc comme l’un des principaux acteurs de la construction en bois en raison notamment de la qualité de ses sols, de sa grande tradition sylvicole et du dynamisme de sa filière.
A noter enfin que ce trentième salon à Epinal a réussi à attirer plus de 55 000 visiteurs et 450 exposants, contre respectivement 2 000 et 40, lors de la première édition en 1979. Preuve du réel engouement que le secteur suscite. La manifestation a également été l’occasion de remettre les premiers trophées lorrains de l’habitat en bois. 15 réalisations exemplaires de maisons individuelles, extensions ou encore logements et bâtiments collectifs, ont ainsi été récompensées.
Un centre de traitement des déchets écologique et économique
Le SMtom, syndicat mixte en charge des ordures ménagères des 120 000 habitants du Pays-Haut, a décidé d’investir dans la construction d’un centre multi filières particulièrement novateur à Villers-la-Montagne, en bordure de la RN 52. Il devrait permettre aux différentes collectivités de faire des économies substantielles, notamment en matière de coûts de transport. En effet, jusqu’à présent les éléments recyclables étaient envoyés au centre de tri de Fameck et chez la société Onyx à Distroff près de Thionville.
La nouvelle structure du Pays-Haut comprendra un centre de tri des déchets valorisables, une plateforme de compostage des déchets verts, une déchetterie, un centre de transfert des déchets traités ou conditionnés et enfin un bioréacteur stabilisateur, véritable cœur du nouveau process. Ce dernier est en fait un cylindre de 3,5 m de diamètre et d’une longueur de 48 m qui tourne lentement sur lui-même et assure une fermentation accélérée des déchets. Cette gigantesque turbine permet de créer du compost en seulement deux ou trois jours. Le centre de traitement, qui ouvrira normalement le 1er juillet 2010, a ainsi pour ambition de réduire les déchets en les transformant.
A noter enfin que la masse des déchets accueillis et transitant par le SMtom est de l’ordre de 45 000 tonnes par an.
Ecologie et développement durable pour le lycée de Laxou
C’est en intégrant les données de l’écologie et du développement durable que seront remplacés les ateliers devenus vétustes du lycée polyvalent des métiers du bâtiment et de l’énergie Emmanuel Héré de Laxou par des constructions basse consommation. Ce sera ainsi la première fois en Lorraine et même en France qu’un immeuble présentera autant de dispositifs en faveur des énergies renouvelables, puisque celui-ci possèdera des panneaux et des capteurs solaires, une toiture végétalisée, un puits canadien et des récupérateurs d’eaux de pluie. Tout ceci permettra d’offrir un intérêt écologique et pédagogique aux élèves. Un énième exemple qui prouve bien que notre belle province à résolument pris le virage du développement durable et des énergies renouvelables. Puisse t-elle rester en première ligne dans ces domaines !
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.