Projets de nouveaux stades et Euro 2016 (Archives)

Vous trouverez sur cette page tous les articles faisant référence aux différents projets de rénovation, d’agrandissement ou de construction de nouvelles enceintes sportives en Lorraine, notamment à Metz et Nancy, en vue d’accueillir des matchs de l’Euro 2016. Autant d’infrastructures qui ne verront finalement jamais le jour …

Un Picot ultramoderne qui séduit déjà 

Dans environ trois ans, l’AS Nancy Lorraine évoluera dans l’un des stades les plus modernes de France. Dotée d’un toit rétractable et d’une pelouse synthétique, cette arène de 35 000 places s’avèrera être un atout indéniable, qui devrait permettre au club de progresser sur l’échiquier du football français et européen. Pour porter la capacité du stade à 35 000 places assises, une couronne supplémentaire de 15 000 places sera ajoutée en haut des tribunes Schuth, Hazotte et Piantoni. Entre ces deux couronnes, les tribunes situées derrière les buts accueilleront des buvettes et la tribune Hazotte sera dotée de 30 nouvelles loges privatives. Quant aux supporters adverses, ils seront désormais installés dans un nouvel espace situé dans le virage 3 au deuxième étage de cette même couronne. Cet espace leur sera d’ailleurs directement accessible via une passerelle protégée depuis leur parking. Une coursive entièrement aménagée et fermée sera en outre ouverte au public sous ces trois tribunes. On y trouvera de nombreux points de restauration, mais aussi des espaces ludiques. L’idée est en effet de donner envie aux supporters de passer davantage de temps au stade Marcel Picot. De nombreuses idées sont à l’étude, comme par exemple la création d’un espace junior où les parents pourraient laisser leurs enfants pendant le match.La tribune Jacquet sera quant à elle entièrement dédiée aux partenaires et aux journalistes. Elle sera d’abord élargie vers la rue afin d’offrir des espaces VIP plus grands. De même, dans le but de respecter le cahier des charges imposé par l’UEFA, le déambulatoire sera couvert afin de permettre un réaménagement complet du rez-de-chaussée avec des vestiaires beaucoup plus grands, des salles d’échauffements, une vaste zone de presse, ainsi qu’une zone mixte. 3 000 places VIP seront de plus disponibles, avec accès depuis le parking P6, situé derrière la tribune Piantoni, via une grande terrasse installée au premier étage coté rue. En ce qui concerne à présent le toit rétractable, sachez que celui-ci sera « à soufflet ». Il pourra s’ouvrir ou se fermer en seulement vingt minutes. Il représente à lui tout seul près de 15 % du total de l’investissement. Cet outil aura essentiellement pour fonction d’assurer un confort maximum aux supporters et de faire en sorte que les conditions de jeu soient optimales pour les joueurs. Ce toit permettra enfin d’atténuer les nuisances sonores.

A noter que les travaux d’agrandissements du stade Marcel Picot devraient débuter dès la fin du mois de mai 2010 et s’achever pour le début de la saison 2012-2013. Dans le but de limiter les nuisances occasionnées aux riverains, toute la structure sera fabriquée en usine, avant d’être posée sur place. La cité ducale attend à présent la décision de l’instance gouvernementale de la Fédération Française de Football (FFF) pour savoir si elle est retenue parmi les neuf villes organisatrices, dans le cas où la France était désignée pour accueillir l’Euro 2016

(Source : site officiel de l’ASNL) 

Le candidat messin annonce son programme

La date fatidique du 15 septembre est passée ! Les villes candidates à l’accueil de l’Euro 2016 ont remis leur dossier à la Fédération Française de Football comme prévu avant la date fatidique indiquée. Cette dernière aura ainsi vu le désengagement de Nantes pour raison financière. Pas plus mal, voilà un adversaire de moins pour les candidats lorrains, à savoir Nancy et Metz. La première ville de Lorraine a déjà tout planifié pour que l’évènement soit un véritable succès, au cas où elle aurait le bonheur de l’accueillir. Le tout à un moindre coût et dans un souci de protection de l’environnement. C’est en misant sur la culture et le développement durable que Metz entend se démarquer des villes concurrentes. En effet, le projet de rénovation du Stade Saint-Symphorien est assez peu coûteux comparé à d’autres, ce qui ne l’empêche d’être attrayant. D’autant plus qu’il s’accompagne d’une série d’aménagements qui renforceront la capacité d’accueil de la ville de Metz. En outre, l’emplacement du stade est un des atouts indéniables du dossier messin. Situé à quelques pas du centre-ville, il offre ainsi des conditions idéales à l’établissement de « fan-zones », ces espaces qui permettent aux supporters de se réunir. Celles-ci seront au nombre de trois. Elles devraient être a priori situées au plan d’eau, place de la République et place d’Armes. La ville prévoit également un acheminement des supporters via les transports en commun, depuis des parkings aménagés aux abords de la ville, afin de favoriser l’éco-mobilité. Des navettes, qui circuleront en partie sur la plateforme du futur transport en commun en site propre, renforceront le dispositif messin en matière de déplacement.

Metz souhaite enfin donner une dimension culturelle à la compétition, en associant sport et art à l’occasion de l’Euro 2016. C’est pourquoi le coup d’envoi du tournoi serait donc donné plusieurs mois avant la première rencontre à Saint-Symphorien. Des artistes animeraient, sur le thème du sport, différents lieux comme le Centre Pompidou qui sera alors fonctionnel. Ce dernier apparaît en effet comme un véritable tremplin pour toutes sortes d’animations festives.  Reste maintenant à convaincre la fédération de la solidité et du sérieux du candidat messin. 

