Développement durable

La Lorraine semble avoir bien négocié le virage du développement durable et des énergies renouvelables en ce début de millénaire. En témoignent, la multiplication des éco-parcs et des éco-quartiers dans notre belle province, ainsi que l’implantation de nombreux parcs éoliens et les initiatives en matière de photovoltaïque et de géothermie. Il est plus que certain que ce domaine sera l’une des grandes forces de la Lorraine de demain, une province qui se veut pionnière et exemplaire pour ce qui est de la protection de l’environnement.

Méthanisation et micro-algues dans la Vallée de la Seille

En Lorraine, il fut un temps où la richesse d’une exploitation agricole se mesurait à la hauteur du tas de fumier qui s’élevait sur l’usoir, cet espace libre entre la rue du village et la ferme. Aujourd’hui, cet amalgame de paille et de déjections animales revient sur le devant de la scène comme outil de lutte contre les gaz à effet de serre. Plus d’une cinquantaine de projets sont actuellement en cours de développement ou l’étude en Lorraine, tous encouragés par les nouvelles conditions tarifaires du rachat de l’énergie électrique issue de la biomasse.

Dans ce domaine, le terroir lorrain fait  figure de pionnier avec l’exemple de Mignéville. Mais il pourrait aussi décrocher la palme de l’innovation avec le projet Méthaseille. Celui-ci réunit sept paysans de la Vallée de la Seille, près de Nomény, tous en polyculture élevage. Il vise à construire une unité de 500 kW d’ici 2014 sur un site de deux hectares, à proximité du village de Lixières, afin d’assimiler les déchets des sept exploitations et bien plus encore. En effet, Alghodis, une filiale du groupe Fabbri, spécialisé dans les équipements industriels et les énergies renouvelables, entend associer au futur digesteur de Méthaseille une installation de culture de micro-algues sous 2 300 mètres carrés de serres. Baptisée Valoralg, l’idée consiste à recourir au maximum à l’énergie thermique issue du processus de cogénération pour chauffer les serres et l’eau des bassins, tandis que les kWh électriques seront réinjectés sur le réseau. L’entreprise, basée à Morhange en Moselle, a besoin de 16 000 tonnes de matières organiques par an, soit 45 à 50 tonnes par jour, pour alimenter le dispositif. Elle compte avant tout utiliser les déchets des sept exploitations agricoles.

Méthaseille représente un investissement de 3,2 millions d’euros. De son côté, Alghodis a chiffré à 1,2 million d’euros sa future pépinière aquatique promise à la spiruline, une micro-algue qui, une fois séchée, trouve des débouchés dans les cosmétiques ou les compléments alimentaires. Au final, l’association Méthaseille-Valoralg pourrait créer 5 emplois.

Développement durable : un centre d’expérimentation à Ecurey-sur-Saulx

Le Centre d’expérimentation d’Ecurey-sur-Saulx fait partie des quatre projets de deuxième génération des Pôles d’Excellence Rurale labellisés en Meuse par le ministère français de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire. Les travaux ont démarré début 2013. L’idée est de mettre en œuvre concrètement les techniques, les expérimentations et les nouveaux modes d’organisation liés au développement durable. Le site va ainsi se décliner selon différents espaces au sein de l’ancienne usine et de l’ancienne ferme. Il disposera d’une plateforme de formation à l’écoconstruction, notamment en matière de rénovation d’habitations, d’un atelier consacré à l’ortie, d’un espace de sensibilisation au développement durable, d’un espace muséographique, d’une salle de rencontre, d’hébergements, d’un jardin maraîcher et de locaux pour résidence d’artistes.

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Les anciennes fonderies d’Ecurey-sur-Saulx (Crédits photo : barleducnum.fr)

Situé dans la vallée de la Haute-Saulx, le site d’Ecurey-sur-Saulx puise son origine en 1144, date à laquelle fut fondée une abbaye cistercienne. Une forge y fut installée en 1188, avant d’être remplacée par des hauts-fourneaux en 1529. Le secteur est en effet riche en minerai de fer, en forêts et en rivières, éléments indispensables à ce type d’activité. Les religieux quittèrent l’abbaye à la révolution française et les frères Vivaux rachetèrent le site pour y implanter une exploitation agricole et un haut-fourneau en 1842. La fonderie fut rachetée par la famille Salin qui la développa au début du XXème siècle. A tel point qu’elle devînt une véritable cité ouvrière, dotée de logements, d’une école et d’une chapelle. L’entreprise se spécialisa alors dans la fabrication de fonte d’art (bustes, portraits, monuments, statuaire religieuse, etc.) et de fonte d’ornement (grilles, balcons). La production fut transférée à Dammarie-sur-Saulx en 1985. Le site d’Ecurey cessa toute activité en 1987.

