Santé en Lorraine

Vous trouverez sur cette page tous les articles traitant du secteur de la santé en Lorraine. Entre projets prometteurs, difficultés et menaces, la santé, pilier fondamental du développement et de la qualité de vie d’un pays, sera plus que jamais au cœur du débat politique de demain dans notre province. L’arrivée à l’âge de la retraite des classes du baby boom va poser de sérieux défis à la Lorraine en termes d’infrastructures médicales, de suivi et d’assistance pour une population toujours plus vieillissante. 

Menace sur le service de chirurgie de Lunéville

La publication du décret condamnant 54 hôpitaux n’ayant pas totalisé une moyenne de 1 500 séjours annuels entre 2007 et 2009 plane sur l’hôpital de Lunéville. Même si l’établissement ne fermera pas ses portes, le service de chirurgie pourrait bien être condamné. En effet, en 2009, la structure lorraine avait comptabilisé 1 270 séjours. Cela dit, les hôpitaux situés dans une fourchette comprise entre 1000 et 1500 actes auront jusqu’en 2013 pour rétablir la situation. Plus important encore, l’hôpital de Lunéville pratique énormément de chirurgie ambulatoire et des interventions d’urgence dont la population a besoin. Le centre de soins possède également une maternité. Or, la fermeture de la chirurgie entraînerait dans son sillage celle de la maternité, puisqu’il sera alors impossible de pratiquer des césariennes à Lunéville. Enfin, l’hôpital vient d’être entièrement rénové. Des travaux qui ont été effectué pour un montant de 50 millions d’euros. Il serait donc ridicule de les remettre en cause. 

Etat des lieux des pharmaciens en Lorraine

La question de la démographie des pharmaciens en Lorraine n’est heureusement pas aussi préoccupante que celle des médecins. C’est en tout cas ce qui ressort du diagnostic de la profession qui comptait 2 350 pharmaciens en Lorraine au 1er janvier 2008. 

Deux raisons expliquent cette situation. D’une part, l’installation des pharmacies d’officine est réglementée, ce qui induit une certaine homogénéité de densité, exception faite du département de la Moselle qui affiche une moindre densité. Les quotas d’installation y sont en effet différents en raison du Droit Local. Si bien qu’il n’y a que 86 pharmaciens pour 100 000 habitants en Moselle, contre 94 en Meuse, 102 dans les Vosges et 121 en Meurthe-et-Moselle. Soit une densité globale de 101 pharmaciens en Lorraine, très inférieure à la moyenne française qui s’établit à 117. D’autre part, les pharmaciens formés par la faculté de Nancy sont en majorité originaires du pays. Ils y restent donc plus facilement. Près de 80 % des pharmaciens lorrains sont en effet diplômés de cette université. 

Par ailleurs, les besoins annuels dans les dix ans à venir sont estimés à trente ou quarante pharmaciens, alors que soixante pharmaciens sortent diplômés de la fac de Nancy chaque année et exercent en officine. 

Le rapport met enfin en évidence des difficultés plus importantes dans le Nord de la Lorraine. Dans ces territoires et en particulier en Moselle-Est, les consommations d’actes médicaux sont importantes alors que les pharmacies d’officine sont moins nombreuses et ne comptent pas autant de pharmaciens que ne le prévoit la réglementation. C’est donc là qu’il faut agir en priorité. 

Stérilorr est lancé

La première pierre du grand projet hospitalier lorrain a dernièrement été posée. La nouvelle unité de stérilisation des outils chirurgicaux commune à cinq hôpitaux devrait en effet être opérationnelle dans un an. Comme les unités de stérilisation de certains hôpitaux étaient devenues obsolètes, l’idée de regrouper l’activité pour être plus performant techniquement et financièrement avait été lancée. C’est pourquoi un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) a vu le jour. Il associe le CHU de Nancy, les hôpitaux de Lunéville, de Toul, la maternité régionale et le centre chirurgical Emile-Gallé. D’autres établissements figurent aussi dans le groupement sans pour autant avoir besoin de ses services dans un avenir proche. Pour ce projet, un prêt de 13,2 millions d’euros a été consenti par le GCS. Le bâtiment de 3 000 mètres carrés remplacera celui de l’institut médico-légal. C’est un procédé de production presque entièrement automatisé qui a été choisi pour la future structure. La traçabilité des instruments a aussi été poussée à son maximum. Chaque hôpital sera en effet équipé d’un ordinateur afin de suivre le devenir de ses boîtes. Puis le GCS facturera ses prestations aux différents hôpitaux en fonction de leurs sollicitations. 

