Le Sablon est un quartier très ancien. Son histoire est très riche. S’il est aujourd’hui bordé par le Centre Pompidou-Metz, il l’était autrefois par l’amphithéâtre romain, là où Saint Clément captura le Graoully. Le blason du Sablon représente d’ailleurs ce fait marquant de l’histoire de Metz.
Pendant l’Antiquité, le Sablon était un quartier de sanctuaires et de nécropoles. Des édifices chrétiens y furent ensuite érigés, à l’image de l’abbaye Saint-Arnould, où fut inhumé, entre autres, Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Lors des grandes invasions, les habitants construisirent un rempart pour se protéger des Barbares. Au fil des siècles, les ruines romaines, et notamment, l’amphithéâtre servirent de carrière aux Messins pour édifier leur maisons.
Faubourg messin, hors les murs, le Sablon fut pendant longtemps la terre des maraîchers et des mésoyers. Les premiers approvisionnaient la ville en nourriture et entraient chaque jour par la Porte Saint-Thiébault. Les seconds, éboueurs des temps anciens, ramassaient les déchets végétaux et les apportaient aux fermiers et aux paysans des environs pour amender les terres.
Après la Première Annexion suite à la défaite de la France lors de la guerre de 1870-1871, les Allemands et leur Kaiser Guillaume II métamorphosèrent le quartier. Le Sablon connut alors une formidable expansion démographique et économique. Il vit la construction de la grande gare, des voies ferrées, de l’Hôtel des Postes, de l’Hôtel des Mines, ainsi que des cités destinées à héberger les nombreux fonctionnaires du Reich, les fameux Beamtenkolonien, composés de postiers, cheminots, instituteurs, gaziers, électriciens, etc.
Le Sablon fut officiellement rattaché à la commune de Metz le 1er avril 1914. Au début du XXème siècle, il suffisait d’y creuser un peu la terre pour trouver des fibules et des objets gallo-romains.