Les étapes du projet de rénovation de Saint-Symphorien

Dans le but de doter le FC Metz d’un outil d’exploitation moderne et sophistiqué, mais aussi dans l’optique de pouvoir accueillir des matches de l’Euro 2016, si l’organisation de ce tournoi était attribuée à la France, le mythique stade Saint-Symphorien, témoins d’exploits passés, sera rénové. Après vous avoir dernièrement annoncé et présenté le projet, nous allons à travers ce nouvel article vous en décrire les étapes. 

Il s’agira ainsi d’abord de rehausser la petite tribune Sud. Cet aménagement permettra d’augmenter sa capacité d’environ 5 000 places assises et de disposer d’un étage de loges. Ensuite, ce sera au tour de la tribune Nord d’être un peu rehaussée, afin de la mettre à niveau des trois autres. Cette opération créera 1 200 places assises supplémentaires. Les coursives arrières de la tribune seront également agrandies pour en améliorer l’accueil et le confort des spectateurs. L’étape suivante consistera à fermer les angles Est, puis les angles Ouest. De nouvelles places ainsi que des projets immobiliers permettront de relier les quatre tribunes entre elles. Deux écrans géants seront par ailleurs installés. Sera ensuite posé le toit unique, une fois que la couverture des différentes tribunes aura été retirée. Ceci augmentera sensiblement l’homogénéité architecturale du stade. Un nouvel éclairage sera en outre mis en place.

Enfin, à l’issue des travaux de rénovation du stade Saint-Symphorien, un bâtiment derrière la tribune Sud comportant un complexe hôtelier sur quatre niveaux, un parking sur trois niveaux, des bureaux, un centre de conférence ainsi qu’un club d’affaires panoramique pourra être construit. Cette dernière étape est toutefois entièrement tributaire d’apports financiers d’opérateurs privés. A noter en outre que même si un toit amovible n’a pas été annoncé, cette possibilité a néanmoins été longuement étudiée. Ainsi, l’étude du cabinet d’architecture allemand prévoit qu’un toit rétractable, à l’image de celui du futur stade Marcel Picot, pourra être ajouté ultérieurement sur le toit unique, dans la mesure où les fondations et les bases nécessaires seront prévues. La rénovation du stade du club à la croix de Lorraine sera réalisée pour une longue durée, c’est-à-dire pour au moins 50 ans. Un tel investissement de 32 à 35 millions d’euros nécessite par conséquent un raisonnement à long terme. Autrement dit, selon les dirigeants su FC Metz, il s’agit de s’extraire du contexte actuel de crise économique. La ville de Metz, propriétaire de l’enceinte sportive, a étudié la possibilité de concéder le stade au club pour une telle durée, sous la forme d’un bail emphytéotique administratif, ou sous la forme d’une concession de domaine public. Cette hypothèse s’inspire de ce qui se fera du côté de Nancy, entre la ville et l’AS Nancy Lorraine. 

(Source : document émis par le FC Metz) 

La Lorraine dans la course pour accueillir l’Euro 2016

Notre belle province présente deux grands projets ambitieux d’agrandissement de ses infrastructures sportives en vue d’accueillir des matchs de l’Euro 2016, si toutefois la France était sélectionnée. A Metz comme à Nancy, chacun avance ses pions et ses arguments, car selon les dires du président de la Fédération Française de Football (FFF), il y aura au moins un projet retenu parmi les trois proposés dans le Grand Est, à savoir Metz, Nancy et Strasbourg, peut-être deux, mais pas trois. Afin de faire le tour des villes candidates et de mesurer leur degré de volonté d’organiser l’Euro, Jean-Pierre Escalette et Frédéric Thiriez, président la  Ligue de Football Professionnelle (LFP), ont dernièrement fait étape en Lorraine. Petit tour d’horizon des deux candidats lorrains. 

En l’état actuel des choses et après vous avoir présenté les deux projets de rénovation de stade, il semble incontestable que Nancy a de l’avance, ne serait-ce que dans les modalités de financement, sur son voisin messin, qui revient de loi, de très loin même. Car après avoir plus que voyagé et être annoncé un peu partout dans l’agglomération messine et même au-delà dans le sillon mosellan, le stade Saint-Symphorien, dont la rénovation de 32 millions d’euros a été fortement polluée par les hésitations politiques et des impressions de véritable flou artistique, est revenu au final à son point de départ, à savoir sur l’île Saint-Symphorien. Le projet messin a cependant l’immense avantage d’être situé à deux pas du centre-ville. La cité mosellane paraît de même être idéalement configurée pour accueillir les fameuses zones de supporters, où spectacles et diffusion des matchs sur grands écrans sont organisés durant toute la durée de la compétition. La future Place de la République, ainsi que le plan d’eau, sont ainsi autant d’endroits qui offrent des possibilités d’accueil exceptionnelles. A condition toutefois de résoudre le véritable manque de parking aux abords du stade. Car avec à peine plus de 1 000 places de stationnement et une quarantaine d’espaces pour les bus, Saint-Symphorien est à des années lumière de pouvoir répondre au cahier des charges très strict de l’Euro, qui prévoit au moins 5 000 places de parking et 500 emplacements pour les bus. Néanmoins, des études sont actuellement en cours afin de solutionner le problème, en prenant en compte par exemple la situation du stade où beaucoup de supporters se rendent à pied, ou encore la mise en place d’un système de desserte périphérique qui a d’ailleurs plutôt bien fonctionné au moment du concert de Johnny Hallyday.   

