La forêt domaniale de Verdun, qui couvre le champ de bataille de la Première Guerre mondiale, a dernièrement été labélisée « Forêt d’exception ». Il s’agit du second massif forestier en France à se voir décerner ce label, créé il y a huit ans par l’Office National des Forêts (ONF), après la forêt de Fontainebleau il y a un an.
La forêt domaniale de Verdun est la seule forêt mémorielle de France. Elle est regorge de vestiges de la Grande Guerre. En ces lieux dévastés et meurtris par les combats et les bombardements s’est progressivement mis en place un écosystème riche et varié au fil des décennies. On y retrouve par exemple le sonneur à ventre jaune, la noctule de Leisler ou encore l’orchis verdâtre. A cette biodiversité exceptionnelle s’ajoutent également des phénomènes de résilience et de rémanence tout aussi exceptionnels.
L’Etat français confia dès le 24 avril 1923 la gestion de la partie définitivement expropriée de la Zone Rouge à l’administration forestière. 36 millions d’arbres furent plantés en 8 ans et 10 000 hectares d’anciennes terres agricoles furent reboisés, à 60 % de résineux et à 40 % de feuillus. C’est la raison pour laquelle on trouve dans la forêt domaniale de Verdun des essences qui ne poussent habituellement qu’en montagne, comme le hêtre.
Plusieurs projets sont en cours pour valoriser tout ce patrimoine, dont notamment la création de parcours historiques et de découverte de la biodiversité. Un pôle d’accueil de l’ONF devrait également jouxter le Mémorial de Verdun d’ici fin 2015.
(Source : RL du 21/06/2014)