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L’INSEE contre-attaque !

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L’empire INSEE durcit le mouvement aussi bien à Paris que dans la galaxie des régions. Partout, ses agents sont en ordre de marche et se préparent pour la bataille. Mais la guerre ne fait que commencer…

En effet, près de 1000 agents statisticiens ont manifesté hier à Paris pour protester contre la délocalisation programmée de leurs services à Metz, cette mesure visant à compenser les conséquences de la restructuration des armées. Même si un progrès notable pouvait se laisser entrevoir dans le discours des dits agents, puisque ne plaçant plus systématiquement leur future destination au centre de leur revendication et de toute leur colère, certaines affiches arboraient toujours, non sans ironie, des allusions à Metz de bonne facture comme « La Metz n’est pas dite ». Non, en effet, et afin de corroborer cette théorie, une pétition a été lancée le 2 octobre dernier. A ce jour, elle a déjà recueilli plus de 13 000 signatures ! Si bien que pour peser de tout leur poids, les 5600 fonctionnaires de l’INSEE et les 2600 « agents extérieurs » ont été appelés à stopper le travail. Pire, on observe également un fort taux de participation dans les régions. Ainsi, 80% des 300 agents lillois ont d’ores et déjà déposé un préavis. Un suivi similaire s’est organisé à Besançon. La machine de guerre INSEE s’est donc véritablement mise en marche. Mais certaines contradictions dans ses arguments peuvent encore l’arrêter, tout du moins la freiner.

 

En effet, si pour de nombreux statisticiens cette délocalisation est une décision arbitraire pour compenser une autre décision arbitraire, ils considèrent que ce transfert les amputera de tous les contacts professionnels extérieurs nécessaires pour la connaissance des dossiers et des études qu’ils mènent. Mais alors dans ce cas, le gouvernement français n’a qu’à les délocaliser eux-aussi, ces contacts professionnels, Metz et la Lorraine ne s’en porteront pas plus mal ! De même, les agents de l’INSEE et leurs acolytes des organismes qui leurs sont associés ou affiliés revendiquent une plus grande indépendance vis-à-vis du pouvoir. Et bien justement, en s’installant à Metz, ils s’en éloigneront du pouvoir central omnipotent de Paris ! L’INSEE se la jouerait donc rebelle ? Enfin, ces mêmes personnes reconnaissent à travers leurs représentants syndicaux que la fonction publique doit aller là où il y des besoins et se disent favorables à l’aménagement du territoire. Dans ce cas, il faudrait quand même qu’ils nous expliquent pourquoi ils ne veulent pas venir notre belle région. Car, apparemment, on ne les envoie pas pour faire du shopping au centre Saint-Jacques, mais bien pour une mission d’ordre public et de réaménagement du territoire dans une certaine mesure.

 

Toujours est-il que nos chers agents s’estiment avec raison, cette fois, être de véritables pions qu’on déplace comme sur un échiquier. Hormis les aspects familiaux, que nous avons déjà longuement évoqués dans de précédents articles, les statisticiens craignent également la destruction d’un organisme largement reconnu par delà les frontières françaises.  Cela dit, ils s’enthousiasmeraient enfin pour une réforme qui créerait un véritable pôle à Metz doté agents supplémentaires comme ils le réclament depuis longtemps. D’une part, il paraît que ce transfert doit permettre justement la création d’un tel pôle à Metz. D’autre part, si on nous envoie encore plus d’agents, on ne dira pas non ! Bien au contraire. La compensation n’en sera que plus importante. Et qu’ils ne s’inquiètent pas, contrairement aux rumeurs qui courent, leur directeur ne démissionnera pas. La direction l’a formellement démenti.

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Un commentaire

  1. sesmargot

    5 novembre, 2008 à 11:43

    A noter (je ne l’ai pas encore lu) le dernier Insee Lorraine sur Metz et Nancy.
    :)

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