Du côté de la cité ducale, c’est un peu tout l’inverse de Metz. D’une capacité qui sera identique à Saint-Symphorien, le stade Marcel Picot est quant à lui très excentré, notamment de la fameuse Place Stanislas où seront organisés des événements. En effet, même s’il est bien desservi et mieux doté en places de parking, son environnement immédiat se prête peu aux festivités qui entourent désormais les grandes compétitions internationales. Mais Nancy dispose d’un argument de poids, en la personne de Michel Platini, ancien joueur emblématique de l’ASNL et aujourd’hui président de l’UEFA, instance organisatrice de … l’Euro. Et comme le rappelez à coup de démagogie et avec ses gros sabots le président de la LFP, « nous avons besoin de Nancy pour gagner l’Euro 2016, afin de présenter un bon dossier à Michel Platini » ! Et oui, l’influence ça compte, ça aide aussi. Nancy apparaît don bien placé pour figurer parmi les neuf villes qui seront retenues dans le dossier de candidature pour l’organisation de l’Euro 2016, que la France remettra le 15 février 2010. N’en déplaise, Platini n’est pas Nancéien, mais Lorrain, né à Joeuf, comme chacun le sait désormais. Sauf que parmi les trois candidats du Grand Est, à savoir Metz, Nancy mais aussi Strasbourg, seul un, peut-être deux, seront sélectionnés, mais pas trois. Or, il ne reste actuellement que 8 places à prendre, car il est en effet inconcevable de ne pas retenir le stade de France, comme l’ont rappelé les présidents des instances dirigeantes.   

Enfin, pour être complet, notons le que le conseil municipal de Metz délibérera sur son apport financier à partir du 24 septembre prochain. Un bail là-aussi emphytéotique pourrait être signé comme à Nancy. Le pays organisateur sera quant à lui désigné le 27 mai 2010.  

(Source : presse régionale)

Un Marcel Picot qui aura de l’allure

Après avoir dernièrement présenté le projet de rénovation du stade Saint-Symphorien de Metz, nous vous proposons de découvrir celui de Nancy, dévoilé il y a quelques jours par les dirigeants nancéiens. Pour un montant de 80 millions d’euros, financé intégralement par le club de l’AS Nancy-Lorraine par un prêt à rembourser sur 30 ou 35 ans, ce qui prouve en même temps que le club au chardon a une excellente santé financière, le stade Marcel Picot bénéficiera d’un véritable lifting qui ne coûtera donc rien au contribuable. Pour cela, un bail emphytéotique de longue durée sera octroyé à l’ASNL par la CUGN (Communauté Urbaine du Grand Nancy). Cette expression juridique barbare signifie que le stade sera mis à la disposition du club, qui pourra l’exploiter comme il l’entend. C’est ce dernier qui payera donc la facture de la rénovation, tandis que les collectivités locales se chargeront des aménagements extérieurs. Le stade sera ainsi entièrement fermé, que ce soit au niveau des angles des tribunes, ce qui était déjà le cas depuis la dernière rénovation en 2003, mais aussi par le haut puisque Picot disposera d’un toit rétractable à soufflet, qui pourra s’ouvrir et se fermer en l’espace de 20 minutes seulement. Cet outil devrait donc augmenter le confort des spectateurs, surtout en hiver et en cas d’intempéries, conformément à la volonté du président de l’ASNL, Jacques Rousselot. Ce toit, ainsi que la nouvelle pelouse qui sera entièrement synthétique, permettra en outre d’organiser d’autres évènements que des rencontre sportives, tels que des concerts par exemple.   

Le stade sera par ailleurs agrandi et verra sa capacité porter à 35 000 places, par la création d’une couronne supplémentaire de 15 000 places en haut des tribunes Schuth, Hazotte et Piantoni. A noter que la quatrième tribune, la tribune Jacquet, sera exclusivement dédiée aux VIP, qui bénéficieront d’un espace de 4 000 places et aux journalistes, qui disposeront de 300 pupitres de presse écrite et radio. Cette dernière tribune sera également élargie au-dessus du déambulatoire, tout comme du côté du boulevard Jean Jaurès, dans l’optique de réhabiliter les vestiaires et de créer une nouvelle zone mixte destinée aux médias. Enfin, dernière les trois autres tribunes, une coursive sera aménagée. Elle deviendra un véritable lieu de vie avant et après les matchs. Les supporters visiteurs seront quant à eux installés au second étage dans un virage. Que la France soit désignée pays organisateur ou non, la réfection du stade Marcel Picot aura bien lieu. D’ailleurs, les travaux devraient débuter dès la fin du mois de mai 2010 pour s’achever au début de la saison 2012-2013. Picot deviendra ainsi le premier stade opérationnel dans l’optique d’accueillir des matchs de l’Euro 2016.   

(Source : site internet de l’ASNL)

Le nouveau Saint-Symphorien

Si la création d’une nouvelle enceinte sportive, un grand stade du Nord Lorraine, a longtemps été évoquée, surtout pour ce qui était de son éventuelle localisation au cœur du sillon mosellan, c’est finalement le projet d’une rénovation en profondeur de l’actuel stade Saint-Symphorien qui a été retenue. La sagesse l’a donc emporté sur l’exubérance. Une décision d’autant plus appréciable par ces temps de crise, car construire un tout nouveau stade aurait au moins coûté la bagatelle de 120 millions d’euros, ce qui n’était absolument pas envisageable d’un point de vue financier, d’autant plus que les délais de construction auraient certainement mis à l’écart la ville de Metz dans la perspective d’une candidature à l’Euro 2016. Présenté en janvier 2007 sous l’appellation de « Projet Grenat 2010 », le stade du FC Metz en est donc désormais à un peu plus que le stade du projet.  Avec le véritable lifting de Saint-Symphorien, les dirigeants veulent cette fois-ci voir Metz accueillir des matchs de l’Euro, surtout après le cuisant échec de la non-candidature de la ville au mondial 1998. Cela dit, la rénovation du mythique stade Saint-Symphorien, auquel les supporters grenat sont très attachés, se fera même si la France n’est pas retenue pour l’Euro, dans la mesure où le FC Metz veut disposer d’un outil moderne qui corresponde à ses ambitions. Dans le football d’aujourd’hui, il s’avère en effet qu’un équipement moderne est une véritable nécessité pour lutter.  

