Près de Villerupt, l’histoire des prisonnières biélorusses de la mine du Syndicat de Tiercelet reste un pan méconnu de la Seconde Guerre Mondiale. C’est une histoire d’héroïnes, de forçats d’ex-URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) que la Wehrmacht a enfoui au fond des galeries.
Près d’un millier de femmes ont été pour ainsi dire réduites en esclavage entre fin 1943 et début 1944, condamnées à extraire du minerai de fer. La plupart n’en sont jamais revenues. Certaines ont disparu sous des éboulements, d’autres ont été emportées par la maladie ou la famine. Trente-sept d’entre elles ont néanmoins survécu. Elles se sont évadées le 8 mai 1944. Fugitives, elles sont devenues résistantes, cachées en forêt d’Argonne et engagées auprès des Forces Françaises Libres (FFL).