Vous trouverez sur cette page tous les articles se rapportant aux légendes, aux contes, aux vieilles histoires et aux traditions de Lorraine. Une Lorraine mystérieuse et envoûtante comme vous ne l’avez jamais vue …
Le Trimâzo en Lorraine
La coutume du Trimâzo se déroulait le premier dimanche du mois de mai. Généralement, une fillette jouait le rôle de coryphée. Habillée de blanc, la chevelure ornée de fleurs et de rubans, elle allait, suivie de deux autres jeunes filles également vêtues de blanc, par les rues de nos villes et villages. Elle entrait dans chaque maison et y chantait, tandis que ses deux compagnes dansaient devant la porte ou dans le corridor. A l’issue de la chanson, elle quêtait en l’honneur de mai. Parfois, elle recevait des œufs ou du chanvre.
Dans le langage celtique, Trimâzo signifie « trois enfants ».
A Metz, il n’y a pas si longtemps encore, les jeunes filles de chaque paroisse s’assemblaient et choisissaient entre elles celle qui leur paraissait à la fois la plus leste et la plus jolie.
Hexenaat en Moselle
Tradition multiséculaire, la Hexenaat, ou Nuit des Sorcières, est encore très présente en Moselle-Est et dans le Pays de Nied.
Il faut dire que cette partie de la Lorraine regorge de superstitions, d’histoires et de légendes de lutins, de gnomes, de farfadets, de fées et bien entendu de sorcières. On raconte d’ailleurs que ces dernières se retrouvaient le samedi soir pour danser dans de nombreuses forêts de Moselle-Est. Le Chêne des Sorcières de Saint-Avold rappelle encore aujourd’hui ces cérémonies.
La Hexenaat est célébrée chaque année au Château de Freistroff, dans le Pays de Nied (Crédits photo : Groupe BLE Lorraine)
La tradition rapporte également que les sorcières se rassemblaient dans la nuit du 30 avril au 1er mai dans les forêts. Elles étaient alors invoquées pour user de leur magie et chasser définitivement l’hiver. C’était la seule fois de l’année où elles avaient le droit de se manifester. Le désordre et le chaos que symbolisaient les sorcières se retrouvaient en réalité au premier matin de mai. Toutes les communes de Moselle-Est se réveillaient ainsi sens dessus dessous. Les jeunes hommes, généralement les célibataires, déplaçaient en effet pendant la nuit tous les objets non scellés pour les remettre n’importe où dans les villages. Aujourd’hui encore, même si la pratique est moins constatée, il n’est pas rare de retrouver des panneaux modifiés, des poubelles déplacées et des nains de jardin emballés de papier.
La Hexenaat trouverait son origine au XVIème siècle au moment où la chasse aux sorcières faisait rage, en particulier dans le Pays de Nied. Catherine de Vaudreching fut par exemple accusée en 1594 de se métamorphoser en chatte, d’ôter la virilité des hommes et de tuer les animaux domestiques.
Le Tiefe Pfuhl de Woelfling
Dans la forêt de Woelfling-lès-Sarreguemines, au lieu-dit Frohnerwald, se trouve un immense trou qui était jadis un marécage boueux. Selon la légende, ce trou aurait été créé par Dieu pour punir la méchanceté humaine. Les habitants essayèrent plusieurs fois de mesurer sa profondeur, en vain.