Concentrons-nous à présent sur le contenu même de la rénovation. L’étude approfondie, qui a été menée en collaboration avec le cabinet d’architectes allemand Fiebieger qui avait déjà œuvré au Fritz-Walter Stadion de Kaiserslautern, a permis de déboucher sur un projet somptueux qui offrira un stade à la fois confortable et riche en espace VIP, pour un coût estimé à 32 millions d’euros. Le financement sera apporté par un partenariat public-privé, auquel les collectivités territoriales devraient certainement s’engager. Cette rénovation permettra en outre de faire passer le nombre de places de 27 000 à 35 000. Sont ainsi prévus dans cette optique le rehaussement de la tribune Sud qui offrira 5 000 places supplémentaires, 26 loges de plus et un espace de réception pour les VIP d’une capacité de 2 000 à 4 000 places ; la fermeture des quatre angles, dont deux pourraient accueillir des places supplémentaires et deux autres des projets immobiliers (bureaux et/ou logements) ; la modernisation des trois autres tribunes, avec par exemple une réduction du nombre de places en tribune Nord afin d’offrir davantage de confort  et enfin la suppression des toits existants au profit de l’aménagement d’un toit unique recouvrant les quatre tribunes du stade. 

Un bâtiment supplémentaire pourrait être construit à titre optionnel en connexion avec la tribune Sud. Celui-ci pourrait disposer d’un parking sur trois étages, d’un hôtel sur quatre niveaux et d’un centre d’affaire panoramique sur le toit. Il s’agit cependant d’un investissement purement privé, qui n’est pas indispensable à la rénovation de Saint-Symphorien et qui ne fait pas partie du cahier des charges à respecter pour l’Euro.  

A noter pour conclure notre exposé que les travaux devraient normalement débuter au dernier semestre 2010, pour une livraison prévue en 2012.

(Source : site internet du FC Metz et presse régionale)

Le grand stade jeté aux oubliettes ? 

C’est en effet la question qui devient de plus en plus légitime de se poser depuis l’annonce de la nomination du nouveau président du FC Metz, Bernard Serin. Car s’il est bien un dossier à gérer de toute urgence pour le nouvel homme fort messin, c’est certainement celui du stade. Et s’il existe encore la moindre chance pour Metz, d’espérer pouvoir être inscrit sur la liste des cités qui accueilleraient l’Euro 2016, si toutefois la France venait à être désignée, cela passe par plusieurs conditions. La première, ce serait donc pour Bernard Serin d’abandonner le projet d’un nouveau stade pour privilégier celui d’un agrandissement de Saint-Symphorien, dans la mesure où cette éventualité apparait aujourd’hui, selon ses propos,  comme la seule pouvant se réaliser dans un délai rapide. Laissez-nous rire… Car, il y a encore un mois, le même homme prévoyait que de toute manière la rénovation de Saint-Symphorien ne permettrait pas à Metz de recevoir des matchs de l’Euro du fait des conditions de sécurité insuffisantes (enclavement de l’île Saint-Symphorien) et du manque de parkings pour les bus. Cette déclaration paraissait tout-à-fait crédible. Pourquoi donc soudainement un tel retournement de situation? Les dirigeants du club lorrain seraient-ils des charlots ? Ont-ils au moins un véritable projet au fait ? Le cahier des charges draconien aurait-il été allégé ? Certainement pas. Nous pouvons d’ores et déjà imaginer toute la confusion qui doit régner du côté d’Amnéville et compagnie, où l’on se voyait déjà, et à juste titre, construire le futur grand stade de tout le Nord de la Lorraine. Ce revirement, loin de semer encore la panique, a déjà de quoi laisser perplexe. Seconde condition pour que Metz puisse figurer parmi les heureux élus, normalement aux côtés de Nancy si tout se passe bien, c’est que dans les semaines qui viennent, la ville de Metz et le conseil général de la Moselle annoncent enfin leur intention de participer au financement du projet. Tout un monde à convaincre.

Si Metz fait désormais parti des seize villes susceptibles d’accueillir cet Euro, il convient d’ajouter que seules 12 d’entre elles seront finalement retenues. Soit neuf villes « titulaires » et 3 « suppléantes ». Il sera alors temps de présenter (enfin) une candidature digne de ce nom, à l’échéance du 31 décembre de cette année. Une candidature qui devra répondre très précisément au cahier des charges très rigoureux et clairement exprimé par la commission d’experts de l’UEFA. Il n’y aura aucune souplesse, mais surtout pas de seconde chance… 

Avenue Picot, impasse Saint-Symphorien

A partir de 2016, le championnat d’Europe des nations passera de 16 à 24 participants. La France pourrait être désignée pays organisateur de la compétition. Dans cette optique, des listes de 15 villes potentiellement candidates ont été établies en fonctions des installations sportives actuelles, qui seront rénovées, ou de nouvelles enceintes à venir. Metz n’y figure jamais. Nancy, si. Heureusement pour la Lorraine. Mais avoir deux stades accueillant des rencontres de ce niveau et ayant de telles répercussions médiatiques, c’est toujours mieux qu’un. Vous en conviendrez. Mais en l’état actuel des choses, il est plus que légitime de se demander si Metz n’est déjà pas en train de perdre l’Euro. C’est une vieille habitude de la maison. En effet, il y a de cela un peu plus d’une décennie, la ville et la Lorraine toute entière avaient été privées de l’immense succès populaire de la Coupe du Monde 1998, de ses retombées ponctuelles, comme de ses effets durables. Ce qui serait d’autant plus regrettable si Metz devait encore rater ce nouveau rendez-vous, c’est qu’une loi permettra bientôt, si ce n’est déjà fait, d’obtenir des aides de l’Etat français au sujet des constructions programmées pour l’Euro 2016. Tout cela dans le cadre d’une déclaration d’utilité publique. La question en 2009 n’est en effet plus de savoir si Metz mérite ou non un grand stade de foot, au prétexte de ne plus posséder une grande équipe de foot, car de nos jours, un stade constitue un véritable outil de travail, mais de déterminer son emplacement. Et plus l’outil est performant, plus il permet de se développer. C’est économique, ni plus, ni moins.