Une usine de méthanisation à Auzécourt

Une usine de méthanisation de 2 000 mètres carrés a été construite à Auzécourt, en Meuse, afin de valoriser les fumiers. C’est la plus importante usine en phase sèche de France. Elle a représenté un investissement de deux millions d’euros.

Elle vise à récupérer le méthane (CH4) issu de la décomposition des déchets organiques : fumiers, boues des stations d’épuration, déchets verts et déchets des cantines. Ces derniers sont placés dans des couloirs à sol chauffant recouverts de bâches pour les mettre en anaérobie, c’est-à-dire sans contact avec l’oxygène, et arrosés d’eaux usées récupérées sur la ferme. La structure produit de l’électricité revendue à EDF et de la chaleur. Celle-ci alimente d’ailleurs l’usine, le séchage du fourrage de la ferme, ainsi qu’une dizaine de maisons du village. Le tout sans émission polluante pour l’atmosphère et sans odeur supplémentaire. 50 % de la matière première vient de l’exploitation et le reste de l’extérieur.

Tout un réseau est depuis en train de se mettre en place pour récupérer les déchets organiques du territoire. Il y a un vrai enjeu écologique et économique car cela coûte moins cher que l’enfouissement (40 euros la tonne contre 200). L’usine produira à terme 190 kWh d’électricité. Le résidu de la méthanisation, le digesta, sert d’engrais pour l’exploitation. La valorisation des fumiers permet de réaliser une économie de 800 tonnes équivalent carbone de CH4.

Un Héliodrome à Saint-Dié-des-Vosges

Un Héliodrome, sorte de maison solaire bioclimatique, est en cours de construction à Saint-Dié-des-Vosges. La structure, faite de verre, de béton et de bois, a des allures de soucoupes volantes. La contrainte justifie la forme. Le volume architectural calque la trajectoire du soleil en prenant en compte ses variations selon les saisons. L’Héliodrome épouse les rayons du soleil, du lever au coucher et se nourrit de son énergie. En hiver, le rayonnement inonde l’espace intérieur du bâtiment, via la façade vitrée. En été, le soleil décrit un arc de cercle du Nord-Est au Nord-Ouest. Il se positionne très haut dans le ciel. Il longe alors la surface vitrée sans y pénétrer, préservant ainsi la fraîcheur de l’édifice. A noter que ce type d’habitation se négocie à 2 000 euros le mètre carré.

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Un Héliodrome de ce type est en cours de construction à Saint-Dié-des-Vosges (Crédits photo : heliodrome.com)

Une centrale solaire à Marville ?

L’ancienne base aérienne de Marville-Montmédy ambitionne de devenir la seconde centrale solaire de France, après celle de Toul-Rosières.

Le dépôt de demande de permis de construire remonte au 31 août 2010, soit un mois avant celui concernant le site de Toul, datant, lui, du 30 septembre. C’est pourtant bien ce dernier qui est aujourd’hui opérationnel. Portée par Nadine Morano, alors ministre, la centrale touloise a bénéficié du feu vert de Paris quelques jours avant la fin du moratoire Sarkozy, échappant ainsi aux griffes de la Commission de régulation de l’énergie. Avec ses 1,4 million de panneaux photovoltaïques répartis sur 360 hectares pour une puissance de 115 MWc (megawatts-crêtes), la plus grande centrale solaire de France est entrée en service le 13 novembre dernier. Le projet de Marville, qui porte sur la couverture en panneaux solaires de 191 hectares de l’ancienne base aérienne, est quant à lui au point mort. Il est passé à la trappe en faisant les frais du quota Besson d’attribution annuel de 500 MWc et de la baisse de 20 % du tarif de base applicable aux installations de plus de 100 Kw. La plupart des projets retenus étaient en effet situés dans le Sud-Est de la France en raison de leur forte rentabilité. Visiblement, aucun critère d’aménagement du territoire n’a été retenu.

Depuis, le ministre français de l’écologie, du développement durable et de l’énergie propose de relancer les appels d’offres pour les installations et de réévaluer les tarifs de rachat de l’électricité en fonction du lieu de fabrication des modules photovoltaïques. En Lorraine, ce bonus, susceptible de ramener de l’équité entre le Nord et le Sud de la France, relancerait les espoirs des promoteurs de Marville qui investissent dans une technologie franco-française, moins polluante que les panneaux importés d’Asie. Ainsi, à la différence de Toul, ces panneaux ne contiennent aucun métal lourd. Cette technologie articule également une installation pivotante permettant de suivre la course du Soleil, afin d’optimiser la production d’électricité.

La centrale meusienne, qui représente un investissement de 150 à 200 millions d’euros, pourrait produire jusqu’à 70 MWc, soit l’équivalent de la consommation journalière en électricité d’une ville de 30 000 habitants.

