Restructurations militaires

On ne peut être qu’indigné et révolté des conséquences de la réforme des armées, cette nouvelle saignée pour la Lorraine. Un nouvel ouragan après ceux de la fin de la sidérurgie, du charbon et des difficultés du textile et de la chimie s’est abattu sur une Lorraine qui tente de survivre tant bien que mal. Il faudra faire comme le Phoenix, renaître une nouvelle fois de ses cendres. Mais l’heure est déjà au bilan : il plane comme un goût amer que la plupart de nos élus soient tombés dans la fatalité, comme si la bataille était perdue, ou gagnée, d’avance, soit par désespoir, en essayant d’offrir un dernier baroud d’honneur, soit par excès de confiance. Certes, le coup devait être rude, imprévisible parfois, mais il pouvait être paré.

Restructurations militaires : nouvelle vague de suppressions de postes en Lorraine en 2015

En conservant ses dix régiments, y compris le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat de Rouvres-en-Woëvre, la Lorraine échappe à une nouvelle saignée dans le cadre des restructurations militaires pour l’année 2015. Elle devra néanmoins rendre environ 300 postes.

7 500 postes seront au total supprimés dans l’armée française en 2015. Plusieurs régiments sont touchés en Lorraine. Célèbre pour ses chars Leclerc, le 1er Régiment de Thierville- sur-Meuse, près de Verdun, est le plus concernés d’entre eux. Il va en effet perdre son escadron d’éclairage et d’investigation, soit une bonne centaine de militaires. Cette unité est spécialisée dans le renseignement tactique et l’aide à l’engagement. Le 1er Régiment de Tirailleurs d’Epinal sera quant à lui transformé en régiment d’infanterie de nouvelle génération. 70 postes seront perdus dans l’opération. Les effectifs du 16ème Bataillon de Chasseurs de Bitche et du 1er Régiment d’Infanterie de Sarrebourg seront également réduits d’une trentaine de postes chacun. 30 postes, militaires et civils confondus, seront de même supprimés en 2016 toujours à Sarrebourg avec la fin programmée du Centre de Ravitaillement des Essences. Le 40ème Régiment de Transmissions de Thionville et le 53ème Régiment de Transmissions de Lunéville seront aussi impactés, sans que l’on sache encore dans quelles proportions. De son côté, l’Hôpital d’Instruction des Armées Legouest de Metz devra accroître sa collaboration avec le Centre Hospitalier Régional (CHR) de Metz-Thionville en mutualisant certains de ses services.

A noter enfin que le rattachement de la Base Aérienne 901 de Draechenbronn, en Alsace, vient néanmoins conforter la Base Aérienne 133 de Nancy-Ochey.

Depuis 2009 et d’ici à 2019, 34 000 postes auront été supprimés dans l’armée française.

Le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat de Rouvres menacé

Le 3ème Régiment d’Hélicoptères de Combat (3ème RHC), basé à Rouvres-en-Woëvre près d’Etain, est menacé de fermeture. Une présentation du budget du ministère français de la défense fait en effet mention des principales opérations d’infrastructures en cours, à Pau et à Phalsbourg, qui abritent également des régiments d’hélicoptères de combat. Ces sites sont « destinés à accueillir des hélicoptères de nouvelle génération », c’est-à-dire des Tigres et des NH-90. Une note de bas de page affirme que pour Rouvres « les travaux sont suspendus depuis une décision prise en 2008 ». Les Gazelles du 3ème RHC ne seraient par conséquent pas remplacées.

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La menace plane sur le 3ème RHC de Rouvres en Meuse (Crédits photo : voxfnredekker.com)

Le 3ème RHC a déjà rendu 200 militaires par rapport à l’effectif de 2008. Il en a encore perdu 50 autres cet été. Le départ des militaires et de leur famille fait baisser les effectifs dans les écoles du secteur, qui risquent à leur tour de fermer.