Cela dit, afin de bénéficier de l’effet d’aubaine, d’attirer et de séduire des investisseurs privés dans le même élan et de permettre au Nord lorrain de bénéficier lui aussi de toutes les retombées d’un évènement majeur comme celui-là, les élus et politiques locaux doivent en finir une fois pour toutes avec les errements du siècle précédent. En ces temps de crise et sur un dossier aussi fédérateur, un consensus devrait d’ailleurs tomber sous le sens. Et bien non ! Nos politiques n’auront pourtant pas cinquante mille occasions de nous prouver leur envergure, ou pas, quelques mois après les conséquences des restructurations militaires qui nous ont données une idée aussi précise que désastreuse de leur niveau d’influence.

Rappelons que la compétition avait viré au triomphe sportif et économique en 1998, sauf ici, du fait de l’incapacité chronique des élus à pouvoir s’entendre, ceux-ci préférant se renvoyer la balle au cours d’une éternelle partie de ping-pong. Dix ans plus tard, on prend les mêmes (ou presque) et on recommence. Si bien qu’en 2009 se pose la question lancinante: mêmes causes déplorables, mêmes effets dévastateurs pour notre province ? Metz semble ainsi accusé un retard important sur Nancy et énorme sur Strasbourg, alors que le projet grenat est … antérieur à ceux de ses voisins !

L’agrandissement du stade Marcel Picot à Nancy apparait plus engageant. De 20 087 places actuellement, l’enceinte ayant en effet déjà été rénovée entre 1999 et 2003, Picot passerait à plus de 35 000 places à l’horizon 2012, avec entre autres 5 000 places VIP. Cette nouvelle extension s’effectuerait par le haut des tribunes derrière les buts. Une zone de loisirs serait par ailleurs aménagée autour du stade et les possibilités de stationnement seraient considérablement augmentées. Le club et la ville ont ainsi bien réagi après avoir constaté que le taux de remplissage de Picot affichait 90% depuis 4 ans. Montant total estimé de l’opération : entre 30 et 50 millions d’euros. Un tel investissement serait permis par un partenariat public-privé impliquant aussi bien le club que la Communauté Urbaine du Grand Nancy.

Tandis qu’à Metz, le stade Saint-Symphorien, dans sa configuration actuelle ou même rénové, ne pourrait en aucun cas répondre au cahier des charges de l’Euro 2016, dans la mesure où il ne prévoit pas, par exemple, entre 5 000 et 8 000 places de parking ou encore plus de 500 emplacements pour les bus. Il est en effet impossible de réinventer sur cette île les possibilités d’accès et de stationnement. Agrandir le stade serait même presque dangereux. Dommage, car disposer d’un tel outil à deux pas du centre-ville est tout de même appréciable. Dès lors, de nouvelles interrogations se profilent à l’horizon. Si la rénovation de Saint-Symphorien constituerait un coup d’épée dans l’eau, un nouveau stade pourrait être construit. Mais où ? Et cet autre projet serait-il prêt à temps ? Ainsi, bâtir un stade flambant neuf sur les friches industrielles de la vallée de l’Orne est aujourd’hui l’alternative la plus crédible à une rénovation de Saint-Symphorien.

Le projet offrirait en outre l’avantage d’avoir des conditions d’accès ferroviaires mais aussi autoroutières. Certains pensent donc qu’il convient désormais de raisonner à l’échelle d’une métropole Metz-Thionville, qui comptabiliserait 500 000 habitants. Ce qui constituerait tout de même une taille critique, tant est qu’il en existe une, pour accueillir un grand stade. Problème : le nouveau maire de Metz a bien l’intention d’enterrer la possibilité de voir le club messin ailleurs qu’à Metz, et avec cela tout espoir de voir la ville accueillir des matchs de l’Euro 2016. Il invoque ainsi le reclassement de l’enceinte mythique de Saint-Symphorien, puisqu’un stade à l’abandon occasionnerait des friches supplémentaires après celles des terrains militaires. Il fait également référence à la réalité économique, dans la mesure où l’opération prévoit la création de 40 000 mètres carrés de surfaces commerciales supplémentaires, ce qui représente 10% de ce qu’il existe actuellement. Sauf que là, le nouveau stade ne serait pas situé à Metz.

Mais pour revenir au premier argument du maire, si ce dernier déniait se bougeait un peu plus pour défendre sa ville, il y en aurait peut-être un peu moins des friches militaires. De même, qui a dit que le stade serait à l’abandon. Notre ami Johny pourrait dans cette optique détruire autant de fois qu’il le souhaite la pelouse. Et puis, il ne restera ainsi à Metz plus qu’à développer la pratique du rugby afin d’avoir enfin une équipe professionnelle digne de ce nom. Fermons la parenthèse. 

Tout cela pour dire que le maire de Metz y regarderait à deux fois, au moins, avant de signer les autorisations d’ouverture ou, plus sûrement, avant de ne pas les signer. Quel avenir alors pour le stade du FC Metz, qui a été pendant 30 ans le principal ambassadeur de Metz et de la Moselle, en même temps qu’un moyen de distraction, de bonheur parfois, pour plus de 20 000 personnes. Enfin, une dernière comparaison, si Nancy dispose d’un budget de 40 millions d’euros, Metz n’a à sa disposition que 15 millions d’euros. Vous voyez donc ce qui manque pour prétendre jouer un rôle honorable en Ligue 1 …

Metz : la chimère de l’Euro 2016 ?

