Endetté, le Conseil général de Meurthe-et-Moselle a dernièrement décidé de ne plus participer au financement de la restauration des élévations des Basses Faces de la Place Stanislas, à Nancy. Il entendait pourtant apporter 150 000 euros de subventions pour ces bâtiments limités au seul premier niveau des autres pavillons, conçus à l’origine par Emmanuel Héré, pour des raisons de défense militaire. Les Basses Faces appartiennent aujourd’hui, pour la plupart, à des copropriétaires privés. Le Conseil régional s’est également désengagé au motif qu’il ne subventionne que « les opérations majeures ou uniques ayant un caractère exceptionnel ».
Projet de restauration et d’éclairage des Basses Faces de la Place Stanislas à Nancy (Crédits image : meurthe.crai.archi.fr)
L’attitude irresponsable de ces deux collectivités met en péril le montage économique d’une opération indispensable à la remise en état d’un ensemble inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont la Région semble ignorer la réalité et le prestige. Pourtant, cette rénovation d’un montant de 2,8 millions d’euros s’avère d’autant plus nécessaire que les façades en question présentent un aspect hétéroclite qui contraste avec la place rénovée en 2005, comme en attestent les parements en pierre encrassés et abîmés, les descentes d’eaux pluviales ou encore les différents styles de menuiserie et de garde-corps.