La Lorraine semble avoir bien négocié le virage du développement durable et des énergies renouvelables en ce début de millénaire. En témoignent, la multiplication des éco-parcs et des éco-quartiers dans notre belle province, ainsi que l’implantation de nombreux parcs éoliens et les initiatives en matière de photovoltaïque et de géothermie. Il est plus que certain que ce domaine sera l’une des grandes forces de la Lorraine de demain, une province qui se veut pionnière et exemplaire pour ce qui est de la protection de l’environnement.
Une ferme solaire en Moselle-Est
Les élus de la communauté de communes de Freyming-Merlebach ont dernièrement décidé de créer une régie pour gérer une ferme solaire qui va voir le jour sur le site de l’ancienne carrière à sable des Houillères du Bassin de Lorraine (HBL). Après avoir reçu des offres d’entreprises privées, qui proposaient de rétrocéder à la collectivité un loyer annuel allant de 40 000 à 100 000 euros en cas de concession, les responsables mosellans ont estimé qu’il serait plus intéressant de créer une structure intercommunale. En effet, après avoir déduit les frais d’exploitation et le remboursement de l’annuité bancaire, le bénéfice net pour la communauté de communes variera entre 800 000 euros et 1 millions d’euros par an !
A noter que le projet devrait rapidement prendre forme puisque pour bénéficier d’un tarif de 37,366 centimes d’euro/KwH, garanti pendant vingt ans, les élus doivent signer un engagement avant le 31 décembre 2011 avec ErDF. C’est sur une surface de 11 hectares que seront installés 25 000 panneaux photovoltaïques, capables de produire 5,88 millions de KwH, moyennant un investissement de 17 millions d’euros. Le projet, qui ne devrait pas avoir d’impact sur l’environnement, ne sera cela dit pas non plus porteur d’emplois. Il y aura sans doute une personne chargée de l’entretien du site, notamment pour défricher les mauvaises herbes qui pourraient recouvrir les panneaux. C’est tout.
Contrairement à d’autres installations de production électrique comme les éoliennes, une ferme solaire s’intègre bien dans son environnement, avec l’avantage d’être totalement silencieuse et d’avoir un impact minime sur le paysage. Bordée de haies, sur les hauteurs de la carrière à Freyming-Merlebach, elle sera presque invisible, tout en rapportant un maximum de bénéfices.
(Source : presse régionale)
Un nouveau parc éolien à Berviller
Le parc éolien d’Energies Services Creutzwald réalisé sur les hauteurs de la petite commune de Berviller-en-Moselle a dernièrement été inauguré. 5 éoliennes d’une hauteur à l’axe du rotor de 100 mètres et d’une longueur de pale de 41 mètres dominent désormais fièrement les environs, pour un investissement estimé à 15 millions d’euros. D’un poids total de 272 tonnes, ces géants ont une durée de vie de 20 à 25 ans. La puissance installée ici est de 2 mégawatts par éolienne.
Une résidence écologique à Metz
La résidence de la Colline a dernièrement été inaugurée à Metz-Bellecroix, sur un ancien terrain de plus de 2 hectares destiné aux officiers canadiens dans les années 1950. Labellisée « Haute Performance Energétique », elle compte 35 logements répartis dans 5 bâtiments à taille humaine, avec des espaces qui garantissent la convivialité. Un modèle en matière de protection de l’environnement pour un coût de 4,27 millions d’euros. La résidence est en effet ancrée au sein d’une végétation dense. Les restes de démolitions des anciens ouvrages ont de même été utilisés afin de réaliser des buttes nécessaires à l’isolation phonique. Les toitures végétalisées servent enfin à isoler complètement les habitations et à favoriser la rétention d’eau.
(Source : presse régionale)
Energies renouvelables et travaux dans l’agglomération de Sarreguemines
La Communauté d’Agglomération de Sarreguemines Confluences (CASC) envisage de signer un partenariat avec Néon Direct Energie pour la construction d’une ferme photovoltaïque sur l’ancienne décharge de Folpersviller. C’est en effet la seule société qui ait formulé une proposition concrète qui pilote l’ensemble des compétences nécessaires à la conception, la réalisation, le financement et l’exploitation d’une telle installation photovoltaïque. Le contrat s’articulerait autour d’un bail emphytéotique administratif qui mettrait à disposition de Néon Direct Energie le terrain pour le projet. A noter que cette ferme pourrait générer d’importantes recettes fiscales pour la collectivité. Par ailleurs, la CASC a décidé de procéder à l’agrandissement de la déchetterie de Sarreguemines. Enfin, les travaux de mise à 2X2 voies de la route nationale 61 entre le giratoire de Woustviller et la sortie de l’autoroute A4 à Hambach seront engagés avant la fin de cette année.