(Source : presse régionale) 

Précisions sur le Nouvel Hôpital de Metz

Après vous avoir dernièrement présenté la maternité et le nouveau pôle femme-mère-enfant qui va s’y accoler, nous souhaitons revenir plus en détail sur le Nouvel Hôpital de Metz (NHM), actuellement en construction à Mercy. De quoi changer radicalement le paysage hospitalier lorrain avec également la construction du nouvel hôpital Robert Schuman à Nouilly. Rappelons que le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Metz-Thionville a une capacité d’accueil de 2004 lits et places répartis entre Thionville et Metz. Avec 4 759 personnels dont 539 médecins et un budget annuel de près de 400 millions d’euros, le CHR couvre un bassin de population d’environ 600 000 habitants. Il accueille en outre plus de 100 000 urgences adultes et pédiatriques par an et réalise près de 128 000 séjours d’hospitalisation et plus de 400 000 venues en consultation hors urgences.  Le CHR  a entrepris de reconstruire l’ensemble de son activité de court séjour, aujourd’hui située à l’hôpital Bonsecours, en créant le NHM, un programme de 519 lits et 65 places à Mercy, qui doit ouvrir au printemps 2012. 

Lancement des travaux de la nouvelle maternité de Metz

Moyennant un investissement de 40 millions d’euros et deux ans de travaux, le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Metz-Thionville va bâtir une grande maternité jouxtant le nouvel hôpital public actuellement en construction à Mercy. C’est donc un véritable pôle femme-mère-enfant qui devrait voir le jour au printemps 2012.  

Chaque étage de la future maternité sera relié au Nouvel Hôpital de Metz (NHM) et assurera ainsi une bonne accessibilité aux différents plateaux techniques et aux blocs opératoires. 156 lits ont été prévus. 96 % des chambres en gynéco-obstétrique seront des chambres individuelles équipées de douche, de toilettes et de lavabo. En maternité, les chambres comprendront de même toutes un espace bébé. 

En plus de ce nouveau pôle, le CHR a décidé d’installer une stérilisation centrale afin d’assurer la production de stérilisation des sites de Metz, Thionville et de Briey. Il aimerait bien dans le même temps augmenter le nombre de naissances à Metz et séduire de nouvelles patientes. Pour y parvenir, l’hôpital femme-mère-enfant proposera entre autre une salle d’accouchement dite « nature », proposant aux femmes d’accoucher le plus naturellement possible. 

Tout comme le NHM, l’hôpital femme-mère-enfant sera desservi par le Mettis. La station sera construite face à l’entrée principale du bâtiment qui s’appuiera aussi sur 400 places de parking.

La maternité régionale universitaire de Nancy s’agrandit aussi

Décidément les projets de nouvelle maternité sont légion en Lorraine. Après vous avoir présenté le projet messin, nous vous dévoilons celui de Nancy. 

La première pierre du nouveau bâtiment a dernièrement été posée à la maternité régionale universitaire de la cité ducale. Après dix-huit mois de travaux et pour un montant total des opérations de 21,5 millions d’euros, la nouvelle structure remplacera l’ancien bâtiment Hergortt, du nom de l’initiateur de la maternité régionale en 1907. Un double volume de 10 000 mètres carrés permettra l’implantation de nouveaux services. Situé à proximité du bloc opératoire et de la salle des naissances, cet établissement donnera accès plus facilement aux nouvelles activités médicales. Ainsi, les services de néonatologie moderne (soins intensifs et réanimation), la pharmacie hospitalière, une « biberonnerie », un laboratoire de biologie polyvalente et le secteur de radiologie occuperont les locaux.

Rénovation de l’UMD de Sarreguemines

Depuis plusieurs années, l’Unité pour Malades Difficiles (UMD) de Sarreguemines a entamé une profonde mutation, chaque pavillon étant petit à petit rénové, reconstruit et humanisé. Le pavillon numéro 17 a ainsi été dernièrement inauguré. Ce dernier s’étend sur une surface de 2 297 mètres carrés sur deux niveaux et accueille deux unités de 18 patients chacune. Des patients qui présentent pour autrui un danger tel que les soins, la surveillance et les mesures de sûreté spécifiques ne peuvent être mises en œuvre que dans une unité spécifique. 

