L’Etat français fait preuve d’un cynisme et d’un mépris inouïs envers la capitale de la Lorraine. Déjà saigné par les iniques et odieuses restructurations militaires et dédaigné par le scandale d’Ecomouv’, voilà que Metz est maintenant sollicité pour entreposer les portiques de l’Ecotaxe sur l’ancienne Base Aérienne 128, là où avait été justement installée la société pour collecter la taxe servant à financer les infrastructures de transports, avec 157 emplois à la clé. Une implantation qui devait partiellement compenser les milliers de pertes militaires subies.
Cette sollicitation de Paris est intervenue au lendemain de l’annonce de la procédure de licenciement collectif engagée par la direction d’Ecomouv’ et alors que Ségolène Royal, ministre de l’environnement, n’a pas voulu recevoir les représentants de l’agglomération messine. Pour ces derniers, il est hors de question d’entreposer ce matériel malgré les relances insistantes de Paris. En attendant, les salariés d’Ecomouv’ iront pointer à Pôle Emploi à Noël.
guill
20 décembre, 2014 à 18:19
Bonjour,
Je n’ai pas compris où l’Etat Français « faisait preuve d’un cynisme et d’un mépris inouïs » ? Serait-il possible d’avoir des précisions sur cette idée ? Merci
Guillaume
Groupe BLE Lorraine
20 décembre, 2014 à 19:25
Sans réponse du gouvernement français et en cessation d’activité, la société Ecomouv’, qui avait pour mission unique et exclusive de mettre en œuvre et de collecter la taxe sur les poids lourds, l’une des mesures phares du Grenelle de l’Environnement, a engagé une procédure de licenciement collectif.
Les salariés sont en réalité les victimes collatérales du bras de fer que l’Etat français a engagé avec Ecomouv’. Un contentieux qui laisse 157 personnes sur le carreau à Metz et qui jette aux oubliettes une mesure écologique adoptée à la quasi-unanimité par les parlementaires français. Embauchés pour la plupart au cours de l’été 2013 après de sévères procédures de sélection, les hommes et les femmes d’Ecomouv’ ont été traités avec un manque total d’humanité par le ministre français de l’écologie, à savoir Ségolène Royal.
Les salariés d’Ecomouv’ faisaient partie du Contrat de Requalification du Site de Défense de Metz, qui prévoie la relocalisation de 1 500 emplois publics pour compenser les 5 000 suppressions de postes engendrées par les iniques et odieuses restructurations militaires. Malgré les déclarations médiatiques, rien n’a été fait pour répondre aux interrogations légitimes de la société Ecomouv’.
Le Président de la République française avait pourtant promis lors de son passage en Moselle le 24 novembre que les salaires des employés d’Ecomouv’ seraient dans tous les cas garantis pendant un an. Parallèlement, l’Etat français ne compte pas verser les 800 millions d’indemnités à Ecomouv’ pour rupture unilatérale de contrat. Un fiasco.
Groupe BLE Lorraine
20 décembre, 2014 à 19:38
@ Guillaume : d’en rajouter une couche au moment où les salariés d’Ecomouv’ vont pointer à Noël à Pôle Emploi, de prendre les Lorrains pour des cons et de considérer Metz et la Lorraine comme la décharge de la France. La revalorisation et la reconversion de la BA 128 méritent d’autres considérations pour redynamiser le territoire.