En héraldique, les animaux se classent généralement parmi les « armes parlantes ». Ces dernières illustrent littéralement le nom du possesseur des armes. C’est la raison pour laquelle, les bars et les barbeaux visibles sur plusieurs blasons lorrains, à l’image de ceux de Bar-le-Duc, Rombas, Plesnois ou encore Amnéville-les-Thermes, représentent les armes du Duché de Bar, dont dépendaient ces communes avant leur rattachement au royaume de France en 1766.
En se mariant à Béatrice de France en 954, Frédéric Ier, alors Duc de Haute Lorraine et futur Comte de Bar, devint propriétaire des vastes terres de l’Abbaye de Saint-Mihiel. Afin de veiller sur ses biens, il fit édifier le château de Bar sur la colline surplombant la vallée de l’Ornain. Encerclé par le Comté de Champagne, le Duché de Lorraine et les Trois-Evêchés (Toul, Verdun et Metz), le domaine devint rapidement une ville qui, au fil des siècles, prit le nom de Bar-le-Duc.
En 1351, le Comté de Bar devint le Duché de Bar. Celui-ci était divisé en deux parties distinctes. Le Barrois royal ou mouvant était situé sur la rive gauche de la Meuse. Il comprenait les bailliages de Bassigny et de Bar-le-Duc. Le Barrois ducal ou non mouvant, était situé quant à lui sur la rive droite de la Meuse. Il incluait le bailliage de Saint-Mihiel, qui s’étirait le long de la Meuse et de la Moselle jusqu’au Duché du Luxembourg.
En héraldique, le blason des Comtes puis des Ducs de Bar est décrit de cette manière : « D’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, à deux bars adossés du même, brochants sur le tout ».