Selon la légende, une épidémie de chorée sévissait en Pays Messin en 1344. Il s’agissait plus précisément de la Danse de Saint-Guy, une maladie contagieuse liée à la consommation de l’ergot de seigle, un champignon toxique qui se développe dans les pains mal cuits. Ce champignon attaque le système nerveux. S’ensuit une agitation frénétique, des convulsions et des cris incessants. Les malades tremblent et bougent de jour comme de nuit, ne dorment plus et finissent par mourir épuisés. A noter d’ailleurs que l’alcaloïde de l’ergot est l’une des composantes majeures du LSD (Diéthylamide de l’Acide Lysergique). Les habitants ne trouvant aucun remède efficace pour arrêter ce fléau, une vive inquiétude mêlée d’effroi accapara les esprits.
Un vertueux chevalier, de passage à Metz, aperçut vers minuit, une énorme bête assise dans l’âtre de sa chambre d’hôtel. Un pâle rayon de lune éclairait ce gros chat, dont les regards étincelants fixaient le chevalier. Ce dernier sauta aussitôt de son lit, prit son épée, fit le signe de croix et se jeta sur l’étrange animal. Le chat s’enfuit en proférant d’horribles blasphèmes. Nul doute, cette vision était le diable. Le lendemain, les Messins constatèrent la disparition soudaine de la Danse de Saint-Guy.
(Source : RL du 03/08/2013)