Construit en 1874 entre les places fortes d’Epinal et de Belfort par le général Séré de Rivières sur le Massif du Parmont à plus de 600 mètres d’altitude, le Fort du Parmont domine la ville de Remiremont. L’ouvrage fait partie du rideau défensif de Haute-Moselle, édifié après la Guerre de 1870-1871. Il visait à interdire à l’ennemi de passer de la Vallée de la Moselle au Bassin de la Saône, via l’Augronne en barrant les débouchés routiers et ferroviaires de la Moselle et de la Moselotte. Il permettait également de tenir les cols de La Demoiselle et de Fallières.
L’entrée du fort (Crédits photo : Comité de Sauvegarde du Fort du Parmont)
D’une superficie de plus de trois hectares, le fort dispose encore de ses organes opérationnels, à savoir :
- un poste de commandement relié à la Place d’Epinal, aux Forts d’Arches et de Rupt, et à ses stations d’observation
- un poste optique à deux directions
- un télégraphe électrique
- des observatoires permanents et de collecte de renseignements.
Chambre-bureau du gouverneur du fort (Crédits photo : Comité de Sauvegarde du Fort du Parmont)
Ainsi que des organes de combat, dont :
- deux caponnières pour la défense des fossés avec rampes inclinées d’accès
- trois batteries de tir équipées de canons de place répartis sur seize plates-formes d’artillerie séparées par huit traverses-abri dont cinq enracinées
- une casemate en fer laminé pour lutter contre le canon de campagne
- une casemate à tir indirect à usage réglementé
- un magasin à poudre avec vestibule et chambre des lampes
- un magasin à poudre de 27 tonnes devenu, après la crise de l’obus torpille, une cartoucherie.
Cour en puits (Crédits photo : Comité de Sauvegarde du Fort du Parmont)
Et des organes de vie :
- une chambre-bureau du gouverneur du fort
- deux chambres-guerre pour officiers
- deux casemates-logement pour sous-officiers
- huit casemates-logement pour la troupe
- une cuisine mixte officiers et sous-officiers avec un mess différent pour chacune des catégories de personnel
- une cuisine de la troupe avec son local aux viandes fraîches, son cabinet à provisions et sa chambre aux liquides
- une infirmerie pour les soins de première urgence
- une boulangerie de guerre et sa paneterie
- une petite boulangerie pour l’élément de garde et de surveillance.
Galerie intérieure (Crédits photo : Patrice GREFF pour le Groupe BLE Lorraine)
Le Fort renferme également trois cours : la cour principale, la cour intérieure ou en puits et la cour des officiers.
A l’abandon depuis 1960, le Fort est aujourd’hui en cours de restauration par des bénévoles. Ces derniers ont débroussaillé les abords de l’ouvrage, rénové les cours pavées et restauré l’imposant four de la boulangerie.
(Source : France 3 Lorraine)
Groupe BLE Lorraine
21 mars, 2023 à 21:14
Les bénévoles du Comité de sauvegarde du Fort de Parmont, situé sur les hauteurs de Remiremont, dans les Vosges, ont dernièrement rénové le poste d’observation du côté du front Est, ainsi que l’une des plateformes de tir du site. Cette dernière est désormais occupée par un authentique affût de 1875 prêté par le Musée de l’Artillerie de Draguignan et par une réplique d’un canon Reffye de 138 reconstitué par les bénévoles. Rappelons qu’après de nombreuses années d’entretien, de débroussaillage et de travail historique, le Fort du Parmont, qui s’étend sur environ trois hectares, est ouvert à la visite.