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Fermeture définitive de la gare de Bitche et de la ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche

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Déclarée par RFF (Réseau Ferré de France) « impropre » à toute circulation de trains et hors d’usage, même au fret militaire, depuis un affaissement de terrain en décembre 2011, la ligne SNCF entre Sarreguemines et Bitche a dernièrement été définitivement fermée. Le dernier convoi à destination du 16ème Bataillon de Chasseurs y est passé en 2013.

D’importants travaux avaient pourtant été menés début 2014 sur la ligne entre Bitche et Lemberg. Un mur avait été consolidé, du ballast changé et le système drainage modifié.

De son côté, la gare de Bitche ne voyait plus passer de train en provenance de Sarreguemines depuis trois ans. Elle avait réduit ses horaires il y a un peu plus d’un an et n’était plus ouverte que les après-midi en semaine. Jugée non rentable, elle est désormais également fermée et son personnel a été déployé dans d’autres gares.

Avec la fermeture de la gare de Bitche et de la ligne ferroviaire entre Sarreguemines et Bitche, c’est un nouveau service public qui disparaît du Bitcherland. Les usagers sont à présent « invités » par la SNCF à se rendre à la gare de Sarreguemines en voiture ou en bus.

A noter enfin que la Communauté de Communes de Rohrbach-lès-Bitche, qui regroupe neuf localités et 10 000 habitants, envisage de racheter l’emprise foncière de la ligne pour en faire une piste cyclable.

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2 Commentaires

  1. Groupe BLE Lorraine

    30 novembre, 2014 à 16:10

    Depuis un éboulement survenu en décembre 2011 consécutif à l’effritement d’une paroi rocheuse à Lemberg, la ligne ferroviaire entre Bitche et Sarreguemines a été remplacée par des bus. L’incident avait pourtant été réparé le jour même.

    Après avoir déblayé les voies et réalisé une expertise, RFF a préconisé quelques travaux complémentaires, représentant un investissement de 750 000 euros, tout en ré-autorisant la circulation des trains, avec une limitation supplémentaire : 10 km/h seulement sur les 300 mètres de rails concernés par le glissement de terrain. Ironie du sort, RFF avait affirmé quelques semaines avant l’éboulement que la voie était sans danger. Face à cette nouvelle contrainte abaissant la vitesse de circulation, le Conseil Régional de Lorraine avait décidé de remplacer les trains par des bus. Par ailleurs, ce dernier n’a pas été convaincu par les travaux de sécurisation menés par RFF. Les TER ne pouvaient donc pas rouler à plus de 50 km/heure, ce qui se faisait ressentir sur la durée du trajet rallongée à 50 minutes.

    Longue de 39 km, la ligne ferroviaire entre Bitche et Sarreguemines, qui serpente au milieu des arbres et parfois entre deux parois rocheuses, est dans un état de délabrement complet. Des arbres sont couchés sur la voie. Des rails ont plus de cent ans. Il y a tellement de champignons que les trains n’y adhèrent même plus. Cela fait des années qu’un projet de modernisation et d’électrification est à l’étude. Estimé à 40 millions d’euros, ce dernier n’apparaît pas prioritaire à RFF, déjà engagé sur d’autres chantiers, notamment de construction de lignes à grande vitesse, sous prétexte qu’il n’y a pas assez de trafic. L’Etat français s’est parallèlement désengagé de toute opération.

    Au final, comme aucun entretien ni maintenance n’ont été assurés pendant des années, tous les protagonistes en sont arrivés à la conclusion qu’il fallait supprimer la ligne.

  2. CV57

    6 décembre, 2014 à 0:20

    Cela fait des années que SNCF et RFF font des économies sur l’entretien de la ligne, sur le dos de la Moselle Est, qui ne s’est guère inquiété du vent mauvais. Peut être aussi que le développement le long de la ligne (habitat, activités) n’a pas vraiment pris en compte le potentiel de cette infra existante, entre Bitche et Sarreguemines puis Sarrebruck. Un bassin d’emplois pas complètement négligeable.
    Pendant ce temps, le projet de CPER pour la région Alsace pourrait inclure les travaux (30 M€) pour le réouverture « autorail » de la ligne Bollwiller-Guebwiller dont la desserte voyageurs avait été abandonnée au début des années 70. Certes Guebwiller est deux fois plus peuplé que Bitche. Mais la transition énergétique consiste t’elle vraiment à faire du vélo sur les ancienne voies ferrées, pendant les beaux jours ?

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