L’Etat français avait pourtant assuré, entre 2002 et 2006, qu’il équiperait le 3ème RHC de Tigres. 400 militaires supplémentaires devaient également arriver. Mais la France n’a bien évidemment pas tenu ses promesses.

Un comité de défense s’est créé. Des actions et des manifestations sont d’ores et déjà prévues pour maintenir la situation socioéconomique du secteur.

Restructurations militaires : le combat de Dieuze

Dieuze réclame 16,2 millions d’euros en guise de compensation aux iniques et odieuses restructurations militaires afin de pouvoir réaliser l’ensemble de ses projets municipaux, ainsi que 4,7 millions supplémentaires nécessaires au raccordement au réseau de fibre optique départemental pour tout le canton. Ce qui amènerait le montant total des compensations à 20,9 millions d’euros. Or, l’enveloppe promise depuis deux ans par Paris ne s’élève qu’à 12 millions d’euros. Il s’agit d’une somme prévue par le Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD), qui doit compenser à Dieuze le départ du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (RDP). 

Ces millions ne seront débloqués qu’à la condition que le maire de la ville signe le document. Ce que le premier magistrat ne compte pas faire, dans la mesure où il ne décolère pas non plus sur la question du centre d’instruction devant remplacer le 13ème RDP. Alors qu’Hervé Morin avait estimé en 2008 l’effectif de cette école militaire à 1 000 personnes, dont 400 présentes en permanence à Dieuze, les calculs du maire ne dépassent guère les 150 permanents. On est donc loin des 900 militaires présents actuellement

Le maire menace enfin d’ester en justice s’il n’obtient pas satisfaction. Et il a raison. 

En attendant, le blocage est total et la tension monte dans le Saulnois, car personne n’ose imaginer que, faute d’entente, la France ne reprenne finalement son chèque. 

Quid des compensations aux restructurations militaires en Lorraine ? 

Du côté lorrain de Belval, les décideurs sont toujours en train de se poser la question de l’Opération d’Intérêt National (OIN) annoncée par le président français il y a déjà quelques temps et de réfléchir à la manière de concevoir l’ensemble du projet transfrontalier sur un secteur de plus de mille hectares. Des pistes de grands projets structurants devraient par conséquent être lancées. Quand ? On ne le sait pas. Par contre, on sait précisément quand partiront les militaires. Là-dessus, pas de problème. Parmi les projets évoqués, citons par exemple un accélérateur d’entreprises, un pôle universitaire, un centre de stockage de données (ou data center) et une structure hospitalière transfrontalière pour laquelle un vrai besoin émerge, notamment en raison du développement démographique. L’infrastructure permettrait en effet de fusionner les trois sites d’Esch et pourrait disposer d’une capacité de 600 lits. Il faut dire que l’on est sur un bassin de 30 000 habitants dont les prévisions démographiques tablent sur une évolution de la population de l’ordre de 8 000 habitants dans les dix ans.  

Nous pouvons cela dit déplorer comme certains l’absence de mesures concrètes, si ce n’est « de réunions dites de travail et des promesses dilatoires ». Par exemple, les chantiers de la mise à 2X3 voies de l’A31 et du contournement de Thionville ne sont toujours pas commencés. Ils font juste partie des discussions du schéma national des infrastructures de transport. Bref… vous nous aurez compris. Dans l’agglomération messine, le compte n’y est toujours pas en matière de compensations aux iniques et odieuses restructurations militaires. Si la venue de 750 statisticiens dont 625 de l’INSEE semble désormais acquise à l’horizon 2014, pour le reste c’est plus ou moins le flou artistique. Pour les agents de la « compagnie du chiffre », l‘idée première était de les installer dans l’ancienne gare de Metz une fois libérée.