Retour du cheval dans les villes et villages de Lorraine

Développement durable et nécessité de faire des économies conduisent au retour du cheval dans nos villes et villages. Plusieurs communes lorraines se sont lancées dans l’aventure, avec des usages et des besoins différents.

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Le cheval a fait son retour dans les rues de Vitry-sur-Orne en Moselle (Crédits photo : hippoplus.com)

Maxéville s’est ainsi doté d’une brigade équestre. Le cheval y est utilisé pour le transport scolaire. 48 bambins profitent chaque jour de la navette Equitram. A Phalsbourg, 95 % de la collecte du tri sélectif est assurée grâce à un attelage de chevaux. Le coût mensuel est nettement moins élevé qu’une solution classique. Bêtes et meneur, il est de 1 000 euros. La cité fortifiée mosellane compte également investir dans des véhicules électriques et une unité de méthanisation.

A Verdun, le cheval a permis d’améliorer le tri sélectif. Comme si son retour marquait une nouvelle prise de conscience de l’environnement. Une formation de meneur a même été créée non loin de là au pôle équestre de Belleray. Ce dernier délivre un certificat de spécialisation « d’utilisation professionnelle de chevaux attelés ».

Très sensible aux enjeux du développement durable, la commune de Vitry-sur-Orne a acquis deux chevaux qui sont gérés par les employés municipaux. Le premier tracte une benne pour le ramassage des poubelles municipales, une citerne pour l’arrosage des fleurs ou une calèche. Il emmène ainsi les personnes âgées au marché de Clouange ou les enfants pour les activités périscolaires. Le second est monté par un garde champêtre. Dans tous les cas de figure, le cheval permet de recréer du lien social. Quand il passe, les gens ouvrent les fenêtres. La musique des sabots est revenue dans les rues.

La forte tradition équestre de nos contrées, symbolisée par les Haras Nationaux de Rosières-aux-Salines, ainsi que le débardage et le maintien des savoir-faire autour des animaux de traction tels que les ardennais, les comtois, ou les haflingers, servent ce développement du cheval utilitaire. Le mot « cocher » a été remis au goût du jour. Conduisant un attelage d’un ou plusieurs chevaux, le cocher ou meneur, fait revivre un mode de déplacement doux qui était encore dominant il y a une centaine d’années.

Biocaptech : biotechnologies et traitement de l’eau en Lorraine

Le projet Biocaptech vise à résoudre l’eutrophisation. Cette problématique environnementale actuelle est une forme naturelle de pollution de certains écosystèmes aquatiques. Elle résulte d’un excès de phosphore et d’azote qui aboutit à la prolifération d’algues dans les couches d’eau superficielles de nos lacs, rivières et réservoirs.

Ce domaine est encore très peu étudié par les scientifiques. Il s’agit d’un projet innovant d’une grande originalité sur un marché potentiel très important. Le but est en effet de trouver la substance naturelle la plus active pour endiguer la prolifération des algues invasives. C’est pour cela que Biocaptech regroupe sept laboratoires lorrains. Leurs recherches doivent conduire à l’encapsulation et à la libération contrôlée de substances actives pour traiter l’eau. Chaque entité travaille sur un aspect du procédé. Le LIMBP (Laboratoire d’Ingénierie Moléculaire et Biochimie Pharmacologique) de l’Université de Lorraine à Metz et le LCPM (Laboratoire de Chimie Physique Macromoléculaire) de Nancy s’occuperont du principe actif qui doit éradiquer la prolifération des algues. Le LRGP (Laboratoires des Réactions et Génie des Procédés) du CNRS de Nancy se focalisera quant à lui sur les modèles de diffusion et de dispersion dans l’eau des produits. Le LMOPS (Laboratoire Matériaux Optiques Phoniques et Systèmes) de Metz travaillera sur la détection et la quantification des substances actives et sur l’évolution des algues au cours du traitement. L’URAFPA (Unité de Recherche Animal et Fonctionnalités des Produits Animaux) de l’ENSAIA de Nancy veillera à l’état des écosystèmes et de la faune. Enfin, le LCFC (Laboratoire de Conception, Fabrication et Commande) de Metz mettra au point la technologie de fabrication des produits.

Cinq entreprises sont également sollicitées pour apporter des réponses de faisabilité technique. Il s’agit de la société Biocaptech, qui porte le projet et qui est implantée à Nilvange, de Captoor de Mancy (57), pour la conception des systèmes de contrôle, capteurs et sondes innovantes dans le milieu aquatique, de LED à Villers-la-Montagne qui doit concevoir une machine mobile pour produire les réacteurs de Biocaptech, du sous-traitant de l’industrie textile La Maille Plissage de Pulnoy, qui doit mettre au point les textiles techniques qui logeront les capsules immergées dans les masses aquatiques, ainsi que du bureau d’études FP Environnement de Merten, qui est chargé des transferts de technologie entre le monde universitaire et le monde économique.