L’histoire raconte qu’en des temps bien reculés, un seigneur traversa la forêt de Woelfling-lès-Sarreguemines pour rejoindre Gros-Réderching en empruntant la voie romaine. Ce seigneur était connu pour son caractère sévère, froid et cruel. Il n’était pas aimé de ses sujets, qui tremblaient rien qu’en le voyant passer. Alors que son carrosse cheminait à bonne allure, un enfant se trouvait assis au milieu du chemin au lieu-dit Frohnerwald. Vêtu pauvrement, il portait sur ses genoux un jeune corbeau tombé du nid avec lequel il jouait. Le garçon ne semblait pas vouloir s’écarter du chemin. Le cocher, qui ne voulait pas le renverser, stoppa net le carrosse, tiré par quatre superbes chevaux blancs. Il demanda à l’enfant de se mettre sur le bas-côté, afin de libérer le passage. Mais celui-ci sollicita quelques pièces pour améliorer son quotidien. Le cocher avisa son seigneur, percepteur de profession, du souhait de l’enfant. Le seigneur refusa catégoriquement et ordonna au cocher de reprendre la route et de ne pas se laisser intimider par le jeune garçon. Le cocher obéit à contre cœur et renversa l’enfant. Au même instant, un trou béant s’ouvrit sous le carrosse. Le seigneur, son cocher et son attelage furent engloutis dans cet orifice qui se remplit immédiatement d’eau. Personne ne sait si l’enfant survécu ou non à l’accident.
Aujourd’hui, le Tiefe Pfuhl est à sec depuis la sécheresse de l’été 2003. Toutefois, il y règne encore une atmosphère particulièrement pesante.
Rommelbootzen Naat
La Rommelbootzen Naat, ou Nuit des betteraves grimaçantes, va une nouvelle fois s’emparer du Pays de Nied, en Moselle.
Les betteraves fourragères, derniers légumes récoltés dans les champs, prennent alors d’étranges visages. Eclairées d’une petite bougie, ces lanternes doivent effrayer les mauvais esprits dans la nuit du 31 octobre. Placées sur les rebords des fenêtres ou à la croisée des chemins, chaque « Rommel » reflète parfaitement l’âme de son créateur.
Le Château de Freistroff prête son cadre mystérieux à la Rommelbootzen Naat (Crédits photo : Moselle Tourisme)
Le cadre envoûtant du Château Saint-Sixte de Freistroff est l’endroit le plus approprié pour célébrer ce passage entre le monde des vivants et celui des morts. L’esprit des fantômes et des sorcières hante en effet les murs de ce château atypique à plus d’un titre.
Ainsi, patrimoine et tradition se marieront à nouveau pour des moments de frissons et d’effroi pour petits et grands les 24, 27 et 31 octobre.
Vous pouvez retrouver des vidéos sur cette tradition lorraine sur notre site BLE Web TV.
Tradition des feux de la Saint-Jean en Lorraine
Célébrés traditionnellement le 24 juin, les célèbres feux de la Saint-Jean font partie intégrante de la culture lorraine. Dans le Toulois, il est coutume de brûler une « chavande », qui était à l’origine un simple tas de bois, mais qui est devenue au fil du temps de plus en plus sophistiquée, presqu’une œuvre d’art en soi parfois (bûcher, château de bois, …). Dans certains villages des côtes, on attachait une « gueniche » au sommet, sorte de poupée de chiffon qui personnifiait les mauvais jours, et dont la combustion marquait le début des festivités et le retour de l’été. Une tradition symbolique perpétuant le cycle des saisons juste après le solstice d’été.
Malheureusement, cette célébration tend à se perdre en raison de l’essoufflement des bénévoles de certaines associations qui craignent des débordements et les comportements stupides et imbéciles d’individus aussi imbibés d’alcool que mal avisés.
A Toul, la tradition des feux de la Saint-Jean perdure néanmoins. Elle ne se déroule plus forcément le soir du 24 juin, mais le samedi le plus proche sur la place du champ de foire.