Aujourd’hui, la construction, moins coûteuse et plus rapide, de locaux neufs dans le quartier de l’Amphithéâtre tient plus que jamais la corde. Encore faut-il que le nouveau bâtiment ait une architecture digne du nouveau quartier et du Centre Pompidou-Metz. Par contre les 70 agents du Centre National de Renseignement Administratif sont déjà arrivés, alors que les 95 agents du centre informatique de l’éducation nationale sont attendus, tout comme les 250 agents de la défense. Il semblerait aussi que quatre ministères français, à savoir ceux de la défense, de l’éducation nationale, de la recherche et du travail, fassent dans les six mois des propositions pour délocaliser à Metz 350 nouveaux emplois. 

Restructurations militaires à Metz : où iront les aides de Paris ? 

Deux ans après l’annonce des iniques et odieuses restructurations militaires qui vont faire perdre plus de 5 000 emplois à l’agglomération messine, le contrat de redynamisation des sites de défense a comme nous vous l’avions signalé été signé. Ce document établit une sorte de partenariat entre l’Etat français et les différentes collectivités territoriales, afin de relancer l’économie locale. En plus des 1 500 emplois publics promis, Paris devrait financer les projets de l’agglomération à hauteur de 32 millions d’euros. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des subventions envisagées. 

Le futur centre des congrès de Metz, d’un montant global de 58 millions d’euros, devrait ainsi bénéficier de 5 millions d’euros. Les aménagements de l’hôpital de Mercy seront de même subventionnés à hauteur de 1,6 millions d’euros. Le but est ici d’accompagner la réalisation des réseaux liés à la vocation du site en matière de santé.

En outre, après la fermeture de la Base Aérienne 128, les communes de Marly, Montigny-lès-Metz et Augny comptent notamment sur la ZAC Belle Fontaine à Marly pour rebondir. L’Etat français en financera les aménagements d’accessibilité et de voierie pour 1,3 million d’euros. Ce dernier investira également 3,4 millions d’euros sur les 10 millions que reviendra la première phase de la plateforme multimodale pour conteneurs sur la Moselle au niveau du port de Metz. A Augny, l’espace Mazenod sera reconverti pour l’association Handas qui y accueillera des enfants, des adolescents et des adultes polyhandicapés. Paris financera cette reconversion à hauteur de 880 000 euros. Le Centre Pompidou-Metz bénéficiera quant à lui de 3,4 millions d’euros pour sa communication de lancement et pour l’acquisition du mobilier scénographique et des équipements techniques.

Enfin, 500 000 euros seront accordés à la future salle des musiques actuelles de Metz-Borny, 2 millions d’euros à l’Institut Lafayette et 10 millions d’euros pour le Mettis. 

En conclusion, rien de nouveau sous le soleil de Metz, ou presque. Permettez-nous de même de douter du potentiel de toutes ces subventions en termes d’emplois. 

Précisions sur le CRSD

Comme nous vous l’avions annoncé précédemment, le CRSD (Contrat de Redynamisation de Site de Défense) a été signé par Metz Métropole. Rappelons que ce CRSD est la compensation promise par la France afin de pallier les iniques et odieuses restructurations militaires subies par la Lorraine. Ces compensations se chiffrent par la création de 1 500 emplois publics et par des aides à l’investissement avec une enveloppe de 30 millions d’euros sur les 36 exigés mollement par Metz Métropole. 

Les principaux points du CRSD portent sur :

- la relocalisation de 1 500 emplois publics à l’horizon 2013 avec notamment la constitution d’un pôle national de statistiques (750 emplois) et l’implantation de la Direction des Services du Traitement de l’Information du ministère français de la défense (200 emplois) 

- l’arrivée du 3ème Régiment de Hussards sur le site de la caserne Séré de Rivières à Metz, soit 818 emplois

- le regroupement de compagnies de CRS et l’installation d’un garage mutualisé police/gendarmerie à Châtel-Saint-Germain 

- l’implantation d’un internat d’excellence de dimension académique de 300 élèves à terme sur cette même emprise

- l’étude sur l’opportunité et la faisabilité de la création d’un nouveau pôle d’enseignement et de recherche vétérinaire sur le site de la Base Aérienne 128

- une enveloppe de crédits de 30 millions d’euros en matière d’aides à l’investissement, plus un million d’aide au fonctionnement du Centre Pompidou-Metz

- un soutien complémentaire de l’Etat français à hauteur de 20 millions aux projets universitaires lorrains

- la possibilité de reporter les crédits CRSD d’une opération sur une autre opération du contrat en cas de modification ou d’abandon

- une cession à l’euro symbolique des emprises libérées dans le cadre de l’article 67 de la loi de finances pour 2009

- la mise en place d’un comité de pilotage au sujet de la BA 128 pour préparer la reconversion de la base dans un souci de gestion maîtrisée et coordonnée à court, moyen et long termes.