Biocaptech constitue une véritable opportunité pour les sous-traitants de la sidérurgie lorraine de se diversifier. Ce projet industriel devrait créer seize emplois au début, puis une centaine à moyen terme. Il s’appuie sur le pôle de compétitivité lorrain sur l’eau Hydreos. Il positionne enfin la Lorraine sur une filière nouvelle, celle du traitement de l’eau par les biotechnologies et la préservation de la biodiversité.

Du biogaz de Méthavalor à Morsbach

La Moselle-Est est incontestablement à la pointe du tri multi-flux et de la valorisation des déchets ménagers. Depuis septembre 2011, l’usine de méthanisation Méthavalor de Morsbach, près de Forbach, produit du biogaz à partir des restes de repas des habitants de Moselle-Est. Un gisement de 42 000 tonnes de bio-déchets par an est exploité. 400 000 habitants de 291 communes, soit 160 000 foyers, de Bitche à Bouzonville, en passant par Sarreguemines, Saint-Avold, Forbach et les territoires lorrains d’Alsace bossue produisent ou produiront d’ici la fin de l’année la matière première nécessaire à la fabrication d’un biogaz grâce à un tri sélectif rigoureux de leurs poubelles. Ce biogaz est transformé en biométhane après une épuration élaborée à Méthavalor. Il est désormais injecté dans le réseau de gaz naturel de la Moselle. Il ne s’agit que de la seconde expérience de ce type en France, après une première tentative réussie à Lille en juillet dernier.

Les déchets fermentescibles de l’Est mosellan servent déjà à la fabrication d’électricité et de chaleur pour la centrale de Morsbach. D’ici peu, le biogaz mosellan devrait aussi alimenter en biocarburant les réservoirs des camions de collecte des déchets des environs. D’ici 2013, Méthavalor devrait pouvoir produire annuellement 5,5 millions de mètres cubes de biogaz et plus de 8 000 tonnes de compost.

A noter enfin qu’une usine de fabrication de sacs poubelles est actuellement à l’étude sur le Technopôle Sud de Forbach. Les sacs bleus, verts et orange offerts aux ménages de Moselle-Est pour effectuer le tri sélectif multi-flux sont aujourd’hui conçus en Suisse et au Vietnam. La nouvelle unité de production est destinée à sécuriser l’approvisionnement. Elle devrait à terme produire 70 millions de sacs par an, soit trois sacs par habitant et par semaine, et créer 15 emplois. Le circuit des déchets sera alors maitrisé et valorisé. Un exemple écologique, économique et social à suivre. 

Un nouveau parc photovoltaïque en Lorraine

Dans quelques années, les parcs photovoltaïques devraient pousser comme des champignons sur notre territoire. En effet, une nouvelle structure de 30 hectares devrait prochainement voir le jour à Tritteling, en Moselle. Celle-ci disposera de 50 000 panneaux solaires qui produiront 9 millions de kilowatts/heure, soit l’équivalent de la consommation de 3 000 foyers de quatre personnes. Ce projet devrait être une des plus importantes réalisations du genre en Moselle, sachant qu’un projet similaire de 38 hectares devrait également aboutir dans le Pays Naborien, sur l’ancien parc à charbon de Diesen. 

A Tritteling, le parc sera en partie implanté sur le site des anciennes serres Lacham, liquidées fin 2009. La charpente intacte du bâtiment servira de support à des panneaux légers couverts de cellule de silicium qui transformeront la lumière en électricité. Par ailleurs, une culture d’algue utilisée dans l’industrie aéronautique pourrait être développée sous la toiture transparente côté Sud. 

A noter enfin qu’un centre de transformation de la biomasse devrait également s’implanter à proximité. Alors que les travaux d’aménagement ont dernièrement débuté, la première tranche d’activité pourrait démarrer en janvier 2012. 

Essor des énergies renouvelables en Lorraine

L’essor des énergies renouvelables ne se dément pas en Lorraine. Ainsi, en l’espace d’à peine six mois, la puissance de l’électricité photovoltaïque raccordée au réseau a bondi de 73 % chez nous, pour atteindre 7,97 mégawatts (MW) fin juin, contre 4,59 MW au premier janvier 2010. Le constat est similaire pour l’électricité éolienne. La Lorraine arrive en effet en 4ème position des provinces françaises en termes de puissance installée avec 493 MW. Notre territoire se place ainsi derrière la Picardie (738 MW), la Champagne-Ardenne (560 MW) et la Bretagne (531 MW). Notre province a perdu une place par rapport au classement de l’année dernièreA titre de comparaison, la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, dispose de quatre réacteurs d’une capacité de 1 300 MW chacun. 

