Après avoir servis pendant des années de champs de manœuvre et d’entrainement, 3 500 hectares de forêts, soit l’équivalent de 1945 terrains de football, sont aujourd’hui devenus inutiles à l’armée française en Moselle.
La Moselle abrite de nombreux hectares de forêts militaires (Crédits photo : Google Maps)
Entre les opérations extérieures, les rigueurs budgétaires et les iniques et odieuses restructurations militaires, il n’y a plus de grandes manœuvres en Lorraine. A quelques exceptions près, ces terrains ne sont plus utilisés. 1 129 hectares sont concernés en Pays Messin, dont 327 hectares à Vaux, 158 à Ars-sur-Moselle, 91 autour du Fort Lorraine entre Norroy-le-Veneur et Plesnois ou encore 22 au Fort de la Marne à Jury. A ceux-ci s’ajoutent 500 hectares autour de Diddenowen (Thionville) et 1 800 hectares dans le Bitcherland.
Depuis les années 1990, le ministère français de la défense a confié la gestion des forêts militaires à l’ONF (Office National des Forêts) en attendant d’éventuelles ventes aux collectivités territoriales ou à des investisseurs privés. Le coût de la dépollution et le flou juridique autour de la responsabilité en cas d’accident dans les nombreux ouvrages qu’abritent ces terrains freinent de nombreuses ardeurs. L’ONF entretient les boisements et renouvelle les coupes. Il récupère en contrepartie les dividendes des ventes les cas échéant. Grâce à cet entretien, tous ces hectares de forêts prennent chaque année de la valeur.
CV57
20 février, 2015 à 22:50
En sus de la valeur des boisements confiés à la gestion de l’ONF, je propose d’également compter la valeur de ces espaces pour la qualité des paysages et leurs diverses fréquentations, surtout lorsqu’ils sont à proximité immédiate des plus grandes villes. Et ils ont encore de ce point de vue un très fort potentiel à développer.
A force de les voir inscrits dans notre quotidien, on ne se rend plus bien compte de ce que ces espaces apportent aux spécificités lorraines.
Quand aux ouvrages enterrés ou souterrains, il faut persévérer et solliciter nos imaginations : plus au sud, on s’en sert pour stocker et affiner du fromage !