La population de milans royaux chute depuis une vingtaine d’années en Europe. La Lorraine reste l’un des rares territoires en France où l’on peut encore observer ces magnifiques rapaces. Leurs effectifs y ont pourtant diminué de près de 80 % entre 1990 et 2000.
Le milan royal se fait de plus en plus rares dans les campagnes lorraines (Crédits photo : Wikipédia)
A peine 30 milans royaux hivernants ont été comptabilisés cette saison en Lorraine. Ces oiseaux sont des migrateurs partiels. Les individus qui vivent dans les régions les plus septentrionales de leur aire de répartition partent essentiellement en Espagne vers le mois d’octobre. Au cours de leur période de nidification, qui commence fin mars-début avril, 21 couples ont été repérés dans le Sud meusien et dans la plaine vosgienne. Mais seulement 14 se sont reproduits et ont obtenus au total 10 petits à l’envol.
La disparition des prairies de fauche et de pâturage, la raréfaction des petits mammifères et des insectes provoquées par l’utilisation massive des pesticides, ainsi que les intoxications dues à la consommation de rongeurs tués par des anticoagulants comme la Bromadiolone sont responsable du déclin du milan royal en Lorraine. Le spectacle aérien fascinant de ces prédateurs d’une envergure de 1,50 mètre s’observe donc malheureusement de moins en moins dans nos campagnes. Le rapace, qui n’hésite pas à survoler les villages en quête de nourriture, est facilement reconnaissable à sa longue queue très échancrée et aux deux tâches blanches sur le dessous de ses ailes.
Charognard, le milan royal se délecte de bêtes mortes et de leurs restes, y compris des poissons. Il fait figure par conséquent d’éboueurs des champs, des étangs et des routes pour les animaux écrasés. Cela dit, il se nourrit également d’animaux vivants, petits et grands, comme des insectes, des vers, des lézards, des grenouilles, des campagnols, des rats, des lapins et même des oiseaux. Ils n’hésitent pas non plus à chaparder des aliments d’autres rapaces comme l’autour des palombes, le faucon pèlerin ou encore le balbuzard pêcheur.
(Source : RL du 13/04/2014)
Groupe BLE Lorraine
15 octobre, 2023 à 23:45
Longtemps menacée par une gestion forestière inadaptée à la biologie de l’animal, le développement des parcs éoliens et l’utilisation massive de pesticides et de rodonticides dans l’agriculture, la population de milans royaux progresse à nouveau d’environ 10 % chaque année en Lorraine. 280 couples sont actuellement recensés ans la région. L’espèce reconquiert progressivement ses territoires historiques.