Restructurations militaires

On ne peut être qu’indigné et révolté des conséquences de la réforme des armées, cette nouvelle saignée pour la Lorraine. Un nouvel ouragan après ceux de la fin de la sidérurgie, du charbon et des difficultés du textile et de la chimie s’est abattu sur une Lorraine qui tente de survivre tant bien que mal. Il faudra faire comme le Phoenix, renaître une nouvelle fois de ses cendres. Mais l’heure est déjà au bilan : il plane comme un goût amer que la plupart de nos élus soient tombés dans la fatalité, comme si la bataille était perdue, ou gagnée, d’avance, soit par désespoir, en essayant d’offrir un dernier baroud d’honneur, soit par excès de confiance. Certes, le coup devait être rude, imprévisible parfois, mais il pouvait être paré.

Restructurations militaires : nouvelle vague de suppressions de postes en Lorraine en 2015

En conservant ses dix régiments, y compris le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat de Rouvres-en-Woëvre, la Lorraine échappe à une nouvelle saignée dans le cadre des restructurations militaires pour l’année 2015. Elle devra néanmoins rendre environ 300 postes.

7 500 postes seront au total supprimés dans l’armée française en 2015. Plusieurs régiments sont touchés en Lorraine. Célèbre pour ses chars Leclerc, le 1er Régiment de Thierville- sur-Meuse, près de Verdun, est le plus concernés d’entre eux. Il va en effet perdre son escadron d’éclairage et d’investigation, soit une bonne centaine de militaires. Cette unité est spécialisée dans le renseignement tactique et l’aide à l’engagement. Le 1er Régiment de Tirailleurs d’Epinal sera quant à lui transformé en régiment d’infanterie de nouvelle génération. 70 postes seront perdus dans l’opération. Les effectifs du 16ème Bataillon de Chasseurs de Bitche et du 1er Régiment d’Infanterie de Sarrebourg seront également réduits d’une trentaine de postes chacun. 30 postes, militaires et civils confondus, seront de même supprimés en 2016 toujours à Sarrebourg avec la fin programmée du Centre de Ravitaillement des Essences. Le 40ème Régiment de Transmissions de Thionville et le 53ème Régiment de Transmissions de Lunéville seront aussi impactés, sans que l’on sache encore dans quelles proportions. De son côté, l’Hôpital d’Instruction des Armées Legouest de Metz devra accroître sa collaboration avec le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Metz-Thionville en mutualisant certains de ses services.

A noter enfin que le rattachement de la Base Aérienne 901 de Draechenbronn, en Alsace, vient néanmoins conforter la Base Aérienne 133 de Nancy-Ochey.

Depuis 2009 et d’ici à 2019, 34 000 postes auront été supprimés dans l’armée française.

Le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat de Rouvres menacé

Le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat (3ème RHC), basé à Rouvres-en-Woëvre près d’Etain, est menacé de fermeture. Une présentation du budget du ministère français de la défense fait en effet mention des principales opérations d’infrastructures en cours, à Pau et à Phalsbourg, qui abritent également des régiments d’hélicoptères de combat. Ces sites sont « destinés à accueillir des hélicoptères de nouvelle génération », c’est-à-dire des Tigres et des NH-90. Une note de bas de page affirme que pour Rouvres « les travaux sont suspendus depuis une décision prise en 2008 ». Les Gazelles du 3ème RHC ne seraient par conséquent pas remplacées.

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La menace plane sur le 3ème RHC de Rouvres en Meuse (Crédits photo : voxfnredekker.com)

Le 3ème RHC a déjà rendu 200 militaires par rapport à l’effectif de 2008. Il en a encore perdu 50 autres cet été. Le départ des militaires et de leur famille fait baisser les effectifs dans les écoles du secteur, qui risquent à leur tour de fermer.

L’Etat français avait pourtant assuré, entre 2002 et 2006, qu’il équiperait le 3ème RHC de Tigres. 400 militaires supplémentaires devaient également arriver. Mais la France n’a bien évidemment pas tenu ses promesses.

Un comité de défense s’est créé. Des actions et des manifestations sont d’ores et déjà prévues pour maintenir la situation socioéconomique du secteur.

