L’Aéroparc, grand parc urbain de Yutz, répond à un besoin évident d’espace vert. Plus qu’un jardin, il s’inscrit dans l’histoire de la ville. Il formera un trait d’union entre les différents quartiers de la commune, jusqu’ici ancrés dans leur identité respective.
Le parc, qui sera clôturé, sera néanmoins ouvert par neuf portails d’accès qui constitueront autant de jonctions bienvenues pour la seconde ville la plus peuplée du Nord du département, avec 20 000 habitants. La commune est en effet née de la fusion en 1971 de deux entités indépendantes, à savoir Haute-Yutz et Basse-Yutz. C’est la raison pour laquelle on retrouve encore les quartiers historiques, ceux construits il y a une quarantaine d’années, à l’image de La Cité, aménagée à l’âge d’or du chemin de fer, ainsi que les plus récents, dont certains sortent encore de terre comme Olympe et Olympe 2 (voir : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/12/30/la-metamorphose-de-yutz/). L’ensemble est disséminé de part et d’autre de l’aérodrome qui occupe depuis le début du XXème siècle un vaste espace de 55 hectares. L’aménagement de ce quasi-centre géographique urbain doit raccourcir les chemins. Yutz est une ville plate, idéale pour le vélo. Sauf qu’aujourd’hui, pour se rendre d’un quartier à l’autre, il faut faire un long détour pour contourner l’aérodrome. Des liaisons douces à travers le parc permettront bientôt de relier les différents quartiers.
Plan de l’Aéroparc de Yutz (Crédits image : Atelier Fréderique Garnier)
Le parc s’étalera sur 42 des 55 hectares de l’ancien aérodrome. Les pentes herbeuses autour de son plan d’eau accueilleront bronzeurs et lecteurs. Sur la rive, un théâtre de verdure pourra accueillir spectacles et concerts estivaux. Les deux pontons adossés au plan d’eau rappelleront le port de Thionville, installé sur les berges la Moselle, qui voit affluer un nombre croissant de visiteurs chaque année. Non loin de là, un belvédère de 6,5 mètres exposera sa vision à 360° sur les environs. Le parc sera également agrémenté de carrés de pommiers d’ornement, longés de lignes courbes de pruniers et de mirabelliers. Il comprendra de nombreux interstices plus intimes, ceints de buissons et de graminées, qui seront équipés de tables et parfois de barbecues, afin que les familles puissent s’y retrouver comme chez elles. Une trentaine de jardins familiaux verra par ailleurs le jour.
Les quelques hectares restant accueilleront des habitations, une guinguette et des équipements jusqu’alors implantés ailleurs, parfois à l’extérieur de la ville. Des terrains de football seront ainsi installés à l’extrémité du parc. Les cages de but vides symboliseront de leur seule présence les limites imaginaires de l’espace de jeu. Des terrains de pétanque, des tables de ping-pong et un terrain de sable pour les sports de plage devraient aussi être aménagés. De l’autre côté du parc, une vaste esplanade accueillera les trois courts de tennis couverts et les quatre extérieurs aujourd’hui installés à Thionville. Les travaux devraient démarrer à la rentrée pour une livraison fin 2014. Une salle socioculturelle pour les associations et les familles sera également construite.
L’aménagement du parc sera complété à l’arrière d’une vaste zone pavillonnaire constituée de deux lotissements. « Les jardins du Helpert » comporteront 150 logements collectifs et une centaine de parcelles conçues pour les agents d’EDF. Plus cossu, « Le hameau du parc » proposera quant à lui plusieurs parcelles de 10 à 22 ares. A noter enfin qu’un terrain a été réservé pour le projet de déménagement de l’hôtel de ville. Ce dernier, qui regroupera les services municipaux qui sont actuellement dispersés sur trois sites, faute de place dans le bâtiment principal, serait symboliquement élevé en haut de l’Avenue de la fusion.
L’aménagement de l’Aéroparc représente un investissement de près de 4,5 millions d’euros.