Promesses au soleil

La promesse de bail qui a dernièrement été signée permet à EDF Energies Nouvelles, responsable du projet de méga centrale solaire sur les friches de l’ancienne base aérienne de Toul-Rozières, de lancer plus concrètement les études. Cette signature met par ailleurs un terme aux rumeurs sur la faisabilité de l’installation. Il faut dire que les détails techniques sont légion pour cette plateforme annoncée comme « le plus grand projet du genre dans le monde ». EDF Energies Nouvelles, qui se retrouve maître du terrain pour 30 ans, devrait y investir 434 millions d’euros sur une superficie de 522 hectares. La puissance de la centrale sera de 143 mégawatts, soit quasiment la moitié de ce que la France a produit en 2009 grâce à l’énergie solaire. La réalisation de ce projet très intéressant implique néanmoins de déconstruire les installations militaires, de les désamianter et de dépolluer les terrains, témoins du passage de nombreux types d’avions. Cette histoire fera l’objet d’un conservatoire aéronautique, prévu dans l’enceinte de la centrale. Un observatoire sera également mis en place pour surplomber l’étendue de panneaux solaires. En effet, au-delà des retombées financières en taxe attendues, les communes environnantes parient sur un attrait touristique du site. La demande de permis de construire devrait enfin être déposée avant la fin de l’été. Les travaux pourraient quant à eux commencer au premier trimestre de l’année prochaine pour une mise en service en 2012. 

Inauguration du Meltem

Le Meltem, un ensemble original de 3 800 mètres carrés de bureaux en « L » comprenant 4 tours réalisé sur l’éco-parc de Norroy-le-Veneur, a dernièrement été inauguré. Le bâtiment, d’une architecture épurée et à l’esthétique très sobre, qui joue avec la transparence du verre, des huisseries en aluminium noir et une sculpture frise en béton blanc qui évoque un corail, est ouvert sur la nature environnante, ainsi que sur un espace intérieur planté de bambous. Ce sentiment de calme, de modernité et de modularité est conforté par de véritables performances techniques et énergétiques. Des pompes à chaleur installées sur chacune des tours permettent en effet d’irriguer tous les espaces intérieurs et apportent, avec des réglages individualisés, chaleur en hiver et fraîcheur en été. 

Des contraintes à surpasser

Le projet de méga centrale photovoltaïque de 143 méga watts à Rosières, la plus grande au monde, doit s’adapter aux contraintes réglementaires afin de voir le jour.  Rappelons que ce dossier stratégique est porté par EDF Energies Nouvelles. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’enjeu est de taille, dans la mesure où les 500 hectares de friches militaires de l’ancienne base aérienne de Toul-Rosières, sur laquelle se déroulaient le Teknival et des rassemblements évangéliques, sont désormais devenus un site à haute valeur ajoutée qui pourrait générer des retombées financières loin d’être négligeables pour les différentes collectivités territoriales. EDF Energies Nouvelles  affirme que pour lancer ce projet impressionnant il a fallu l’adapter à une réglementation ancienne, pas vraiment conçue pour des installations photovoltaïques de cette ampleur. Si bien que pour respecter ces contraintes règlementaires ce seront finalement une douzaine d’unités de production ne dépassant pas 12 méga watts qui seront installées, rendant ainsi l’ingénierie plus compliquée pour le raccordement au réseau. En attendant, l’étude d’impact suit son cours, tout comme les diagnostics des sols et des bâtiments en vue de la dépollution. 

Inauguration de Maxival

L’espace de traitement et de valorisation des ordures ménagères, Maxival, a dernièrement été inauguré à Villers-la-Montagne. 24 millions d’euros ont été injectés dans ce site d’envergure qui est une installation unique dans le Grand Est et respectueuse de l’environnement. Il s’agit en effet d’un équipement de proximité indispensable à la gestion des déchets ménagers du secteur. La combinaison des techniques employées permet en outre d’atteindre un taux de valorisation de plus de 50 % des ordures ménagères. A noter que Maxival est également doté d’une déchetterie, d’un centre de tri et d’un pôle de valorisation des objets encombrants. Le site recueillera enfin les déchets de dix collectivités, communes et communautés d’agglomérations, regroupant 120 000 habitants. 

46 Commentaires

  1. bloggerslorrainsengages

    18 septembre, 2011 à 21:45

    Biomasse : Méthavalor montre l’exemple

    L’usine de méthanisation de Morsbach, près de Forbach, est désormais opérationnelle. La première livraison de déchets fermentescibles a en effet dernièrement eu lieu. L’usine tournera à plein régime en 2012.

    Baptisée Méthavalor, la structure constitue une véritable révolution dans le domaine du recyclage. Un système unique en France, voire dans le monde pour certains procédés d’acheminements et d’ouverture des sacs de détritus. Car ici, du gaz, de la chaleur, de l’électricité et du compost sont produit à partir des restes de repas et des déchets verts de tout l’Est mosellan.