Restructurations militaires : le combat de Dieuze

Dieuze réclame 16,2 millions d’euros en guise de compensation aux iniques et odieuses restructurations militaires afin de pouvoir réaliser l’ensemble de ses projets municipaux, ainsi que 4,7 millions supplémentaires nécessaires au raccordement au réseau de fibre optique départemental pour tout le canton. Ce qui amènerait le montant total des compensations à 20,9 millions d’euros. Or, l’enveloppe promise depuis deux ans par Paris ne s’élève qu’à 12 millions d’euros. Il s’agit d’une somme prévue par le Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD), qui doit compenser à Dieuze le départ du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (RDP). 

Ces millions ne seront débloqués qu’à la condition que le maire de la ville signe le document. Ce que le premier magistrat ne compte pas faire, dans la mesure où il ne décolère pas non plus sur la question du centre d’instruction devant remplacer le 13ème RDP. Alors qu’Hervé Morin avait estimé en 2008 l’effectif de cette école militaire à 1 000 personnes, dont 400 présentes en permanence à Dieuze, les calculs du maire ne dépassent guère les 150 permanents. On est donc loin des 900 militaires présents actuellement

Le maire menace enfin d’ester en justice s’il n’obtient pas satisfaction. Et il a raison. 

En attendant, le blocage est total et la tension monte dans le Saulnois, car personne n’ose imaginer que, faute d’entente, la France ne reprenne finalement son chèque. 

Quid des compensations aux restructurations militaires en Lorraine ? 

Du côté lorrain de Belval, les décideurs sont toujours en train de se poser la question de l’Opération d’Intérêt National (OIN) annoncée par le président français il y a déjà quelques temps et de réfléchir à la manière de concevoir l’ensemble du projet transfrontalier sur un secteur de plus de mille hectares. Des pistes de grands projets structurants devraient par conséquent être lancées. Quand ? On ne le sait pas. Par contre, on sait précisément quand partiront les militaires. Là-dessus, pas de problème. Parmi les projets évoqués, citons par exemple un accélérateur d’entreprises, un pôle universitaire, un centre de stockage de données (ou data center) et une structure hospitalière transfrontalière pour laquelle un vrai besoin émerge, notamment en raison du développement démographique. L’infrastructure permettrait en effet de fusionner les trois sites d’Esch et pourrait disposer d’une capacité de 600 lits. Il faut dire que l’on est sur un bassin de 30 000 habitants dont les prévisions démographiques tablent sur une évolution de la population de l’ordre de 8 000 habitants dans les dix ans.  

Nous pouvons cela dit déplorer comme certains l’absence de mesures concrètes, si ce n’est « de réunions dites de travail et des promesses dilatoires ». Par exemple, les chantiers de la mise à 2X3 voies de l’A31 et du contournement de Thionville ne sont toujours pas commencés. Ils font juste partie des discussions du schéma national des infrastructures de transport. Bref… vous nous aurez compris. Dans l’agglomération messine, le compte n’y est toujours pas en matière de compensations aux iniques et odieuses restructurations militaires. Si la venue de 750 statisticiens dont 625 de l’INSEE semble désormais acquise à l’horizon 2014, pour le reste c’est plus ou moins le flou artistique. Pour les agents de la « compagnie du chiffre », l‘idée première était de les installer dans l’ancienne gare de Metz une fois libérée.

Aujourd’hui, la construction, moins coûteuse et plus rapide, de locaux neufs dans le quartier de l’Amphithéâtre tient plus que jamais la corde. Encore faut-il que le nouveau bâtiment ait une architecture digne du nouveau quartier et du Centre Pompidou-Metz. Par contre les 70 agents du Centre National de Renseignement Administratif sont déjà arrivés, alors que les 95 agents du centre informatique de l’éducation nationale sont attendus, tout comme les 250 agents de la défense. Il semblerait aussi que quatre ministères français, à savoir ceux de la défense, de l’éducation nationale, de la recherche et du travail, fassent dans les six mois des propositions pour délocaliser à Metz 350 nouveaux emplois. 

Restructurations militaires à Metz : où iront les aides de Paris ? 

Deux ans après l’annonce des iniques et odieuses restructurations militaires qui vont faire perdre plus de 5 000 emplois à l’agglomération messine, le contrat de redynamisation des sites de défense a comme nous vous l’avions signalé été signé. Ce document établit une sorte de partenariat entre l’Etat français et les différentes collectivités territoriales, afin de relancer l’économie locale. En plus des 1 500 emplois publics promis, Paris devrait financer les projets de l’agglomération à hauteur de 32 millions d’euros. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des subventions envisagées. 

