Le raton laveur doit sa notoriété à un certain Davy Crockett, trappeur intrépide mort au combat en 1836 au côté d’une poignée de résistants sous les balles mexicaines lors du siège de Fort Alamo, au Texas. Le patriote américain ne quittait en effet jamais son bonnet de fourrure orné de la tête d’un raton laveur. Ce dernier est encore visible de nos jours au Musée de San Antonio. Un siècle plus tard, beaucoup de GI’s engagés dans la campagne de France choisirent l’animal comme mascotte de régiment. Après 1945, le déploiement des bases de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) accéléra l’implantation de l’espèce à proximité des installations yankee. A tel point que celle-ci a survécu au départ des contingents américains dans les années 1960. Plutôt que de ramener leur animal fétiche au pays, les militaires ont préféré s’en débarrasser dans une forêt voisine devenue le principal repaire du « bandit masqué ». Chaque année, le piégeage et la chasse prélèvent en France 400 individus.
Le raton laveur est présent en Lorraine (Crédits photo : jade01)
En Lorraine, les ratons laveurs arrivent cela dit plutôt d’Allemagne, où ils ont été importés en masse dans des fermes d’élevage dans l’ex-RFA dans la seconde moitié du XXème siècle. Actuellement, on en dénombre plus de 100 000 dans tout le pays.
Outre le raton laveur, une autre espèce invasive est surveillée de près : le chien viverrin, petit carnivore opportuniste venu de Russie, mais de plus en plus observé en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Encore marginal dans nos contrées, cet animal ne s’est pas encore installé durablement pour le moment.
A noter enfin que le raton laveur est considéré comme nuisible en raison de l’éclectisme de ses repas. Il mange en effet de tout. Il a l’habitude de laver systématiquement sa nourriture, qu’elle soit propre ou souillée, d’où son nom. Une étrange attitude qui reste inexpliquée.
(Source : RL du 07/08/2013)