Rituel spirituel à Cocheren
Les pèlerins qui empruntent les chemins de Saint-Jacques de Compostelle situés en Moselle-Est ont pris pour habitude de faire une halte sur les hauteurs de Cocheren, là où se trouve l’ancienne chapelle Sainte-Hélène, détruite par des affaissements miniers dans les années 1990 et depuis symbolisée par un porche en verre, une plaque de marbre accrochée à un rocher et une sculpture en bois de Sainte-Hélène. C’est à ses pieds que les pèlerins déposent une croix fabriquée quelques minutes plus tôt à l’aide de prêles, plante connue pour ses vertus médicinales. La colline du Hérapel, qui culmine à plus de 330 mètres d’altitude, abrite en effet plusieurs champs de prêles d’hiver, plante très rare en Lorraine. Ce végétal peut atteindre jusqu’à un mètre de hauteur et garde toute l’année sa couleur vert foncé.
(Source : presse régionale)
Ronde du veilleur de nuit à Fénétrange
Le veilleur de nuit de Fénétrange a dernièrement repris ses rondes en entonnant son célèbre chant.
Instauré au Moyen-âge, le veilleur de nuit avait pour mission de veiller à l’extinction de tous les feux, afin notamment de limiter les risques d’incendie et de chasser manants et autres personnes indésirables qui n’avaient pas le droit de résider à l’abri des murs de la ville fortifiée pendant la nuit. A noter enfin qu’un veilleur de nuit vêtu de la tenue officielle et ancestrale effectuait encore ses rondes à Fénétrange jusqu’au milieu du XXème siècle. Un fait rare en Lorraine.
Procession ancestrale à Grosbliederstroff
A découvrir jusqu’au 25 septembre 2010 les vendredis, samedis, dimanches (uniquement en juillet/août), ainsi que les jours fériés, à la tombée de la nuit dans les ruelles tortueuses de la cité médiévale mosellane.
Une procession s’est dernièrement déroulée entre les églises de Kleinblittersdorf et de Grosbliederstroff au son des cantiques religieux entonnés par les paroissiens.
Il s’agit en réalité d’une tradition ancestrale appelée Bittage ou Rogations, du latin « rogare », qui signifie « demander ». Les Rogations se substituent d’ailleurs à la célébration romaine des Robigalia destinée à protéger les céréales de la maladie et de la rouille. Les prières d’intercessions, qui sont ainsi exprimées au cours des processions de ce type, autrefois à travers la campagne et les champs, ont généralement lieu au cours des trois jours qui précèdent l’Ascension dans le calendrier liturgique chrétien. A Saint-Avold, les premiers documents qui font état des Rogations datent de la fin du Moyen-âge. Avant Vatican II, ces trois jours marquaient le commencement d’une période de trois semaines pendant laquelle la célébration des mariages était interdite, car les fidèles observaient un jeûne. Au cours de la procession, les croyants demandent à Dieu de bénir et de faire fructifier les travaux des champs. Leurs prières peuvent être accompagnées d’une bénédiction de la terre, des champs et des instruments de travail agricoles.
La légende du Trésor de l’Abbaye de Gorze
Gorze est un bourg chargé d’histoires effrayantes à l’image de celles de la Maison des sept pendus, du moine chasseur, de l’apparition de l’enfant mort ou encore du Trésor de l’abbaye.
Le Jugement dernier sur le tympan de la Chapelle Saint-Stéphane de l’Abbaye de Gorze (Crédits photo : Wikipédia)
Située à proximité de Metz, l’Abbaye de Gorze était jadis riche et puissante. Son rayonnement européen avait également pour effet de susciter des convoitises. Redoutant une attaque surprise qui les auraient piégés dans leurs murs, les moines auraient construit un souterrain entre l’abbaye et le Bois des Prêtres pour fuir et se mettre à l’abri sans être vus par les assaillants. Lorsque vînt le jour où l’abbaye fut attaquée, les moines empruntèrent le tunnel emportant avec eux toutes leurs richesses. La légende raconte que pour les punir d’avoir eu ce réflexe vénal, le Malin les aurait empêchés de sortir, les laissant mourir avec leur or dans le souterrain. Le diable s’empara alors de leur trésor.
