A l’instar de la plaine vosgienne, la Meuse s’est encore un peu plus enfoncée dans la crise ces derniers jours. Près de 400 suppressions d’emplois y ont en effet été annoncées en moins d’une semaine.
325 emplois sont sérieusement menacés chez Sodetal, entreprise qui produit des fils d’acier à Tronville-en-Barois, non loin de Bar-le-Duc. 23 autres le sont également chez Hory-Chauvelin, société spécialisée dans la restauration des monuments historiques qui entend fermer son site de Belleville-sur-Meuse, près de Verdun. Le groupe de chimie américain Huntsman, implanté à Han-sur-Meuse, s’apprête enfin à mener une vaste restructuration de ses activités en Europe. En raison d’une concurrence exacerbée marquée par l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, ce dernier a ainsi décidé d’abandonner une partie de ses produits de commodités, qui ne dégagent qu’une faible marge, pour mieux se concentrer sur des produits de spécificités qui lui rapportent beaucoup plus. Conséquence : les 195 personnes qui travaillent à côté de Saint-Mihiel sont directement concernées. 65 devraient en effet perdre leur emploi d’ici fin 2014. Les départs volontaires, les départs à la retraite et les reclassements dans d’autres unités du groupe seront privilégiés.
Ces annoncés constituent bien évidemment une très mauvaise nouvelle pour la Meuse qui a déjà perdu les 800 militaires du 8ème Régiment d’Artillerie de Commercy dans le cadre des iniques et odieuses restructurations militaires. D’autres entreprises seraient également en difficultés, à l’image de Bergères de France, qui est l’un des plus importants employeurs de Bar-le-Duc. Déjà qu’il n’y a plus grande chose, alors si le peu qui reste ferme …