Le futur centre des congrès de Metz, d’un montant global de 58 millions d’euros, devrait ainsi bénéficier de 5 millions d’euros. Les aménagements de l’hôpital de Mercy seront de même subventionnés à hauteur de 1,6 millions d’euros. Le but est ici d’accompagner la réalisation des réseaux liés à la vocation du site en matière de santé.

En outre, après la fermeture de la Base Aérienne 128, les communes de Marly, Montigny-lès-Metz et Augny comptent notamment sur la ZAC Belle Fontaine à Marly pour rebondir. L’Etat français en financera les aménagements d’accessibilité et de voierie pour 1,3 million d’euros. Ce dernier investira également 3,4 millions d’euros sur les 10 millions que reviendra la première phase de la plateforme multimodale pour conteneurs sur la Moselle au niveau du port de Metz. A Augny, l’espace Mazenod sera reconverti pour l’association Handas qui y accueillera des enfants, des adolescents et des adultes polyhandicapés. Paris financera cette reconversion à hauteur de 880 000 euros. Le Centre Pompidou-Metz bénéficiera quant à lui de 3,4 millions d’euros pour sa communication de lancement et pour l’acquisition du mobilier scénographique et des équipements techniques.

Enfin, 500 000 euros seront accordés à la future salle des musiques actuelles de Metz-Borny, 2 millions d’euros à l’Institut Lafayette et 10 millions d’euros pour le Mettis. 

En conclusion, rien de nouveau sous le soleil de Metz, ou presque. Permettez-nous de même de douter du potentiel de toutes ces subventions en termes d’emplois. 

Précisions sur le CRSD

Comme nous vous l’avions annoncé précédemment, le CRSD (Contrat de Redynamisation de Site de Défense) a été signé par Metz Métropole. Rappelons que ce CRSD est la compensation promise par la France afin de pallier les iniques et odieuses restructurations militaires subies par la Lorraine. Ces compensations se chiffrent par la création de 1 500 emplois publics et par des aides à l’investissement avec une enveloppe de 30 millions d’euros sur les 36 exigés mollement par Metz Métropole. 

Les principaux points du CRSD portent sur :

- la relocalisation de 1 500 emplois publics à l’horizon 2013 avec notamment la constitution d’un pôle national de statistiques (750 emplois) et l’implantation de la Direction des Services du Traitement de l’Information du ministère français de la défense (200 emplois) 

- l’arrivée du 3ème Régiment de Hussards sur le site de la caserne Séré de Rivières à Metz, soit 818 emplois

- le regroupement de compagnies de CRS et l’installation d’un garage mutualisé police/gendarmerie à Châtel-Saint-Germain 

- l’implantation d’un internat d’excellence de dimension académique de 300 élèves à terme sur cette même emprise

- l’étude sur l’opportunité et la faisabilité de la création d’un nouveau pôle d’enseignement et de recherche vétérinaire sur le site de la Base Aérienne 128

- une enveloppe de crédits de 30 millions d’euros en matière d’aides à l’investissement, plus un million d’aide au fonctionnement du Centre Pompidou-Metz

- un soutien complémentaire de l’Etat français à hauteur de 20 millions aux projets universitaires lorrains

- la possibilité de reporter les crédits CRSD d’une opération sur une autre opération du contrat en cas de modification ou d’abandon

- une cession à l’euro symbolique des emprises libérées dans le cadre de l’article 67 de la loi de finances pour 2009

- la mise en place d’un comité de pilotage au sujet de la BA 128 pour préparer la reconversion de la base dans un souci de gestion maîtrisée et coordonnée à court, moyen et long termes.

C’est bien beau tout cela, mais en attendant on est encore très loin des 5 700  postes supprimés et de leurs retombées dans l’économie locale … 

Un million d’euros pour la Meuse

Une nouvelle enveloppe de prêts d’un millions d’euros a dernièrement été allouée par le Comité National de Suivi (CNS) du Fonds National de Revitalisation des Territoires (FNRT) à l’arrondissement de Commercy en Meuse. Il faut dire que la ville a durement été touchée par les restructurations militaires. Rappelons que le FNRT est un fonds de garantie destiné à compléter le dispositif légal de revitalisation en venant en aide aux territoires les plus touchés par des restructurations économiques et qui ne bénéficient pas ou insuffisamment de fonds versés au titre des conventions de revitalisation. 

