L’ouette d’Egypte et la bernache du Canada arrivent en Lorraine

L’ouette d’Egypte, anatidé à mi-chemin entre les oies et les canards, a été introduite en Angleterre comme animal d’ornement dès la fin du XVIIème siècle. Les Néerlandais et les Allemands se sont ensuite mis à copier les Anglais et à reproduire ce palmipède. Si bien qu’il a suffi de quelques évadés de volière pour que l’ouette d’Egypte arrive en Lorraine. De quelques couples à l’aube des années 1980, la population du palmipède a explosé à partir des années 2000 avec un taux d’accroissement annuel de 45 %. On estime aujourd’hui sa présence à une centaine de couples en Lorraine, dont une majorité en Moselle.

L’ouette d’Egypte est arrivée en Lorraine (Crédits photo : L’univers des animaux)

Plusieurs facteurs expliquent cette acclimatation. La succession d’hivers doux a épargné aux ouettes les rigueurs du climat. Par ailleurs, comme il s’agit d’une espèce végétarienne, elle dispose d’une nourriture abondante générée par l’eutrophisation des milieux aquatiques. Le problème est que son comportement territorial et agressif au moment de la nidification peut perturber le quotidien des espèces locales qui fréquentent la même niche écologique. Les premiers dégâts agricoles ont aussi été constatés.

Tout comme l’ouette d’Egypte, la bernache du Canada, grosse oie Nord-américaine, a également débarqué en Lorraine. Plusieurs couples échappés de l’enclos d’un particulier près de Thionville ont ainsi commencé à nidifier en Moselle.