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Dépollution innovante par les plantes dans le Toulois

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Francheville, petit village de 350 âmes du Toulois, expérimente depuis juin dernier une station d’épuration biologique innovante. Constituée d’une série de rectangles en béton alignés sur le sol sur une surface de 250 mètres carrés, elle accueille une biodiversité végétale qui filtre les eaux usées des habitants de la commune.

Si l’exploitation des propriétés épuratives et oxygénantes des macrophytes, c’est-à-dire des plantes aquatiques, pour dégrader la pollution des eaux résiduaires n’est pas nouvelle, le système utilisé à Francheville est inédit. Breveté par la société Aquatrium, il étonne par son originalité et sa facilité d’intégration en milieu rural. Il se base pour cela sur un réceptacle artificiel pour optimiser la mission épurative des racines des végétaux. L’innovation réside dans son aspect hors sol. Dans chaque chenal profond de 60 cm, les plantes sont en effet placées en pot sur un caillebotis situé à 10 cm sous la ligne d’eau, ce qui facilite la décantation et favorise la stabilisation des boues stockées. Une trentaine de plantes participent aussi bien à la décantation qu’à l’oxygénation de l’eau. On retrouve par exemple des carex, des menthes aquatiques, des cressons, des lysimaques, des sagittaires, des pesses d’eau ou encore des renoncules.

En résumé, le système imaginé par Aquatrium est un jardin d’eau, où la pollution est traitée en flux continu par le réseau des racines en suspension. Le procédé se démarque ainsi des stations biologiques classiques qui assainissent par rhizofiltration grâce à la plantation de phragmites sur un support sableux. Baptisé « Racinepur », ce procédé réduit considérablement l’emprise foncière d’une unité d’épuration. Le couvert végétal limite par ailleurs les nuisances olfactives. L’eau rejetée dans le milieu naturel est épurée à 60 %. Le dispositif évite enfin d’extraire des tonnes de sables et de granulats au fonds des vallées pour constituer le substrat nécessaire aux plantes à rhizomes.

Non loin de Francheville, la mairie de Lay-Saint-Remy a également été séduite par ce concept qui reste plus que compétitif par rapport au lagunage ou aux stations à roseaux. Il représente un investissement de 220 000 euros environ pour une commune de 450 habitants.

(Source : RL du 12/11/2013)

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