Si Nancy semble mieux armé et surtout mieux organisé actuellement pour accueillir des matchs de l’Euro 2016, dans le cas où la France serait désignée comme pays organisateur, le ou les projets, on ne sait plus à vrai dire du côté de Metz, semblent nettement moins bien ficelés. Attardons nous donc un peu plus sur le flou artistique et la confusion messine pour mieux en percevoir les enjeux. Pour cela, revenons quelques temps en arrière. En 2007, l’ambiance autour du FC Metz est plus qu’au beau fixe. Alors que le club survole la Ligue 2 et se dirige tout droit vers la montée, il change aussi beaucoup en coulisses, dans la mesure où Bernard Serin monte au capital pour devenir actionnaire majoritaire et successeur tout désigné de Carlo Molinari à la direction opérationnelle. Mais cette arrivée ne se fait pas seule. Elle est également marquée par la volonté claire, en tous cas en 2007, de redynamiser la vie sportive et financière du club à la croix de Lorraine. C’est dans ce contexte que le nouvel homme fort lance le projet « Grenat 2010 », véritable motif de réjouissance pour les supporters. En effet, l’idée est alors de redonner une dimension plus ambitieuse au club à l’aide de nouvelles ressources financières. La pierre angulaire du projet est en fait la rénovation complète du stade Saint-Symphorien, qui passerait de 26 000 à 32 000 places assises. Il aurait de même beaucoup plus d’espaces « VIP », très rémunérateurs pour les clubs, et serait encore plus confortable. Au-delà de l’idée d’agrandissement, qui peut paraître superflue à la vue des taux de remplissage faméliques de Saint-Symphorien ces dix dernières années, les grands thèmes de réflexion et d’aménagement, qui ont fait le succès des stades allemands ou anglais sont bien présents, et le projet est donc promis à un bel avenir.

Mais rapidement la situation s’enlise. Au delà d’un calendrier extrêmement serré, dans la mesure où mener un tel projet de bout en bout en 3 ans relève presque de l’impossible, la mise en ouvre bute sur des problématiques sérieuses de financement dans le contexte de la nouvelle relégation en Ligue 2 du FC Metz en 2008. S’ajoutent ensuite les nouvelles réflexions du club sur l’opportunité de construire un nouveau stade dont il détiendrait cette fois la propriété, sur le modèle des projets de Lyon, Lille ou encore du Mans. Le FC Metz voudrait alors un stade plus grand, de 40 000 places environ, et à un nouvel endroit, ce qui résoudrait les problèmes actuels d’accessibilité du stade, même s’il faut pour cela s’éloigner du centre-ville. Le but affiché est de participer à l’Euro 2016 qui pourrait se dérouler en France.

Même si le flou concernant les partenaires financiers persiste, le club ne pouvant bien entendu pas financer le stade sur ces fonds propres, l’idée de construire un stade flambant neuf, dont la concrétisation bute toujours sur le choix du lieu, a au moins réalisé une chose: décrédibiliser voire enterrer le projet « Grenat 2010 ». Or, tout plaide pourtant en sa faveur si l’on se penche plus précisément sur le dossier. Tout d’abord son coût: un stade comme par exemple la future « MMA Arena » du Mans (premier stade de ce genre en France avec le soutient de la Mutuelle du Mans Assurance qui en donnera le nom) et ses 25 000 places coûte au bas mot 100 millions d’euros. On peut donc tabler au minimum sur 150 millions d’euros pour un stade de 40 000 places à Metz. Estimer un coût de rénovation de Saint-Symphorien est un exercice difficile, mais 50 millions d’euros paraissent être un bon ordre de grandeur. La volonté du FC Metz d’être à terme propriétaire de son stade peut aussi se faire à Saint-Symphorien. On peut en effet imaginer une structure où la ville placerait le stade dans une entité financière et en délivrerait la propriété au FC Metz sur plusieurs années. Vouloir créer un stade qui serait aussi un « lieu de vie » n’est pas non plus impossible à Saint-Symphorien, puisque les virages et la tribune Sud ne sont pas encore exploités. C’est d’ailleurs ce que proposait le Projet « Grenat 2010 ». Les problèmes d’accessibilité et de parking ont eux aussi des solutions.

Enfin, à ceux qui taxent le projet de Saint-Symphorien de manquer d’ambition sur le sujet de l’Euro 2016, il faut préciser que même avec un nouveau stade, les chances de Metz sont faibles, vu les enceintes en projet ou en construction ailleurs et la situation du club ces dernières années. Ainsi des stades de plus de 40 000 places seront bientôt disponibles ou en tout cas rénovés à Lille, Lens, Paris, Saint-Denis, Marseille, Nice, Strasbourg et Lyon. Il convient par conséquent de se méfier des effets de mode de nouveaux stades et de se pencher plus en détail sur le succès de rénovations réussies comme la Route de Lorient à Rennes ou encore le Signal-Iduna Park de Dortmund en Allemagne.

Nancy bien parti, Metz toujours au stand … 

Nancy ayant bien l’intention de recevoir des matches de l’Euro 2016, si la France était désignée pour organiser l’épreuve, les élus lorrains et les responsables du club ont décidé de moderniser et surtout d’agrandir le stade Marcel-Picot qui passera de 20 000 à 35 000 places. Cette décision vient récemment d’être entérinée. Le président de l’AS Nancy-Lorraine a par ailleurs estimé que ce stade new-look sera disponible pour la saison 2012-2013. Pendant ce temps, à Metz, plusieurs hypothèses sont toujours mises sur la table. Parmi celles-ci, on retiendra la construction d’un nouveau stade de 42 000 places à Metz ou dans son agglomération, voire même à Amnéville-lès-Thermes, ou encore la rénovation du stade Symphorien dont la capacité serait portée à 32 000 places. 