A l’intérieur du nouveau pavillon, trois espaces lumineux, colorés, avec de grandes vitres gommant quelque peu le sentiment d’enfermement, ont été aménagés. D’un côté se trouve un lieu de vie, avec des salles d’activité, un espace extérieur clos, le réfectoire et les ateliers cuisine et informatique. De l’autre, c’est l’espace d’hébergement qui a pris place. Les bureaux du personnel soignant, ainsi que deux chambres d’isolement qui rappellent bien qu’il s’agit ici ni d’un séjour d’agrément ni d’une hospitalisation conventionnelle, mais d’une hospitalisation d’office, ont été disposés au centre.  

A noter que les nouveaux pensionnaires des lieux devraient prochainement arriver en provenance d’un autre bâtiment, voué à son tour à la destruction, pour être complètement réaménagé. En attendant, l’inauguration d’un nouveau service au sein de l’UMD, à savoir l’Unité de Soins Intensifs de Psychiatrie (USIP), devrait intervenir à l’automne. Il en existe peu en France. 

Rappelons enfin que l’UMD de Sarreguemines compte 162 lits, soit environ un tiers de la capacité française. 

(Source : presse régionale) 

Un nouveau foyer d’accueil médicalisé

Un nouveau bâtiment viendra bientôt compléter les structures déjà existantes en faveur des personnes handicapées à Saint-Avold. D’une surface de 1 850 mètres carrés, le bâtiment sera composé de 18 chambres en hébergement permanent, d’une en logement temporaire et de six places en accueil permanent sans hébergement. Le coup prévisionnel de cette opération se chiffre à 3,3 millions d’euros. A noter enfin que 20 emplois équivalents temps plein seront créés grâce à l’ouverture de ce foyer d’accueil médicalisé. 

(Source : presse régionale) 

Inauguration d’un Foyer d’Accueil Médicalisé à Enchenberg

Le Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) baptisé « Fleur de vie » d’Enchenberg a dernièrement été inauguré. Plus de 4 millions d’euros ont été nécessaires afin de réaliser ce projet d’envergure qui constitue une première dans le Bitcherland. Les trois unités de couleurs différentes permettent d’accueillir 22 personnes handicapées qui pourront s’y épanouir. A noter que la structure dispose d’une salle de balnéothérapie, d’une salle d’exercice où officient des kinésithérapeutes et d’une piscine de rééducation avec une eau à 34°C. Le FAM d’Enchenberg a en outre permis de créer 27 emplois. Deux autres projets devraient à présent suivre dans le Bitcherland : une maison médicalisée à Rohrbach-lès-Bitche, ainsi qu’une maison de retraite de 65 places, dont 12 consacrées à des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer, à Montbronn. Le permis de construire de cette dernière résidence sera déposé en mai et les travaux seront réalisés avant la fin de l’année. De bonnes nouvelles pour le Pays de Bitche. 

(Source : presse régionale) 

Un désert médical se profile à l’horizon en Lorraine

En effet, en un an, de 2008 à 2009, la Lorraine a perdu 5,5 % de ses médecins avec une hémorragie particulièrement marquée en Meurthe-et-Moselle. L’ophtalmologie est une des spécialités qui subit le plus un déficit chronique. Ainsi, au 1 er janvier 2009, 8 441 médecins étaient inscrits à l’Ordre en Lorraine. Soit 5,5 % de moins qu’au 1 er janvier 2008. La Lorraine a une densité de 298 médecins en activité totale pour 100 000 habitants et 276 en activité régulière pour 100 000 habitants. Ces scores, relativement corrects par rapports aux moyennes françaises, cachent cela dit de fortes disparités départementales. Avec -11,7 %, le département de la Meurthe-et-Moselle a perdu 427 praticiens en un an ! Dans le même temps, ces derniers sont également en recul en Meuse (- 3,1 %), quand la Moselle (- 0,6 %) et les Vosges (+ 0,3 %) arrivent encore à limiter la casse. Les professions médicales ont dernièrement et une nouvelle fois tiré le signal d’alarme. Il faut dire que compte tenu du départ à la retraite des praticiens de la génération du baby-boom, le pire est à venir dans les dix prochaines années, avec une pénurie de praticiens qu’il sera difficile à contenir.

