Autrefois, de nombreux moulins à eau bordaient les rives du ruisseau de Vallières.
Le ruisseau de Vallières, qui déboule des Fonds de Quarante à Noisseville, prend forme à Nouilly. Paisible en été, il est capricieux et tumultueux à l’automne. C’est la force de son courant qui permettait, à l’époque, aux moulins de fonctionner.
Le ruisseau de Vallières près du moulin à roue verticale (Crédits photo : Google Maps)
Le premier édifice du genre se situe à la sortie de Nouilly. Il ne fonctionne plus aujourd’hui. Le bâtiment a été réhabilité en maison d’habitation. Un autre moulin se situe à Vantoux. Il date du XVIIème siècle. Il servait à l’époque à transformer le blé en farine. Sa lourde meule en pierre était entraînée par une roue qui puisait sa force dans le courant du ruisseau de Vallières. Durant les dernières années de son exploitation, une cheminée a remplacé la roue et une machine à vapeur actionnait une forge. Le moulin était utilisé pour fabriquer des clous. Lorsqu’il cessa son activité, ses bâtiments abritèrent une exploitation agricole. Le moulin attend aujourd’hui un nouvel acquéreur dans son écrin de verdure.
A la sortie de Vantoux, le ruisseau poursuit sa route en direction de Vallières. Il se faufile dans les propriétés privées. Dans un dédale de végétation, un canal d’amenée de plusieurs centaines de mètres mène à une écluse manuelle. Dans le temps, les eaux du ruisseau servaient à alimenter une scierie, ainsi qu’un moulin à roue verticale qui existe toujours. Il date de 1426. Il est actuellement en cours de restauration par son propriétaire.
Le ruisseau de Vallières termine son parcours à Saint-Julien-lès-Metz près du Parc de la Tannerie. La commune a également abrité des moulins. La mention d’un premier moulin à farine apparaît dès le XIVème siècle. Il fut ensuite transformé en moulin à papier. Au XVIème siècle, le moulin et son pont furent détruits par le Duc de Guise à l’approche des troupes de Charles Quint. Ils furent reconstruits un siècle plus tard et devinrent la propriété de la Congrégation Notre-Dame de Metz. Les religieuses l’utilisèrent pour fabriquer de la pâte à papier. Le moulin cessa son activité en 1756. Au XIXème siècle, suite à des travaux d’agrandissement, deux moulins auraient fonctionné au même endroit, l’un à grain, l’autre à papier. Ils ont aujourd’hui malheureusement disparu. L’un d’entre eux fut ravagé par un incendie en 1983 et fut rasé l’année suivante.
(Source : RL du 30/11/2014)