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Elections régionales 2015 : accord historique entre le Parti Lorrain et Unser Land

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Une nouvelle page de l’histoire de l’autonomisme en Lorraine et en Alsace s’est écrite vendredi 9 octobre 2015 lors d’une conférence de presse interrégionale organisée à Strasbourg. Dans le cadre des prochaines élections régionales des 6 et 13 décembre prochains, le Parti Lorrain (PL) et le mouvement alsacien Unser Land se sont en effet alliés, afin de contrer la fusion de la Lorraine, de l’Alsace et de la Champagne-Ardenne. L’Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) et 57-Le Parti des Mosellans seront également de la partie.

Conférence presse interrégionale 3

 Présentation de la liste « Non à l’ACAL, oui à nos régions ! » à Strasbourg (Crédits photo : Unser Land)

Intitulée « Non à l’ACAL, oui à nos régions ! », la liste, menée par l’Alsacien Jean-Georges Trouillet, rassemble des profils variés issus des partis coalisés, ainsi que des élus, des responsables associatifs et des membres de la société civile. Elle dénonce le déni de démocratie qui a dicté la fusion de nos régions sans la moindre consultation des habitants et des élus. Les coûts de fonctionnement de cette méga-région presque deux fois plus étendue que la Belgique et plus peuplée que la Norvège vont exploser. Logique puisque l’ensemble comptera plus d’élus qui devront se déplacer plus souvent et plus loin. Comme l’a rappelé justement le Président du Parti Lorrain, « il ne faut pas se leurrer, au final, ce sont bien les contribuables qui vont payer l’addition ».

La liste régionaliste « Non à l’ACAL, oui à nos régions » est la seule qui refuse la méga-région et propose d’organiser un référendum pour consulter la population sur la question. Eloignée de tout extrême, le contraire serait d’ailleurs étonnant puisqu’il n’y a pas plus centralisateur et jacobin que le FN ou le Front de Gauche, elle entend dépasser la barre des 10 % et s’en donne les moyens.

Lors de la conférence de presse interrégionale, les dix têtes de listes ont été dévoilées. On retrouve donc :

Tête de liste interrégionale : Jean-Georges Trouillet, porte-parole et ancien président de Unser Land. Travailleur frontalier, il exerce actuellement la fonction de chef de service dans un bureau d’ingénieurs à Bâle.

Alsace

Bas-Rhin : Andrée Munchenbach, Présidente de Unser Land, ancienne conseillère générale, conseillère municipale de Schiltigheim depuis 2001. Professeur de lettres et membre fondatrice de l’association de parents d’élèves Eltern.

Haut-Rhin : Nadia Hoog (Unser Land). Militante depuis l’adolescence auprès des jeunes dans les quartiers populaires de Colmar et des migrants à Strasbourg, Présidente-fondatrice d’associations étudiantes et de parents d’élèves.

Lorraine

Meurthe-et-Moselle : Thomas Riboulet, Président du Groupe BLE Lorraine et Président du Parti Lorrain. Chef de projet qui a travaillé pour de grands groupes industriels comme Holcim, Airbus et Thales, aussi bien en France qu’à l’étranger.

Meuse : Kévin Gives, Secrétaire Général du Parti Lorrain, mécanicien ferroviaire.

Moselle : Philippe Mouraux, Président de 57- Le Parti des Mosellans. Juriste-linguiste à la Cour de justice de l’Union Européenne à Luxembourg.

Vosges : Emmanuel Thiébaut (AEI), Conseiller municipal de Moyenmoutier. Technicien informatique pour l’Université de Lorraine à l’Institut Universitaire et Technologique de Saint-Dié-des-Vosges.

Champagne-Ardenne

Ardennes : Jean-Pierre Pierrard, membre d’une association de protection des animaux et militant antinucléaire.

Aube : Virginie Blanchard (AEI), conseillère en vente dans une boulangerie-pâtisserie.

Marne : Ghislain Wysocinski, membre du Bureau Politique de l’Alliance Ecologiste Indépendante depuis 2011.

Haute-Marne : Guillaume Reffay (AEI).

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Un commentaire

  1. K. Benali

    11 novembre, 2015 à 23:28

    Madame, Monsieur
    Malgré le renforcement de l’investissement des régions ces dernières années, l’attentes des champardennais en matière de transport ferroviaire reste importante. En tant que candidat au futur conseil régional nous serions fort intéressés par l’expression de votre soutien à nos revendications.
    L’introduction du TGV n’a pas tenu ses promesses de connexions vers le sud ou l’est en raison de faibles correspondances en gare Champagne-ardenne. Cette situation reflète la politique du tout TGV prônée par la SNCF au dépend d’un maillage dense des territoires favorisant l’interconnexion avec TER et « brillamment » illustrée par ailleurs avec l’affaire de la gare de Vandières. Les pouvoirs renforcés de la nouvelle région Grand Est permettront-ils de renverser cette politique ?
    Cette attente s’accompagne du besoin croissant des Champardennais à se rendre dans les régions limitrophes pour y trouver un emploi ou exercer leurs activités. Bien évidemment la région parisienne attire l’essentiel de leurs intérêts. C’est donc sur un TER complémentaire du TGV minimisant les ruptures de charges que repose le besoin de déplacement des champardennais.
    L’offre de nuit disparue avec l’introduction du TGV, est utile aux usagers travaillants en horaires décalés mais aussi à de nombreux voyageurs qui visent des correspondances aériennes ou ferroviaires en région parisienne.
    Dans le domaine du matériel, le renouvellement engagé dès 2003 en Champagne Ardenne n’a pas su couvrir les besoins du TER Vallée de la Marne. L’amplification de la dégradation de ces matériels Corail ces dernières années menace non seulement sa régularité mais aussi, de façon imminente, le niveau de desserte des villes du sud de la marne. Dans ce contexte, et compte tenus des reports successifs d’investissements, nous nous interrogeons sur l’engagement de la future région Grand Est à renouveler en urgence ces matériels. Quelles assurances pourront avoir les usagers de voir maintenir fréquence, régularité et fiabilité des trains TER organisés dans la Champagne–Ardenne ? A tout le moins les usagers ne sont-ils pas en droit d’obtenir des compensations lorsque la non qualité affecte significativement la desserte ? Dans ce contexte les associations prétendent représenter les usagers dans une véritable relation partenariale avec les AOT et les opérateurs afin de promouvoir une offre adaptée et des solutions simples, lisible et équitable notamment dans le domaine de la tarification. L’abonnement « mon forfait annuel » doit être élargi à tous les abonnés de la région et la dégressivité des tarifs supprimée en 2010 rétablie.
    En effet, non contente de dégrader l’offre de transport, la présence de personnel de la SNCF se replie dans les trains et les gares. Si elle est encore contrainte de maintenir des personnels dans les trains, elle n’hésite pas à réduire les horaires d’ouverture des points de vente au seul bénéfice de ses personnels qui revendiquent des horaires « administratifs ». Les trains les plus fréquentés du soir arrivent souvent dans des gares désertes ce qui est fortement préjudiciable dans les situations perturbées d’exploitation.
    La performance des transports ferroviaires est notoire en Lorraine et surtout en Alsace. L’association de la Champagne-Ardenne à ces régions dans la future grande région lui fera-t-elle bénéficier de ce niveau de service?
    Karim Benali
    Président de l’Accus
    Association membre de la FNAUT

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