Total va investir 180 millions d’euros sur la plateforme pétrochimique de Carling-Saint-Avold, afin de pérenniser le site et de le rendre à nouveau rentable dès 2016. L’idée est d’en faire un centre européen de référence pour les résines d’hydrocarbures et un leader pour les polymères.
Dans cette optique, le géant pétrolier procèdera cet automne à la fermeture du second vapocraqueur, en surcapacité et lourdement déficitaire, pour s’engager dans une chimie à plus forte valeur ajoutée. Cette énième restructuration fera passer les effectifs de 550 à 347 salariés, sans licenciement. Une enveloppe conséquente sera néanmoins consacrée à la formation pour soutenir les reconversions professionnelles.
Le groupe entend de même se retirer progressivement du marché des résines C9 pour viser ceux des résines Waterwhite et C4. Les résines Waterwhite entrent dans la fabrication des colles haut de gamme, tandis que les C4 sont utilisées pour des lubrifiants de haute performance, des pneus ou encore des écrans tactiles. Deux lignes de production de polypropylène compound sont par ailleurs en cours de construction, afin de fournir l’industrie automobile. L’activité polystyrène sera également renforcée pour atteindre les 257 000 tonnes annuellement. La qualité des produits finis sera là encore améliorée pour trouver des débouchés dans les applications médicales et l’industrie des câbles.
Groupe BLE Lorraine
25 avril, 2015 à 15:31
Le site Total Petrochimicals France, implanté au Nord de Saint-Avold, a franchi un nouveau cap dans son opération de maintenance générale qui se déroule tous les six ans. Le nez de sept tonnes de la torche de 96 mètres a en effet été déposé au sol pour une révision complète. Cette opération délicate a nécessité une grue d’une capacité de 550 tonnes, ainsi que l’intervention de voltigeurs au sommet de l’édifice pour en assurer l’arrimage.
Rappelons que la torche est un organe de sécurité essentiel sur le site pétrochimique car elle assure la combustion des gaz issus de la fabrication des matières plastiques à base de naphta. Elle signale au loin le complexe industriel de Carling-Saint-Avold. Les gaz venant du vapocraqueur sont valorisés dans le processus de fabrication, mais en cas d’arrêts programmés ou d’urgence, ils sont purgés pour éviter tout rejet nocif dans l’atmosphère.