Restructurations militaires : les chasseurs désormais à Bitche

Le 16ème bataillon de chasseurs en provenance de Saarburg en Allemagne, où il était stationné depuis 1968, est dernièrement devenu officiellement bitchois. Rappelons que la réforme de la carte militaire dévoilée à l’été 2008 l’avait initialement transféré à Strasbourg. Une décision qui avait été modifiée en raison de la forte mobilisation des habitants de la cité fortifiée et de la contestation générale suite à la perte du 57ème Régiment d’Artillerie. Le transfert depuis l’Allemagne a démarré en août dernier et s’est étalé sur près d’un an. Avec l’arrivée de cette unité de prestige, appelée également bataillon d’acier, ce sont 1 200 chasseurs qui investissent la ville bâtie au pied de la célèbre citadelle. Une véritable bouffée d’oxygène pour Bitche. 

La direction des essences des armées part à Nancy

La direction régionale des essences des armées a dernièrement « célébré » à Metz sa prochaine fermeture, prévue cet été dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires. Les trois directions régionales fusionnent avec l’établissement administratif à Nancy pour former une DELPIA, une direction nationale interarmées. A la caserne Ney, à Metz, cette direction employait 56 personnes, dont 38 civils. Les militaires ont été reclassés, ainsi qu’une partie des civils. Une nouvelle page se tourne donc dans le paysage militaire de la région Nord-Est. Cela dit, le nouvel emblème de la direction nancéienne est un phénix. Tout un symbole… 

Le CIRA de Metz inauguré

Depuis janvier, toutes les demandes complexes des citoyens qui ont composé le 3939, numéro de renseignement de l’administration, aboutissent à Metz. La ville avait en effet été choisie pour accueillir le regroupement des anciens CIRA (Centres Interministériels de Renseignements Administratifs) dans le cadre des compensations des iniques et odieuses restructurations militaires. La nouvelle plateforme unique, baptisée Centre d’appels interministériel, a dernièrement été inaugurée dans un ancien bâtiment militaire, rue des Remparts. Les 70 agents du centre de Metz traitent jusqu’à 30 000 appels par mois. 

Restructurations militaires : Dieuze toujours plus menacé

Dans un courrier de juillet 2008, le ministère français de la défense avait confirmé le remplacement des 950 militaires du 13ème Régiment de Dragons Parachutiste par l’arrivée d’un centre de formation militaire d’un millier de personnes, dont 400 permanents, comme compensation de ces restructurations militaires injustes pour la Lorraine. Mais un second courrier daté du 15 janvier 2010, les mêmes responsables réduisaient la future implantation, qui sera effective en juillet 2011, à environ 600 militaires, dont 105 permanants et 50 civils. On est loin des engagements initiaux. Une telle annonce n’est ni plus ni moins qu’une injure et un nouveau camouflet pour cette petite ville du Saulnois qui s’apprête à perdre la fine fleur de l’armée française, la moitié de ses habitants, 350 familles et 700 enfants. Soit l’équivalent de 34 régiments à Metz, même si cette comparaison veut tout et rien dire. Ce qui est par contre certain et clair, c’est que le compte n’y est plus du tout ! C’est une véritable calomnie ! C’est pourquoi les BLE exhortent les responsables français de Paris à tenir leurs engagements, ces mêmes promesses encore martelées il y a peu à Metz par Nicolas Sarkozy lors de l’inauguration du Centre Pompidou.

27 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    3 juillet, 2011 à 22:56

    Malgré l’ampleur des iniques et odieuses restructurations militaires, il reste dix régiments des forces terrestres en Lorraine, ce qui représente 12 % des capacités opérationnelles de l’armée de Terre, pourcentage qui place notre province en pole position.

    Par ailleurs, le 3ème Régiment de Hussards s’installe à Metz dans le cadre du redéploiement de la brigade franco-allemande de part et d’autre de la frontière, ce qui signifie un apport de 700 personnes sans compter les familles. Il y a eu aussi la création du centre de formation initiale des militaires du rang de Thierville (Verdun), celui de Bitche et celui de Dieuze. Ces centres comptent entre 30 et 70 permanents avec entre 200 et 400 stagiaires.

    De même, la Lorraine compte cinq bases de défense. Il s’agit de nouvelles circonscriptions administratives chargées d’assurer le soutien des unités militaires locales, que ce soit dans leur fonctionnement quotidien comme en projection.