    Prosaïquement, le contenu des poubelles de cuisine est déversé dans des fosses. Peaux de banane, coquilles d’œuf, épluchures de pommes de terre, restes de viande ou de légumes sont stockés, criblés, malaxés puis engloutis par un digesteur, immense cuve privée d’oxygène. Le mélange se dégrade doucement dans une atmosphère à 55° C durant trois semaines. Du méthane et du CO2 s’accumulent alors dans le digesteur. Le biogaz est récupéré pour alimenter une mini-centrale électrique qui peut servir le réseau domestique. De la chaleur est par ailleurs produite pour les besoins du site et une unité de séparation CO2/méthane permet d’obtenir du méthane pur pouvant être utilisé comme carburant pour les camions de collecte des déchets.

    Méthavalor a une capacité d’absorption de 32 000 tonnes de déchets par an pour une production annuelle de 5 500 000 mètres cube de biogaz. 160 000 foyers de Moselle-Est sont concernés, soit 385 000 habitants. Les restes des restaurants et des cantines de tout le territoire, ainsi que les déchets verts broyés des déchetteries, soit 10 000 tonnes par an, commencent également à arriver dans cette usine qui emploie une dizaine de personnes.

    La Moselle-Est peut désormais être citée comme exemple pour le traitement de la biomasse.

  2. bloggerslorrainsengages

    2 octobre, 2011 à 23:11

    Des panneaux photovoltaïques sur la mairie de Nancy ?

    Nancy réfléchit à l’implantation de 250 mètres carrés de toiture en panneaux photovoltaïques sur la face Sud de son hôtel de ville XVIIIème siècle, un bâtiment classé aux Monuments Historiques et inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. La municipalité a d’ailleurs déjà commencé à préparer le terrain en se lançant dans des travaux de dégagement sur la toiture en question. Le coût prévisionnel de ce projet est de 580 000 euros.

    L’idée est de revendre l’énergie à EDF, même si l’opérateur a revu à la baisse l’offre de rachat de l’électricité produite.

    Le projet, qui est dans les cartons depuis 2009, attend maintenant l’avis technique de l’architecte en chef des Bâtiments de France. Son rapport est attendu pour début 2012. Il faut en effet connaître l’état actuel de la charpente, examiner les pièces existantes pour savoir si elles présentent un intérêt historique. Si tel est le cas, Nancy devra alors conserver les pièces de charpente classées et, peut-être, refaire le reste à l’identique. Dans le cas contraire, la charpente pourrait être reprise avec d’autres matériaux, moins onéreux. Se posera alors ensuite la question de la technique à utiliser pour implanter de tels panneaux sur le toit.

    Même si les panneaux photovoltaïques ne devraient pas se voir depuis la Place Stanislas, le Groupe BLE Lorraine se demande quel est le véritable intérêt de cette opération. Il y a en effet des investissements nettement plus intéressants à faire avec plus d’un demi millions d’euros.

  3. bloggerslorrainsengages

    14 novembre, 2011 à 22:53

    Développement durable et photovoltaïque à Bitche

    Une plateforme photovoltaïque orientable a dernièrement été inaugurée au lycée professionnel régional Albert Schweitzer de Bitche. Le montant de l’investissement se monte à 70 300 euros. Cette plateforme technique orientable, qui suit l’inclinaison du soleil, est destinée à la formation des apprentis professionnels en formation initiale et aux demandeurs d’emploi.

  4. bloggerslorrainsengages

    3 février, 2012 à 20:53

    Piscine durable et éco-quartiers en projet à Montigny-lès-Metz

    Le centre nautique municipal date de 1971. Il a 40 ans et vieillit mal. Mais il attire 120 000 personnes par an. Sa rénovation complète, d’un montant de 10 millions d’euros répartis sur 3 ans, démarrera à l’été 2012. Elle s’étalera sur 18 mois. Il s’agit de lui donner une nouvelle apparence et d’ancrer le bâtiment dans une démarche durable totale, avec par exemple une nouvelle chaudière à condensation qui permettra une économie annuelle estimée à 5 000 euros. Des bassins en inox, qui conservent la chaleur, seront également installés. L’ensemble bénéficiera du label HQE (Haute Qualité Environnementale).

    A noter par ailleurs que des bassins seront accessibles aux personnes en fauteuil et qu’une signalétique en braille sera mise en place. A l’extérieur, un espace de jeux rénové sera installé à côté de la piscine ouverte.

    Enfin, les quartiers militaires Raymond et Lizé seront transformés en éco-quartiers. 15 hectares seront ainsi mis à disposition en centre-ville.