Du bois pour la maison de retraite
L’association Jacques Prévert construit actuellement à Behren-lès-Forbach un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de 79 lits. Le bâtiment sera entièrement climatisé avec une ventilation double flux, un système de récupération de chaleur et de production d’eau chaude sanitaire solaire. Mais sa plus grande particularité réside dans le fait qu’il sera entièrement réalisé en bois, privilégiant ainsi la qualité environnementale. Le tout pour un montant de 10 millions d’euros. Située à l’emplacement de l’ancienne gendarmerie et sur des terrains communaux, la future maison de retraite comprendra trois corps de bâtiments sur trois ou quatre niveaux. D’une superficie de 6 500 mètres carrés, cet EHPAD, qui ouvrira ses portes début mars 2011, devait générer 70 emplois. En attendant la fin des travaux, l’association Jacques Prévert a annoncé avoir d’autres projets de construction en bois, comme trois opérations de résidences pour séniors à Spicheren, Grosbliederstroff et au Val-de-Guéblange.
(Source : presse régionale)
Eco-lotissement en bois à Koenigsmacker
Un éco-lotissement, baptisé « Le Domaine de la forêt », est actuellement en train de voir le jour à Koenigsmacker. Ce dernier bénéficie d’une situation agréable à l’arrière de la Cité des Officiers et en bordure de forêt, tout en étant à proximité des axes routiers. A 13 km de l’Allemagne et aux portes du Luxembourg, Koenigsmacker est une petite ville rurale avec les services d’une grande agglomération. Ce lotissement d’un nouveau genre est exclusivement dédié aux maisons à ossature en bois. La finalité est ainsi de voir se construire des habitations en harmonie avec le cadre naturel dans lequel elles sont implantées. L’idée de ce concept est de proposer un lotissement de petite taille avec de faibles consommations énergétiques, voire BBC (Bâtiment Basse Consommation) pour ceux qui le désirent. A noter que la technique d’isolation utilisée fait diminuer les dépenses de chauffage, de l’ordre de 200 euros par an pour une maison de 100 mètres carrés. Cette démarche de développement durable présente par ailleurs un autre avantage, celui de la modularité, dans la mesure où la maison pourra s’agrandir facilement au gré des envies ou des besoins avec des extensions sur mesure. Les premières réalisations à Koenigsmacker devraient enfin voir le jour au cours du premier semestre 2010.
Développement durable et valorisation du patrimoine local
Les anciens intégraient déjà la conception bioclimatique dans leurs bâtis en se servant des reliefs existants et de matériaux naturels. Leurs villes et villages étaient par exemple ceinturés par des vergers. Ils exploitaient de même les ressources locales comme la paille, le torchis, le grès rose des Vosges ou encore le calcaire, chaque commune disposant de sa carrière. Ces matériaux naturels favorisaient en effet l’évaporation de l’eau. A partir des années 1970, la mise en œuvre de matériaux modernes, certes plus pratiques et à première vue plus isolants, empêcha l’humidité de sortir en créant rapidement des dégâts. Depuis, de nouvelles solutions alternatives sont apparues. Parallèlement, le développement durable a poussé les réflexions écologiques encore un peu plus loin, si bien qu’aujourd’hui l’enjeu n’est plus d’étaler les villages avec des lotissements, mais bien de faire du renouvellement urbain en conservant le patrimoine et en réhabilitant les vielles bâtisses. Les trois piliers de la construction ont dorénavant une dimension patrimoniale, technique et énergétique.
Dans le Pays de Sarrebourg, dans ces contrées appuyées sur les contreforts des Vosges mosellanes, les légendaires colombages sont ainsi remis en avant. Cela dit, il existe d’autres potentiels à exploiter, comme le travail de la pierre avec des savoir-faire qui se perdent, mais aussi la menuiserie, les charpentes traditionnelles…
En Lorraine, la maison bloc comprend l’habitation et la ferme sous le même toit avec un usoir semi-public servant à la fois au stockage du bois et du fumier et aux activités agricoles. L’usoir, véritable spécificité lorraine, tient en outre un rôle social, dans la mesure où l’on retrouve parfois un banc le long de la façade. La réhabilitation de tels bâtiments consiste à sauvegarder les particularités du patrimoine local, à savoir pierre taillée, pan de bois, murs anciens et autres cadrans de fenêtres, à garder les ouvertures qui existent, voire à en concevoir de nouvelles cohérentes et peu choquantes. Ainsi, d’une grange, il est possible d’imaginer des aménagements contemporains uniques, et si nécessaire, de réaliser une structure secondaire.
