Depuis 2006, une partie d’Hilsprich, village de 900 âmes près de Sarralbe, s’affaisse. 22 maisons sont et d’ores déjà endommagées. Certaines ont été détruites, d’autres sont à l’abandon. Des propriétaires négocient avec leur assureur dans le cadre de l’arrêté de catastrophe naturelle pris en 2009. Ceux qui ont acquis des terrains sur le ban communal depuis 2010 sont en attente, les permis de construire ayant tous été gelés. Il faut dire que toute une partie du village devrait prochainement être déclarée inconstructible, en raison d’affaissements dus au sel. Les propriétaires voient la valeur de leurs maisons s’effondrer.
Hilsprich voit ses perspectives de développement fortement compromises (Crédits photo : Google Street View)
Il a fallu des analyses très poussées pour déterminer l’origine du mal. Hilsprich repose en réalité sur trois terrains différents séparés par des failles géologiques. Une couche de sel se trouve coincée au milieu à une profondeur de 70 mètres. Depuis 2006, celle-ci est rongée par plusieurs arrivées d’eau douce qui n’ont pas pu être localisées précisément. L’eau dissout le sel et fait bouger le sol. Un phénomène naturel impossible à enrayer.
Les études menées par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) posent désormais les bases d’un Plan de Protection des Risques Naturels (PPRN). Celui-ci devrait être bouclé fin 2014. Il définira trois zones : une verte, sans aucune restriction, qui ne concerne que 30 % du ban communal, une jaune, où les constructions seront déconseillées et soumises à un cahier des charges et une rouge qui sera inconstructible. Cette dernière comprend une cinquantaine de maisons qui ne pourront subir aucun agrandissement ni aucune transformation.
Commune prospère qui se développait, Hilsprich est ainsi devenu en seulement quelques années un village sinistré et miné par le sel.
(Source : RL du 11/01/2014)
Groupe BLE Lorraine
29 juin, 2014 à 23:05
La pelle mécanique a dernièrement fait tomber les pans de deux maisons et d’une grange à Hilsprich. C’est un peu une partie de ce village situé à une vingtaine de kilomètres de Sarreguemines qui disparaît.
Tout a commencé en 2008, quand des villageois remarquèrent des déformations sur la route, que des portes et des fenêtres ne fermaient plus et que leur maison commençait à pencher jusqu’à une trentaine de centimètres vers l’avant. Il fallut des années pour déterminer l’origine du phénomène : une source d’eau claire qui attaque une couche de sel et provoque des mouvements de terrains aux des dégâts irréversibles.
Les trois bâtisses abattues font partie des habitations les plus touchées. Elles ont été abandonnées par leurs habitants qui ont été indemnisés par les assurances, à condition de les faire démolir. 62 autres maisons sont impactées par des fissures ou des terrains qui se mettent à pencher. Elles sont situées Rues de Kappelkinger, des Jardins, de Saint-Jean et Principale. Leurs propriétaires attendent un nouvel arrêté de catastrophe naturelle pour déposer des dossiers auprès de leurs assurances, des dégâts étant apparus ces derniers mois. Un plan de prévention devrait définir d’ici à la fin de l’année les rares zones qui resteront constructibles dans la commune.
Groupe BLE Lorraine
15 août, 2014 à 19:00
La commune de Hilsprich a dernièrement été reconnue en état de catastrophe naturelle dans le cadre des mouvements de terrain (hors tassement différentiel) observés du 8 septembre 2012 au 31 décembre 2013.
Groupe BLE Lorraine
22 décembre, 2014 à 23:03
Privée de constructions depuis six ans, la mairie d’Hilsprich va enfin, d’ici quelques semaines, pouvoir instruire de nouveaux dossiers. Des maisons pourront donc être construites sur le ban communal.
Le village de 900 âmes est en proie depuis neuf ans à des affaissements souterrains en raison d’une couche de sel qui est attaquée par une source d’eau douce. Tout a commencé par des rues qui se bombent, des murs qui se fissurent et des maisons qui se vrillent au point de devenir parfois inhabitables. La zone concerne une cuvette de 1 km de long et de 300 mètres de large. Les affaissements enregistrés étaient de 15 cm par an au début du phénomène. Ils sont redescendus à 4 cm selon les derniers relevés. Les études menées par le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) ont permis de définir un plan de zonage de la commune. Plus de la moitié est ainsi classée en rouge ou jaune, c’est-à-dire soumis à des aléas forts ou très forts. Toute nouvelle construction y est strictement interdite. De nouvelles maisons pourront cela dit être élevées en zone verte. Elles devront néanmoins répondre à un cahier des charges très strict.
Les habitants qui sont situés en zone rouge ou jaune ont vu la valeur de leurs maisons dégringoler en flèche, que ces dernières soient impactées ou non par des fissures.