Bien que situé à 15 kilomètres de Metz, le projet d’Amnéville paraît solide et ses financements crédibles. Toujours est-il que le maire de la commune est nettement plus emballé par le projet que son homologue messin. Le stade serait même l’un des projets qui avait été abandonné pour le stade de France, puisqu’étant multifonctions (hippodrome, spectacles, motocross, …). Plus près de Metz, trois sites tiennent encore la route : la base aérienne 128, Chambières et Grigy. Ce dernier ayant la préférence de l’actionnaire majoritaire du FC Metz. Cependant, la mairie de Metz n’y est guère favorable. Elle considère en effet que l’offre commerciale qui doit jouxter le futur stade et qui doit en partie financer sa réalisation est de trop, dans la mesure où il y déjà une saturation de projets commerciaux à Metz avec le quartier de l’Amphithéâtre, le boulevard de Trêves, … L’agglomération serait ainsi incapable d’en absorber un de plus. En outre, la mairie estime que le financement d’un tel projet reste encore sérieusement à établir. La charge foncière non prise en compte, on se dirigerait vers un financement privé à hauteur de 80 millions d’euros auxquels s’ajouteraient 40 millions d’euros de la collectivité. Le hic, c’est que ces 80 millions d’euros sont purement hypothétiques !

Bref, il convient de s’accorder très rapidement à Metz, car la ville est à la limite du hors-jeu en cas d’Euro 2016 en France.Pour le moment, deux catégories de stades devrait accueillir des matchs d’une telle compétition : les nouveaux stades, parmi lesquels sont mentionnés Lille, Lyon, Nice et Strasbourg, ainsi que les stades rénovés, avec Lens, Marseille, Saint-Etienne, Nancy, Nantes, Rennes, Bordeaux, Toulouse et Paris.

Metz : un nouveau stade, oui, mais où ? 

Dans le projet de nouveau stade, l’option des terrains militaires de la base aérienne de Frescaty est considérée aujourd’hui comme la plus pertinente. Même si d’autres possibilités subsistent, notamment sur les terrains bientôt abandonnés par le 2ème Régiment du Génie … Le FC Metz disposera-t-il d’un nouveau stade dans quelques années? C’est en effet la question que se pose depuis maintenant des mois et des mois de nombreux Messins sans que personne ne puisse véritablement y répondre. Car le projet de stade est encore et toujours au stade du projet. Pourtant, Metz se voit dans la peau d’un candidat à l’Euro 2016, au même titre que Nancy ou Strasbourg. 

Du côté de la ville de Metz, si la perspective d’agrandir le stade Saint-Symphorien n’a pas été complètement écartée, la tendance est tout de même largement à la construction d’une nouvelle enceinte. Une manière de rentabiliser les deux tribunes, Est et Ouest, construites il y a quelques années à peine, en ces temps de crise. Metz ou comment jeter l’argent par les fenêtres. Car il est bien vrai que le pétrole coule à flot par ici. Ainsi, abandonner le mythique Stade Saint-Symphorien, mais pour en faire quoi ensuite ? C’est toute la perplexité d’un autre débat qui en laisse déjà plus d’un dubitatif … 

L’objectif clairement affiché est de proposer des terrains qui puissent se libérer dans les délais souhaités et dont la superficie correspond aux besoins exprimés par le FC Metz, mais aussi de favoriser l’ouverture de zones commerciales nouvelles, comme s’il en pleuvait, pardon, manquait dans la périphérie messine. C’est alors que se présente tout naturellement la base aérienne de Frescaty, qui sera, puisque nos élus ont baissé les armes avant même de combattre, désertée par les 2500 militaires qui l’occupent à l’horizon 2011-2012. Pourtant tout porte à croire que rien n’est encore scellé sur l’avenir de cette base. Mais que voulez-vous, nos élus préfèrent philosopher sur sa reconversion hypothétique plutôt que de tenter de la sauver.

Pour revenir au projet de stade, ou ce qui est à l’heure son esquisse, ces terrains militaires présentent la particularité de n’appartenir qu’à un seul propriétaire, autrement dit l’armée, et d’être très proches de la zone d’activités Actisud. Comprenez que l’extension d’une zone existante est préférée à la création d’une autre. Les terrains de la base, 240 hectares à Augny, une centaine à Marly, devraient d’ailleurs être prochainement rétrocédés aux communes concernées pour l’euro symbolique. Initiateur du projet, le FC Metz regarde quant à lui cette solution avec une certaine circonspection. Sont en cause les moyens de transport et plus particulièrement l’absence de voie ferrée. Car il s’agit pour le club à la Croix de Lorraine d’anticiper sur les futurs modes de déplacement. Ce qui l’incite à continuer à regarder ailleurs … Au bout du compte, le choix des terrains sera de toutes façons lié étroitement à la nature du projet, pour être plus précis, au nombre d’hectares nécessaires. Autrement dit apporter une réponse aux questions récurrentes : Combien de places dans le stade ? ainsi que combien de mètres carrés de surfaces commerciales attenantes?   

Si bien que loin d’exister, le nouveau stade a déjà énormément voyagé. Parti en effet de l’île Saint-Symphorien avec un plan initial de modernisation de l’enceinte sportive existante, avant de s’en aller vers Augny et Marly, en passant par Grigy puis Amnéville-les-Thermes le voilà de retour à Metz sur le site du deuxième Régiment du génie qui fermera ses portes en 2010. Cet endroit offre d’ailleurs l’avantage de drainer le flux de spectateurs les plus nombreux en provenance du Nord de Metz. Les terrains de manœuvre de ce site représentent une trentaine d’hectares et avec les bâtiments, environ soixante hectares, ce qui ouvrent par conséquent la possibilité d’y adosser des emplacements commerciaux. Toujours est-il que cette idée de génie paraît-il présente un espace qui semble suffisamment grand pour accueillir le stade, des parkings et des surfaces commerciales. Riverain de la Moselle, le lieu est également proche de l’autoroute.     

