La disparition de l’étang des mineurs de Joudreville, en Meurthe-et-Moselle, est malheureusement devenue une réalité, faute d’existence légale.
Propriétaire de ce magnifique espace de plus de sept hectares, la Fédération Départementale de Pêche a commencé à le vider. Il sera bientôt à sec. Les poissons commencent déjà à remonter à la surface, cherchant désespérément une échappatoire. Un spectacle aussi honteux qu’horrible à l’heure où nous sommes bombardés de messages écologiques et où le fumeux Grenelle de l’environnement est censé orienter l’action humaine. C’est au contraire la terrible mécanique métallique d’une pelleteuse qui fait son œuvre en dégageant un bras de vidange dans lequel se déverse l’étang.
Créé au début des années 1950, ce petit paradis, qui accueillait chaque été des centaines de pêcheurs venus d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas, n’existera bientôt plus. La seule possibilité de le sauver aurait été de plaider devant l’Etat français le principe d’antériorité pour qu’il daigne bien reconnaître son existence. Mais les documents de 1954 qui ont été présentés n’ont pas été retenus comme pièces recevables par la préfecture.
Cette brutale et lamentable disparition deviendra définitive en juin lorsque le barrage et les ouvrages bétonnés du bassin seront détruits. Ce gâchis pourrait au mieux devenir une zone humide, colonisée par de nouvelles espèces.
CrapaudVert57
14 décembre, 2013 à 23:42
Bonjour,
Si la question de fond est vraiment une question d’antériorité, comment s’explique qu’on ne puisse pas s’appuyer sur les photographies aériennes historiques de l’IGN ? Géoportail recense pas moins de 26 missions aériennes sur Joudreville (quelques clics suffisent). Et ces photos ne sont guère contestables : l’IGN est un Établissement Public de l’Etat.
Groupe BLE Lorraine
15 décembre, 2013 à 11:40
Bonjour,
En effet, de tels clichés permettraient peut-être de prouver l’antériorité. A condition qu’ils datent des années 1950. Cela dit, aux yeux de la préfecture, il faudrait peut-être davantage fournir des actes administratifs ou juridiques ?
Groupe BLE Lorraine
17 janvier, 2014 à 22:51
Même si l’étang n’avait pas d’existence légale, cela n’a pas empêché l’Etat français de toucher les taxes piscicoles et des impôts depuis 1954.
Adeline
18 février, 2014 à 18:45
Pour y vivre et connaitre cet endroit depuis ma naissance, c’est juste honteux. On a déjà rien dans la commune pour les jeunes mais là c’est un désastre, la loi sur l’eau qui est à l’origine de sa destruction n’est même pas passée, je suis sur que c’est une histoire de pot de vin qui y’a la dessous , parceque la fédé à bien encaisser l’argent toutes ces années.
Laisser le poissons creuver comme ça c’est juste lamentable, de plus au nom de quoi une loi apparut plus de 60 ans aprés à le droit de detruire notre patrimoine, c