Après quinze mois de travaux de restauration, la Porte des Allemands, à Metz, est désormais ouverte au public.
Le public peut découvrir la Porte des Allemands restaurée à Metz (Crédits photo : Vincent DI CARLO pour le Groupe BLE Lorraine)
Symbole de l’enceinte fortifiée de plus de sept kilomètres qui entourait Metz au Moyen-âge, l’édifice, classé Monument Historique, doit son nom à l’hospice construit à proximité en 1230 par les Chevaliers teutoniques, à une époque de grande prospérité de la République messine. Les travaux de restauration, qui ont représenté un investissement de 3,5 millions d’euros, ont porté sur les deux tours Nord des XIIIème et XVème siècles de l’ouvrage défensif, ainsi que sur les deux salles voûtées du XVIème siècle. Mises aux normes, ces dernières sont destinées à accueillir des conférences, des expositions et des réceptions. Un petit théâtre de verdure a été aménagé dans le prolongement de ces deux salles, afin d’accueillir des spectacles. La terrasse extérieure de 600 mètres carrés, qui offre un très beau point de vue sur la Seille et sur les remparts Vauban, est désormais également accessible au public. Un ascenseur a été spécialement installé pour les personnes à mobilité réduite. A noter enfin que toutes les ferronneries ont aussi été restaurées.
Les Messins peuvent donc désormais se réapproprier l’édifice qui doit contribuer à la dynamisation du quartier Outre-Seille.
Groupe BLE Lorraine
25 juillet, 2014 à 18:31
Rappelons que la Porte des Allemands est une pièce maîtresse des fortifications de Metz qui s’étendent en front de Seille sur près de 5,5 km jusqu’à la confluence de la Moselle et au Pont des Grilles. L’enceinte n’a cessé d’évoluer entre le XIIIème siècle et le milieu du XVIème siècle.
Groupe BLE Lorraine
28 novembre, 2017 à 20:33
Pendant des siècles, la Ville de Metz est restée la « Pucelle inviolée ». Avec près de sept kilomètres de remparts, 75 tours, sept portes principales et entre 4 000 et 5 000 défenseurs pour 20 000 à 30 000 habitants, Metz était une place forte imprenable. Seules les cités de Paris et de Cologne étaient plus fortifiées à l’époque.
La Ville de Metz était âprement défendue parce qu’elle était unique. Riche et commerçante, il s’agissait d’une ville libre d’Empire. Elle versait une taxe à l’Empereur tous les ans, en contrepartie, celui-ci la laisse tranquille. Pendant trois siècles, la République Messine s’est défendue seule face aux assauts du Comte de Bar, de l’évêque de Metz et surtout du Duc de Lorraine qui voulait en faire sa capitale. Parfois même des trois à la fois, écorcheurs en prime. Afin de résister, la cité messine s’est bâtie autour d’une hiérarchie sociale et militaire, qui mobilisa les grandes familles, les capitaines, les corporations et les habitants de chaque quartier.