Dans le Sud du Pays Messin, des centaines de vestiges de la guerre de 1914-1918 parsèment le paysage. Un héritage totalement méconnu. Un legs pourtant construit dans l’urgence, dans un seul but : défendre la Moselle et le Reich. Des milliers de soldats et de civils ont été mobilisés entre l’automne 1914 et l’été 1918 pour édifier cette frontière en béton armé. Abris, casemates, observatoires, postes de commandement, etc. Ces vestiges rassemblent les reliquats des troisièmes et quatrièmes lignes de front. La ligne des tranchées s’étirait entre Bouxières-sous-Froidmont et Nomeny. Les troisièmes et quatrièmes lignes sont encore visibles dans le quadrilatère Féy-Verny-Louvigny-Lorry-Mardigny. Un siècle après, ils sont à peine visibles, mais omniprésents. Ils ne seront pas classés par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité. Ils ne sont pas renseignés sur les cartes, ni balisés sur les chemins. Ils sont la plupart du temps à l’abandon. Pourtant, ils ont modelé le paysage de façon aussi définitive que les forts des ceintures messines. Des initiatives apparaissent cependant. A Pournoy-la-Chétive, une association et la mairie ont créé un parcours de découverte dans le Parc aux trois nationalités. Les abris à munitions sont également valorisés à Marieulles-Vezon. A Marly-aux-Bois, l’association Lucky Seven a débroussaillé un poste de commandement.
(Source : RL du 12/01/2015)