    Enfin, la garnison de Metz conforte son statut de commandement zonal interarmées, puisque le gouverneur militaire est aussi l’officier général chargé de la zone de soutien défense de Dunkerque à Macon. De ce fait, Metz a vu se densifier les services zonaux qui gèrent l’infrastructure, les télécommunications et la santé.

    Et là, on doit être content. On va allait loin avec ça …

  2. bloggerslorrainsengages

    10 juillet, 2011 à 18:45

    Châtel-Saint-Germain : confirmation pour la caserne Serret

    Désertée par le 1er Régiment Médical depuis le 30 juin, la caserne Serret, site militaire presque entièrement rénové et doté d’installations sportives neuves (gymnase, terrain de football…) pour 20 millions d’euros, accueillera bien un Internat d’excellence et le regroupement des compagnies de CRS de Metz et de Thionville.

    140 élèves lorrains prendront possession des lieux à la rentrée 2012. À l’horizon 2013, la capacité d’accueil de la caserne Serret sera portée à 300 élèves. Deux bâtiments seront alors dévolus aux étudiants, lycéens et collégiens, afin de leur permettre de trouver confort et encadrement pédagogique.

    Ils logeront dans les chambrées des militaires qui n’ont plus rien à voir avec les casernements d’antan. Lumineuses, spacieuses et équipées d’un cabinet de toilettes, elles seront meublées par l’Etat français dans le cadre du grand emprunt et des opérations de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU).

  3. bloggerslorrainsengages

    16 septembre, 2011 à 23:11

    Les bleus remplacent les rouges à Dieuze

    Le CFIM (Centre de Formation Initiale des Militaires du rang), unité qui remplace le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze, est en pleine installation.

    Ce centre d’instruction pour ceux que l’on appelait autrefois « les bleus » aura pour mission de leur faire acquérir les savoirs militaires de base, à savoir l’entraînement sportif, la marche au pas, le tir au fusil, ou encore l’utilisation d’un poste de transmission.

    Les recrues proviendront de la 1 ère Brigade Mécanisée, dont l’état-major est situé à Châlons-en-Champagne. Cela représente six régiments pour le moment, auxquels il faut ajouter Lunéville et Thionville. Au total, près de 600 personnes pourront être présentes en même temps sur le site, dont 400 recrues et une centaine d’instructeurs pour les accompagner.

  4. bloggerslorrainsengages

    25 septembre, 2011 à 22:34

    Comment Paris a sacrifié la BA 128

    Cela fait maintenant deux ans que l’annonce surprise de la fermeture de la Base Aérienne 128 a été annoncée. Aujourd’hui, l’heure du départ a sonné pour les unités et les commandements qu’elle abrite.

    La base aérienne était pourtant la copie conforme de ce qui était souhaité dans le livre blanc des restructurations militaires. Il y avait les aspects instruction, entretien, renseignement et état-major. Il y avait également un aspect foncier et environnemental, ainsi qu’une liaison avec la vie civile. Il est invraisemblable que la base ait été sacrifiée au dernier moment, alors que les hommes en provenance de Dijon pour le commandement des forces aériennes françaises finissaient à peine de s’installer. Les plus hautes instances avaient en effet estimé que c’était plus simple et efficace ici que là-bas. Ces mêmes instances ordonnaient ensuite qu’on les réexpédie vers Dijon et qu’on prive notre base de la moitié de ses avions pour préserver Luxeuil, fief d’un ponte de l’UMP. Idem pour Evreux, qui accueille officiellement depuis le 1er septembre le groupe de télécommunications, l’escadron électronique aéroporté et l’équipe technique matériels qui étaient jusqu’à présent à Frescaty. Il a fallu réaliser plus de 80 millions d’euros de travaux d’équipements pour ce transfert effectué sous des prétextes parfois fallacieux comme l’entretien des Transall Gabriel. Des hangars ont même été rénovés puis chauffés alors qu’ici tout été opérationnel. En outre, 30 millions d’euros avaient été investis ces dernières années pour mettre à niveau la BA 128 de Metz-Frescaty, des radars à la fibre optique jusqu’au mess ! Des chantiers pour le compte de la force aérienne ont même été terminés en 2010, c’est-à-dire après la décision du transfert pour respecter les contrats avec les entreprises ! C’est dire si la mesure a été hâtive et improvisée. Les hélicoptères sont partis à Orange, ce qui a à nouveau coûté 10 millions d’euros pour les transferts de simulateurs et la remise en état de l’hébergement. La compagnie d’infrastructure en opération s’est quant à elle envolée pour Bordeaux, tout comme le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze. Un pillage en règle. Si bien qu’aujourd’hui la base va se retrouver sur le dos du contribuable messin.