  5. bloggerslorrainsengages

    19 février, 2012 à 22:22

    Projet de ferme photovoltaïque à Folpersviller

    Neoen, filiale de Direct énergie, souhaite aménager une ferme photovoltaïque sur le site de l’ancien centre d’enfouissement technique de Folpersviller, juste à côté du centre de tri multi-flux et de la plateforme de compostage de l’agglomération de Sarreguemines. Des déchets ménagers ont été enfouis après leur broyage sur le site jusqu’en 1999. Aujourd’hui fermée et contrôlée, la décharge constitue désormais une sorte de vaste prairie de 8,5 hectares fauchée par un agriculteur. Si le projet voit le jour, car il y a aura forcément comme d’habitude en Lorraine au moins un mec pour le faire capoter, les 10 480 panneaux photovoltaïques couvriront une surface de 5,3 hectares, pour une production annuelle de 2 300 MWh par an. Trois locaux, destinés à abriter les onduleurs et les transformateurs, seront également construits. Ils seront entièrement revêtus d’un bardage en mélèze et recouverts d’une toiture végétalisée.

  6. bloggerslorrainsengages

    22 avril, 2012 à 14:26

    Le scandale de l’éolienne domestique lorraine

    L’éolienne à rotor vertical a été inventée par un Lorrain Celle-ci devrait d’ici quelques temps fleurir sur les toits et dans les jardins des particuliers. Mais faute d’intérêt et d’engagement des pouvoirs publics locaux, elle sera industrialisée hors de notre territoire. Toutes les portes poussées par l’ingénieur en électronique sont restées closes. Lamentable. Retour sur ce scandale.

    Outre les immenses éoliennes qui poussent sur nos côtes et nos plateaux venteux, il existe aussi des modèles plus petits, adaptés à nos toits et jardins. L’éolienne à voilure tournante du Lorrain appartient à cette catégorie. Ce dernier remporte avec brio une médaille au Salon des inventeurs de Genève en 2006. La machine fonctionne comme un voilier. Ses rendements sont prometteurs. Le Lorrain cherche alors logiquement des fonds pour réaliser un prototype et des essais en soufflerie. Mais l’inventeur de Bayon (54) est RMIste et ne dispose pas de réseau. Les banques l’ignorent, continuant ainsi à ne pas assumer leur rôle au moment où l’économie et la société en ont le plus besoin. Il contacte par conséquent Oséo Lorraine, organisme de financement de l’innovation et de la croissance des PME. Il envoie un CD d’animation. Aucune réponse non plus. Après un énième appel pour décocher un rendez-vous, son correspondant Oséo lui rétorque « d’arrêter de se prendre pour Léonard de Vinci ». Le père de l’éolienne domestique multiplie les recherches de fonds privés et essuie autant de réponses négatives en Lorraine. En France, certains investisseurs peu scrupuleux essayent de le duper. Dans un dernier espoir, le Lorrain tente d’entrer en contact avec Jean-Yves Le Déaut, député et conseiller régional socialiste. En vain.

    L’inventeur met par conséquent son projet de côté pour se consacrer à d’autres recherches. Il est finalement contacté en 2009 par un industriel installé à des centaines de kilomètres de la Lorraine. Celui-ci, qui a appris l’existence de l’éolienne domestique sur internet, souhaite se diversifier dans les énergies renouvelables. Pour être complètement convaincu, il décide de fabriquer un prototype avec l’aide d’Oséo de sa région. Les résultats des tests effectués ensuite en soufflerie sont bons. Le projet est viable économiquement et les premiers clients arrivent. Après six ans de bataille, le projet est désormais en bonne voie d’industrialisation. Les premiers de série pourraient sortir des ateliers en 2013. L’hommes d’affaires vise le marché mondial. Il prévoit à termes une centaine d’embauches, mais hors de la Lorraine.

    En conclusion, ce n’est pas tant la volonté de financer ou non le projet qui est scandaleux et source d’inquiétude, mais le respect et l’oreille attentive que l’on porte en Lorraine sur les inventeurs. Alors que sur tous les sites internet institutionnels, on se vante de soutenir l’innovation et la croissance des PME-PMI, ce nouveau scandale renvoie à une toute autre réalité. Le projet d’éolienne domestique n’a jamais eu sa chance. Résultat, il sera industrialisé hors d’une Lorraine qui, bien que déjà sinistrée, rate une nouvelle fois l’occasion de diversifier son économie et de créer des emplois dans l’énergie verte. Et cela est intolérable.

