Les bâtiments du Collège Saint-Augustin, vénérable établissement qui a plus de 300 ans d’histoire, renferment des trésors inestimables qui peuvent intéresser les scientifiques du monde entier. Parmi ceux-ci, on trouve une centaine de planches du naturaliste lorrain Jean-Jacques Kieffer qui présentent des milliers d’insectes, d’araignées et de papillons naturalisés, conservés avec soin. Le dernier étage de l’ancien collège abrite également une bibliothèque qui regorge de milliers de livres précieux. Il y a par exemple un exemplaire original de L’Encyclopédie de Diderot, un autre de l’Histoire de Lorraine de Dom Calmet, des livres édités au XVIIIème siècle.
L’ancien Collège Saint-Augustin à Bitche (Crédits photo : Wikipédia)
Propriétaires de l’évêché, ces trésors seront conservés au Bitcherland. Des conventions ont en effet été passées avec la Ville de Bitche, qui récupère les biens de Jean-Jacques Kieffer, et la communauté de communes, à qui revient la bibliothèque. Les collections naturelles seront provisoirement entreposées à la mairie. Des biens seront également donnés à des associations caritatives, comme les Restos du Cœur. Les objets de culte seront répartis dans les églises et les chapelles du Bitcherland.
Après le transfert, fin mars au cimetière de Bitche, des dépouilles de prêtres ayant vécu sur place et qui reposaient à l’arrière du bâtiment principal, le déménagement du Collège Saint-Augustin, fermé depuis août 2012, marque une nouvelle page de l’histoire de l’établissement qui est sur le point d’être vendu.
(Source : RL du 01/10/2014)
Groupe BLE Lorraine
1 novembre, 2014 à 13:47
L’ancien Collège Saint-Augustin de Bitche a été vendu 1,1 million d’euros, soit plus du double de l’estimation des Domaines, à un groupe d’investisseurs chinois pour la plupart originaires de la province du Sichuan. Ces derniers envisagent de créer sur ce site de 14 hectares, dont 6 hectares de forêts, un lycée d’excellence européen, un centre de formation pour adultes européens susceptibles de travailler en Chine ou chinois travaillant en France, ainsi qu’une école universitaire sur le modèle de l’IEAM (Institut des Etudes d’Administration et de Management) de Paris. Un pôle de recherche universitaire pourrait également voir le jour. Un millier d’étudiants pourrait être attendu d’ici deux ou trois dans le cadre reposant et verdoyant de Bitche.
Initialement prévue en septembre, la signature de l’acte de vente a été retardée par les contraintes justifiées de traçabilité de l’argent. L’Evêché de Metz voulait en effet en savoir le plus possible sur l’identité des acheteurs. Il n’a pris aucun risque. D’autres projets, dont l’un en provenance d’un pays du Moyen-Orient déjà fortement présent en France, ont ainsi été rejetés parce que trop de doutes subsistaient. Cette vente vient soulager financièrement l’Evêché de Metz. Depuis plus de deux ans, les locaux vides continuaient à être entretenus et chauffés pour environ 250 0000 euros par an. Cela dit, il réalise au final une opération blanche car l’argent de la vente devrait lui permettre de rembourser des emprunts et de lever des hypothèques.
Une première enveloppe de trois millions d’euros est d’ores et déjà programmée pour entamer la rénovation des 33 000 mètres carrés de bâtiments.
Groupe BLE Lorraine
22 juin, 2015 à 20:50
Les premiers élèves ne devraient faire leur rentrée cette année sur le futur campus de l’ancien collège Saint-Augustin à Bitche, mais plutôt en septembre 2016. Les 30 000 mètres carrés de bâtiments achetés par la société Tethys à l’Evêché pour 1,1 million d’euros ne sont pas encore rénovés.
A terme, le nouvel établissement doit accueillir 3 000 élèves, répartis entre un collège-lycée, une université et un centre de formation.
Groupe BLE Lorraine
10 août, 2015 à 21:13
Le Lycée-collège diocésain Saint-Augustin de Bitche a été définitivement fermé le 31 août 2012 par l’Evêché de Metz, tutelle de l’établissement privé catholique sous contrat avec l’Education nationale, pour des raisons financières. Il aurait en effet fallu 6,5 millions d’euros pour mettre aux normes une aile des bâtiments pour accueillir 250 élèves. La fermeture de cette institution de la cité fortifiée ouverte en 1724 constitue un tournant dans l’histoire du Bitcherland.
En 2012, le site employait 18 personnels administratifs et accueillait 241 élèves et 31 professeurs. Les effectifs de l’établissement n’ont cessé de diminuer. 482 élèves y étaient encore inscrits au début des années 2000. Mais avec 27 000 mètres carrés de surfaces, il aurait fallu six fois plus d’élèves pour atteindre un supposé équilibre économique. Saint-Augustin constituait un véritable gouffre financier pour l’Evêché, qui y avait investi 1,3 million d’euros depuis octobre 2009. La moitié de l’église avait notamment été reconvertie en salle de conférence.
Il y a une quinzaine d’années, l’établissement était encore une référence en matière d’éducation rigoureuse et studieuse, synonyme de réussite sociale. Mais sa réputation s’était dégradée au fil des ans.
L’ensemble des professeurs a été reclassé. Les étudiants en classes préparatoires aux écoles d’ingénieurs ont rejoint le Lycée privé Jean XXIII à Montigny-lès-Metz, permettant ainsi à l’établissement de l’agglomération messine d’étoffer son offre en classes préparatoires. Celui-ci proposait en effet déjà une prépa aux écoles de commerce. Les étudiants bitchois ont la possibilité d’être hébergés dans un foyer à proximité de Jean XXIII.
La collection de livres précieux de Saint-Augustin, les 600 mètres de rayonnage d’ouvrages et la collection d’insectes de Jean-Jacques Kieffer, célèbre naturaliste mondialement connu, ont été transférés à la médiathèque de Bitche pour y être exposés et mis en valeur. Le public peut ainsi désormais découvrir les papillons, scarabées, mouches et autres insectes, parfois infiniment petits, étiquetés avec précision et rangés avec précaution et rigueur dans 63 boîtes en bois.
A noter enfin que l’orgue à transmission mécanique de l’église du Lycée-collège Saint-Augustin a été démonté pour être installé dans la chapelle du Grand séminaire à Metz. Composé de deux claviers, de 54 notes et d’un pédalier de 30 notes, l’instrument a été construit par Aubertin en 1996, en réutilisant l’ancien positif de dos de l’orgue de l’église Sainte-Catherine de Bitche reconstruit également par Aubertin de 1996 à 1998.