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Varangéville, au cœur de l’or blanc lorrain

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A Varangéville, près de Nancy, la dernière mine encore en activité en France produit chaque année entre 500 000 et un million de tonnes de sel de déneigement, à destination des régions de l’Est de la France.

mine sel Varangéville

La mine de sel de Varangéville, en Meurthe-et-Moselle (Crédits photo : Groupe Salins)

Il faut moins d’une minute pour parcourir les 160 mètres qui séparent la surface de la couche de sel gemme. La cage rustique de l’étroit ascenseur du puits principal voit quotidiennement passer la cinquantaine de salariés de la mine, ainsi que 300 tonnes de sel à l’heure. Les lampes frontales assurent un éclairage minimal. Au fond, dans ces immenses galeries de 4,50 mètres de haut, les engins de chantiers et les convoyeurs charrient dans le bruit l’or blanc lorrain. Ouverte en 1853, la mine de Varangéville est une véritable cathédrale souterraine, aux murs noircis par le temps et au sol glissant nappé de poussière blanchâtre. Ce dédale obscur de plusieurs kilomètres mène au front de taille. Le plafond minier est sécurisé par des piliers de sel, afin d’éviter d’utiliser un soutènement complexe qui serait très onéreux.

Du noir intense émergent de temps à autre les phares des machines XXL aux godets chargés du précieux minerai. Elles vident leurs cargaisons dans les convoyeurs, ce réseau de tapis roulants qui ramènent le sel à l’air libre. La haveuse, sorte de tronçonneuse géante qui effectue une saignée de 13 mètres de large au ras du sol sur 20 cm de haut et 4,5 mètres de profondeur, ainsi que la purgeuse servent à couper la roche avant d’en détacher les blocs de sel ou encore à creuser les trous où seront posées les charges nécessaires pour abattre des blocs de sel. Ces charges sont posées dans 42 trous. Elles permettent de faire sauter l’équivalent de 500 tonnes de sel au nitrate-fuel. Il faut savoir que tous les engins sont arrivés au fond en passant par l’unique puits de mine. Ils ont pour cela étaient démontés puis remontés. Une grande partie de la maintenance du site est d’ailleurs installée à 160 mètres sous terre.

Les chambres de stockage font partie des éléments les plus spectaculaires du fond. Elles renferment le sel en attendant que la demande et la consommation fassent diminuer le tas géant en surface. Ces immenses salles de 16 mètres de haut, de 16 mètres de large et de 90 mètres de long contiennent chacune 11 000 tonnes de sel. Après avoir passé ces colossaux entrepôts souterrains, le chemin du retour vers la surface suit les tapis roulants qui remontent l’or blanc vers le puits principal après l’étape de criblage.

(Source : RL du 24/01/2014)

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Un commentaire

  1. Groupe BLE Lorraine

    21 janvier, 2015 à 21:49

    Si le sel est exploité depuis près de 3 000 ans dans les mares salées du Saulnois, la présence d’une veine salifère très importante et à très faible profondeur dans la région de Nancy ne fut mise en évidence qu’en 1819. Une nouvelle aventure industrielle débuta alors.

    Aujourd’hui encore, avec trois millions de tonnes de sel extraites ou produites chaque année, la Lorraine est la première région productrice de sel en France.

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