Dans un entretien exclusif accordé au Groupe BLE Lorraine, Marie-Jo Zimmermann, députée de la Moselle et tête de liste de l’union de la droite et du centre à Metz, dresse le bilan de l’équipe sortante avant de présenter son programme qui s’axe avant tout sur la maîtrise des dépenses. Elle nous livre son point de vue sur les principaux thèmes qui rythment la vie des Messins : transports, économie … et même le projet du Grand Stade du FC Metz !
Groupe BLE Lorraine : quel bilan faites-vous de l’action municipale de ces six dernières années ?
Marie-Jo Zimmermann : « Le bilan du mandat municipal 2008-2012 est marqué par un laxisme regrettable en matière d’utilisation de l’argent public, notamment pour les dépenses de fonctionnement. Ainsi sur la base des quatre premières années (les statistiques ultérieures du compte administratif ne sont pas disponibles au-delà de 2012), les dépenses de fonctionnement par habitant sont passées de 985 euros à 1 197 euros.
Dans le Figaro Magazine du 10 janvier 2014, Metz est même championne de France des dépenses de communication. De 2008 à 2012, celles-ci sont passées de 1 180 221 euros à 1 908 452 euros, soit une hausse de 728 231 euros. Cela représente une hausse de 62 % de ces dépenses de communication. Par contrecoup de 2008 à 2012, le produit des taxes d’habitation et foncières pour la Ville de Metz a augmenté de 237 euros par ménage. »
Quel est le fil conducteur de votre programme ? Quelles en sont les mesures phares ?
« Le fil conducteur de mon programme consiste d’abord à avoir une gestion économe, afin d’éviter d’augmenter les impôts locaux. C’est ensuite une politique claire de fermeté pour dissuader les actes de délinquance et d’incivilité (meilleure utilisation de la police municipale, développement de la vidéosurveillance, etc.).
C’est aussi un projet pour l’emploi et le développement économique. A Metz, le taux de chômage est nettement plus élevé qu’à Nancy, il est donc urgent de se mobiliser pour remonter la pente. C’est enfin la proximité pour conduire une politique sociale et améliorer la vie au quotidien par l’écoute et le dialogue. »
Vous évoquiez il y a quelques années la possibilité d’exploiter l’ancienne voie ferrée reliant Metz à Marly-Frescaty par tramway. Est-ce toujours d’actualité ? Cela fait-il partie de votre programme ?
« L’idée d’un tram-train en direction de Marly-Frescaty par l’ancienne voie ferrée reste d’autant plus d’actualité que cela desservirait également Montigny-lès-Metz. Par contre, eu égard aux dépenses considérables engagées pour le Mettis, il convient de faire une pause et d’attendre que la situation économique permette de dégager des marges de manœuvre financières suffisantes. »
Près de cinq mois après sa mise en service, le Mettis répond-il aux besoins et aux attentes des Messins ?
« Le Mettis ne répond qu’en partie aux attentes des Messins. En particulier sa mise en service a entraîné un bouleversement des lignes d’autobus qui desservent les quartiers et une modification des arrêts. Pour beaucoup de Messins, le Mettis n’a donc pas amélioré la situation et pour ceux qui résident dans certains quartiers, il l’a même dégradée. »
Le projet de construction du Centre des Congrès porté par la municipalité en place est-il adapté à la taille et aux ambitions de Metz ?
« Le projet de Palais des Congrès est une illustration de la gestion socialiste. En pleine crise économique, les socialistes font semblant d’ignorer les difficultés. Pire, le choix d’une implantation à la sortie de la gare va entraîner le déplacement des installations de la SNCF et un surcoût de plusieurs millions d’euros. Je propose un réexamen complet du dossier et au besoin l’organisation d’un référendum municipal. »
Avec le projet commercial « Muse », le centre de gravité du commerce messin va se déplacer vers le quartier de l’Amphithéâtre. Quelle(s) mesure(s) envisagez-vous pour redynamiser l’attractivité du centre-ville historique ?
