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Présence du chien viverrin en Lorraine

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Espèce invasive au même titre que l’ouette d’Egypte et la bernache du Canada, le chien viverrin est arrivé en Lorraine par l’Allemagne, où il a débuté sa progression vers l’Ouest après la chute du Mur. Provenant de l’Oural et de l’Asie, où il était élevé pour sa fourrure, ce canidé s’observe difficilement. Discret, il ne sort que la nuit et est souvent confondu avec un blaireau ou avec un raton laveur lorsqu’on l’aperçoit dans les phares des voitures.

chien viverrin

Le chien viverrin est arrivé en Lorraine par l’Allemagne (Crédits photo : Wikipédia)

En Lorraine, il est davantage présent près des frontières. Le premier spécimen identifié dans notre pays fut repéré à Altviller, près de Saint-Avold, il y a environ vingt ans. Il avait été capturé vivant puis naturalisé. Il trône aujourd’hui dans une vitrine de la Maison départementale de la nature et de la chasse à Metz en compagnie d’un blaireau et d’un congénère canadien. Disparu des écrans radars durant quelques années, le chien viverrin est réapparu près de Metz, à Flévy et à Béchy. En vingt ans, une dizaine d’individus ont été piégés accidentellement, se laissant prendre à la place d’un renard ou d’une fouine. En Allemagne, 6 000 chiens viverrins ont été tirés par les chasseurs en 2014. Outre-Rhin, la population est en expansion. Le rut de l’animal se déroule en janvier et en février. La gestation dure deux mois. Une femelle peut porter jusqu’à sept petits.

Le chien viverrin est considéré comme une espèce nuisible. Il est en concurrence avec le renard, dont il peut même squatter le terrier et attaquer les renardeaux. Comme il n’a pas de prédateur, il créé un déséquilibre écologique, sans compter le risque sanitaire avec la rage et la gale qu’il peut véhiculer. Le raton laveur reste néanmoins l’espèce classée la plus nuisible en Lorraine, dans la mesure où il se développe de manière importante en Moselle.

Les chasseurs peuvent tirer le chien viverrin, le raton laveur et le vison d’Amérique du 23 août au 1er février. Une autorisation préfectorale s’avère indispensable entre le 2 février et le  30 juin. Cette procédure est nettement plus contraignante qu’en Belgique, où les chasseurs peuvent tuer des nuisibles toute l’année sans autorisation préalable.

(Source : RL du 11/01/2015)

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5 Commentaires

  1. Isabelle

    21 juillet, 2019 à 6:15

    Nuisible… Ça me fait toujours doucement rire jaune quand je lis ça…
    Je ne passerai pas en revue toutes les attitudes nocives de l’homme sur la planète, faune et flore confondue….
    Mais l’homme dans sa toute puissance décide qui est nuisible, qui ne l’est pas, et s’octroie un droit de vie ou de mort…
    Je me dis souvent qu’il y a eu maldonne… Je ne peux pas appartenir à cette espèce abjecte…

  2. Martin

    1 septembre, 2019 à 20:46

    L’espèce la plus nuisible c’est l’homme qui croit pouvoir survivre après avoir anéanti la biodiversité. Il dispose malheureusement d’un arsenal de nuisance, qu’il appelle « le progrès  » qui lui tient lieu de cerveau

  3. christian muller

    25 avril, 2020 à 10:49

    Laisser les tranquille,c est nous les nuisibles !!!

  4. Corinne POUTOT

    25 avril, 2020 à 17:24

    Pourquoi nuisible ? Qu’est ce qui permet de dire ça ?

  5. L'argonaute

    9 juin, 2022 à 20:31

    Oui il est nuisible au sens où c’est un esod, une espèce que l’on ne doit pas trouver en Europe, car elle n’est pas adaptée à notre biotope, partout où le chien viverin passe, tout trépasse…comme l’outarde d’Égypte, l’écrevisse américaine ou le chat domestique. A ce titre, le chat est la troisième raison de la baisse de biodiversité en France. Source LPO…

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