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Le paradoxe du Lothringer Platt

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Le Lothringer Platt vit un paradoxe. Le Francique luxembourgeois est de plus en plus utilisé, alors que les Franciques rhénan et mosellan sont assimilés à tort à l’allemand.

Les personnes qui militent aujourd’hui pour une meilleure reconnaissance du Lothringer Platt partagent souvent un même souvenir d’enfance, vécu comme une injustice. Celui où elles étaient punies sur les bancs de l’école française quand on les surprenait à converser en langue régionale. Parlée en famille, cette dernière, était socialement la langue de l’échec, qu’il fallait proscrire, contrairement au français, considéré comme le parler des Lumières.

Le Lothringer Platt est tout le contraire du repli sur soi et de la nostalgie. C’est la langue de l’avenir, de l’Europe. Le multilinguisme lorrain est une ouverture. Une chance. Les trois variantes de notre langue régionale touche potentiellement un bassin de 300 000 personnes. Contrairement aux Franciques rhénan et mosellan, le Francique luxembourgeois est en plein essor. Devenu langue nationale du Grand-duché, il est enseigné dans les écoles. Cette année scolaire, 634 enfants entre la grande section de maternelle et la terminale apprennent le Francique luxembourgeois en classe. Ils n’étaient qu’une cinquantaine dix ans plus tôt. Le Lothringer Platt est perçu comme un passeport pour travailler au Luxembourg. Si bien que les demandes de cours du soir ou particuliers explosent. 13 000 travailleurs frontaliers lorrains ont d’ores et déjà pris des cours.

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