Des internes de toutes les disciplines viennent à Nancy durant une quinzaine de jours pour apprendre à opérer grâce à des simulateurs et à des logiciels sophistiqués qui reproduisent des actes chirurgicaux conformes à la réalité.
L’Ecole de chirurgie de Nancy dispose d’un robot Da Vinci S (Crédits photo : Nicolas Denis)
Les apprentis chirurgiens exercent sur un patient virtuel. Ils démarrent par de simples connexions entre structures pour aller vers un acte chirurgical complet. Le simulateur enregistre les erreurs et les manipulations. Dans d’autres salles, des élèves chirurgiens en ORL (Oto-Rhino-Laryngologie) opèrent des cavités buccales, en blouse verte et avec des masques comme au bloc, afin de simuler avec le plus de réalisme l’environnement de la salle d’intervention. Les gestes sont répétés cent fois s’il le faut. Ces méthodes de simulation permettent d’acquérir des gestes techniques et de s’affranchir du stress. L’étudiant tire également bénéfice de l’expérience de son aîné au cours d’une intervention sur le modèle du compagnonnage hospitalier. L’Ecole de chirurgie de Nancy possède également un équipement 3D complet (caméra, écran et lunettes) qui permet de filmer un certain nombre d’interventions. L’idée est ainsi d’améliorer la perception réelle de l’opération. Cela va de la révision basique d’anatomie pour la théorie aux gestes complexes et à la succession des temps opératoires. Une vidéothèque en 3D a été constituée.
L’Ecole de chirurgie ne cesse de gagner de la légitimité et de la notoriété. En seulement cinq ans, elle est passée de 20 à 400 élèves. C’est désormais un centre de référence, sans doute l’un des plus beaux de France, qui dispose d’un esprit d’ouverture et d’une visibilité européenne. L’école s’adresse aux chirurgiens, aux internes en chirurgie, aux paramédicaux et aux chercheurs. Outre la pédagogie par simulation, elle articule sa recherche autour de la chirurgie et des technologies de réparation cellulaire et tissulaire. Par exemple, dans le cas de certains anévrismes, le simulateur permet de voir comment évolue la pathologie et de prévenir l’endroit où l’anévrisme va dégénérer. L’Ecole de chirurgie de Nancy ambitionne à présent de créer un socle pour constituer un nouveau centre de simulation chirurgicale dans le Grand Est.
En attendant que le CHU fasse l’acquisition d’un robot chirurgical de dernière génération, l’entreprise américaine Intuitive Surgical a prêté à demeure à l’Ecole de chirurgie un robot Da Vinci S de seconde génération ultra-performant à 1,5 million d’euros. La société a en effet décidé de faire un geste inédit en raison du potentiel de l’école nancéienne, alors que d’autres structures ont dû acheter leur propre robot (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2011/06/22/le-robot-da-vinci-opere-en-lorraine/). Une spécificité et un argument supplémentaire qui devrait attirer dans la cité ducale les meilleurs lauréats de l’internat. La chirurgie robotique est promise à un bel avenir à Brabois.
Groupe BLE Lorraine
6 avril, 2014 à 22:02
L’école de chirurgie de l’Université de Lorraine à Nancy renforce constamment son modèle de formation avec des simulateurs. 600 chirurgiens venus de la France entière, mais aussi de l’étranger, ont dernièrement participé aux ateliers européens d’innovations technologiques et techniques en pédagogie chirurgicale. Plus de trois millions d’euros ont été investis dans des robots, des prothèses et des mécanismes informatiquement reliés. Des systèmes ultra-performants qui stupéfient même les chirurgiens les plus aguerris. Des équipements et une excellence qui valent à Nancy d’être aujourd’hui le premier centre de simulation de France et le sixième en Europe.