(Source : presse régionale)
Le petit éolien a le vent en poupe
Alors que c’était un marché de niche il y a encore deux ans, les produits sont désormais bien calibrés pour les particuliers. Par exemple, avec un produit classique de 5 kWh, l’industrie du petit éolien peut fournir 70 % des besoins en électricité d’une famille de 4 personnes. Avec un mât qui mesure moins de 12 mètres de haut, une petite éolienne ne fait pas plus de bruit qu’un lave-vaisselle. Elle revient en outre en moyenne à 23 000 euros, mais il possible de déduire 8 000 euros en crédit d’impôt. Il faut de plus compter en moyenne 10 ans pour avoir un retour sur investissement.
Cette solution, c’est celle qu’à choisi un pisciculteur lorrain à Hattigny, dans le Pays de Sarrebourg, afin de subvenir à ses besoins en électricité. Grâce à ce patrimoine piscicole creusé au XVème siècle par des moines cisterciens, notre homme arrive à produire pour la pêche de loisir 10 tonnes de poissons par an, notamment des carpes, des gardons, des tanches, des brochets, des perches et des sandres.
Mais il a besoin de courant pendant les périodes de pêche. Ainsi, en novembre, alors que la nuit tombe rapidement, la lumière s’avère nécessaire, tout comme l’oxygène fourni par des générateurs qui fonctionnent à l’électricité. Avant l’installation de l’éolienne, ce sont des groupes électrogènes qui étaient utilisés, mais ce procédé est polluant et cher. Tandis que l’éolienne génère du courant en continu, stocké sur 10 batteries de 200 ampères installées dans le local de pisciculture. Cette technologie permet également de disposer de 2 ou 3 jours d’autonomie. Cela dit, comme l’exploitation piscicole se trouve dans un couloir de vent entre les éoliennes de Foulcrey et la crête des Vosges, il est extrêmement rare qu’il n’y ait pas de vent.
Après l’installation de son éolienne, le pisciculteur a maintenant d’autres projets. Il envisage ainsi de créer une école de pêche en partenariat avec Center Parcs. Par ailleurs, il va prochainement s’engager dans une démarche biologique, afin d’obtenir un label et pour peut-être vendre le poisson à la consommation.
En attendant, une partie de la production va être transformée en filets fumés et en rillettes, en collaboration avec le domaine de Lachaussée dans la Meuse.
Nouveau bâtiment écologique à Faulquemont
Après Domofutura à Morhange, actuellement en cours de construction et qui bénéficie des meilleures technologies afin de préserver l’environnement, le Brafer, qui va prochainement voir le jour du côté du parc d’activités du district urbain de Faulquemont, constitue une nouvelle structure ayant les mêmes caractéristiques. Les travaux devraient débutés au mois de juin et s’achevaient fin 2011.
Le Brafer est en réalité un bâtiment relais administratif dédié à la formation et aux énergies renouvelables. Il devrait accueillir en particulier le siège social de Viessmann France. Il sera réalisé sur l’actuel parking situé devant l’usine locale, moyennant un investissement de 11 millions d’euros. Cette construction à très basse consommation intégrera des façades extérieures en ayant largement recours à une ossature en aluminium et au triple vitrage. Les pans des façades seront de même recouverts de panneaux associant résine et fibre de bois. Dans le but de rehausser l’aspect extérieur, des couleurs primaires sont prévues pour souligner les ouvrants extérieurs. L’eau de pluie sera en outre récoltée à partir de la toiture végétale. Ce système permettra ainsi d’arroser les abords et d’alimenter les sanitaires du bâtiment. La structure comportera également une dalle active qui abritera un réseau de circulation d’eau chaude ou froide en fonction de la saison. Une ventilation double flux, ainsi qu’une pompe à chaleur serviront à réguler l’air interne dans l’immeuble.
A noter qu’un centre logistique de 19 000 mètres carrés sera également réalisé à proximité du Brafer, pour un montant lui aussi de 11 millions d’euros. Il permettra d’y implanter une partie des lignes de production de l’entreprise. Les travaux ont dernièrement débutés.
(Source : presse régionale)
Sarreguemines : aménagement de l’écozone de la Rotherspitz
Le chantier de l’écozone de la Rotherspitz a dernièrement commencé à Sarreguemines. Il s’agit pour le moment de travaux de terrassement destinés à aménager une nouvelle voirie pour un projet alliant écologie et économie, à savoir une zone avec une forte implication végétale, un aménagement paysager prononcé et une route d’accès éclairée par des leds.
Un éco-quartier sera par la suite construit. Ce dernier fera la part belle aux matériaux écologiques, afin de favoriser les économies d’énergie et la récupération des eaux de pluies. Prévue sur 4 hectares, l’écozone de la Rotherspitz doit accueillir un hôtel deux étoiles de 60 chambres avec un restaurant, un fast food, un ensemble de bureaux destiné au secteur tertiaire, six pavillons individuels, deux collectifs de six logements et enfin six maisons de ville. L’hôtel, qui sera situé en lisière de forêt, complètera l’offre existante en permettant l’accueil d’un bus ou l’organisation de séminaires et d’importantes manifestations sportives. A noter enfin que lorsque tous ces équipements seront prêts, 80 personnes seront actives sur l’écozone. 150 places de stationnement sont par ailleurs programmées.