La sortie du souterrain légendaire se trouve dans les sous-bois, au niveau du trou Robert Fey. Il s’agit d’une cavité naturelle créée par la rupture de la roche. Celle-ci est composée d’un puits de sept mètres de profondeur et d’un boyau long de 40 mètres, fait de deux galeries disposées en vis-à-vis, qui semble partir en direction de l’abbaye. Un kilomètre et un dénivelé de soixante mètres séparent les deux extrémités, ce qui rend l’hypothèse d’un passage assez peu probable.
A noter enfin que la cavité Fey est peuplée de petits et de grands Rhinolophes, deux espèces de chauve-souris protégées.
La Parade du Graoully
Le dimanche 16 mai, le mythe et la procession ancestrale du Graoully seront ressuscités et surtout revisités par le Centre Pompidou-Metz. Le musée les livrera en effet aux petits Messins, dont l’imaginaire constituera une voie royale vers l’art contemporain.
S’il est bien une légende assimilée à Metz, ville aux 3 000 ans d’histoire, c’est bien celle du Graoully, terrifiant dragon. Cette « effigie ridicule et terrible aux enfants, avec des horrifiques mâchoires que l’on fait terrifiquement cliqueter » selon les écrits du XVIème siècle de l’humaniste François Rabelais, était pendant le Moyen-âge et la Renaissance portée en procession dans toute la ville puis fouettée par les enfants en signe de détestation. Sa réplique se trouve aujourd’hui dans la crypte de la cathédrale de Metz.
En effet, selon la légende, Saint Clément fut envoyé par Saint Pierre pour évangéliser Metz. Mais il découvrit à son arrivée de nombreux serpents installés dans les ruines encore fumantes de l’amphithéâtre qui était pourtant l’un des plus grands du monde romain. L’arrivée de Saint Clément à cet endroit précis, dans cette enceinte où se produisaient les jeux du cirque, à savoir des chasses avec des animaux sauvages et des humiliores avec des crucifixions et des bûchers, n’est pas un hasard. Celui qui fut le premier évêque de Metz, réussi à soumettre le plus grand d’entre eux, le fameux Graoully, qu’il conduisit sur les bords de la Seille pour le noyer.
On perçoit à travers cette légende une symbolique évidente. Le Graoully, montre hideux qui représente les anciennes religions païennes, est terrassé par Saint Clément, envoyé de Rome, signifiant ainsi le triomphe du christianisme. L’évangélisation de la ville est alors accomplie.
Cette légende sera le fil conducteur de la parade du Graoully, qui reliera le centre historique au Centre Pompidou-Metz, construit lui-même non loin de l’ancien amphithéâtre romain. De quoi montrer que l’un ne tourne pas le dos à l’autre, que la cathédrale du XIIème siècle ne s’oppose pas à celle du XXIème siècle. Pour faire, le départ du cortège est donné à 10 heures Places d’Armes. Tous les participants, parents et enfants, devront avoir revêtu un t-shirt blanc. Des crécelles et autres jouets bruyants seront alors distribués, afin de faire le plus de bruit possible. De quoi réveiller une autre tradition de Lorraine. Le cortège accompagnera une effigie du Graoully de presque trente mètres de long réalisée dans un atelier de Maxéville, près de Nancy. Le monstre aux couleurs de la ville, c’est-à-dire blanc et noir, sera porté par une vingtaine de personnes qui le feront onduler.