Et plus le temps passe, plus les besoins risquent d’augmenter, dans la mesure où toute action, toute réforme, ne pourra se mesurer dans le temps que 12 ans plus tard, du fait de la longueur de la formation des médecins. Le numerus clausus stagne actuellement à 3 500 nouveaux médecins formés par an. Ce n’est donc que d’ici 12 ans que sortiront les praticiens du numerus clausus à 7 500 !  

Par ailleurs, devant la difficulté et la sélection très sévère en première année de médecine, beaucoup de jeunes Lorrains s’exilent dans des pays étrangers comme la Belgique et même maintenant la Roumanie pour pouvoir recevoir et réussir leur formation. Que dire également des conditions désastreuses d’enseignement de la médecine en France, avec des amphithéâtres bondés et bruyants et où la concurrence est de mise entre des jeunes qui bénéficient du réseau de leurs parents, ceux qui ont les moyens de se payer des cours supplémentaires pour réussir et ceux qui triment sans rien.

Dans ce monde et ce modèle éducatif, tout se monnaye et s’achète, que ce soit des cours ou des places. Un véritable système à deux vitesses s’est ainsi mis en place dans l’indifférence générale. Il est de même intéressant de constater que les jeunes ne veulent désormais plus travailler dans le libéral, en Lorraine plus qu’ailleurs. Chez nous, moins de 10 % des étudiants font ainsi le choix du libéral à la sortie de la faculté de médecine. Même si ce refus est générationnel, le contexte social et économique de la crise fait que les jeunes praticiens sont majoritairement attirés par le salariat, plus sécurisant et moins astreignant. 

En Lorraine, la moyenne d’âge des médecins libéraux est actuellement de 52 ans. Selon la pyramide des âges, une longue période de départs à la retraite a débuté en 2009 et durera jusqu’en 2025. La Lorraine doit donc se préparer à des déserts médicaux. Le manque d’attractivité de notre territoire, injuste mais réel, rend le problème plus aigu encore. Dès lors, que faire pour tenter d’enrayer la désertification en marche ? Les maisons médicales constituent une première solution pour une pratique libérale plus souple. Celle de Vicherey, dans les Vosges, qui regroupe aujourd’hui treize professionnels de la santé, est d’ailleurs un modèle du genre. Mais aujourd’hui, les collectivités locales subventionnent avec parcimonie de telles structures. Le recrutement de praticiens étrangers, qui prend de l’ampleur, peut également constituer une réponse. Ce dernier ne suffira cependant pas à régler le problème à terme. Il faut savoir que la Lorraine est une des destinations privilégiées pour les médecins européens avec le Nord de la France et les régions Paca et Rhône-Alpes. En effet, c’est d’abord en Moselle et en Meurthe-et-Moselle que ces derniers s’installent. A noter que dans le détail, ces médecins étrangers sont d’abord Belges à hauteur de 16,37 %, Roumains (12,04 %) et Allemands. La Lorraine est d’ailleurs avec l’Alsace, le Rhône-Alpes et l’Ile-de-France, le territoire qui concentre le plus de médecins d’origine roumaine. 

(Source : presse régionale) 

30 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    22 novembre, 2010 à 18:41

    Santé en Grande Région : bravo la Lorraine !

    Dans le cadre de la présidence sarroise de la Grande Région, une journée de travail a dernièrement été organisée à Volklingen. Médecins, représentants des hôpitaux et universitaires de Lorraine, de Sarre, de Rhénanie-Palatinat, du Luxembourg et de Wallonie ont ainsi pu échanger leurs points de vue et leurs analyses autour du thème de la santé. Tous les intervenants sont arrivés à la conclusion que le plus gros obstacle des coopérations était l’apprentissage de la langue du voisin. Pourtant cela devrait être une priorité, tout comme la reconnaissance des diplômes permettant de travailler de l’autre côté de la frontière.