(Source : presse régionale)
Une chaudière biomasse pour Center Parcs
Le Domaine des Trois-Forêts est le premier d’une nouvelle génération de Center Parcs conçus comme des modèles de développement durable. Il est ainsi équipé d’une chaufferie de 14 700 MW alimentée par le bois lorrain. Cette dernière, qui pèse pourtant 85 tonnes et fait 8 mètres de haut, 7 de long et 4 de large, est dissimulée et partiellement enterrée afin de ne pas gâcher la qualité architecturale du site. D’un montant de 2,5 millions d’euros, elle a été confiée à Cofely, filiale du Groupe GDF-Suez. Le choix du bois n’est pas anodin. Il offre en effet de multiples avantages. Outre l’aspect écologique, c’est un moyen de s’assurer une maîtrise des coûts énergétiques à long terme, d’autant plus que ces derniers constituent le troisième poste de dépenses pour un site comme Center Parcs. Ce choix permettra donc au site de ne pas être exposé à l’explosion attendue du prix des énergies au cours des dix ou vingt prochaines années. Les tarifs ont par ailleurs été négociés pour vingt ans avec Cofely. Le bois est de même un moteur d’intégration dans le tissu économique local, dans la mesure où les plaquettes qui alimenteront la chaudière proviendront des forêts situées dans un rayon de 70 km autour d’une plateforme constituée à Cirey-sur-Vezouze. Avec une consommation annuelle estimée à 5 200 tonnes de bois, un tel investissement devrait contribuer à créer des emplois et à renforcer la filière bois en Lorraine. A noter que tous les équipements collectifs, comme l’Aqua Mundo, le dôme central ou encore les restaurants, seront chauffés par ce système assurant 90 % des besoins énergétiques, complété par une chaudière à gaz, pour une production calibrée à 14 700 MW par an. Des cellules photovoltaïques seront également intégrées à la toiture pour une production additionnelle de 10 MW par an. Il s’agit d’un équipement pionnier en matière de développement durable qui servira ensuite de modèle aux installations, dont seront à l’avenir dotés tous les Center Parcs. La chaufferie à bois permettra enfin d’éviter le rejet dans l’atmosphère de plus de 2 800 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 1 600 voitures.
(Source : presse régionale)
La direction régionale de SPIE-Est s’implante à Metz
Leader européen des services en génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie et des systèmes de communication, SPIE aménage le cadre de vie des collectivités et des entreprises en les accompagnant dans la réalisation et la maintenance de leurs installations. Le groupe, qui a généré un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros en 2008, emplois 29 000 personnes dans 28 pays. SPIE-Est intervient dans l’Est de la France et en Allemagne. Les salariés de la direction de cette filiale sont répartis dans différentes agences situées à Laxou, Champigneulles et Uckange. Au début de l’année prochaine, l’ensemble des 450 collaborateurs de ces agences sera réuni dans un bâtiment à la conception novatrice sur un terrain de la zone d’activités de la Grange-aux-Bois, juste à l’entrée du parc d’exposition de Metz-Métropole. La place de Metz a été choisie par la direction en raison de sa position stratégique et de son accessibilité par le futur réseau de transport en site propre de l’agglomération. La structure sera irréprochable en termes de confort et de respect des normes 2020 du fameux Grenelle de l’Environnement. A noter que les travaux ont démarré en novembre dernier et devraient s’achever fin 2010. Ils concernent ainsi la réalisation de deux bâtiments tertiaires dotés au total de 6 000 mètres carrés de plateaux et d’une halle technologique. Les façades viendront enserrer des châssis vitrés. Le tout sera élevé dans des volumes compacts afin de limiter les déperditions d’énergie. La structure intégrera enfin gestion des eaux pluviales, pompe à chaleur alimentée par des sondes géothermiques, toitures végétalisées et panneaux photovoltaïques.
(Source : presse régionale)
blogerslorrainsengages
23 avril, 2010 à 18:34
A noter également sur ce thème, l’essor et la multiplication des fermes solaires et photovoltaïques en Lorraine. Certains agriculteurs semblent en effet avoir trouvé dans la production d’électricité de manière écologique une source de revenus et un pari pour l’avenir. La puissance de ces fermes équipées de panneaux solaires (la plupart du temps posés sur les hangars agricoles) varie d’une exploitation à l’autre, certaines pouvant alimenter un village entier.