En attendant le déroulement de cette manifestation, nous pouvons que nous réjouir de voir revivre cette tradition ancienne et populaire. Nous regrettons toutefois qu’elle ne s’apparente pas à sa forme originelle, à savoir une procession religieuse. Il sera intéressant en tout cas de constater d’un point de vue sociologique si le Graoully, autrefois détesté et craint, ne sera pas au XXIème siècle adulé et loué. De la toiture de la gare de Metz, dont on dit qu’elle serait faite de ses écailles, aux caves des maisons de la ville où il rôderait encore pour effrayer les enfants qui ne seraient pas sages, son ombre continue de planer encore aujourd’hui sur une ville plusieurs fois millénaire …
Légendes du Fintersbach
Le lieu-dit du Finsterbach, à Enchenberg, dans le Bitscherland, est source de nombreuses légendes. La signification du mot « Finsterbach », qui vient de « Finster » qui signifie « sombre », ou encore de « Finsternis » qui veut dire « ténèbres », a en effet donné libre cours à des créatures fantastiques comme le Finsterbachmännel, un lutin volant, le S’Schniebiwel, lutin malfaisant qui sautait sur le dos des voyageurs afin de se faire transporter, ou encore le Wilde Jäger, chasseur fantôme sauvage qui fréquentait également les environs.
Bloch
28 septembre, 2013 à 21:13
Une des nombreuses anecdotes lues dans « Zoom sur saint Nicolas, un autre regard sur le Grand Patron des Lorrains » de Denise Bloch et Jean-François Tritschler. En octobre 1944, l’adjudant-chef Legrand de la 2e D.B., stationne son char à Brouville près de Baccarat. Dans une maison abandonnée, il trouve une statue de saint Nicolas. Persuadé qu’elle va le protéger, il l’emporte avec lui. Cette statue assiste à la libération de Strasbourg, quand le 23 novembre 1944, Jean Nohain, puisqu’il s’agit de lui, est blessé au visage. Toutefois il s’estime miraculé et sa blessure ne l’empêchera pas de faire une brillante carrière à la télévision. En 1995, son fils viendra restituer la statue à Brouville.
Groupe BLE Lorraine
4 octobre, 2013 à 19:50
Des légendes d’Attila et de Metz
Le Pays Messin regorge de contes et légendes. On trouve notamment deux légendes liées au passage d’Attila à Metz et à la chute de l’Empire romain d’Occident.
A cette époque trouble, Metz s’appelait encore Divodorum Mediomatricum, autrement dit la « Ville des dieux du peuple du milieu », nommé ainsi par Jules César, pour lui trouver une place entre les Leuques, à Toul, et les Trévires, au Nord.
En 451, Attila partit de l’Europe centrale à la tête d’une énorme coalition qui réunissait un quart de Huns, trois quarts de Gépides, Ostrogoths, Skires, Suèves, Alamans, Hérules, Thuringiens, Francs, Burgondes, Alains et quelques Sarmates. Il s’empara de Tullum Leucorum (Toul), Dieuze et Scarpone (Dieulouard), avant de remonter sur Metz. Il avait une première fois foncé sur Metz mais s’était heurté aux remparts gallo-romains de la cité. Il y retourna donc après avoir appris qu’une partie des murs s’était effondrée. Les hordes de huns, composées de milliers de cavaliers, n’avaient en effet aucune tactique de siège. Les habitants furent massacrés et la ville fut rasée, à l’exception de l’oratoire Saint-Etienne. Construit en pierre en 415 et sans doute isolé des habitations, il échappa certainement aux incendies. La chute de Metz, qui intervint le 7 avril 451, eut une portée considérable dans tout l’Empire romain.
Une autre histoire relative aux Huns nous vient de Marsal. Il s’agit de la légende de Saint Livier, saint céphalophore comme Saint Denis à Paris et Saint Lucien à Beauvais. Commandant de l’armée des défenseurs, il fut capturé à la chute de Metz. A force de plaider pour les prisonniers et la liberté des orphelins, il finit par énerver un chef hun. A tel point que le 24 décembre, il fut décapité, tout comme ses compagnons Agence et Purgence, sur les hauteurs de Marsal. Selon la légende, il ramassa sa tête qui fit jaillir une source, remonta la colline et planta sa crosse qui devînt le chêne de Saint-Livier. Epouvantés, les Huns s’enfuirent de Marsal.