C’est bien beau tout cela, mais en attendant on est encore très loin des 5 700  postes supprimés et de leurs retombées dans l’économie locale … 

Un million d’euros pour la Meuse

Une nouvelle enveloppe de prêts d’un millions d’euros a dernièrement été allouée par le Comité National de Suivi (CNS) du Fonds National de Revitalisation des Territoires (FNRT) à l’arrondissement de Commercy en Meuse. Il faut dire que la ville a durement été touchée par les restructurations militaires. Rappelons que le FNRT est un fonds de garantie destiné à compléter le dispositif légal de revitalisation en venant en aide aux territoires les plus touchés par des restructurations économiques et qui ne bénéficient pas ou insuffisamment de fonds versés au titre des conventions de revitalisation. 

Restructurations militaires : les chasseurs désormais à Bitche

Le 16ème bataillon de chasseurs en provenance de Saarburg en Allemagne, où il était stationné depuis 1968, est dernièrement devenu officiellement bitchois. Rappelons que la réforme de la carte militaire dévoilée à l’été 2008 l’avait initialement transféré à Strasbourg. Une décision qui avait été modifiée en raison de la forte mobilisation des habitants de la cité fortifiée et de la contestation générale suite à la perte du 57ème Régiment d’Artillerie. Le transfert depuis l’Allemagne a démarré en août dernier et s’est étalé sur près d’un an. Avec l’arrivée de cette unité de prestige, appelée également bataillon d’acier, ce sont 1 200 chasseurs qui investissent la ville bâtie au pied de la célèbre citadelle. Une véritable bouffée d’oxygène pour Bitche. 

La direction des essences des armées part à Nancy

La direction régionale des essences des armées a dernièrement « célébré » à Metz sa prochaine fermeture, prévue cet été dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires. Les trois directions régionales fusionnent avec l’établissement administratif à Nancy pour former une DELPIA, une direction nationale interarmées. A la caserne Ney, à Metz, cette direction employait 56 personnes, dont 38 civils. Les militaires ont été reclassés, ainsi qu’une partie des civils. Une nouvelle page se tourne donc dans le paysage militaire de la région Nord-Est. Cela dit, le nouvel emblème de la direction nancéienne est un phénix. Tout un symbole… 

Le CIRA de Metz inauguré

Depuis janvier, toutes les demandes complexes des citoyens qui ont composé le 3939, numéro de renseignement de l’administration, aboutissent à Metz. La ville avait en effet été choisie pour accueillir le regroupement des anciens CIRA (Centres Interministériels de Renseignements Administratifs) dans le cadre des compensations des iniques et odieuses restructurations militaires. La nouvelle plateforme unique, baptisée Centre d’appels interministériel, a dernièrement été inaugurée dans un ancien bâtiment militaire, rue des Remparts. Les 70 agents du centre de Metz traitent jusqu’à 30 000 appels par mois. 

