Le dispositif du ministre français de la santé prévoit d’ouvrir 200 postes de Praticiens Territoriaux de Médecine Générale (PTMG) dans des déserts médicaux. La Lorraine devrait bénéficier de huit postes à dispatcher entre les vingt-quatre bassins classés en « zones déficitaires ». Parmi ceux-ci on retrouve le Nord meusien, le Jarnisy, le secteur de Thiaucourt, le Bitcherland, le Pays du Saulnois, l’Ouest vosgien, ainsi que les bassins de Bouzonville, Morhange, Sierck-les-Bains et Blâmont. L’ensemble représente 7,5 % de la population régionale.
Une première initiative à destination des étudiants en médecine et des internes avait été menée en 2010 avec les contrats d’engagement de services publics. Seize personnes avaient accepté en Lorraine de percevoir une allocation de 1 200 euros par mois jusqu’à la fin de leurs études. En contrepartie, elles s’étaient engagées à exercer leur activité durant une période équivalente dans un désert médical. La mesure devrait être prochainement étendue à la chirurgie dentaire.
Avec le PTMG, l’idée consiste cette fois à implanter durablement des praticiens en début de carrière. Outre des avantages en matière de protection sociale, comme la possibilité de prendre des congés maladie et de maternité, le dispositif octroie pendant deux ans un complément de revenus, afin de garantir un minimum mensuel de 3 640 euros nets. Les bénéficiaires s’engagent en échange à respecter les tarifs opposables et à participer à la permanence des soins.