Groupe BLE Lorraine
27 juillet, 2014 à 18:12
Des légendes de Mécleuves, en Pays Messin
De nombreuses légendes entourent le village de Mécleuves, en Pays Messin. En voici quelques-unes :
Le diable en visite
Un jour, frappant à la porte du maire, le diable fut reçu par la belle-mère du premier magistrat. Epouvanté par la laideur de cette femme, il eut un mouvement de recul. L’ayant reconnu, celle-ci claqua la porte sur ses griffes, puis saisit un fer rougi au fourneau pour griller les griffes de Satan qui hurla « O, mes cleuves ! » (O mes ongles !). D’où le nom du village.
Les jeteurs de sorts
Les habitants de Mécleuves sont surnommés les « Blancs bâtons », du nom de l’instrument utilisé par les anciens qui se livraient à la magie noire. Pour jeter leurs sorts, ils utilisaient soit une branche d’acacia ou de coudrier coupée d’un seul coup avec un couteau ou une hache neuve pendant la deuxième phase de la lune, soit un bâton en bois dur, percé par une tige d’acier magnétisée, doté d’un grand pouvoir.
L’écurie envoûtée
Dans les années 1870, le paysan de l’une des fermes de Mécleuves lâcha comme chaque matin ses bêtes pour qu’elles aillent à l’abreuvoir. Une bonne femme à la fontaine, qui observait le jeune cheval qui caracolait en tête, proféra quelques menaces en patois. Le lendemain, le cheval se cassa une jambe. Quelques jours plus tard, une vache mourut, puis à nouveau un cheval.
Le paysan envoya alors son commis quérir le devin, un berger de Varize. L’homme s’enferma dans la grange, ingéra un verre de vinaigre et se mit à vociférer. Il ressortit, fit enlever la pierre qui surmontait la porte de l’écurie et en retira un nid fait de cheveux de femme, dans lequel logeait une grande araignée. Le sort fut levé. Il était temps, la prochaine victime devait être le paysan lui-même !
Le trésor englouti
A la sortie du lieu-dit Lanceumont, en direction de Mécleuves, la route se fait étroite et descend jusque dans une sorte de cuvette naturelle, toujours marécageuse.
Un jour, en l’an 1804, trois calèches gardées par des hommes en armes, venant de Courcelles-sur-Nied, s’approchèrent du passage délicat. La première passa, de justesse. La seconde, lourdement chargée, glissa, patina et tomba dans le fossé …avant de s’enfoncer mystérieusement dans le sol, précisément entre l’actuel court de tennis et la Boudière. Le cocher de la troisième voiture, affolé par le phénomène, fit demi-tour à toute allure. La voiture disparue contenait le solde des régiments de l’Empereur. Le trésor n’a jamais été retrouvé.
(Source : RL du 20/07/2014)
fumaneri claudine
16 janvier, 2018 à 13:42
notre association « Réussir Ensemble » à Yutz ,allons avoir une année sur le thème « cultures et traditions lorraines » ,j’ai trouvé votre site très intéressant …je vous en remercie
bien cordialement….
Claudine
Becker
31 mai, 2019 à 21:30
Bonjour
Quelqu’un a-t-il entendu parler de la légende de la femme sauvage (ou Wildfrauloch) à Etzling ? Cela se passe en 1635.
Je fais des recherches sur ce sujet.
Cordialement
wagner
5 décembre, 2020 à 12:33
Bonjour, j’ai eu l’honneur et le plaisir de me voir dédicacer « Récits et légendes de Lorraine » par l’Abbé Jacques Léoutre, mon aumonier de l’époque (1962). J’adore toutes ces légendes.
Daniel Dubourg
22 juin, 2021 à 16:27
Bonjour ! j suis à la recherche d’un tout petit conte (Rombas) que j’ai égaré. IL s’agit, je crois, des Tiffenottes ou de quelque chose dans le genre. Qui pourrait me renseigner ? Merci !
Paranormal Vosges 88
31 mars, 2024 à 11:37
Super ces légendes