Les armes de Metz sont de sable et d’argent. En héraldique, le sable désigne un émail de couleur noire et l’argent est un métal de couleur blanche. L’origine de ces couleurs proviendrait de celles de l’oriflamme, que seul le princier de la cathédrale pouvait porter au combat.
Au début du XIVème siècle, le Citain des Paraiges et les bourgeois menaient à la bataille un étendard, représentatif de la communauté urbaine, qu’ils appelaient baucent. Ce dernier est déjà mentionné dans l’Histoire de la Guerre de Metz, qui date de 1324-1326. Tout semble cependant indiquer que son origine serait bien plus lointaine, le terme « baucent » désignant un cheval noir et blanc.
On ignore les raisons qui firent choisir ces couleurs par les Messins. Certains avancent l’hypothèse du modèle de l’Ordre des Templiers ou celui des nombreuses villes italiennes qui avaient adopté les mêmes couleurs. Toujours est-il que les couleurs du baucent passèrent dans les armoiries de la cité vers la fin du XIVème siècle.
Jean-Christophe Blanchard
20 juin, 2013 à 9:43
Bonjour,
Jean Schneider a écrit un livre important sur les armoiries de la ville de Metz : Metz. Son blason à travers l’histoire, Metz, 1951, vous y trouverez de quoi compléter votre article si vous le souhaitez.
Bien cordialement,
Jean-Christophe Blanchard
Groupe BLE Lorraine
21 mars, 2021 à 16:07
L’élection du Maître échevin de Metz avait lieu chaque année le 21 mars à la Saint-Benoît. La date a été fixée par l’évêque Bertram dans sa charte du 21 mars 1180. Le document constitue encore aujourd’hui un acte majeur de l’histoire institutionnelle de la cité messine. Le Maître échevin était d’abord élu par un collège constitué des six dignitaires ecclésiastiques mentionnés dans le règlement de la charte, à savoir le princier de la cathédrale de Metz, ainsi que les abbés de Saint-Arnould, de Saint-Vincent, de Saint-Clément, de Saint-Martin et de Saint-Symphorien. Il fut ensuite désigné par les Paraiges et les Treize à partir de 1441. Equivalent de nos jours du maire, le Maître échevin conduisait les affaires politiques et publiques de la ville et détenait les clés du trésor. Il avait le pouvoir de faire battre la monnaie de Metz, mais aussi de faire la guerre ou la paix.