    En fin de journée, un débat a réuni les décideurs politiques. Une discussion où la Lorraine a brillé … par son absence. En effet, l’Agence régionale de santé (ARS) avait finalement décidé de n’y envoyer aucun représentant. De quoi passer pour des clowns aux yeux des délégations étrangères… tout en leur manquant de respect. C’est bien, que nos politiques continuent comme cela, on risquerait de s’en sortir !

  2. bloggerslorrainsengages

    4 décembre, 2010 à 17:59

    Chirurgie cardiaque : vers un pôle lorrain ?

    Le service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Bon Secours de Metz pourrait rouvrir en janvier prochain. Les principales interrogations se portent désormais sur la forme et le cadre de cette réouverture.

    Rappelons que le service est aujourd’hui piloté de Nancy par le Pr Jean-Pierre Villemot (CHU) à la demande de Jean-Yves Grall, patron de l’Agence Régionale de la Santé (ARS), elle-même basée à Nancy.

    Selon l’ARS, il s’agira dans un premier temps d’évaluer la situation des techniques, procédures et protocoles utilisés à Metz et à programmer les formations et éventuelles remises à niveau nécessaires des personnels médicaux et paramédicaux.

    L’agence évoque de même la reprise d’activité du service dans le cadre de la création d’un pôle lorrain de chirurgie cardiaque et vasculaire dirigé par le Pr Villemot. Ce pôle serait le premier maillon de la constitution d’une communauté hospitalière de territoire entre le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville. Cette idée, tant redoutée par un bon nombre de professionnels de santé du CHR, semble donc être en passe de se concrétiser.

    Bien entendu, la nouvelle a été accueillie froidement par les syndicats du CHR qui se sont regroupés en intersyndicale pour la première fois de leur histoire. Le CHR doit en effet trouver toute sa place dans le schéma interrégional d’organisation sanitaire et rester une référence en Lorraine-Nord. Le CHR ne doit ainsi en aucune façon devenir une annexe du CHU. Par ailleurs, la perspective d’un projet de construction d’un hôpital transfrontalier à Esch-Belval, qui intéresse beaucoup le maire de Nancy, ne rassure guère les personnels du CHR sur leur avenir.

    A noter enfin que ce nouveau pôle lorrain sera constitué en bi-site, à Metz et Nancy.

  3. bloggerslorrainsengages

    10 décembre, 2010 à 18:36

    Cette influence, ou cette tutelle, nancéienne ne devrait pas signifier pour autant l’abandon du pôle Nord Lorrain de chirurgie cardiaque inscrit au schéma d’orientation sanitaire pour 2013. Reste à trouver, sur le plan messin, une intelligence de complémentarité avec l’hôpital clinique privé Claude Bernard lui aussi agréé pour la chirurgie cardiaque.

    Le sujet est sensible, tant par son aspect sanitaire, qu’humain ou même politique et stratégique. Chacun a ainsi pu le mesurer à l’importance de la couverture médiatique de ces dernières semaines.

    En attendant, c’est l’image de la santé à Metz et la crédibilité de son développement qui en ont pris un coup. Cela au moment même où deux hôpitaux sont en cours de construction aux portes de Metz, l’un pour le nouveau CHR et la maternité au niveau du château de Mercy, l’autre regroupant les hôpitaux privés à but non lucratif à Lauvallières. L’hôpital clinique privé Claude Bernard fait lui aussi l’objet de travaux d’extension. Enfin, le paysage hospitalier messin compte un autre élément stratégique avec la présence de l’hôpital d’instruction des armées Legouest ouvert en très grande partie au public.

    On peut par conséquent se demander si un de ces pôles ne risque pas de sauter.

    Qu’elle que soit la décision, il faudra la mettre en œuvre avec intelligence, car la Lorraine a déjà laissé échapper vers Strasbourg l’hôpital de chirurgie cardiaque infantile qui lui était promis faute d’avoir su jouer l’unité.

  4. bloggerslorrainsengages

    4 janvier, 2011 à 23:59

    L’hôpital Robert Schuman de Metz dans les temps

    Sur la colline boisée de Lauvallières, qui domine Metz, entre Nouilly et Vantoux, la construction de l’hôpital Robert Schuman avance bien. Si bien que le prototype des premières chambres de la future structure de 38 546 mètres carrés a dernièrement été ouvert. Il s’agit d’une chambre à un lit, d’une autre à deux lits, ainsi que d’une salle de soins. Les couleurs sorbet framboise, cocktail orange et mauve sont agréables. Ces locaux provisoires ont été réalisés pour que le personnel, infirmières, médecins … puisse s’approprier le projet et corriger les éventuelles erreurs.

