Située Rue des Volontaires, la Chapelle Saint-Privat est le plus ancien lieu de culte chrétien de Montigny-lès-Metz. Elle a été élevée au IXème siècle sous Pépin le Bref ou Charlemagne. Elle est dédiée à Saint Privat de Mende. Cet ermite, mort en martyr, figure parmi les plus grands saints des Gaules du IIIème siècle.
La Chapelle Saint-Privat (Crédits photo : montigny-les-metz.fr)
Construite entre la Seille et la Moselle, au Sud de Metz, au milieu de grands domaines et de fermes fortifiées, la chapelle se situe à un ancien carrefour de deux importantes voies romaines. La première reliait Aix-la-Chapelle au Nord à Dieulouard (Scarpone) au Sud, tandis que la seconde définissait un axe Est-Ouest jusqu’à Paris en passant par Reims et Soissons. La chapelle a appartenu au XIIème siècle à l’abbaye de Saint-Clément, à la suite d’un don de Bertrand, évêque de Metz. Elle rassemblait au XIVème siècle de nombreuses annexes, dont les noms nous sont parvenus, à l’image de Saint-Ladre, Grange-le-Mercier, Tournebride, Sablon, Frescaty, Blory ou encore Frescatelly. Pillé à maintes reprises, le lieu fut ensuite rasé comme beaucoup de faubourgs de la ville par Charles Quint en 1552 lors du siège de Metz. Cependant, l’édifice ne fut heureusement pas entièrement mis à terre. Des preuves témoignent que le site a servi de lieu de sépultures. Certaines ont été mises à jour.
Après avoir été rétablie, la cure de la Chapelle Saint-Privat fut définitivement transférée à Montigny le 30 avril 1793.
Frédéric André
28 avril, 2013 à 18:59
Je ne pense pas que ce soit Charles Quint qui ait fait raser cet édifice, mais bien le français François de Guise qui a fait démolir tous les faubourgs de Metz, un grand nombre d’églises et de bâtiments. Dommage que Metz ne soit pas restée dans l’Empire, l’Europe unie avant l’heure.
Groupe BLE Lorraine
26 juillet, 2018 à 20:01
Une plaque marque depuis peu l’emplacement de l’ancienne synagogue située Passage Léon Zimmermann à Montigny-lès-Metz. Il ne reste aujourd’hui plus rien de cette modeste salle de prière devenue synagogue entre 1853 et 1916 qui a été emportée par l’urbanisme des années 1980. De qui tout de même entretenir le patrimoine et la mémoire d’une communauté disparue de l’endroit où elle vivait.