    (Source : RL du 19/04/2012)

  7. bloggerslorrainsengages

    11 mai, 2012 à 19:31

    Une centrale de cogénération à Forbach

    Après l’exploitation charbonnière, le site du carreau du puits Simon de Forbach réussit sa reconversion. Depuis le 1er janvier 2010, le gaz de grisou est épuisé. Pour pallier ce tarissement, Cofely, filiale de GDF Suez, construit actuellement une centrale de cogénération biomasse. Il s’agit de produire de la chaleur qui sera distribuée par les 18 km de réseau urbain de Forbach, Behren-lès-Forbach et Stiring-Wendel, ainsi que de l’électricité verte à partir de la biomasse locale, c’est-à-dire de bois-énergie achetée dans un rayon de 100 km dans les massifs du Warndt et des Vosges du Nord, soit 69 000 tonnes de bois par an. La mise en service est prévue fin 2012. Comparée à une chaufferie alimentée par des énergies fossiles, cette nouvelle centrale évitera l’émission de près de 35 100 tonnes de CO2 par an.

    Cette nouvelle construction remplacera la chaufferie du Holweg, qui assurait depuis 1990 la production de chaleur du réseau à partir de gaz de grisou extrait du sous-sol minier. La centrale de cogénération garantira une meilleure stabilité du prix dans la durée, en exploitant une énergie locale et renouvelable. Il faut dire que notre forêt est l’une des plus grandes d’Europe. Elle est aussi sous-exploitée. Installer une centrale de cogénération ici, c’est développer une réelle politique vers la biomasse et sceller définitivement la reconversion du territoire minier vers les énergies propres. La centrale s’inscrit en effet dans la démarche écologique poursuivie par la Moselle-Est, en prolongement de l’usine de méthanisation de Morsbach.

    La future unité de production devrait parfaitement s’intégrer dans le paysage du carreau minier. Un hectare sera aménagé autour des bâtiments, afin de créer une mare.

    La centrale de cogénération devrait enfin créer une cinquantaine d’emplois non-délocalisables, 10 sur le site et une quarantaine dans les forêts, à la source des ponctions.

  8. bloggerslorrainsengages

    29 mai, 2012 à 22:10

    Porcelette : l’usine de panneaux solaires inaugurée

    Total et sa filiale californienne SunPower, un des leaders mondiaux de l’industrie solaire, ont dernièrement inauguré au Composite Park de Porcelette, près de Saint-Avold, une usine de fabrication et d’assemblage de panneaux photovoltaïques. D’une superficie de 3 300 mètres carrés, la structure dispose d’une ligne de production d’une capacité de 44 MW. L’objectif est de produire environ 150 000 panneaux solaires de haute performance par an. Ces panneaux sont équipés des cellules solaires Maxeon, qui bénéficient de la technologie la plus performante du marché, avec des rendements supérieurs de 20 %. Ils sont destinés au marché européen des toitures résidentielles, commerciales et aux fermes solaires.

    80 personnes seront employées à partir de juillet sur le site. SunPower a retenu la Lorraine pour sa situation géographique, à la croisée des principaux marchés solaires européens. Cette implantation entre toutefois dans le cadre du plan de reconversion et de revitalisation suite aux restructurations opérées par Total à Carling-Saint-Avold.

    Il s’agit de la seconde usine du groupe en France après celle de Toulouse.

  9. bloggerslorrainsengages

    1 juin, 2012 à 14:45

    Projet Végisole en Lorraine

    Lancé en Lorraine il y a quelques années, le projet Végisole vise à développer la culture de biomatériaux pour la construction. De nombreuses plantes ont été étudiées, afin de déterminer leur potentiel en la matière.

    Les laboratoires engagés dans ce projet ont ainsi étudié la paille, un éco-matériau utilisé comme isolant ou comme mur porteur. Une sous-espèce du chanvre, à savoir le cannabis sativa spontanea, a également été analysé. Celui-ci peut être utilisé sous forme de laine conditionnée en rouleaux ou en panneaux pour isoler les toitures, les planchers ou encore pour faire de l’isolation verticale. Cette plante dispose également d’une faible conductivité thermique. Le miscantus et l’ortie se sont enfin révélés performants dans le domaine de la construction. Ils représentent des alternatives très intéressantes, voire plus efficaces que les matériaux traditionnels.

  10. bloggerslorrainsengages

    8 juin, 2012 à 23:26

    Sites de compostage dans l’agglomération messine

    Après Bellecroix le 9 mai 2012, Metz Habitat Territoire a dernièrement inauguré un second site de compostage collectif sur la ZAC des Coteaux à Woippy, dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme local de prévention des déchets. L’objectif est d’engager les citoyens dans une démarche écologique et de réduire de 7 % la quantité des déchets sur le territoire de Metz-Métropole.

    Dans cette perspective, Metz-Métropole s’est rapprochée des mairies, des bailleurs sociaux et des associations pour développer la pratique du compostage en habitat collectif. Les habitants des logements labellisés THPE (Très Haute Performance Energétique) ont ainsi répondu favorablement à la proposition.

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