Avec l’aide de l’homme la nature a progressivement repris ses droits sur les champs de bataille de Verdun. Si bien que 90 ans après les terribles combats, la Zone Rouge est « sanctuarisée » par une forêt domaniale de 14 000 hectares qui protège la mémoire des hommes tombés au combat, les tranchées, les ouvrages fortifiés et les trous d’obus.
Les champs de batailles de Verdun sont aujourd’hui recouverts d’une immense forêt destinée à les protéger (Crédits photo : Wikipédia)
L’Office National des Forêts (ONF) souhaite préserver ce patrimoine naturel et historique unique. Il a pour cela lancé une souscription nationale en partenariat avec la Fondation du Patrimoine et le Conseil Général de la Meuse, afin de financer divers aménagements. Des parcours pédestres devraient ainsi être créés autour des villages détruits, des ouvrages fortifiés et des tranchées qui devraient être mis en valeur. Un sentier de la biodiversité sera également ouvert. En effet, un véritable écosystème s’est développé dans cette forêt peu fréquentée par le public. Le parcours permettra aux visiteurs de découvrir une faune et une flore exceptionnelles composées notamment de papillons et d’orchidées très rares.
Rappelons qu’après avoir raté l’implantation du Musée de la Grande Guerre, la Meuse a loupé la création d’un nouveau Parc national consacré à une forêt de feuillus.
Groupe BLE Lorraine
16 octobre, 2013 à 22:01
La forêt domaniale de Verdun a fait des champs de bataille un sanctuaire. Elle les a pacifiés. Le boisement apporte une vraie solution conservatoire. Ce sol martyr se révèle grâce à la technologie de télédétection par laser LIDAR (Light Detection And Ranging), qui permet de voir, sous les arbres, les traces saillantes qu’ont laissées les combats de la Grande Guerre. Après exploitation de ces données, une maquette du champ de bataille pourra être réalisée.
L’ONF et la Mission Histoire souhaitent également aménager au cœur du site d’ici fin 2015 un Pôle d’accueil. Celui-ci, qui fait actuellement cruellement défaut, sera intégré à l’extension du Mémorial, dont les travaux viennent de débuter. Il aura pour mission de présenter aux visiteurs la nouvelle offre de découverte en termes de parcours pédestres. Des supports numériques pourraient remplacer les traditionnels panneaux explicatifs. Ces nouveaux sentiers doivent emmener les touristes au cœur du champ de bataille, à la découverte des vestiges du conflit, mais aussi d’une biodiversité insoupçonnée qui fait la richesse de la forêt domaniale de Verdun.
Groupe BLE Lorraine
15 juin, 2014 à 17:07
La forêt de Verdun est riche de chauves-souris. Sur les 34 espèces recensées en France, 17 sont présentes ici. Des espèces communes comme la pipistrelle, mais aussi de plus rares comme le petit ou le grand rhinolophe.
Au printemps, quand il commence à faire beau, les chauves-souris se réveillent pour sortir de leur hibernation. En quelques heures, leur température interne passe de 12°C avec une pulsation cardiaque toutes les demi-heures à 43°C et 800 battements cardiaques à la minute en phase d’accélération. Les chauves-souris se trouvent tout en haut de la chaîne alimentaire. Elles constituent de très bons indicateurs sur la qualité de notre environnement. Comme ce sont de gros prédateurs d’insectes, elles jouent un rôle important dans la régulation des ravageurs des forêts.