    Voilà une histoire qui a coûté plus de 100 millions d’euros aux contribuables. Voilà une histoire qui n’a rien fait avancer au niveau opérationnel et qui prive l’agglomération messine de 80 millions d’euros de retombées économiques par an. Tout cela pour faire des économies !

  5. bloggerslorrainsengages

    23 octobre, 2011 à 23:10

    150 douaniers promis à Metz ?

    L’implantation à Metz d’un nouveau service des douanes chargé de recouvrer l’écotaxe sur les poids lourds a dernièrement été confirmée. L’unité, qui pourrait engendrer la création de 150 emplois publics et plus de 100 emplois privés, sera créée en 2013. On ne sait pas dans quels locaux sera implanté ce service.

    Afin de collecter cette nouvelle taxe issue du Grenelle de l’environnement, Paris a choisi un partenaire privé, à savoir le consortium piloté par le groupe italien Autostrade.

    Beaucoup de Lorrains pensent que cette annonce ne soit un nouveau numéro d’illusionnisme dans le but de faire passer la pilule des restructurations militaires. En effet, la France avait fait croire qu’une nouvelle unité de CRS allait être créée à Châtel-Saint-Germain, alors qu’il s’agissait en réalité d’un simple regroupement des compagnies de Metz et de Thionville, soit autant d’emplois fantômes.

  6. bloggerslorrainsengages

    26 décembre, 2011 à 19:35

    Dieuze : le CFIM prend la place du 13ème RDP

    Le Centre de Formation Initiale des Militaires du Rang (CFIM) a dernièrement officiellement pris la place du prestigieux 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (RDP) de Dieuze, parti en Aquitaine dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires. Mais la ville regrette toujours autant son « 13 ».

    Car en termes d’effectifs, le CFIM regroupe près de 600 personnes (400 stagiaires, 100 encadrants permanents qui résident pratiquement tous ailleurs et autant d’instructeurs occasionnels) susceptibles d’être accueillis dans les quartiers Lyautey et Fabert. Cela n’équivaut donc pas de manière comptable aux 900 Dragons et aux 30 millions d’euros de pouvoir d’achat qu’ils injectaient dans l’économie du secteur. Surtout quand on sait qu’à Dieuze, 100 logements vont être détruits, 100 cent autres sont à vendre et encore une centaine est inoccupée. Alors, certes, la présence militaire est préservée, mais il faut bien admettre que le site de Dieuze a été sacrifié.

    Par ailleurs, nombreux sont ceux qui craignent que le CFIM ne soit qu’une illusion de courte durée pour éteindre la contestation née au lendemain de l’annonce du départ du 13ème RDP. De même, si les 14 millions d’euros issus du Contrat de Redynamisation du Site de Défense (CRSD) de Dieuze, dont quand même 8 proviennent des caisses du Conseil de Général de la Moselle – comme compensations on a vu mieux puisque ceux sont les sacrifiés qui doivent se compenser eux-mêmes, devraient permettre de construire une nouvelle zone industrielle et d’assurer l’aménagement culturel des Salines royales, seule une tranche sur trois du projet rail-route sera financée.

    Enfin, les 14 millions d’euros accordés généreusement à Dieuze, dont seulement 6 viennent réellement de l’Etat français, pour 900 militaires mutés paraissent un peu justes quand on sait que Commercy en touche autant pour 226 militaires concernés. Le gouvernement français devrait réviser ses règles de proportionnalité.

  7. bloggerslorrainsengages

    13 juin, 2012 à 21:07

    Le contrat de redynamisation du site de défense de Dieuze porte sur 14 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 5 millions d’euros de fonds d’Etat divers.

    Il doit permettre de soutenir des projets locaux, comme par exemple un forage pour une société de production de soja qui devrait créer 40 emplois, l’aménagement de la voirie de la zone industrielle existante et le financement d’une nouvelle, ainsi qu’un projet de route de contournement du centre-ville, qui sera rénové et pourvu, à l’instar du reste de l’arrondissement, d’un réseau de fibre optique à l’abonné. La piscine intercommunale sera également réhabilitée et les Salines royales valorisées. Cela dit, 176 des 345 emplois que doit générer cette manne financière ont déjà été créés.