Restructurations militaires : Dieuze toujours plus menacé

Dans un courrier de juillet 2008, le ministère français de la défense avait confirmé le remplacement des 950 militaires du 13ème Régiment de Dragons Parachutiste par l’arrivée d’un centre de formation militaire d’un millier de personnes, dont 400 permanents, comme compensation de ces restructurations militaires injustes pour la Lorraine. Mais un second courrier daté du 15 janvier 2010, les mêmes responsables réduisaient la future implantation, qui sera effective en juillet 2011, à environ 600 militaires, dont 105 permanants et 50 civils. On est loin des engagements initiaux. Une telle annonce n’est ni plus ni moins qu’une injure et un nouveau camouflet pour cette petite ville du Saulnois qui s’apprête à perdre la fine fleur de l’armée française, la moitié de ses habitants, 350 familles et 700 enfants. Soit l’équivalent de 34 régiments à Metz, même si cette comparaison veut tout et rien dire. Ce qui est par contre certain et clair, c’est que le compte n’y est plus du tout ! C’est une véritable calomnie ! C’est pourquoi les BLE exhortent les responsables français de Paris à tenir leurs engagements, ces mêmes promesses encore martelées il y a peu à Metz par Nicolas Sarkozy lors de l’inauguration du Centre Pompidou.

27 Commentaires

  1. José Vexlard

    21 août, 2010 à 21:40

    Pour ma part, et malgré les maux économiques que ces retraits de troupes vont engendrer, je ne suis pas mécontent que les troupes d’occupation française évacuent notre chère Lorraine !

  2. bloggerslorrainsengages

    13 octobre, 2010 à 15:24

    L’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Legouest, à Metz, a dernièrement été épinglé, comme les huit autres établissements du genre de France, par la Cour des Comptes en raison de son déficit financier. Cela dit, Legouest n’est pas un hôpital public, ce qu’oublie de mentionner la Cour dans son rapport. La structure participe certes au service public, mais également à toutes les opérations militaires. Or, la culture militaire à longtemps supposé une certaine discrétion, au détriment de la valorisation des actions menées au profit de l’armée. D’ailleurs, parmi les neuf HIA (Toulon, Marseille, Bordeaux, Lyon, Brest et trois à Paris), Legouest demeure depuis plusieurs années le plus mobilisé pour les opérations extérieures. Le directeur de l’hôpital assure de même que Legouest est certainement le moins menacé des HIA de France. D’une part, parce qu’il est fortement intégré dans le maillage de santé local et régional : il développe en effet des relations étroites avec le Centre Hospitalier Régional de Metz-Thionville et avec la faculté de médecine de Nancy. D’autre part, parce qu’il reste dans un territoire militaire, et ce, malgré les iniques et odieuses restructurations opérées dans ce domaine. Legouest devrait a contrario se préparer à accroître sa présence aux côtés des futurs hôpitaux de Mercy et Robert-Schuman. La structure messine compte bien ainsi continuer à recruter du personnel médical compétent.

  3. bloggerslorrainsengages

    1 février, 2011 à 23:19

    En raison des iniques et odieuses restructurations militaires, le 1er Régiment du Matériel (RMAT) de Woippy a déjà perdu plus de 90 postes. Et voilà qu’on annonce, pour cette année, une nouvelle suppression de 32 postes occupés par des civils. Rappelons que le 1er RMAT emploie encore 240 salariés. Des personnes qui se trouvent dans ce service avaient déjà été reclassées suite à une première restructuration en 2009. Aujourd’hui, elles voient à nouveau leur emploi menacé. Mais quand s’arrêteront les saignées en Lorraine ?

  4. bloggerslorrainsengages

    13 février, 2011 à 23:38

    A l’heure actuelle, plus personne n’a de nouvelles du projet d’Eco-cité censé remplacer les friches militaires de la Base Aérienne 128 de Metz-Frescaty une fois fermée.

  5. bloggerslorrainsengages

    20 février, 2011 à 23:21

    Le Bitcherland devrait bénéficier d’une enveloppe de 13 millions d’euros dans le cadre d’un plan de revitalisation locale. Ceci devrait permettre de financer la construction d’un nouvel office du tourisme, le développement du réseau haut-débit, la création d’une nouvelle passerelle aux cristalleries de Saint-Louis ou encore le développement d’un pôle du goût à Eschviller. Super, on va aller loin avec tous ces projets structurants ! D’autant plus que l’Etat français n’est pas le seul à mettre la main à la poche, il y a en effet aussi le conseil général de la Moselle. Autrement dit, on finance nous-mêmes les compensations des restructurations militaires imposées par Paris. Un comble. On subit un préjudice grave, mais c’est nous qui devons payer les réparations !