    Tout semble avoir été prévu pour le confort des patients, à l’image du rafraîchissement de l’air, des volets qui se modulent à la demande, des fenêtres qui s’ouvrent sur la nature et des télévisions avec casque pour ne pas gêner le voisin dans le cas d’une chambre à deux lits (soit un tiers des chambres, le reste étant des chambres individuelles).

    A noter que ce nouvel établissement hospitalier, qui sera terminé fin 2012 et dont l’ouverture est prévue en janvier 2013, comportera 395 lits et places. Il sera relié au chauffage urbain avec un système à trois tubes.

    L’hôpital Robert Schuman permettra dans un premier temps de regrouper sur un seul site l’ensemble des activités chirurgicales, d’hépato-gastroentérologie, de néphrologie et de dialyse des trois établissements du centre-ville de Metz que sont Saint-André, Sainte-Blandine et Belle-Isle, afin d’améliorer la prise en charge des patients. A terme, Saint-André devrait fermer, Sainte-Blandine serait dédié à la gériatrie et Belle-Isle deviendrait un centre de rééducation complet, chacun ayant autant de personnels et de patients qu’aujourd’hui.

  5. bloggerslorrainsengages

    11 janvier, 2011 à 20:26

    Dans quelques jours sera créée la communauté hospitalière de territoire qui intensifiera les liens entre le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville. Le Pôle de chirurgie cardiaque et thoracique en constituera le premier acte. Nancy et Metz devraient ainsi travailler encore plus étroitement.

    Certains voient même une ambition transfrontalière pour cette communauté hospitalière de territoire. Mais il faudra que la Lorraine se montre unie pour tirer la médecine de la Grande Région vers elle.

  6. bloggerslorrainsengages

    11 janvier, 2011 à 20:30

    Fin 2008, le déficit du CHU de Nancy était de 32,8 millions d’euros. En 2009, il passa à 29,8 millions d’euros, alors que sa pente naturelle le conduisait plutôt vers les 40 millions d’euros. En 2010, ile ne devrait plus être « que » de 18 millions d’euros.

    C’est tout le défi de l’établissement lorrain : redresser les comptes, tout en assurant un service médical de qualité et en continuant d’investir (inauguration du bâtiment du cœur Louis-Mathieu, de l’Hôpital des spécialités)…

  7. bloggerslorrainsengages

    15 janvier, 2011 à 20:08

    Suspendu administrativement en octobre dernier, le service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Bonsecours, à Metz, devrait rouvrir le 15 février prochain, sous la tutelle du Pr Jean-Pierre Villemot, patron du service de chirurgie cardiovasculaire et de transplantation du CHU de Nancy.

    Cette suspension a eu un impact très négatif sur les recettes du CHR de Metz-Thionville avec une perte de plus de 5,3 millions d’euros.

    Le conseil de surveillance de l’établissement se réunira le 27 janvier pour approuver la création d’une communauté hospitalière de territoire, base juridique servant de support à la création d’un pôle commun de chirurgie cardiaque entre le CHR et le CHU.

    A noter enfin que quatre professeurs d’université nancéiens devraient prochainement arriver en Moselle pour collaborer au sein du service de chirurgie cardiaque. A l’inverse, des médecins messins iront à Nancy travailler et « se former ».

  8. bloggerslorrainsengages

    22 janvier, 2011 à 18:54

    Pôle lorrain de chirurgie cardiovasculaire : et si les dés étaient pipés ?

    Loin de vouloir raviver la rivalité stérile entre Metz et Nancy, le Groupe BLE Lorraine a néanmoins l’intime conviction que la constitution d’une Communauté Hospitalière de Territoire (CHT) entre le CHU de Brabois et le CHR cache en réalité de vulgaires manœuvres politiciennes téléguidées depuis Nancy pour déshabiller Metz de son service de chirurgie cardiaque. Plusieurs éléments sont en effet troublants.

    Tout d’abord, il faut savoir qu’avant d’être suspendu, le service messin tournait à plein régime, contrairement à celui de la cité ducale. Et comme maintenant tout est affaire de quotas et de statistiques pour conserver une activité médicale, les bonnes intentions affichées peuvent paraître douteuses.

