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Méthanisation et micro-algues dans la Vallée de la Seille

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En Lorraine, il fut un temps où la richesse d’une exploitation agricole se mesurait à la hauteur du tas de fumier qui s’élevait sur l’usoir, cet espace libre entre la rue du village et la ferme. Aujourd’hui, cet amalgame de paille et de déjections animales revient sur le devant de la scène comme outil de lutte contre les gaz à effet de serre. Plus d’une cinquantaine de projets sont actuellement en cours de développement ou l’étude en Lorraine (http://forumdeslorrains.forumactif.com/f231-biomasse), tous encouragés par les nouvelles conditions tarifaires du rachat de l’énergie électrique issue de la biomasse.

Dans ce domaine, le terroir lorrain fait  figure de pionnier avec l’exemple de Mignéville (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2009/03/14/biogaz-une-initiative-lorraine/). Mais il pourrait aussi décrocher la palme de l’innovation avec le projet Méthaseille. Celui-ci réunit sept paysans de la Vallée de la Seille, près de Nomény, tous en polyculture élevage. Il vise à construire une unité de 500 kW d’ici 2014 sur un site de deux hectares, à proximité du village de Lixières, afin d’assimiler les déchets des sept exploitations et bien plus encore. En effet, Alghodis, une filiale du groupe Fabbri, spécialisé dans les équipements industriels et les énergies renouvelables, entend associer au futur digesteur de Méthaseille une installation de culture de micro-algues sous 2 300 mètres carrés de serres. Baptisée Valoralg, l’idée consiste à recourir au maximum à l’énergie thermique issue du processus de cogénération pour chauffer les serres et l’eau des bassins, tandis que les kWh électriques seront réinjectés sur le réseau. L’entreprise, basée à Morhange en Moselle, a besoin de 16 000 tonnes de matières organiques par an, soit 45 à 50 tonnes par jour, pour alimenter le dispositif. Elle compte avant tout utiliser les déchets des sept exploitations agricoles.

Méthaseille représente un investissement de 3,2 millions d’euros. De son côté, Alghodis a chiffré à 1,2 million d’euros sa future pépinière aquatique promise à la spiruline, une micro-algue qui, une fois séchée, trouve des débouchés dans les cosmétiques ou les compléments alimentaires. Au final, l’association Méthaseille-Valoralg pourrait créer 5 emplois.

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