    Le Centre de formation initiale des militaires du rang et ses 383 jeunes recrues est quant à lui loin de combler le vide économique laissé par le 13ème RDP, malgré un objectif cible de 650 personnes qui devrait correspondre au final à 450 équivalents temps plein sur une année. Cette école militaire pourrait néanmoins fermer ses portes dès 2014.

  8. bloggerslorrainsengages

    11 août, 2012 à 20:53

    Les compensations promises à la suite des iniques et odieuses restructurations militaires exercées sur l’agglomération messine n’avancent pas. Si l’utilisation des 32 millions d’euros accordés par Paris pour financer 14 projets de l’agglomération ne pose aucun problème, l’incertitude plane toujours sur les 1 500 emplois publics promis Nicolas Sarkozy. Selon le nouveau préfet de Lorraine, Nacer Meddah, l’« engagement tient toujours » malgré le changement de présidence. Celui-ci se montre cependant nettement plus prudent concernant les modalités, puisque « la principale incertitude, ce sont les 574 emplois de statisticiens prévus. Aujourd’hui, seuls 180 emplois sont assurés ». D’autres ministères français pourraient être mis à contribution si l’INSEE n’était pas en mesure de créer 574 postes à Metz.

  9. bloggerslorrainsengages

    22 septembre, 2012 à 14:56

    Le 8ème RA de Commercy dissout dans moins d’un an !

    Les habitants de Commercy ont dernièrement manifesté contre la dissolution du 8ème Régiment d’Artillerie programmé dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires dès juillet 2013.

    En 2008, l’annonce de la dissolution du 8ème RA avait fait grand bruit dans ce bassin d’emploi, où le chômage atteint déjà 12,5 %, qui verrait ainsi disparaître du jour au lendemain 10 % de ses 12 500 habitants. Face à la contestation locale et aux enjeux économiques, il avait finalement été décidé de suspendre la décision « tant qu’une solution équivalente en emplois ne serait pas trouvée ». Depuis novembre 2011, la cité des madeleines a appris qu’elle accueillerait une nouvelle usine du groupe aéronautique et de défense Safran qui devrait créer 200 emplois en 2014 et peut-être le double d’ici à 2017. Mais il ne s’agit en aucun d’une compensation et de toute manière le compte n’y est pas.

    Pour Commercy, la dissolution du 8ème RA est catastrophique. Les militaires et leur famille injectent en effet 20 millions d’euros par an dans l’économie locale.

    L’une des premières décisions de François Hollande, fraîchement élu à la présidence de la république française, a donc été d’entériner pour juillet 2013 ce que même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé faire. Le coup de poignard est d’autant plus dur pour le maire de Commercy qu’il appartient à nouvelle la majorité gouvernementale. Dans la ville, les pancartes des commerçants sont sans équivoque : « Moi président, je ne ferai pas de Commercy un désert économique. Moi président, je respecterai la parole et les écrits de l’Etat ». Cela donne l’impression que François Hollande ne maîtrise pas l’Etat-major.

    Les Meusiens ont tant donné au cours des deux guerres mondiales. Pour quelle ingratitude en retour : dissolution des régiments, enfouissement des déchets radioactifs et du CO2 des hauts-fourneaux dans leur sous-sol !

  10. bloggerslorrainsengages

    21 octobre, 2012 à 15:49

    Dieuze : Des immigrés en guise de compensation ?

    L’Etat français, via les services préfectoraux de la Moselle, envisage de loger à Dieuze dans des bâtiments du quartier militaire restés vacants depuis le transfert vers Pau du 13ème Régiment des Dragons Parachutistes une partie des 369 demandeurs d’asile issus des Balkans (Albanie et Kosovo), installés pour l’instant dans un camp de fortune aménagé au cœur de la forêt jouxtant le quartier de Metz Belle-Croix. Toujours dans l’attente de véritables compensations depuis la signature du Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD) dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires, la cité du Saulnois n’en finit pas de l’avoir dans le dos. Les habitants sont fermement opposés à ce projet. Des centaines d’entre eux ont dernièrement manifesté devant la mairie de Dieuze avant de rejoindre la sous-préfecture de Château-Salins pour exprimer leur mécontentement et leur ras-le-bol.

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