  6. bloggerslorrainsengages

    6 mars, 2011 à 2:32

    Restructurations militaires : craintes sur le respect des engagements de l’Etat français

    Aujourd’hui et plus que jamais nous pouvons craindre que l’Etat français de respecte pas ses engagements pris dans le cadre du Contrat de Redynamisation des Site de Défense (CRSD), notamment au sujet de la caserne Serret à Châtel-Saint-Germain. Nicolas Sarkozy avait pourtant promis de compenser la saignée des 5 000 militaires … Mais ne soyons pas naïfs.

    Les termes du CRSD prévoyaient une libération de la caserne Serret de Châtel après le départ du 1er Régiment Médical pour l’été 2011. Ce site devait accueillir l’installation d’un internat d’excellence de dimension académique et le regroupement de plusieurs compagnies de CRS.

    Or, à cinq mois de l’échéance, Metz Métropole ne dispose d’aucune visibilité. Selon certaines sources, alors même que 20 millions d’euros ont d’ores et déjà été investis dans la caserne pour accueillir les compagnies de CRS de Metz, Thionville et Jarville, l’hypothèse de leur installation sur le site serait « gelée », ce qui signifie que l’on peut y renoncer. Par conséquent, l’internat d’excellence n’aurait également plus lieu d’être.

    Autrement dit, l’Etat français se fout de la Lorraine et des Lorrains. C’est un sentiment de colère et de rejet qui prédomine.

    Certains estiment de même que la gestion du site de Châtel-Saint-Germain traduirait en réalité un désengagement plus général de l’Etat français quant au CRSD.

    En effet, pour ce qui est du foncier, Paris s’était engagé à fournir pour l’ensemble des sites concernés la liste exhaustive des emprises cessibles, accompagnée d’un diagnostic et d’un calendrier prévisionnel. A ce jour, ce document n’a pas été transmis dans son intégralité.

    Par ailleurs, le CRSD était assorti d’un engagement humain, avec la création au niveau de l’agglomération messine de 1 500 emplois publics devant compenser une partie des effectifs civils et militaires « perdus » par les iniques et odieuses restructurations militaires. Aujourd’hui, 74 emplois sont effectifs et 1 180 prévisionnels ou prévus. Ce qui fait que 320 sont encore à trouver et à créer. Là encore, aucun calendrier prévisionnel n’a été avancé.
    Un scandale.

  7. bloggerslorrainsengages

    9 mars, 2011 à 14:36

    Dieuze : les raisons de la colère

    Dans le cadre du Contrat de Redynamisation des Sites de Défense (CRSD), l’Etat français avait débloqué la somme de 10 millions d’euros pour développer des projets dans le Saulnois suite au transfert du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes (RDP) de Dieuze. Le montant de l’enveloppe avait ensuite été porté à 12 millions d’euros. Il est maintenant de 14 millions d’euros. Mais cela ne suffit pas à calmer la colère du maire de la ville mosellane, Monsieur Fernand Lormant.

    Les arguments du premier magistrat sont simples et sans équivoque. Les autres secteurs qui ont perdu un régiment sont tout simplement mieux lotis en fonds compensatoires que Dieuze. Qui plus est, la commune devrait partager l’enveloppe allouée. C’est pourquoi M. Lormant réclame, à juste titre, que tous ses projets municipaux, qui représentent un investissement de l’ordre de 27 millions d’euros, soient financés à 80 % par le CRSD ou d’autres subventions, que les terrains militaires du 13ème RDP soient mis à disposition pour créer des zones d’activités et que les effectifs du centre d’instruction remplaçant le régiment perdu atteignent les 400 résidents permanents, comme promis dans un premier temps par le ministre français de la défense. Or, sur tous ces points, Dieuze est bel et bien lésé.