Rappelons que le stade Saint-Symphorien, quoiqu’implanté sur le territoire de Longeville-lès-Metz appartient aujourd’hui à la ville de Metz et est loué par le FC Metz. Le futur stade, s’il est construit un jour sera quant à lui issue d’un partenariat public-privé. Ily a une volonté unanime d’avancer selon les responsables du club. Mais il faudrait encore que tout le monde avance en même temps et à la même vitesse. Dans ce projet « commercial », il importe également que le FC Metz puisse être en cheville avec un opérateur commercial. Ce dernier aurait d’ailleurs été trouvé. Il serait d’une envergure comparable à celui qui va investir dans le futur stade de Strasbourg. Reste à voir. Mais il y a urgence, si la première ville de Lorraine ne souhaite pas connaître le même échec qu’avant la coupe du monde 1998. Metz doit enfin apprendre de ses erreurs et faire vite. Mais pour cela, l’unanimité doit rapidement se faire sur la volonté d’accompagner ce projet, tout comme sur son financement et sur la détermination de son emplacement. Il n’y a plus de temps à perdre.

La course au stade

Si Metz semblait l’avoir emporté 5 à 3 en ce qui concerne l’implantation des futures directions régionales, en revanche, par rapport aux projets d’agrandissement des stades Saint-Symphorien et Marcel-Picot, c’est bien l’ASNL qui a de l’avance. Et le rapport de la « Commission grands stades », rédigé en vue de l’organisation de l’Euro 2016, en fut le témoin privilégié. Ainsi, Nancy a dans ses tablettes l’agrandissement de l’enceinte du club au chardon, qui passerait d’un peu plus de 20 000 à 35 000 places. Reste encore à concrétiser les ambitions du président Rousselot du côté de la communauté urbaine. Malheureusement, aucun autre projet de stade lorrain ne figurait sur la liste dressée dans le rapport remis au Premier Ministre français. Rien, absolument rien du côté du FC Metz, ni projet de rénovation d’envergure, ni construction d’un nouveau stade pour une éventuelle et hypothétique candidature à l’Euro 2016. Tout serait donc enterré ? Ce qui est pratiquement sûr, c’est que la transformation du mythique stade Saint-Symphorien en un centre d’affaires ouvert aux capitaux privés est bel et bien tombée aux oubliettes. Les collectivités locales opteraient donc plutôt pour un tout nouveau stade, ce qui représenterait un investissement pour un demi-siècle. La ville de Metz confirme d’ailleurs que le club à la Croix de Lorraine lui aurait demandé si les des terrains étaient disponibles. Quelle question ! Il n’y a que ça ! Rien qu’avec les terrains que va libérer la BA 128 du côté d’Augny, sans compter la vallée de l’Orne. Bref, le club n’a que l’embarras du choix, mais a-t-il, à l’image de son homologue nancéien, la volonté ?

2 Commentaires

  1. PEISSEL MAURICE

    10 novembre, 2010 à 20:32

    Je suis messin ,et toujours supporter du F.C METZ,bien qu’habitant le VAR,depuis plus 40 ans.Vous dire que je suis extremement déçu de ce qui se passe en ce moment à METZ,me désole,et rends furieux du
    comportement ,des dirigeants du F.C M,;qui sont vraiment incompétents et nuls ,nous sommes la risée,des gens qui aiment ce club,avec une équipe de chèvres ,et qui risquent de rester longtemps
    en deuxiemme division,quel malheur,et quelle honte,pour un club qui
    représentait véritablement la LORRAINE,pas NANCY, qu’on encense
    à tous moments et partout,on est dé^passés dans tous les domaines ,par cette ville,innovante en matière de foot,car METZ EXISTE
    depuis plus de 80 ans,début du professionnalisme.J’ai honte, pour
    ce club,que j’aime,et que je voudrais voir
    au pinacle.

  2. bloggerslorrainsengages

    10 novembre, 2010 à 23:41

    Bonsoir Maurice,

    L’échec messin est perçu par beaucoup de gens comme l’échec d’une région toute entière, ce qui est peut-être le plus cruel, c’est qu’en ces temps particulièrement moroses, des clubs comme le FC Metz ne mettent pas un peu de baume au cœur à de nombreux lorrains, notamment dans les vallées de la Fensch, de l’Orne et du bassin houiller. C’est clair que le FC Metz est un peu un club à part, avec une très forte identité. Il est aussi évident que ce qui s’y passe depuis maintenant près de 10 ans est un véritable gâchis, tant financier qu’humain et sportif. Quand on pense que le FC Metz était aux portes de la Ligue de Champions, le voilà maintenant à jouer le maintient en Ligue 2 face à des « grosses écuries » comme Le Mans, Boulogne ou Clermont foot. C’est dire la descente aux enfers du club à la croix de Lorraine, qui pourrait bien s’achever en National à jouer contre Plabennec and co comme Strasbourg, Guinguamp et Bastia. Cela nous paraît aussi improbable qu’incroyable, mais la réalité est qu’aujourd’hui Metz est un petit club avec un budget et des ambitions forcément limités. Comment en est-on arrivé là ? Pour terminer sur un peu d’espoir, regardons Nancy qui était lanterne rouge au moment de la reprise de l’équipe par Correa. Quatre ans plus tard l’ASNL était en UEFA. Tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre …

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