Qualifié de bidon par les opposants, le « débat » public sur CIGEO (Centre Industriel de Stockage Géologique) relatif à l’enfouissement des déchets radioactifs français à Bure, en Meuse, est à présent dénoncé par trois des cinq membres de la commission particulière chargée d’organiser l’événement dans un article publié sur Médiapart.
Ces derniers estiment ainsi que « la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) s’est transformée, malgré elle, en agence de communication au service du projet ». Celle-ci s’était d’ailleurs auto-félicitée il y a quatre mois, lors de la présentation de ses conclusions, d’avoir assuré l’essentiel, malgré le boycott des antinucléaires ayant empêché la tenue des réunions publiques. En poursuivant le débat sur internet ou via la création d’une conférence de citoyens, « la CNDP a réussi à exclure les perturbateurs, mais a aussi finalement privatisé le débat et la démocratie. […] Forcer le débat, quitte à le vider de son public et de son territoire : telle aura été la ligne de la CNDP en partie responsable de sa faillite. » Les trois rapporteurs déplorent par ailleurs que le « débat » n’ai porté que « sur les caractéristiques du projet et non sur l’opportunité de le réaliser ou non. L’accepter comme il a été posé par la CPDP signifiait ainsi implicitement accepter le projet dans son principe. » Et de conclure que « la CPDP s’est privée d’une partie de son public par le choix de refuser d’entendre ceux qui, en remettant en cause les fondements de la politique nucléaire française, rejetaient le projet. »
(Sources : Médiapart et RL du 18/06/2014)
Olivier
19 juin, 2014 à 8:26
Enfin une bonne nouvelle !
Espérons que cela aboutisse à un véritable débat public sur les déchets nucléaires et la sécurité réelle d’un tel projet à ultra-long terme !
Si ce stockage est si sécurisé, pourquoi ne pas le faire dans le jardin de l’Elysée ?
Groupe BLE Lorraine
4 mars, 2015 à 23:29
Une enquête publique, pour quoi faire en réalité ? A-t-on expliqué aux citoyens désireux de participer à cette enquête que si le commissaire enquêteur rendait un avis défavorable à la demande de l’ANDRA, eh bien le préfet pouvait passer outre et donner, lui, son feu vert ? Et que si le préfet disait non, celui de région pouvait décider du oui. Et que si le préfet de région optait pour le refus, l’Etat avait le dernier mot. Si, en dictature règne-le « ferme-la », en France la notion de démocratie se trouve pitoyablement résumée à « cause toujours ».