    Ensuite, si la création de cette CHT devrait être un beau projet dans le but d’unir les forces lorraines, de rationaliser et de mutualiser les moyens et les compétences en matière de santé, nous pouvons émettre, sans parti pris, mais dans une démarche de transparence, des critiques par rapport à la méthode employée pour y parvenir.
    Par exemple, en juin 2010, Jean-Yves Graal, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS), située à Nancy, avait déjà proposé en conseil d’administration une fusion entre le CHU et le CHR qui avait été refusée. Six mois plus tard, sous une autre forme et dans un contexte différent, le projet ressort des cartons.

    En effet, nous incitions déjà à la méfiance nos lecteurs au début de l’affaire politico-judiciaire autour de l’activité de chirurgie cardiaque à Metz. Etrangement, la communauté médicale messine a comme par hasard commencé à entendre parler de cette CHT juste après la suspension administrative du service de chirurgie cardiaque de Metz. Comme si cette suspension n’avait été qu’un prétexte pour créer la CHT.

    Il faut dire que la CHT constitue le socle légal à la création d’un pôle lorrain commun de chirurgie cardiovasculaire, que le Pr Jean-Pierre Villemot, du CHU de Nancy, a vocation à diriger. Or, cette initiative, en apparence louable pour la Lorraine, s’appuie pour l’instant sur deux suspensions administratives : celle de la chirurgie cardiaque de Bonsecours et celle de son chef de service. Alors, forcément, certains médecins messins crient au coup monté.

    Par ailleurs, comme l’indique le projet de convention de CHT, ce pôle sera « la première action concrète d’un projet médical commun entre le CHU et le CHR ». L’article 2 de la même convention signale simplement que la CHT du Sillon lorrain a pour objet de définir le projet médical commun entre le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville dans le domaine des soins, de l’enseignement et de la recherche.

    Le Groupe BLE Lorraine pense que le projet de communauté hospitalière doit être mené avec sérieux et sans précipitation. Or, selon les syndicats et une partie du corps médical, l’actuel CHT ne serait qu’une coquille vide, sans projet médical commun, sans objectifs prévisionnels d’activité, sans indication sur les possibles transferts ou partage d’activités entre les deux établissements et sans aucune garantie au sujet des fermetures de services, de la mobilité d’agents ou la suppression de postes en cas de déficit. Autrement dit, pour expliquer cela de manière imagée, c’est comme si un couple se mariait sans contrat de mariage. Il n’est donc pas étonnant que les personnels de Metz craignent qu’à terme toute l’activité de chirurgie cardiaque de Bonsecours soit rapatriée à Nancy.

    Enfin, le projet prévoit une délégation de décision à travers un Directoire où le CHR sera minoritaire avec sept voix contre neuf pour le CHU ! Si bien que les gens du CHU pourraient faire passer n’importe quelle décision. Cherchez l’erreur …

    En conclusion, le Groupe BLE Lorraine se montre bien évidemment favorable à la création d’une structure de coopération et de mutualisation entre le CHU de Nancy et le CHR de Metz-Thionville. Mais il ne pourra jamais accepter que cette initiative se fasse en finalité au détriment du Nord ou du Sud Lorrain. Les équilibres en matière de santé doivent être conservés.

  9. bloggerslorrainsengages

    22 janvier, 2011 à 18:54

    Tenons également à signaler que le CHU fait face depuis plusieurs années à de gros problèmes de trésorerie et de déficit. Une telle mutualisation et un tel partage seraient donc les bienvenus …

  10. bloggerslorrainsengages

    24 janvier, 2011 à 23:24

    Une maison pluridisciplinaire de la Carmi-Est a dernièrement été inaugurée à Creutzwald. Deux médecins, deux infirmiers et un dentiste assurent les soins des patients de la caisse régionale de sécurité sociale dans les mines, comme ceux des autres régimes, clientèle indispensable pour assurer la pérennité de la structure. Il y a de plus une nécessité d’ouvrir les plages horaires pour ceux qui travaillent en journée. Seul le regroupement peut y répondre.

    A noter enfin qu’un centre de santé similaire sera prochainement inauguré à Ham-sous-Varsbeg.

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