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Les Musées de la Cour d’Or enrichissent leurs collections consacrées à l’Ecole de Metz

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La famille Hammen de Mey a dernièrement remis aux Musées de la Cour d’Or le fonds Knoepfler, du nom du membre de l’Ecole de Metz et disciple d’Eugène Delacroix.

C’est en acquérant après-guerre le château de Mey, occupé au XIXème siècle par le compositeur messin Camille Durutte et son neveu, le peintre Emile Knoepfler (1821-1879), que les époux Hammen ont découvert le fonds d’atelier de l’artiste, ainsi qu’une importante documentation, le tout en grande déshérence. Après avoir conservé cette collection pendant plusieurs décennies, la famille a décidé d’en faire don à l’institution messine en raison de sa fragilité et de son intérêt historique. Le fonds documentaire lié à Camille Durutte a été inventorié par une doctorante en musicologie et remis l’an dernier aux Bibliothèques-Médiathèques de Metz. Le fonds d’atelier de Knoepfler, l’un des derniers fonds privés liés à l’Ecole de Metz, a quant à lui rejoint les collections des Musées de la Cour d’Or. Sa toile intitulée Le désespoir de Judas, datant de 1851, a déjà été installée dans la salle consacrée au mouvement artistique messin qui fut emmené par Laurent-Charles Maréchal. Le public pourra apprécier le reste de la collection, composée de 44 peintures de petit format, de 22 dessins à la mine de plomb, de 136 estampes, de plusieurs photographies et d’images populaires, début 2014. En effet, les dessins ont besoin d’être restaurés pour être présentés par roulement.

Emile Knoepfler aimait les scènes mythologiques, historiques et bibliques avec une appétence, comme on le voit dans Le désespoir de Judas, pour l’état intérieur de ses personnages. D’inspiration romantique, c’est certainement l’artiste de l’Ecole de Metz qui a été le plus influencé par Eugène Delacroix, dans les couleurs et les techniques. Ce dernier voulait d’ailleurs qu’il réalise le décor de l’église Saint-Sulpice à Paris, mais la révolution de 1848 l’a contraint à repartir à Metz.

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Un commentaire

  1. Groupe BLE Lorraine

    2 février, 2014 à 20:19

    Réputé pour ses collections archéologiques et médiévales, le Musée de la Cour d’Or de Metz dispose également d’une étonnante collection d’art moderne (1930-1980) qui n’a jamais été montrée au public. Elle rassemble pourtant 200 œuvres, dont une centaine d’estampes, réalisées par 76 artistes. On y trouve notamment des figures majeures de la nouvelle Ecole de Paris comme Jean Bazaine, Roger Bissière, Maurice Estève et Alfred Manessier. Cette collection méconnue fut constituée de toutes pièces par Gérald Collot, ancien conservateur du musée de 1957 à 1987 et peintre lui-même.

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