« Il est important de maintenir l’activité du commerce de centre-ville. La menace ne provient pas seulement des projets dans le quartier de l’Amphithéâtre, elle provient encore plus des multiples implantations commerciales qui sont autorisées en périphérie et notamment sur Actisud. C’est surtout à ce niveau qu’il convient de réagir. Pour redynamiser l’attractivité du centre-ville, il faut aussi réexaminer la tarification du stationnement. Ainsi, le prix des parkings pourrait être réduit certains samedis ou en période creuse car mieux vaut une place bon marché mais occupée plutôt que chère et vide. »
A supposer que le FC Metz remonte en Ligue 1, seriez-vous prête à relancer le projet du Grand Stade ?
« Comme je l’ai dit, ma première priorité est de ne pas augmenter les impôts locaux. Sous cette réserve et donc à condition que nous disposions des ressources financières nécessaires, je suis prête à examiner favorablement les projets de réaménagement qui concerneraient le stade du FC Metz. »
Note de la Rédaction : par souci d’équité, nous avons sollicité les deux principaux candidats aux élections municipales de Metz, à savoir le maire sortant M. Dominique Gros et Mme Marie-Jo Zimmermann. M. Gros est resté muet à notre demande. Nous remercions Mme Zimmermann pour le temps qu’elle a su nous accorder.
Morel
17 mars, 2014 à 13:48
Aucune perspective, aucune vision d’avenir pour notre ville…
C’est catastrophique comme vision d’avenir pour notre ville deux fois millénaire…
peterson
17 mars, 2014 à 14:06
mon dieu, mon dieu ……, comment est ce possible, ce prétendre d’un parti, somme toute, responsable, déjà de sont idéologie, de ses dogmes …., et, se laisser aller à de telles, inepties, de telles…… âneries….., mieux vaut, ne pas même, relever……
damon
18 mars, 2014 à 11:56
Autrement dit aucun investissement, pas de centre de congrès , pas de stade, pas de ceci , pas de cela. On a rien sans investir, on ne sera rien sans voir l’avenir. Profitons justement que Metz soit une ville bien gérée et beaucoup moins endettée que ses concurrentes pour aller de l’avant. MJZ dans les cartons, vous n’avez rien compris! vous avez une vision dépassée, vous auriez peut être été une bonne maire dans les années 90… et encore…
Groupe BLE Lorraine
18 mars, 2014 à 19:46
Entièrement d’accord avec vous Damon ! Rien à redire, c’est justement le moment ou jamais : Metz a largement les moyens de changer de dimensions !
L’un des problèmes de la Lorraine, ce sont les Lorrains eux-mêmes. Ils ont un oursin dans la poche. Le moindre projet, le moindre investissement, la moindre initiative (Pompidou, Center Parcs, Centre des Congrès, etc.), qui pourtant devraient faire l’unanimité, sont systématiquement blâmés et condamnés. Les Lorrains préfèrent contempler l’argent et ne rien faire avec plutôt que de l’utiliser pour enfin se sortir de la merde dans laquelle ils sont. Du coup, comme ils ne font rien, cela veut peut-être aussi dire qu’ils s’en contentent aussi.
Camimoqu
20 mars, 2014 à 14:45
Un tissu d’inexactitudes, de fausses vérités et de populisme.
La ville apparaît dans nombre de publications comme une des mieux placées dans sa catégorie au niveau de la gestion.
Les supposés frais de communication ont été clairement démentis.
Une ville ou une entreprise qui n’investit pas est un organisme qui meurt surtout dans les périodes de crises.
Le Mettis est plébiscité par les Messins même s’il est reconnu nécessaire après quelques mois d’exploitation de réajuster le Met dans son ensemble. La triste tentative d’exploitation du Mettis pour relier la Rep aux Marroniers alors qu’il existe une ligne directe en est la triste illustration : faute de débutant sans doute.
Jamais, depuis 20 ans, la dynamique n’a été aussi forte au niveau de l’Universté et des sciences « dures » ainsi que sur les transferts de technologie vers les entreprises avec création d’emploi à la clé malgré l’inertie de MJZ sur la question du départ des militaires.
Le commerce Messin (structures privées) est en pleine mutation d’adaptation.
Le discours de MJZ est donc un exemple d’école de « Poujadisme » populiste.
Pas folichon comme perspective pour Metz