    Les deux millions d’euros supplémentaires accordés « généreusement » par Paris sont donc largement insuffisants et trahissent une nouvelle fois le manque de parole du gouvernement français.

  8. bloggerslorrainsengages

    27 avril, 2011 à 23:08

    La caserne Serret, laissée vacante par les militaires du 1er régiment médical de Châtel-Saint-Germain, accueillerait finalement deux compagnies de CRS, celles de Thionville et de Metz, mais pas celle de Jarville, contre trois prévues initialement, plus des hommes de la compagnie autoroutière et de la direction interrégionale des CRS, ainsi qu’un internat d’excellence. Soit … 180 personnes au total plus l’internat. Super !

    Rappelons que la région messine va perdre plus de 4 000 militaires. Sur les 1 500 emplois publics « promis » par Nicolas Sarkozy, nous en sommes à 1 260. Il en reste donc 240 à trouver.

    Certains font enfin entendre que Metz pourrait accueillir le futur pôle interrégional de Météo-France avec 90 fonctionnaires.

  9. bloggerslorrainsengages

    16 mai, 2011 à 18:52

    Les hommes du 1er Régiment Médical doivent quitter cet été le quartier Serret de Châtel-Saint-Germain. Ils devraient être remplacés par trois compagnies de CRS et les élèves d’un internat d’excellence. Soit près de 1 000 militaires contre environ 350 policiers et 250 élèves. C’est le projet proposé par l’État français dans le cadre du Contrat de Redynamisation du Site de Défense de la région messine (CRSD) pour compenser, en partie, la perte des emplois résultant des iniques et odieuses restructurations militaires.

    Du côté des CRS, on redoute que le regroupement à Châtel-Saint-Germain ne soit prétexte à une mutualisation et donc à une nouvelle coupe claire dans les effectifs. De même, on s’interroge sur les coûts d’une remise aux normes des locaux à l’heure où chaque ministère français est prié de se serrer la ceinture. Car la remise aux normes des bâtiments risque d’être très chère : près de 10 millions d’euros pour installer les élèves et entre 500 000 euros et 3 millions d’euros pour les CRS.

    Selon certaines sources, la rentrée scolaire pourrait se faire dès septembre 2012 à Châtel-Saint-Germain. A voir.

  10. bloggerslorrainsengages

    24 juin, 2011 à 23:12

    Restructurations militaires : Commercy attend toujours

    C’est en 2008 que la dissolution du 8ème Régiment d’Artillerie (RA), installé à Commercy depuis 1962, fut annoncée. Devant la saignée imposée par la fermeture du régiment, 900 emplois directs, et la mobilisation, la ville parvint à arracher un moratoire sans date butoir. Autrement dit, le 8ème RA ne quittera pas la capitale de la madeleine tant que la totalité des emplois supprimés ne sera pas compensée.

    Trois ans plus tard, le régiment a pourtant déjà perdu 226 militaires au cours d’une restructuration interne.

    Il faut dire que la disparition du régiment serait catastrophique pour la ville, dont le taux de chômage est supérieur à 12,5 %. Depuis dix ans, Commercy a perdu 1 000 emplois : tréfilerie, soudure, meubles, industrie agro-alimentaire, arrêts SNCF, rien ne semble apparemment épargner la cité meusienne. Rien ne semble non plus inciter les élus locaux à réagir pour créer des emplois et de la valeur ajoutée. Il n’y a donc pas de hasard.

    Actuellement, la municipalité travaille sur un contrat de développement économique qui court jusqu’en 2016, avec une promesse de Paris de 10 millions d’euros.

    Si le ministère français de la défense est aujourd’hui dirigé par un Lorrain, un Meusien même, il n’y a malheureusement rien à en attendre. Mais est-ce bien étonnant ? Gérard Longuet a dit qu’il respectera le maudit « Livre blanc » à la lettre. Un discours difficile à entendre, alors qu’en 2008, Gérard Longuet défilait pour sauver le 8ème RA …

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